Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

15 de desembre de 2019
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Corbyn, Mélenchon, Iglesias: el socialisme dels imbècils antisionistes

August Bebel (1840-1913) fou un un socialista prussià conegut per combatre l’antisemisme entre les classes populars alemanyes de l’època afirmant que “no era més que el socialisme dels imbècils”. Una definició històricament certa però dissortadament ignorada pels nombrosos dirigents autoanomenats progressistes d’arreu d’Europa que al llarg del segle XX han practicat un antisemitisme tan foll com estèril. L’assagista francès Alexis Lacroix va publicar fa catorze anys un llibre premonitori de l’emergència actual de la judeofòbia d’esquerres, “Le Socialisme des imbéciles. Quand l’antisémitisme redevient de gauche” (Éditions de la Table Ronde, París, 2005). Els exemples contemporanis de Corbyn, Mélenchon i Iglesias així ho permeten constatar.

Jeremy Corbyn ha perdut les eleccions al Regne Unit de Gran Bretanya i Irlanda del Nord per la seva mediocritat política (incapaç de definir una posició pròpia pel que fa al Brexit) i el sectarisme de les actituds (contra Israel, els jueus i a favor de l’islamo-gauchisme). Jean-Luc Mélenchon capitost de la France Insoumise, ha acusat als lobbys jueus de la desfeta del seu amic anglès, sense reconèixer la seva pròpia ineptitud per fer altra cosa que demagògia antialemanya, antiliberal i antisionista. Pablo Iglesias predica la deslegitimació d’Israel de manera fanàtica i persistent en contrast amb la seva submissió a l’ordre estatal espanyol del qual forma part. Tots tres dirigents tenen en comú la animadversió a la identitat nacional dels pobles, que és el factor que explica el triomf de Johnson, Netanyahu o Trump, tres exponents de la ideologia democràtica i conservadora que triomfa als respectius estats front al multiculturalisme abstracte i banal. Les esquerres occidentals, (això val també pel demòcrata nord-americà Sanders) han abandonat la nació com a base de tot projecte polític en favor d’un cosmopolitisme relativista que claudica davant els totalitarismes emergents arreu del món.

Dissortadament, la llista de polítics esquerrans catalans adeptes a les mateixes cabòries inútils de Corbyn, Mélenchon i Iglesias és llarga, incloent els que es diuen independentistes, això explica la incapacitat per cohesionar i liderar un procés d’alliberament nacional quan hom rebutja la noció mateixa d’identitat nacional com a element vertebrador de la República catalana.

Post Scriptum, 13 de gener del 2020.

Ahir, The Times of Israel es feia ressò del nomenament de Pablo Iglesias com a un dels vice-presidents del govern espanyol, alertant que es tracta d’una enemic declarat de l’Estat d’Israel.

Post Scriptum, 29 d’octubre del 2020.

The Times of Israel publica avui un extens reportatge sobre l’acord de la nova direcció del laborisme britànic de suspendre de militància l’anterior líder Jeremy Corbyn per causa de l’antisemitisme.

Post Scriptum, 2 de novembre del 2020.

Pablo Iglesias es fa solidari de la dissort de Corbyn sabent que al Regne d’Espanya això mai li passarà a ell.

Post Scriptum, 27 de novembre del 2020.

Jeremy Corbyn és membre no adscrit al Parlament britànic perquè els laboristes no han acceptat reintegrar-lo al seu grup, una decisió de profundes conseqüències polítiques, tal com analitza Manfred Gerstenfeld en aqueix report publicat avui al BESA Center: The Suspension of Labour’s Jeremy Corbyn: A “Conflict in Progress”.

Post Scriptum, 10 de juny del 2022.

Corbyn és un referent pels candidats de la NUPES, Melenchon accentua el seu antisionisme (SELON L’OBSERVATOIRE JUIF DE FRANCE, LES PROPOS TENUS PAR JEAN-LUC MÉLENCHON, REPRÉSENTENT UNE MENACE POUR LA DÉMOCRATIE), per captar el vot islamista ( Le vote juif n’existe pas, mais le vote musulman, ça existe!).

Post Scriptum, 20 de juny del 2022.

El resultat electoral de la coalició NUPES liderada per Melenchon és un èxit relatiu: en un context de fallida dels partits de cenntre dreta (Républicains) i centre-esquerra (PSF), l’augment dels respectius extrems ha estat propiciat per l’elevada abstenció (més del 60% a les legislatives d’ahir). Aqueix politicastre aspira a ser nomenat primer ministre, però Macron no hi accedirà: és un incompetent que com diu Nicolas Bouzou: «M. Mélenchon ne comprend pas l’économie». A més, en dues mostres d’irresponsabilitat, en plena campanya ha insistit a deslegitimar la policia afirmant que mata impunement (això dit en plena explosió de la delinqüència) i ha posat en dubte la credibilitat de l’escrutini electoral. No té cap projecte, però pot ser un factor d’acceleració de la desconstrucció del sistema polític francès, però a mig termini fracassarà com els seus col·legues Corbyn i Iglesias.

Post Scriptum, 3 d’agost del 2022.

Bernard-Henry Lévy publicà abans d’ahir a “La Règle du jeu” aqueix article punyent: “En finira-t-on jamais avec le « socialisme des imbéciles » ?

Quelques jours après la provocation misérable, en pleine commémoration de la rafle du Vél’d’Hiv, de la patronne du groupe LFI à l’Assemblée, Mme Panot, ce sont 38 de ses collègues de la Nupes qui en ont rajouté dans l’abjection. Le projet de résolution qu’ils envisageaient de présenter devait être bien crapoteux pour qu’il ait disparu du site de l’Assemblée.

Mais les agences en ont donné assez d’extraits pour que l’on sache qu’il s’agissait d’une attaque d’une violence inouïe contre le « régime d’apartheid » censé être imposé par Israël au « peuple palestinien » et qu’on en appelait à des rétorsions du type BDS (Boycott, Divestment and Sanctions).

On notera d’abord que cet appel au boycott est illégal : circulaires Alliot-Marie du 12 février 2010 et Mercier du 15 mai 2012… confirmation, le 20 octobre 2020, par une dépêche consacrée à la « répression des appels discriminatoires au boycott des produits israéliens »…

On notera que la délégitimation de l’État d’Israël n’est pas très légale non plus : ne va-t-elle pas contre une résolution du 3 décembre 2019 qui, reprenant la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, incriminait aussi l’antisionisme ? Et on observera donc que nous avons, en France, 38 élus en charge de légiférer dont l’une des premières initiatives aura été de se mettre, à double titre, hors la loi.

La volonté d’anéantir Israël ne manque, hélas, pas d’avocats. Mais on n’était, en cette enceinte, jamais allé si loin : reconnaître sans délai un État palestinien d’un seul tenant ? en clair, cela veut dire qu’on y inclut tout ce qui se tient entre Gaza et la Cisjordanie – et donc, si les mots ont un sens, le territoire même d’Israël…

On constatera ensuite la poussée d’un antisémitisme de gauche totalement décomplexé. Ce fut un courant fort, au début du XXe siècle, au sein du jeune Parti socialiste : n’était-il pas fréquent, alors, chez les amis de Jules Guesde, de se dire « républicain, socialiste et antisémite » ? de fustiger, avec Drumont, « les youtres de la finance et de la politique » ? et Jaurès lui-même ne fut-il pas capable d’écrire, avant le procès Dreyfus, que « la race juive » est « dévorée par une sorte de fièvre du gain » et qu’il appartient aux socialistes de « vieille race catholique » de « briser » ce « mécanisme de rapine, de mensonge, de corruption et d’extorsion» ?

C’est un courant qui resurgit, au pic des années 1930, dans les rangs de la gauche pacifiste : le socialiste Fernand Bouisson accusant Mandel de vouloir la guerre « comme tous les Juifs »… le radical Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères du Front populaire, expliquant que « les Juifs chassés de partout cherchent leur salut dans une guerre mondiale »… ou le patron du Parti, Paul Faure, s’indignant contre Blum « prêt à nous faire tuer pour les Juifs »… Ces textes sont cités par Michel Dreyfus dans deux études, l’une parue en 2009 aux Presses universitaires de Rennes, et l’autre, en 2010, consultable sur Cairn.info.

Il faut croire que cette troisième crise, aujourd’hui, de la conscience libérale et démocratique éclate dans une France qui n’a rien appris, rien oublié. De Mélenchon insultant le Crif , défilant avec des islamistes qui hurlent « mort aux Juifs » ou accusant tel grand rabbin d’avoir eu la peau d’un gouvernement ami, on dit qu’il se « corbynise ». Oui et non. Il est surtout fidèle à cette part sombre dont les plus lucides des militants de gauche savent qu’elle hante la mémoire de leurs partis et qu’il faut, non la flatter, mais l’exorciser.

Et puis aux femmes et hommes de bonne volonté qui n’y comprennent plus rien et posent la question : « qu’en est-il, au juste, du sort des Palestiniens en Israël ? », on fera remarquer ceci. Des territoires occupés lors de la guerre de 1967 il en est déjà un, Gaza, où l’accusation d’apartheid est grotesque puisqu’il est vide de Juifs depuis la décision d’Ariel Sharon, en 2005, de s’en retirer. Dans l’autre, la Cisjordanie, il faut beaucoup de mauvaise foi, ou de bêtise, ou les deux, pour confondre lutte contre le terrorisme et ségrégation.

Et quant à Israël proprement dit, celui dont la résolution déclare qu’il est, « depuis 1948 », régi par « un seul groupe racial », il faut inlassablement rappeler que c’est un pays multiethnique et pluriconfessionnel où deux millions d’Arabes, musulmans comme chrétiens, jouissent des mêmes droits économiques, sociaux, politiques que leurs concitoyens juifs ; il faut dire et répéter que c’est une démocratie parlementaire où cette minorité arabe est représentée à la Knesset par plusieurs partis dont l’un, le Raam, se trouve être, à cet instant, en position de faiseur de roi, arbitrant entre le centriste Lapid et son opposant Netanyahou ; et on retiendra enfin que c’est un État de droit où il n’y a pas une construction, un arrachage d’olivier centenaire ou un soupçon de discrimination qui ne soient susceptibles d’être portés devant une Cour suprême où un juge sur cinq est arabe et dont personne de sérieux ne met en doute l’équité. Les preuves de cela sont innombrables. J’y reviendrai si nécessaire. Le « socialisme des imbéciles » (August Bebel) doit impérieusement baisser la tête.

Post Scriptum,  10 d’octubre del 2023.

Ahir, el digital francès Atlantico entrevistava dos analistes Guylain Chevrier et Jean Petaux, que advertien: “Guerre en Israël, hybridation tragique de la gauche radicale et de l’islamisme en Europe“. Avui, Renée Fregosi, a Tribune Juive, retrata els còmplices del jihadisme palestí al capdavant de l’esquerra europea en plena fallida: “LFI, promoteur d’un nouveau “socialisme des imbéciles” meurtrier“.

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