Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

10 de juliol de 2020
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Anotacions sobre l’esclavatge modern

La mort de George Floyd sota el genoll d’un policia a Mineapolis ha desfermat una onada de protestes arreu d’Occident blasmant el passat esclavista i el racisme persistent, però d’una manera sel·lectiva i arbitrària, més aviat autodestructiva que socialment positiva i integradora. Sobta que no sigui notícia la persistència de l’esclavatge (en foma de treball forçat, explotació domèstica i sexual, tràfic de persones) en bona part del món, inclús en països europeus (Albània, Bielorrúsia, entre d’altres).

L’ong australiana Minderoo Foundation manté actualitzat un Global Slavery Index on figuren de manera creïble dades demogràfiques, econòmiques i territorials sobre l’esclavatge modern. Segons els paràmetres d’aqueix índex l’estat que encapçala el rànquing esclavista és Corea del Nord, mentre que l’Iran ocupa la desena posició.

L’analista del Gatestone Institute, Judith Bergman, hi va publicar el proppassat 27 de juny un punyent article que descriu encertadament les contradiccions de l’actual onada retro-antiesclavista, sel·lectiva i arbitrària, que fa abstracció del present: Modern Slavery and Woke Hypocrisy.

Pel que fa a la història de l’esclavatge una de les opinions més autoritzades és la de Pierre Vermeren que va ser entrevistat l’1 d’aquiex mes per Le Figaro: Traites des Noirs et esclavage: la mémoire hémiplégique», on exposa tres grans etapes en el tràfic de persones de l’Àfrica negra al llarg dels segles: l’esclavatge intern a l’Àfrica subsahariana, el propi del món àrab-musulmà i la deguda a la intervenció colonial europea.

Post Scriptum, 26 d’octubre del 2021.

Drieu Godefridi, un jurista i assagista liberal belga, acaba de publicar “Estampillés. Essai sur le néo-racisme de la Gauche au XXIe siècle” (Texquis), on rebat les tesis segons les quals l’esclavatge és al fonament de la societat nordamericana. Causeur en publicà ahir un extracte: “Non, Robin DiAngelo, l’esclavage n’est pas le «fondement de l’Occident» !

En août 2019, le quotidien The New York Times initie son projet « 1619 », consistant en une collection d’articles visant à illustrer que l’esclavage était « one primary reason the colonists fought the American Revolution » (l’une des principales raisons pour lesquelles les colons ont mené la révolution américaine.) Ce projet est dirigé par une journaliste du Times, Nikole Hannah-Jones, qui n’est pas historienne, en revanche militante assumée de la “Critical Race Theory”.[1]

Quand des historiens américains dénoncent la fausseté manifeste de cette assertion, son caractère révisionniste et même négationniste de la réalité historique avérée, documentée, sourcée, le New York Times « édite » la version originale de l’article concerné, pour écrire que « certains » colons se sont battus pour défendre la pratique de l’esclavage. Le Times s’en explique en ces termes : « We recognize that our original language could be read to suggest that protecting slavery was a primary motivation for all of the colonists. The passage has been changed to make clear that this was a primary motivation for some of the colonists. » (Nous reconnaissons que notre formulation originale pourrait être lue comme suggérant que la protection de l’esclavage était une motivation première pour tous les colons. Le passage a été modifié pour préciser que c’était une motivation première pour certains des colons.)[2]

Cette modeste « clarification », tellement superficielle que le Times n’en prit la peine qu’après une vaste mobilisation d’historiens, détruit de fond en comble l’essence du projet « 1619 » qui est de montrer que l’esclavagisme est le fondement de la société américaine et l’idéal dans lequel communiaient, émus, les révolutionnaires américains. Par ailleurs, la nouvelle version selon laquelle « certains colons » pensaient ceci cela ne veut bien entendu strictement rien dire, aussi vrai que « certains colons » avaient les yeux noirs ou faisaient des cauchemars.[3] Relevons que de nombreux colons — entre autres, les quakers[4]— étaient farouchement opposés à la pratique de l’esclavage, dont ils poursuivirent inlassablement l’abolition des deux côtés de l’Atlantique — jusqu’à l’obtenir. Cette littérature « 1619 » est caractéristique du mouvement néo-raciste contemporain, qui réduit l’Occident à l’esclavage, et l’esclavage à l’Occident. Dans cette comptine, tout est faux. « L’esclavage, rappelle Paul Louis, est l’un des rares traits qui fussent communs à toutes les civilisations. »[5]

Le mot esclave est issu du latin médiéval sclavus qui signifie « slave » au VIIe siècle. Le sens a glissé vers « esclave » au Xe siècle[6], grand siècle esclavagiste qui vit les Arabes du nord africain, les Byzantins et les Européens réduire en esclavage de vastes populations de Slaves. « Ces Slaves d’Europe centrale et orientale, chrétiens orthodoxes, explique l’historien français Alexandre Skirda, considérés comme hérétiques et dépourvus d’ “âme”, donc des “marchandises parlantes”, [sont vendus] au monde musulman du VIIIe au XVIIIe siècle. Ainsi, les actuels Serbes, Bulgares, Roumains, Moldaves, Biélorusses, Ukrainiens et Russes seront capturés par les Francs et Scandinaves d’abord, relayés ensuite du XIIe au XVe siècles par les Vénitiens et Génois ; enfin, les Tatars de Crimée poursuivront la traite pour le compte de l’Empire ottoman ; phénomène qui touchera au total des millions de victimes. »[7]

Venise la Sérénissime se fit bientôt une spécialité d’acheminer de pleines cargaisons d’esclaves blancs de l’est de l’Europe vers Constantinople et de la mer Noire vers le Nord de l’Afrique. Les Vénitiens « étaient avides de cette source de revenus particulière, explique l’historien anglais Peter Akroyd, car le bénéfice sur chaque article était réputé de 1000 %. Ils ont vendu des Russes et même des Grecs chrétiens aux Sarrasins. Des hommes, des femmes et des enfants sont achetés ou capturés dans la région de la mer Noire, notamment des Arméniens et des Géorgiens, avant d’être expédiés à Venise où ils sont vendus à l’Égypte, au Maroc, à la Crète et à Chypre. Ils vendaient des garçons et des jeunes femmes comme concubines. »[8] Dans son origine étymologique, historique et raciale, l’esclave désigne donc la race slave. Le Slave est blanc. Ce qui nous rappelle opportunément que l’esclavagisme est partie intégrante de l’histoire humaine dans chacune de ses composantes civilisationnelles et que la pratique esclavagiste n’est l’apanage d’aucune.

L’esclavage n’est pas un choix moral. Seul le philosophe méditant dans son poêle[9]se figure que la fulgurance de principes abstraits précède l’avènement d’une société. L’esclavage fut d’abord et avant tout, partout, le reflet de cette nécessité si consubstantielle à l’idée d’humanité qu’on ne la thématisa que lorsque surgit son antithèse, la société d’abondance.[10]Nous sommes si bien accoutumés à l’abondance que nous avons oublié qu’elle est un miracle récent, minuscule dans son empire historique. Précèdent la tension du « fil d’or de la civilisation » (Ernst Jünger) trois cent mille ans de besoin qui réduisent l’actuelle séquence historique, d’un strict point de vue quantitatif, au statut d’infrapaginale sous homo sapiens.

Dans maintes sociétés, notamment antiques, l’esclavage représentait un progrès sur le statu quo ante. En effet, dans ces sociétés, le sort normal du vaincu était l’extermination. Aux yeux des Assyriens, Romains et Egyptiens, écrit Paul Louis, l’esclavage « n’était pas une monstrueuse violation de la personne, mais une atténuation du sort des captifs, une première réaction contre le droit sauvage de la guerre primitive. Ce droit (…) comportait alors le massacre des vaincus, l’anéantissement total de l’armée qui avait subi la défaite. Les rois d’Egypte et d’Assyrie tirèrent gloire du nombre de leurs victimes. (…) Le carnage était l’incident final de tout combat. »[11] Quittons un instant l’ethnocentrisme puéril des néo-racistes américains, pour jeter un regard sur la situation mondiale de l’esclavage en 1750.

En Chine, la dynastie Qing, au pouvoir depuis 1644, continue la pratique de l’esclavage consubstantielle à la civilisation chinoise depuis son avènement.[12] Si le nombre absolu d’esclaves, en Chine, frappe dans son énoncé, il semble, selon Angela Schottenhammer, historienne à l’université de Leuven, que rapporté à l’ensemble de la population chinoise, ce nombre n’ait jamais dépassé 1%.[13]

En Afrique du Nord, de pleines cargaisons d’esclaves blancs — slaves et européens — sont importées par les régimes musulmans. Prague servit longtemps de centre de tri pour la castration des esclaves blancs,[14]avant leur acheminement vers le Maghreb. Ces esclaves slaves et européens étaient voués à des tâches domestiques, d’esclavage sexuel, parfois militaires. Les « janissaires » du régime ottoman formaient un corps militaire d’élite majoritairement composé d’esclaves blancs.[15]

Dans l’Inde, le Pakistan et l’Afghanistan actuels, les conquérants islamiques, dès le VIIIe siècle, imposent l’esclavage, qu’ils pratiquent sur une échelle sans précédent. Les femmes et les enfants hindous étaient voués à l’esclavage domestique et sexuel. D’interminables convois d’esclaves hindous étaient continuellement lancés vers l’actuelle Syrie et l’Iraq, ensuite vers les marchés internationaux d’esclaves contrôlés par des musulmans. La pratique de l’esclavage, dans cette région, s’étend sans interruption du VIIIe au XVIIIe siècle.[16]

Partout dans le monde, l’esclavage au dix-huitième siècle est une institution normale, aussi ordinaire qu’elle l’était dans la Grèce antique,[17] pratiquée sur une échelle massive. Des nuances sont discernables. « Comparé à la traite des Noirs organisée par les Européens, le trafic d’esclaves du monde musulman a démarré plus tôt, a duré plus longtemps et, ce qui est plus important, a touché un plus grand nombre d’esclaves », constate l’économiste Paul Bairoch.[18] Dans « Le génocide voilé : enquête historique » (2017), le franco-sénégalais Tidiane N’Diaye relève que si des millions de Noirs américains peuvent se prévaloir d’un héritage d’esclave, il ne reste quasiment rien des millions d’esclaves noirs en terre d’Islam. En effet, ceux-ci étaient souvent castrés.[19]« La traite des Noirs africains par les arabo-musulmans a concerné dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de treize siècles, sans interruption », relève N’Diaye, dont la puissante et émouvante enquête complète la somme « Les traites négrières: Essai d’histoire globale » que publiait, en 2006, Olivier Pétré-Grenouilleau.

Cette normalité esclavagiste, jusqu’à ce que la Modernité occidentale y mette un terme, est-elle déplorable ? Du point de vue de nos valeurs, à n’en pas douter. L’asservissement d’hommes, de femmes et d’enfants nous est répugnante, abjecte. Mais nous ne sommes pas ce que Raymond Aron nommait avec mépris des « belles âmes », qui jugent le monde comme on distribue des bonbons.[20] Nous savons qu’il n’y a aucun sens à lancer des imprécations vers le passé. Si l’on institue ce tribunal des Temps, tâchons du moins de ne pas sélectionner de façon arbitraire les périodes et régions considérées.

Au dix-huitième siècle, l’esclavage n’est pas pratiqué partout de la même manière. S’il n’est pas contesté dans le monde musulman — dont le rapport économique à l’esclavage, parfaitement décomplexé, est similaire à celui des Grecs antiques —, il fait déjà l’objet de modérations dans la Chine de la dynastie Qing. Les Européens, à la suite des Britanniques, tâchent d’en cantonner la pratique, quand ils ne peuvent pas l’abolir.

Dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle, monte dans l’orbe culturel anglo-saxon un mouvement qui lui est d’abord circonscrit et que l’on nomme abolitionnisme.[21] Ce mouvement, notamment sous l’influence chrétienne, spécifiquement puritaine et même quaker, puis méthodiste,[22] considère l’esclavage comme une abomination; en exige l’abolition. Des sociétés civiles abolitionnistes sont créées, qui portent l’idéal abolitionniste partout dans l’Empire, jusqu’à sa tête. Quand la Couronne se fut approprié cet impératif moral, il ne fallut que quelques années pour que l’abandon de la traite soit décrété dans l’Empire en 1807, l’abolition de l’esclavage en 1833.[23] Dès 1807, Londres initiait une ambitieuse campagne abolitionniste internationale, imposant l’abandon de la traite puis de l’esclavage à ses adversaires vaincus comme à ses alliés dépendants. À la même époque, la Royal Navy constituait en son sein un British African Squadron pour l’assister dans sa chasse aux navires négriers au large de l’Afrique.

l n’existe, dans le monde musulman, aucun mouvement comparable à l’abolitionnisme occidental. Ce qui enraie puis brise la mécanique esclavagiste millénaire et parfaitement huilée du monde arabo-turco-musulman, c’est l’Occident, emmené par un Etat britannique farouchement abolitionniste.[24] En somme, l’esclavagisme n’a rien de spécifiquement occidental; l’abolitionnisme, tout. (…)

« Quand les architectes de la république américaine écrivirent les textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d’Indépendance, ils signèrent un billet à ordre que chaque Américain allait retrouver dans son héritage. C’était la promesse que chacun – oui, les Noirs tout autant que les Blancs – serait assuré de son droit inaliénable à la vie, à la liberté et à la quête du bonheur. »

De qui, ce dernier paragraphe ? Abraham Lincoln, John Kennedy, Donald Trump ? Ces lignes sont signées Martin Luther King.[25]

Notes

[1] L’une des dénominations officielles, qui se veut “académique”, de la doctrine néo-raciste.

[2] “An Update to The 1619 Project”, https://www.nytimes.com/2020/03/11/magazine/an-update-to-the-1619-project.html

[3] L’ennui étant que le projet “1619” dans sa version négationniste avait été traduit dans du matériel scolaire aussitôt diffusé à travers tout le territoire américain. Nul doute que les responsables du New York Times aient été personnellement se présenter dans chacune de ces classes pour redresser leur “petite erreur”.

[4] Les quakers forment l’une des multiples figures du protestantisme chrétien anglo-saxon. Ils sont une dissidence de l’Eglise anglicane et se caractérisent, entre autres, par leur rapport direct à Dieu et l’absence de crédo et d’aucune hiérarchie proprement ecclésiale.

[5] Paul Louis, Le travail dans le monde romain, Paris, Félix Alcan, 1912, 51; voy. également Simon Webb, The Forgotten Slave Trade: The White European Slaves of Islam, 2020.

[6] Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières: Essai d’histoire globale, 2006.

[7] A. Skirda, La traite des Slaves du VIIIe au XVIIIe siècle, 2016.

[8] “They were eager for this particular source of income, since the profit on each item was said to be 1,000 per cent. They sold Russians and even Greek Christians to the Saracens. Men and women and children were bought or captured in the region of the Black Sea — Armenians and Georgians among them — before being despatched to Venice where they were in turn sold on to Egypt and Morocco and Crete and Cyprus. They sold boys and young women as concubines” : Peter Ackroyd, Venice: Pure City, 2010.

[9] “Je demeurais tout le jour seul, enfermé dans un poêle, où j’avais tout loisir de m’entretenir de mes pensées.” René Descartes, Discours de la méthode, 1637.

[10] J. Ortega y Gasset, La révolte des masses, 1926, trad. fr. 1937.

[11] Paul Louis, Le travail dans le monde romain, 51, italiques ajoutés.

[12] Richard B. Allen, Slavery and Bonded Labor in Asia, 1250-1900, 2021.

[13] Angela Schottenhammer, “Slaves and Forms of Slavery in Late Imperial China (Seventeenth to Early Twentieth Centuries)”, Slavery & Abolition, 2003, 24, 2, 143–154.

[14] Christian Delacampagne, Histoire de l’esclavage. De l’Antiquité à nos jours, Paris, Le livre de poche, 2002.

[15] Raymond Ibrahim, Sword and Scimitar: Fourteen Centuries of War between Islam and the West, Da Capo Press, 2018; David Nicolle, The Janissaries, Londres, Osprey Publishing, 1995.

[16] Andre Wink, Al-Hind: the Making of the Indo-Islamic World, vol. 1, Leiden, Brill Academic, 1991.

[17] Quand Hannah Arendt s’extasie sur le mode de vie et la disposition des Grecs à “œuvrer”, dans un sens intellectuel, on ne doit pas oublier que ce n’est pas “le Grec” qui œuvre. C’est le Grec libre, minoritaire en Grèce antique. À Athènes, à Sparte et dans toutes les cités du bassin égéen, en Anatolie et dans la botte italique, l’écrasante majorité des individus sont des esclaves. Au quatrième siècle av. J.-C., le tyran Démétrios de Phalère organise le recensement général de l’Attique, qui renseigne les chiffres suivants : 21 000 citoyens, 10 000 métèques et 400 000 esclaves. Voy. Raymond Descat, Esclave en Grèce et à Rome, Paris, Hachette, 2006.

[18] Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique, La Découverte, 1994, 204.

[19] La castration des esclaves tout au long du millénaire de l’esclavagisme arabo-turco-musulman est une constante, comme le rappelle le Britannique Simon Webb dans sa remarquable étude des esclaves européens blancs (non slaves) capturés en Europe par les esclavagistes arabo-musulmans (The Forgotten Slave Trade: The White European Slaves of Islam, Pen & Sword History, 2020) : “Castration, used very occasionally against black slaves taken across the Atlantic, was routinely carried out on an industrial scale on European boys who were exported to Africa and the Middle East.”

[20] Raymond Aron, Mémoires, 621.

[21] Olivier Pétré-Grenouilleau, La révolution abolitionniste, Gallimard, 2017.

[22] John Wesley, Thoughts on Slavery, 1774.

[23] La divergence de quelques années s’explique par la volonté de donner au monde économique des plantations le temps de s’adapter; c’est la même philosophie graduelle, déjà mise en œuvre au Danemark, qui sera reprise à leur compte par les révolutionnaires américains. Voy. Nelly Schmidt, L’abolition de l’esclavage : cinq siècles de combats XVIe-XXe siècle, Paris, Fayard, 2005, 353.

[24] Dit autrement, c’est l’Occident impérialiste qui impose l’abolition de l’esclavage au monde arabo-musulman.

[25] « When the architects of our republic wrote the magnificent words of the Constitution and the Declaration of Independence, they were signing a promissory note to which every American was to fall heir. This note was a promise that all men, yes, black men as well as white men, would be guaranteed to the inalienable rights of life liberty and the pursuit of happiness. », 28 août 1963. À l’instar des Américains asiatiques (cfr. infra), Martin Luther King est systémiquement nié par les idéologues du néo-racisme, qui vouent aux gémonies son refus d’arrêter la personnalité au derme.

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