Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

23 de novembre de 2019
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Benjamin Netanyahu i les exigències ètiques d’Israel

L’acusació del Fiscal en Cap d’Israel contra el cap del govern Benjamin Netanyahu per corrupció, abús de poder i frau responent no pas a l’embutxacament personal de diners sinó a l’adopció de mesures governamentasl que han pogut afavorir a grups de comunicació a canvi d’un tractament mediàtic favorable. Uns càrrecs que l’acusació haurà de demostrar, però que de moment impedeixen que pugui formar govern.

Vist de Catalunya estant sobta l’elevat nivell d’exigència ètica que el sistema judicial i polític israelià exigeix als seus membres: hores d’ara un antic president i un altre cap de govern compleixen penes de presó per delictes sexuals i corrupció, respectivament. Si ho comparem amb el fet que la policia espanyola encara no sap qui és M. Rajoy entre els membres del PP que cobraven en negre, el cas Netanyahu és inimaginable en la cleptocràcia madrilenya i perifèrica. La cultura política del sionisme està impregnada d’un component moral a l’alçada del projecte de reconstrucció nacional que han aconseguit bastir i que defensen amb una intransigència extraordinària. Abans que Netanyahu, Ytzaack Rabin va ser objecte d’un procés d’investigació arran del descobriment que la seva muller tenia un compte bancari de caire domèstic no declarat mentre era ambaixador als EUA que gairebé acaba amb la seva carrera abans d’esdevenir cap de govern.

El cas Netanyahu és el resultat de molts factors girats en contra seva: les elits judicials, militars i culturals emanades del laborisme fundacional, ara en declivi davant l’emergència de nous actors al si de la societat israeliana, no suporten el balanç de govern acumulat per Netanyahu que és equiparable al de Ben Gurion i que ha situat l’Estat d’Israel entre els emergents al segle XXI. De tot allò que s’ha escrit aqueixos dies, l’anàlisi que avui publica el digital Debka em sembla el més encertat, “PM Netanyahu’s chances of survival are drowning under a concerted political, legal, media onslaugth“:

The shattering indictments for bribery and breach of faith brought against Prime Minister Binyamin Netanyahu,70, are only one stage in the relentless campaign to unseat him. His decision to fight for his innocence and win round the voters in Israel’s third election in a year, in early 2020, has brought down on his head the full weight of the legal, political and media establishments. They have no qualms about bending the immunity law to force him to quit office without waiting for an absolute court judgement of his guilt.

If there was a concerted coup conspiracy to oust him, as he charges, it is far from over. Since the attorney general announced the indictments last Thursday, one voice after another has candidly proposed circumventing the legal process if that is the only way to remove Netanyahu as prime minister before his day in court. On Saturday, Nov. 22, a former high court justice, Eliahu Matza, joined the chorus of law enforcement voices when, in a radio interview, he pressed the Knesset to refer to the Supreme Court the decision on his competence to form a government. By law, this is the sole jurisdiction of parliament. This was incidentally a sly attempt to exploit the crisis for promoting the court’s long machinations for asserting its authority over parliament.

On the political front, the opposition Kahol Lavan, whose leader Benny Gantz failed to form a new government, like Netanyahu before him, urged law enforcement authorities to force the prime minister to give up all his cabinet portfolios. In answer to this chorus, Netanyahu released a video statement on Saturday pledging to abide by any court ruling in his case. “A court of trial is the only framework [for determining guilt or innocence] from beginning to end,” he said. If this declaration was intended to counter the charge that by putting up a fight, he was inciting a civil mutiny, it may have been the right way to go, but is unlikely to work. The parties who managed to throw him under the political-legal bus are not about to stop until their work is done and Netanyahu’s remarkable decade in office is brought to an end.

It is worth noting that the charges brought against his accused accomplices, Arnon Mozes, of the mass daily Yediot Aharanot, and the Elovich couple, are more serious that the cases against the prime minister. Yet they have rated little media notice. PM Netanyahu is the sole accused. He has only the slimmest hope of surviving the political bone-crusher smashing into him at every turn. With each assault, his popular support will melt and his loyalists be scared off. Shouted down are the voices claiming that all three are presumed innocent until proven guilty and if an indictment can cause the removal of a prime minister, then the police and legal authorities have seized control of government.

Israel’s founding father the late David Ben Gurion could have warned Netanyahu what was coming from his own experience. At the end of an epic career, Ben Gurion was challenged by forces determined to oust him. He fought back by invoking the legal system, demanding that a commission of inquiry get to the bottom of a failed clandestine operation. Ben Gurion also called on the voting public to vindicate him. He called in vain.

The late Yitzhak Rabin was ordered to resign as prime minister by the then Attorney General Aharon Barak, an act that signaled the historic downfall of the ruling Labor party. Yet another Israeli prime minister, the late Ariel Sharon, when he realized that law enforcement was about to close in on him, jumped the Likud ship. He established the Kadima party and switched his politics from right to moderate left, so saving his political life. Netanyahu may or may not come up with an ingenious device for staying in office. But the way things look at present, he seems to have little choice but to quit politics and devote himself to clearing his name in court – a process that could drag on for years.

Post Scriptum, 25 de novembre del 2019.

Freddy Eytan, director del CAPE de Jerusalem, hi publica avui un article editorial que és una reflexió ponderada sobre el moment present que viu Israel, “Réflexions sur une mise en examen controversée et sans précédent“:

Chaque citoyen israélien et chaque Juif en diaspora devrait être attristé par la mise en examen du Premier ministre de l’Etat d’Israël. Pourtant, il est triste d’entendre, dans les milieux de gauche et au sein des opposants farouches à Nétanyahou, des cris de joie, des éclats de rire, entrant dans la danse avec des bouteilles de champagne coulant à flot… On pourrait comprendre des réactions similaires à Gaza, Ramallah, Téhéran ou Beyrouth. S’attendre à de sévères critiques et à des soulagements en Europe. C’est clair, cette détestation, la haine féroce contre Nétanyahou, sa personne, est dirigée en réalité contre sa politique et joue contre l’Etat juif et son image. Nos ennemis et nos détracteurs ne font aucune différence.

Cette fois-ci la presse internationale et même israélienne s’est vraiment déchaînée, s’est emportée avec virulence contre Nétanyahou. L’éditorial du Monde titrait : « Bibi : pyromane », « il veut mettre le feu à la maison plutôt que de rendre les clés ». Cet ancien journal de référence, ose intervenir grossièrement et avec prétention malsaine dans nos affaires intérieures, et voilà tout à coup, ce quotidien est préoccupé hypocritement par notre propre maison, par l’avenir d’Israël. Suivant ainsi le journal Haaretz qui titrait son Edito : « Bibi est dangereux pour Israël. »

Tout bascule brusquement et sans limites, l’homme qui a combattu dans les rangs d’une unité d’élite de commandos et fut blessé, qui a perdu un frère aîné dans un exploit spectaculaire à Entebbe, est devenu très dangereux. Le chef de l’Etat qui en une seule décennie au pouvoir a réussi à placer Israël au rang des pays les plus avancés de la planète en matière économique et haute technologie. Celui qui évita à tous prix des guerres inutiles comme ses prédécesseurs, peut-il être aussi comparé aux pires dictateurs sanguinaires et corrompus d’Afrique, d’Amérique latine et d’ailleurs ?

Prenons garde et distance. Il est insensé, cruel et tragique de pouvoir garder ainsi en souvenir toute la brillante carrière de Nétanyahou. Dans notre courte Histoire, rappelons tristement que plusieurs chefs de gouvernement israélien ont achevé leur mandat brusquement et dans des conditions tragiques : Lévy Eshkol, suite à une crise cardiaque, Golda Meir, suite aux défaillances de la guerre de Kippour, Menahem Begin suite à la Première guerre du Liban, Ariel Sharon plongé dans un coma irréversible, et Ehoud Olmert mis en accusation pour malversations.

Certes, c’est bien la première fois depuis la création de l’Etat d’Israël qu’un Premier ministre en exercice est mis en examen. Une décision grave du procureur de l’Etat que personne ne doit prendre à la légère. Elle s’inscrit hélas dans une longue liste d’hommes politiques inculpés ces dernières années. Elle prouve que la Justice israélienne est implacable et que nous devrions respecter les juges et les sentences des tribunaux.

Bien qu’il existe au sein de la police et du parquet certaines lacunes graves, notamment concernant la crédibilité des témoins à charge, et que des réformes sont indispensables, Nétanyahou a eu tort de s’attaquer à eux. On ne peut à la fois attaquer ceux qui sont chargés de l’application des lois, et puis leur demander de le défendre et de rendre justice. Absurde aussi de voir le chef de l’exécutif se ranger contre son propre pouvoir judiciaire.

Nétanyahou est convaincu de son innocence, mais il devrait la prouver devant les juges du tribunal. Malgré sa mise en examen, une loi fondamentale lui permet de rester au pouvoir tant qu’une décision judiciaire finale ne l’a pas reconnu coupable. Cependant, cette loi n’a jamais été mise en application et les avis juridiques sont partagés surtout en cas de nouvelles élections et si Nétanyahou souhaitait former un nouveau gouvernement.

Un autre précédent et non des moindres se trouve dans l’acte d’accusation de corruption sur la demande d’articles favorables aux patrons de médias. D’ailleurs, bien que le patron du Yediot Aharonot a été mis lui aussi en examen, bizarrement il y a très peu de commentaires dans les médias. Aucun journaliste de ce journal populaire et à fort tirage n’a démissionné ni exigé publiquement la mise en congé de ce magnat de la presse tout puissant. Deux poids deux mesures.

De bonnes relations entre le pouvoir et la presse sont essentielles pour la vitalité et la bonne marche de toute démocratie. Les fuites sont aussi un outil acceptable. Une sorte de ballon d’oxygène pour alimenter les articles. Pour des raisons évidentes et pour pouvoir obtenir des scoops, des journalistes favoriseront tel politicien plutôt qu’un autre. Les exemples sont nombreux et ces jours-ci encore on en voit pour mettre Nétanyahou toujours sur la sellette. Il suffit seulement de comparer les photos de lui publiées face à celle de son principal rival.

Bien que la presse ait évolué et qu’il existe au sein des médias de nombreux journalistes de droite et des religieux, la majorité écrasante des analystes et commentateurs politiques à la télévision, à la radio et dans la presse écrite sont les mêmes, la plupart de gauche et farouchement anti-Nétanyahou. Orfèvre des médias et des relations publiques, Nétanyahou a voulu changer la donne mais dans son élan, parfois obsessionnel, tout s’est retourné contre lui et a joué en boomerang. Depuis plusieurs années, ces journalistes publient systématiquement des articles déplaisants contre lui, sa femme et ses enfants. On assiste à une disproportion flagrante et grotesque dans le jugement rédactionnel et dans la mise en page de la une.

Dans cette triste affaire et comme dans d’autres, la presse juge à l’avance en prononçant son verdict avant le tribunal. La campagne est orchestrée par des fuites sélectives en connivence avec des avocats et des rivaux politiques. La méfiance de Nétanyahou et de ses partisans est donc compréhensive à l’égard de la presse et de ces anciens conseillers qui, sous les pressions ont carrément et lâchement mouchardé contre leur patron, pour pouvoir uniquement sauver leur peau.

Notre société perd confiance dans tous les domaines et se conduit sans scrupule et avec désinvolture. Nous devrions mettre un terme au fléau car les conséquences seront très graves et pourront aboutir à des violences inutiles. Soulignons enfin en méditant toujours sur le fait que la Justice est une chose et le sentiment de justice une autre.

Post Scriptum, 24 de maig del 2020.

Avui ha començat a Jerusalem, davant el Tribunal Suprem, el judici per corrupció presumpta, contra el president del govern Benjamin Netanyahu: aqueixa és la crònica que en fa Haviv Rettig Gur a The Times of Israel: Israël se déchire sur le procès Netanyahu, mais le verdict testera la démocratie.

Post Scriptum, 4 de juny del 2021.

El proppassat 31 de maig David Horovitz feia aqueix toc d’alerta des de les pàgines de The Times of Israel per evitar un segon cas Ysaac Rabin arran de la virulenta reacció dels seguidors de Netanyahu pel pacte de govern bastit per tots els altres partits (llevat dels religiosos) per desplaçar-lo del govern. “Si Netanyahu ne fait pas attention, il y aura du sang. Il est le seul capable de calmer les têtes brûlées, de délimiter la ligne entre la lutte politique légitime et l’obscurité. Il se doit à lui-même, et à tout Israël, de le faire.”

Post Scriptum, 31 de gener del 2022.

David Horvitz alerta avui des del The Times of Israel que l’estat jueu perd punts en el rènquing internacionals que classifica els països segons el grau de corrupció: “Israël glisse de plus en plus vers la corruption. Une société corrompue est malheureuse, et une société malheureuse manque de résilience. Israël doit s’alarmer de sa chute au classement de l’Indice mondial de la corruption.”

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