Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

12 de juny de 2020
1 comentari

Antisemitisme en nom de l’antiracisme

Les manifestacions de protesta arran de la mort de George Floyd a Minneapolis han agafat volada arreu d’Occident adoptant caire antiracista i (retro)anticolonial i també antijueu en nom d’un antiracisme sel·lectiu i arbitrari, obviant que els jueus i els afroamericans als EUA han compartit durant dècades complicitat en la defensa dels seus respectius col·lectius. El moviment BDS ha aprofitat els esdevenimenst en curs per fer l’amalgama entre els negres als USA i els palestins a Israel, invertint la realitat que és l’antisionisme el veritable appartheid.

Manfred Gerstenfeld publica avui en versió francesa a JForum aqueixa anàlisi -com sempre ben documentada- d’un fenomen ciclícament emergent, Antisémitisme violent durant les protestations anti-racistes U.S:

Plusieurs manifestations en Allemagne contre les restrictions de liberté dues à la pandémie du Coronavirus ont donné libre cours à des incidents antisémites. L’infiltration de la haine des Juifs dans des événements sans le moindre lien avec quoi que ce soit de Juif ou d’Israélien devient une occurrence fréquente dans des manifestations de masse en Occident, au cours des dernières décennies. Actuellement, une illustration bien pire de ce phénomène vient d’émerger : l’expression violente d’antisémitisme au cours de protestations soit-disant anti-racistes aux Etats-Unis , après le meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis.

Plusieurs de ces manifestations ont été accompagnées par des incendies et des pillages. Certaines de ces violences parmi les pires se sont déroulées à Los Angeles. Diverses boutiques juives ont été détruites dans le quartier de Fairfax. Toute une gamme d’institutions juives ont été endommagées, y compris des synagogues et une école. Une statue de Raoul Wallenberg a été barbouillée de slogans antisémites[1]. A Richmond, en Virginie, une communauté réformée Beit Ahaba a vu ses vitraux éclatés par les émeutiers[2] . Attaquer les synagogues est typiquement un acte antisémite.

Divers commentateurs ont mis en lumière ces aspects de l’antisémitisme au cours de ces manifestations. Dans le quotidien britannique Telegraph, Zoe Strimpel écrit : “Pourtant, aux côtés de ces protestations pacifistes, on trouve des bandes criminelles maraudant au nom d’une prétendue “justice sociale”. Certains d’entre eux le font même au nom de “l’antiracisme” -comme on le voit ci-dessus- et d’autres au nom de l’antifascisme. Les meneurs par excellence des anti-fascistes sont le détestable groupe appelé “AntiFa”.

“Quand les prétendus AntiFa sont confrontés aux Juifs, il semble que des gens se faisant passer pour être “antifascistes ou antiracistes” commenceront, tôt ou tard, à se comporter comme les criminels et intimidateurs les plus vils utilisant une cause comme une excuse pour se livrer au vandalisme et à la destruction… C’est une ironie notable de constater que là où il y a des AntiFa, il y a de l’antisémitisme[3]“.

Mélanie Phillips a souligné l’attitude pour le moins étrange de beaucoup d’organisations juives. Elle a écrit que, dans une déclaration faite par le Conseil Juif des Affaires Publiques, 130 organisations disent qu’elles ont été “scandalisées par le meurtre de George Floyd, qu’elles déclarent leur solidarité avec la communauté noire et appellent à mettre fin “au racisme systématique”. Phillips fait remarquer : “Elles n’ont émis aucune condamnation contre les attaques spécifiquement ciblées sur les synagogues et les commerces juifs”. Phillips a appelé Black Lives Matter, un “groupe anti-Blancs, anti-capitaliste et anti-juif[4]“.

Le mouvement américain Black Lives Matter vise à rectifier les torts perpétués contre les Afro-Américains au passé comme au présent. Son manifeste de 40.000 mots accuse Israël de perpétrer un g”nocide contre les Palestiniens, désigne Israël comme un “Etat d’Apartheid” et se joint au mouvement BDS dans son appel à un boycott universitaire, culturel et économique du pays. Aucune exigence de cet acabit n’a été formulée contre aucun autre pays[5].

Sur un blog de l’Organisation Sioniste d’Amérique, Daniel Greenfield a aussi traité de l’attitude des orgnaisations juives en écrivant : “On aurait voulu penser que le vandalisme plein de haine contre 8 institutions juives et une émeute hurlant des injures, après avoir saccagé des commerces juifs aurait débouché sur une forme quelconque de réplique significative. Mais c’eut été le point de vue optimiste de gens qui n’ont aucune expérience du niveau de lâcheté absolue et de recherche d’apaisement qui paralyse la vie institutionnelle juive virtuellement à tous les niveaux[6]“.

Les Palestiniens et pro-Palestiniens ont aussi prospéré sur les émeutes. A.J. Caschetta a écrit : “Au moment où George Floyd était tué – le lundi 25 mai – il devenait inévitable que cette mort soit manipulée par le mouvement BDS. Le jour suivant, le “groupe de travail” de BDS et Solidarité Palestine, au sein des Socialistes Démocrates d’Amérique tweetait que “La démonstration de violence de la Police, ce soir à Minneapolis sort directement du manuel des Forces de Défense Israéliennes… Les flics américains sont entraînés en Israël[7]“.

Le Guardian a publié un article de son correspondant Oliver Holmes, sous le titre : Les Vies Palestiniennes Importent. “Le meurtre, par la police d’Israël, d’un jeune homme autiste appelle à la comparaison avec la situation américaine”. L’article faisait référence à la mort d’un Palestinien désarmé tué par la police israélienne qui l’avait confondu par erreur avec un terroriste. Cela a débouché sur des paroles d’excuses de la part du Ministre israélien de la défense. Cette tragédie a mensongèrement été montée en épingle par les militants palestiniens , israéliens et américains, comme un exemple de ce qu’ils prétendent être une négligence similaire à l’égard de la vie des Palestiniens et des Noirs en Israël et aux Etats-Unis[8]“.

Adam Levick, de Camera, a réagi : “Holmes va encore plus loin en notant que les deux incidents, en faisant avancer des récits communs parmi les antisémites et les antisionistes, suggérant que le conflit palestino-israélien est un conflit entre les “Blancs” (Israéliens) racistes et les “gens de couleur” opprimés[9]“.

Levick ajoute qu’Holmes cite le journaliste israélien, Gideon Levy et le désigne comme l’une des vopix les plus prééminentes contre l’occupation dans le pays. Levick commente : “Cependant, Lévy n’est pas seulement uine voix opposée à l’occupation. C’est un antisioniste qui a fortement suggéré que le Sionisme est une entreprise intrinsèquement raciste – une rhétorique réputée antisémite, selon la définition de travail de l’IHRA. Cela étant, Levy est un Juif israélien utilisé par les publications d’extrême-gauche comme le Guardian afin de légitimer ses points de vues haineux contre l’Etat Juif[10]“

Micha Danzic a écrit, dans le Jewish Journal : “Faisant immédiatement suite à la mort haineuse de George Floyd, on a assisté aux terribles images postées par des comptes anti-israéliens sur les réseaux sociaux, tentant de relier Israël à sa mort. Certaines étaient des faux purs et simples -telle qu’une image postée d’un agent de police chilien ayant le genou sur le cou de quelqu’un – mais avec une légende le désignant mensongèrement comme un Israélien. D’autres se présentaient sous forme d’un dessin qui décrivait un soldat avec une étoile de david omniprésente sur son bras, avec son genou sur le cou d’un arabe en keffieh, directement près de l’image d’un flic comme Derek Chauvin [le policier qui a tué Floyd] avec le genou sur le cou d’un Afro-Américain[11]“.

Le Musée palestinien de Woodbridge CT a posté le dessin d’un artiste palestinien , Waleed Ayyoub, honorant la mémoire de George Floyd et exprimant sa solidarité avec la communauté afro-américaine dans son combat contre le racisme et l’injustice. Floyd y était décrit portant un keffieh devant le décor d’un drapeau palestinien[12].

La mort d’une personne noire tuée par la police américiane a aussi, par le passé, fait l’objet d’abus, de la part d’incitateurs antisionistes noirs. A.J Caschetta écrit que le parallèle entre des noirs américains et des palestiniens a été introduit quand “Ferguson, Missouri est devenu “Ground Zero” pour les manifestations contre la police. Les émeutes ont éclaté après que l’agent de police de Ferguson Darren Wilson a tiré de façon meurtrière l’Afro-Américain Michaël Brown. A la suite de la mort de Brown, le site internet officiel du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) a diffusé une déclaration exprimant “sa profonde solidarité avec la communauté afro-américaine de Ferguson, MO[13]“.

En 2016, la professeure d’université, incitatrice antisioniste et militante Noire américaine Angela Davis, a utilisé le meurtre de Michaël Brown dans le même but. Elle a publié un livre de discours et d’interviews. Même si l’essentiel du livre traite d’autres sujets, elle a intitulé son livre : Freedom is a Constant Struggle: Ferguson, Palestine and the Foundations of a Movement.[14] –La liberté est une lutte constante : Ferguson, la Palestine et les fondations du mouvement“.

Le débat majeur actuel sur l’antiracisme et les manifestations offrent un défi aux organisations juives. Elles doivent suivre une ligne très fine entre l’identification à la lutte de la communauté noire contre le racisme – tant qu’elle demeure pacifiste – et la dénociation de l’antisémitisme du mouvement Black Lives Matter[15].

Post Scriptum, 13 de juny del 2020.

Avui a París, la manifestació per denunciar la violència policial en el cas de la mort d’Adama Traoré els eslògans antijueus s’han fet sentir acusant Israel de la violència que pateixen els palestins equiparant-la a la que pateixen els negres arreu d’Occident. A part de la protesta, quines mesures concretes proposen els antiracistes ? A Israel mateix hi ha discriminació envers la comunitat etíop i una sensibilitat especial respecte de la situació dels afro-americans als EUA (ja que que existeix un bon nombre de jueus negres etiops o d’altres procedències i conversos, que comparteixen la problemàtica racial). El nou govern Netanyahu ha nomenat Pnina Tamano-Shata, d’orígen etíop, ministra encarregada de la immigració per tal de revertir les desigualtats existents i fomentar la integració i la igualtat efectiva de tota la ciutadania israeliana.

Post Scriptum, 15 de juny del 2020.

Gilles-William Goldnadel publica avui a Le Figaro un punyent article sobre les proclames contra els jueus a la manifestació en memòria d’Adama Traoré: «Quand la gauche tait le racisme anti-juif».

Post Scriptum, 25 de juny del 2020.

El proppassat 4 de juny The Times of Israel denunciava la brama que fa córrer el BDS dient que la policia de Minneapolis havia estat ensinistrada per la d’Israel en la tècnica d’immobilització amb el genoll al coll en el seu propòsit d’amalgamar la situació dels palestins i dels afro-americans en un intent d’aixecar una intifada islamo-gauchista transnacional contra els EUA i Israel.

Post Scriptum, 30 de juny del 2020.

The Times of Israel publica avui que al Regne Unit: Le mouvement Black Lives Matter publie des tweets anti-Israël. Com ja va preveure el palestinisme ha esdevingut un mite global i l’antisionisme un enemic a abatre com ja va advertir fa anys Pierre-André Taguieff: “Dans la nouvelle judéophobie, les juifs sont assimiliés non seulement à des racistes mais à des nazis”.

Post Scriptum, 6 de juliol del 2020.

Manfred Gerstenfeld publicà ahir al BESA Center aqueix punyent report: Racism Is Recognized as Intrinsic to Western Societies. Why Isn’t Antisemitism?

Post Scriptum, 7 de juliol del 2020.

Recupero el seguit d’apunts publicats per l’historiador francès Emmanuel Debono, especialitzat en l’abtiracisme, apareguts a começament d’enguany a Le Monde: Le racisme et l’antisémitisme, ces autres « pandémies » : les leçons d’une crise (7/7).

Post Scriptum, 18 de setembre del 2020.

Ahir, al BESA Center, Manfred Gerstenfeld aprofundeix en les anàlisi precedents sobre el caràcet antisemita del moviment Blak Lives Matter i l’adhesió que rep de part de les entitats jueves progresistes nord-americanes: Repairing the World by Embracing Antisemites: American Jews and Black Lives Matter.

Post Scriptum, 30 de setembre del 2020.

Aqueixa notícia d’avui a The Times of Israel parla per si sola: “USA: Des étudiants de l’université de l’Illinois votent pour le boycott d’Israël. Le vote du BDS s’accompagne d’un soutien à Black Lives Matter ; des étudiants juifs dénoncent la “tentative de dépeindre Israël et les Juifs comme l’obstacle à l’équité raciale”.

Post Scriptum, 14 de juny del 2021.

Alexandre Feigenbaum publica avui al bloc Mabatim aqueixa retrospectiva sobre la cooperació entre negres i jueus als EUA abans del capgirament antisionista dels Black Lives Matter: “B.A.S.I.C: la coopération Juifs-Noirs aux États-Unis”.

Post Scriptum, 6 de juliol del 2021.

Ahir, a JForum: l’université de Yale contre Israël.

L’union des étudiants de la célèbre université de Yale (Connecticut) a adopté une motion particulièrement antisémite, accusant Israël de pratiquer un « génocide et une épuration ethnique en Palestine » ! L’initiative du texte émane d’un groupe d’étudiants sous le nom de « Yalies 4 Palestine » qui ont demandé et obtenu l’adhésion de l’union des étudiants.

Allant tout droit dans le courant anti-blanc en progression dans des cercles démocrates, la déclaration dit également : « Tour comme les Etats-Unis ont mis en place un régime suprémaciste blanc contre les citoyens afro-américains, Israël applique aujourd’hui un régime similaire (…) Nous appelons les étudiants de Yale à reconnaître le parallèle entre l’oppression raciste contre les noirs aux Etats-Unis et l’oppression impérialiste à travers le monde (…) De même que l’armée israélienne applique l’apartheid envers les Palestiniens, le régime américain applique la suprématie blanche envers les afro-américains ».

L’activiste arabe israélien Youssef Haddad, qui défend l’image d’Israël dans de nombreux forums internationaux et sur les réseaux sociaux, a dénoncé cette résolution : « Lorsque ce genre de texte est adopté dans l’une des universités les plus prestigieuses du monde, qui a produit des pris Nobel, des illustres personnalités et même des présidents américains, on se rend mieux compte des effets dévastateurs du lavage de cerveau pratiqué au Congrès par des élues telles que Rashida Tlaib, Ilhan Omar et d’autres qui causent un dommage énorme à l’Etat d’Israël à long terme en instillant la haine. » Sans oublier le fait que les étudiants actuels des universités américaines occuperont demain des postes-clé, parfois au haut sommet de la pyramide dans l’administration américaine.

Post Scriptum, 3 de desembre del 2023.

Tomer Persico (Research Fellow at the Shalom Hartman Institute) publicà el proppassat 20 de novembre al think tank Persuasion aqueix article: The New Antisemitisme.

According to the Protocols of the Elders of Zion, the threat the Jews pose to the world is closely tied to liberal values. The Jews want to demolish old hierarchies and convince the common people that equality is good, to destroy the aristocracy, to spread democracy, to establish universal human rights, to uphold freedom of speech, to encourage secularism, even to introduce a progressive tax on property. According to the tract, injecting “the poison of Liberalism” will weaken humanity, allowing the Jews to take over the world.

The Protocols are an early 20th century fabrication feigning the instructions of a cabal of Jews seeking world domination. Their preoccupation with liberal values stems from the fact that for the creators of that paradigmatic antisemitic text—one assumption is that it was written by Tsarist secret police—the most lethal threat was Enlightenment values and the ascending liberal order. Since that for them was the greatest moral evil, that was what the Jews were up to.

Antisemitism is like that. It’s not simply hatred of Jews, but the identification of Jews with the gravest depth of sin. If it’s not the killing of the messiah, it’s the ritualistic slaughter of children in medieval blood libels. If it’s not the greedy exploitation of the poor, it’s defiling the pure, superior Volk. If it’s not capitalism, it’s communism. If it’s not rootlessness, it’s colonialism.

When former British Labour MP Chris Williamson tweets that “Israel has forfeited any right to exist” on the assumption that Hamas’ propaganda about Israel bombing the al-Ahli Arab Hospital in Gaza is true, he expresses antisemitism, inasfar as Israel is here singled out to be abolished, while the very right to exist of other states in the world, no matter how severe their crimes are, is rarely called into question.

But the problem is yet deeper than applying a moral double standard. What we are witnessing with Williamson, as with protesters chanting “from the river to the sea, Palestine will be free” or tearing down notices about Israeli civilians held captive by Hamas, is the perception of the Jewish State as the single most malevolent country in the world. As the root of all evil.

Antisemitism has mutated once again.

A combination of post-colonial discourse, an atmosphere of post-nationalism, and a damning introspective critique of the West have created a zeitgeist in which colonialism is seen as the original sin, Western cultural dominance and globalization its poisonous fruits, and the elevation of the subaltern and oppressed as the highest redemption—which is to be realized by any means necessary.

In this theological scheme it is once again the Jews who are the apotheosis and incarnation of evil. They are the greatest of colonizers, of nationalists, of oppressors, and the State of Israel the most gruesome and heinous manifestation of Western dominance. Neither China’s genocidal atrocities against the Uyghurs nor Iran’s theocratic suppression of human rights and women’s bodies, and certainly not Morocco’s decades-long occupation of Western Sahara, are evils that compare to the Israeli occupation of the West Bank and Gaza.

Of course, Israel is occupying millions of Palestinians, and of course that is morally deplorable and politically indefensible and untenable. I have been demonstrating and writing against the Israeli occupation of the Palestinian people for the last 30 years, ever since I was a teenager. As an activist I have guarded Palestinian villagers against settler violence and brought food and clothing to besieged Palestinian communities in the West Bank. The occupation has to end.

But while the struggle to end the Israeli occupation of 1967 is more than justified, we must completely reject the view that anything that came after 1948, when Israel was founded, has to be undone. The Jewish people, just like any other, have a right to a nation state of their own. What the new antisemites are doing is using a just cause as an excuse for a wrong claim, an arrogation that dehumanizes Jews and positions them as metaphysical pawns in a theological game meant to purify humanity—at their expense.

What’s new about this antisemitic strain is not that it comes from the political left. We’ve had leftist antisemitism at least since the days of Stalin. What’s new is that it places the Jew, for the first time, not as the foreigner but as the father.

Classic antisemitism sees the Jews as the emblematic Other. Judaism is Christianity’s older sister which—in a classic case of sibling rivalry—is to be rejected as too old, jealous, degenerate. The Jews therefore are the eternal outsiders, the perpetual wanderers, the pariah on the periphery of culture, the threat to the purity of the people and the wholesomeness of the family.

As my late professor Ilan Gur-Ze’ev noted, the new antisemitism sees Judaism not as the West’s Other, but as its origin, as the patriarchal, hierarchical, militant, colonialist, exclusivist source of all that’s bad, all that must be rejected, this time in an act of oedipal patricide. Jews are now the purest manifestation of Western colonialism, the ultimate oppressors.

Here Judaism is rejected and hated precisely because it is very much Western, because it lies at the origin and root of the West and is today a prominent expression of it. Because in an unbelievable twist of events, it is “white.” Absurdly, Jews are no longer the victims of white supremacy, but white supremacy’s pristine embodiment.

Both old and new antisemitism carry an attempt to eradicate the Jewish essence from the world, but while for the old antisemitism rejecting Judaism was an effort to affirm the antisemites’ own self, for the new antisemitism purging the world of Judaism is done in order to be born again, to be cleansed of original sin.

Within the current climate of intra-Western self-loathing, the very denial of Israel’s right to exist serves as a rite of purification and atonement for the sins of historical colonialism. The elimination of Israel, purportedly the world’s foremost symbol of colonialism and suppression, will release radicals from the guilt accumulated over centuries of colonial rule, guilt that, they are frustrated to find out, no number of land acknowledgements can wash away.

Thus Israel is perceived not simply as another global bad actor, a state committing continuous acts contrary to international law, but as the alpha and omega of colonial subjugation, the epitome and embodiment of Western dominance. That’s why it has inevitably forfeited any right to exist.

The Jew is therefore once again crucified for the sins of others. Sacrificed in order to cleanse the West of its sins. Perhaps even of itself. As the eternal alter-ego of the West, Jews will always function as its scapegoats. If once antisemitism was the socialism of the fools, today it is their decolonization movement.

  1. “We know too well that our freedom is incomplete without the freedom of the Palestinian” Nelson Mandela.
    Aprofitant actes de pillatge d’uns pocs exaltats que aprofiten l’avinentesa per donar renda solta al seu incivisme, vosté de nou, és dedica a denigrar dos moviments com el BDS i els Antifa de lluita anticolonial i antiracista. I aprofitant que “El Pisuerga pasa por Valladolid” és dedica a “mezclar churras con merinas” igualant l’antisionisme, que és un moviment anticolonial i antiracista, amb l’antisemitisme que és una expressió racista. Per cert li recordo que semites són els pobles àrab i el jueu, alguns sembleu passar-ho per alt, siga per ignorància o per interés. No és pot ser un demócrata i defensar l’imperialisme sionista, l’ocupació i creació d’un estat colonial i ètnic sobre unes terres que ja tenien un poble, el Palestí, amb comunitats musulmanes, cristianes i jueves que havien conviscut durant segles.

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