Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

30 de setembre de 2018
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Algèria francesa (1830-1962)

L’obra historiogràfica sobre l’Algèria francesa és abundant i en constant augment i serveix per comprendre la configuració del sistema constitucional i polític francès establert pel president Charles De Gaulle l’any 1958 i encara vigent avui dia. La colonització francesa d’Algèria, la sagnant guerra d’alliberament nacional, la traumàtica repatriació vers la metròpoli dels francesos algerians i dels harkis (soldats indígenes de l’exèrcit francès), l’eradicació de la presència jueva mil·lenària, l’emigració algeriana contemporània cap a França, són qüestions determinants de l’actualitat a ambdós costats de la Mediterrània.

Hi ha un aspecte poc conegut del trellat franc-algerià que és la presència de valencians i illencs des del primer moment de l’ocupació francesa (la figura d’Albert Camus Sintes, d’ascendència materna menorquina, n’és testimoni). El llibre de Marc Baroli, “La vie quotidienne des français en Algérie (1830-1914)”, (Librarie Hachette, París, 1967) dóna molta informació al respecte., Per exemple, assenyala com els menorquins els dies de festa no es barrejaven pas amb els espanyols (pàgina 95) o que: “pour les Valenciens, dans une certe mesure, et pour les Mahonais d’une manière absolue, Madrid était une ville aussi étrangère qu’Oran ou Alger” (pàgina 319). Però l’atenció historiogràfica catalana envers el passat i el present d’Algèria és escassa. Un fet que contrasta amb la nombrosa producció literària i política dels jueus d’origen algerià, com és el cas de Jean-Pierre Lladó, que també duu cognom català.

Significativament, el realitzador cinematogràfic francès d’origen jueu Daniel Kupferstein, especialitzat en fer sortir a la llum els fets oblidats de la història (estrangers a la resistència anti-nazi, independentistes algerians…) és l’autor d’un documental sobre una massacre silenciada contra els nacionalistes algerians haguda a París l’any anterior al començament de la guerra d’alliberament nacional: “Les balles du 14 juillet 1953”.

Post Scriptum, 27 d’octubre del 2018.

Cyril Garcia és un jove historiador i politòleg francès d’origen espanyol que manté actualitzat un bloc personal anomenat “Un Uber pour Tobrouk“, dedicat a l’anàlisi històrica i política del Magrib i el Pròxim Orient. Col·labora habitualment al periòdic digital Causeur on hi publica avui a aqueixa punyent reflexió crítica: “La gauche et les colonies “arabes”, une mer de sable”.

Post Scriptum, 1 de maig del 2019.

Histoire de l’Algérie à la période coloniale (1830-1962)” és una obra col·lectiva i voluntat panoràmica codirigida per dos historiadors francesos i dos d’algerians (Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour i Sylvie Thénault”, publicada l’any 2012 per les Éditions La Découverte de París i Éditions Barzakh d’Alger. Hi trobo a faltar la col·laboració d’historiadors valencians i menorquins, pel que fa a la presència d’immigrants provinents dels territoris catalans-parlants, i també la d’historiadors jueus, pel que fa a comunitat hebraica antiga de més de dos mil anys i exiliada en la seva totalitat després de la independència. Tampoc el tractament de la qüestió amazic és l’adequat ja que el conjunt de l’obra parteix d’una visió àrab-cèntrica.

Post Scriptum, 5 de desembre del 2020.

L’historiador Michel De Jaeghere publicà ahir a Le Figaro una reflexió panoràmica sobre la presència francesa a Algèria: «Lorsque l’Algérie était française, sortir des caricatures».

Post Scriptum, 29 de gener del 2021.

Per encàrrec del president Macron l’historiador Benjamin Stora ha lliurat el report titulat, “Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie“, fet públic el proppassat dia 20 que conclou amb aqueixes recomanacions: “Chargé en juillet 2020 par le Président de la République de “dresser un état des lieux juste et précis” sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, l’historien Benjamin Stora a remis son rapport dans lequel il formule une trentaine de préconisations. Il propose notamment de :

Constituer en France une commission “Mémoire et Vérité” chargée d’impulser des initiatives communes entre la France et l’Algérie sur les questions de mémoires.

Commémorer les différentes dates symboliques du conflit (accord d’Evian le 19 mars 1962, hommage aux harkis le 25 septembre, et répression des travailleurs algériens en France le 17 octobre 1961).

Restituer à l’Algérie de l’épée de l’émir Abdelkader, héros de la résistance à la colonisation française au XIXe siècle.

Reconnaître l’assassinat de l’avocat et militant politique Ali Boumendjel, pendant la bataille d’Alger en 1957.

Mettre en place une commission mixte d’historiens français, et algériens, pour faire la lumière sur les enlèvements et assassinats d’Européens à Oran en juillet 1962.

Poursuivre les travaux sur les essais nucléaires français dans le Sahara et leurs conséquences, ainsi que celles de la pose de mines antipersonnel durant la guerre.

Faciliter les déplacements des harkis et de leurs enfants entre la France et Algérie.

Encourager la préservation des cimetières européens en Algérie, ainsi que des cimetières juifs et des tombes des soldats algériens musulmans morts pour la France pendant la guerre d’Algérie.

Avancer sur la question des archives, avec comme objectifs le transfert de certaines archives de la France vers l’Algérie, et d’autre part permettre l’accès aux chercheurs des deux pays aux archives françaises et algériennes.

Réactiver le projet de Musée de l’histoire de la France et de l’Algérie, prévu à Montpellier et abandonné en 2014.

Faire entrer au Panthéon l’avocate Gisèle Halimi, figure d’opposition à la guerre d’Algérie.

Créer une commission franco-algérienne sur l’avenir du canon “Baba Merzoug”.

Eriger des “lieux de mémoire” sur quatre camps d’internement d’Algériens en France.

Post Scriptum, 5 de juliol del 2021.

Jean Tenneroni, militar a la resreva d’origen franco-algerià, publica avui a Le Figaro aqueix article punyent on demana trencar el silenci sobre una matança consentida pel govern francès: 5 juillet 1962 à Oran: le massacre oublié de centaines d’Européens d’Algérie.

Post Scriptum, 23 de setembre del 2021.

Ahir, a Le Figaro: La demande de pardon faite, lundi, par Emmanuel Macron aux harkis et à leurs familles, est historique, selon la journaliste Dalila Kerchouche. Pour cette fille de harkis, il est le premier président de la République à prendre conscience de la singularité de ce drame. «Les mots d’Emmanuel Macron sont réparateurs car, depuis 60 ans, nous crions dans le silence».

Post Scriptum, 23 de setembre del 2023.

Ahir, Didier Bertin va publicar al seu bloc a The Times of Israel aqueix punyent apunt: “Algérie 1830-2023. Les reproches obsessionnels de l’Algérie envers la France pour justifier ses échecs depuis 1962 et la Marche des juifs d’Algérie vers l’Occident.

L’Algérie est le seul pays à inclure dans son hymne national (Qassaman) insulte et menace contre un autre pays : La France. « Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes. Prépare toi !»

L’action de la France en Algérie initialement justifiée en 1830 a permis à l’Algérie de faire des progrès inespérés et surtout de créer la nation algérienne. Celle-ci n’existait pas sous la domination ottomane et la population indigène était alors infime et composée de tribus disparates et multi-ethniques.

La France a commis des erreurs à partir de 1881 à l’égard de la population indigène en très forte progression démographique, avec toutefois beaucoup moins d’immoralité que d’autres puissances coloniales comme la Turquie, la Grande Bretagne ou les Pays-Bas dont le principal but était le pillage économique de leurs colonies.

Le bilan de la France en Algérie doit comprendre les bienfaits comme les erreurs mais ne justifie pas les propos insultants contre la France inclus dans l’hymne national algérien. Cette insulte ne peut qu’encourager le refus d’intégration en France de nombreux musulmans français d’origine algérienne et attise même chez certains d’entre eux la haine de la France.

Un hymne national doit être un appel à l’union d’un peuple et non à la haine d’un autre. L’hymne de la France ne demande pas à l’Algérie de rendre des comptes pour avoir fait régner la terreur sur les côtes françaises et en Méditerranée pendant trois siècles en vivant des profits de la course, des pillages, du rançonnage, des enlèvements et de l’esclavage sous la protection des Turcs à Alger.

La communauté juive d’Algérie ne peut oublier sa libération de la dhimmitude musulmane grâce à la France puis son accession à la « citoyenneté française » en 1870 largement désirée en acceptant la prédominance des lois françaises sur les lois religieuses.

Ainsi la France a permis aux Juifs d’Algérie de continuer leur marche vers l’Occident et ceci est le titre de la thèse de Doctorat d’André Chouraqui, français d’Algérie, israélien devenu maire-adjoint de Jérusalem et décédé en 2007.

L’accession à la citoyenneté française était possible à titre individuel pour tous les indigènes dès 1865, mais le renoncement à la prédominance des lois religieuses aura été un blocage pour la plupart des musulmans. Les Juifs ont préféré une action collective et ont accepté la prédominance des lois françaises. En 1870, le décret Crémieux a harmonisé le statut de citoyens français de tous les juifs vivant sur le sol français (métropole et outre-mer). Ce décret n’aura finalement été qu’une application collective de la loi.

Le régime vieillissant algérien s’accroche à la fois au pouvoir et au passé pour justifier ses échecs en n’offrant aucun avenir prometteur à sa très jeune population dont l’âge médian est 28,9 ans. Ainsi 40 % de la population préfère s’abstenir de voter car aucun espoir de changement ne paraît possible avec les quelques candidats imposés par le régime en place.

Depuis son indépendance la gestion de l’Algérie est chaotique et a engendré une guerre civile de 1991 à 2002 contre les islamistes qui a fait près de 150 000 morts soit la moitié du nombre des victimes de la guerre d’Algérie de 1954 à 1962. La répression du mouvement de protestation « Hirak » contre Bouteflika et le régime dominant a abouti à l’élection du candidat du régime en place (FLN) Abdelmadjid Tebboune avec seulement 20 % des inscrits. L’armée avait fixé la date de l’élection présidentielle et désigné les candidats en 2019.

Récemment l’Algérie a même accentué sa haine envers la France en se rapprochant de la Russie et le président Tebboune a qualifié « Poutine » de grand humaniste malgré ses actions meurtrières en Géorgie, Tchétchénie, Transnistrie, Syrie, et en Ukraine.  Les efforts de la France pour se rapprocher de l’Algérie aux dépens de ses relations avec le Maroc sont regrettables et pourtant les démocraties reconnaissent en général la légitimité des demandes territoriales marocaines.

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