Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

6 d'octubre de 2019
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Quaranta sis anys després de la guerra del Yom Kippur

Avui s’escau el quaranta sisè aniversari del començament de la guerra del Yom Kippur, una data propicia per a la reflexió sobre la situació d’Israel i l’amenaça iraniana. Per això reprodueixo aqueix article editorial publicat avui per Freddy Eytan al CAPE de Jerusalem:

46 ans se sont déjà écoulés depuis la maudite guerre du Yom Kippour, mais les séquelles sont toujours omniprésentes. Les souvenirs reviennent avec la douleur et les larmes. Ancrés dans les esprits, ils nous guettent avec un rappel permanent d’atroces et traumatisantes images, de blessures, de feu, de nuages de fumée, de corps et chars calcinés, de sueur et de sang.

La patrie était en danger mortel. Les Israéliens avaient vu la mort en face, la destruction totale de leur cher foyer national. Le général légendaire Moshé Dayan évoqua même, dans une allusion biblique, la fin du troisième Temple. Les fils d’Israël ont combattu comme des lions, héroïquement, avec la rage de vaincre et une foi inébranlable. Après 18 jours de combats acharnés, les chars de Tsahal étaient arrivés à 101 km du Caire et à 40 km de Damas !

La bataille a certes été gagnée, mais à quel prix ? Ce fut un véritablement tremblement de terre politique et militaire qui a secoué et ébranlé la société israélienne. Cependant et aujourd’hui encore, chacun se pose des questions : Comment Tsahal, le grand vainqueur de la guerre foudroyante des Six Jours, fut-il surpris en ce jour du Grand Pardon ? Pourquoi n’était-il pas préparé et n’a-t-il pas évalué à temps les intentions offensives de l’Egypte et de la Syrie ? Pourtant, toutes les indications du Renseignement passaient tous au rouge avec un sérieux avertissement transmis in extremis par le roi Hussein de Jordanie sur un éventuel conflit armé.

La confiance aveugle des généraux de l’époque, le mépris de l’adversaire après sa forte humiliation lors de la guerre des Six Jours, et l’indifférence du gouvernement face aux menaces éventuelles, ont plongé le pays dans un mécontentement profond et une amère frustration. Depuis lors, nous avons tous juré : plus jamais ça !

Depuis, Tsahal a tiré des leçons en renforçant considérablement ses effectifs, son arsenal, sa capacité technologique de combat, et ses services de Renseignement. 46 ans après la guerre de Kippour le monde arabe demeure toujours divisé et instable tandis que l’Etat juif sauvegarde sa supériorité militaire et économique.

Depuis, le Proche-Orient a changé de mains et de visages. La Syrie, l’Irak et le Yémen plongent dans le chaos tandis que les régimes égyptien et jordanien sont fragilisés par la crise socio-économique et la montée en puissance des islamistes. Dans le combat contre le terrorisme et contre les intentions hégémoniques de l’Iran, l’Egypte se trouve dans le même camp avec Israël, la Jordanie, l’Arabie saoudite, et les pays du Golfe.

Désormais, 46 ans après la guerre de Kippour, Israël n’est plus l’ennemi numéro 1 du monde arabe et aucun pays de la région, notamment l’Iran, n’ose déclencher une nouvelle guerre, malgré les discours belliqueux et toutes les menaces. La dissuasion israélienne et notre force de frappe devraient garantir notre défense et nous assurent de pouvoir gagner toutes les guerres éventuelles.

Toutefois, soyons toujours sereins et prêts à combattre contre toute hostilité extérieure, particulièrement celles de l’Iran et de ses milices. Le Hezbollah renforce ses effectifs et son arsenal militaire. Une troisième guerre du Liban est toujours à l’ordre du jour, devant l’indifférence totale de la communauté internationale. Nous devrions donc ne compter que sur nous-mêmes.

46 ans après la guerre d’octobre 1973, nous devrions toujours être sur le qui-vive, ne jamais être indifférents et toujours prendre au sérieux les intentions de nos ennemis. Avant tout, et pour pouvoir gagner toutes les batailles, nous devrions être solidaires et unis et mettre nos querelles politiques et idéologiques momentanément aux vestiaires, en attendant des jours meilleurs. Notre force militaire, économique et spirituelle est dans notre union nationale.

Toujours nous souvenir des terribles défaillances de la guerre de Kippour pour ne plus envoyer nos enfants à des guerres meurtrières et exiger des sacrifices inutiles.

Post Scriptum, 28 de setembre del 2019.

Ahir, coicidint amb quarante-setè aniversari de la guerra del Iom Quipur, el BESA Center ha publicat dos punyents reports: el primer del general retirat de les FDI Gershon Hacohen, The Yom Kippur War: Much More than an Intelligence Failure, i el segon del politòleg de la Universitat Bar-Ilan Hanan Shai, The Long Roots of the Yom Kippur War Debacle.

Post Scriptum, 7 d’octubre del 2021.

El BESA Center ha publicat el 27 de setembre del 2020, un parell de reports més sobre aqueixa guerra: “The Yom Kippur War: Much More than an Intelligence Failure”, del general retirat Gershon Hacohen, i “The Long Roots of the Yom Kippur War Debacle“, d’Hanan Shai.

Post Scriptum, 4 d’octubre del 2022.

Ahir, Freddy Eytan, al seu bloc al TOI: “Israël au carrefour du destin 49 ans après la guerre de Kippour“.

Post Scriptum, 18 de setembre del 2023.

Freddy Eytan, reflexionà el proppassat 13 d’aqueix mes al CAPE sobre “La résilience israélienne 50 ans après la guerre de Kippour .

Une nouvelle campagne de l’opposition compare la réforme judiciaire du gouvernement aux défaillances accablantes de la guerre du Yom Kippour. Des affiches illustrées sont placardées dans les rues, des pages publicitaires sont publiées dans les journaux avec les photos des dirigeants de l’époque : Golda, Dayan et Elazar face à ceux d’aujourd’hui Nétanyahou, Galant et Halévy.

Les opposants à la réforme judiciaire veulent ainsi tirer une sonnette d’alarme, avertir les dangers constitutionnels, mais y a-t-il vraiment une similitude avec la crise actuelle ? Comment faire l’analogie avec la guerre déclenchée par nos ennemis le jour du Grand Pardon ?

Certes, 50 ans après la maudite guerre du Yom Kippour les séquelles sont toujours omniprésentes et reviennent avec la douleur et les larmes. Les nombreux reportages rediffusés en couleur par la première chaine nous guettent avec un rappel permanent d’atroces et traumatisantes images, de blessures, de feu, de nuages de fumée, de corps et chars calcinés, de sueur et de sang.

A l’époque, la patrie était en danger mortel. Les Israéliens avaient vu la mort en face, la destruction totale de leur cher foyer national. Le général légendaire Moshé Dayan évoqua même, dans une allusion biblique, la fin du troisième Temple.

Dans ce contexte, le parallèle avec la terrible guerre, la comparaison cynique des deux situations est irresponsable car elle qualifie un gouvernement élu démocratiquement comme l’ennemi numéro un du peuple. Il plonge inutilement les Israéliens dans la déprime, politise l’armée et brise la résilience de la nation. Pire encore, il touche sensiblement les familles des victimes et remue les plaies de l’âme.

Aujourd’hui, c’est bien le leadership actuel qui est malade. C’est le mauvais système électoral qui est mis en jeu et non le régime démocratique et l’existence de l’Etat juif comme ce fut le cas en 1973.

Avant Yom Kippour 1973, les Israéliens étaient indifférents aux menaces de l’Egypte et de la Syrie, mais dès le déclenchement de la guerre tout un peuple était uni et solidaire. Les fils d’Israël ont combattu comme des lions, héroïquement, avec la rage de vaincre et une foi inébranlable. Grâce à l’audace et la détermination du chef d’état-major, le général David Elazar (Dado), les chars de Tsahal étaient arrivés à 101 km du Caire et à 40 km de Damas…

La bataille a certes été gagnée, mais à quel prix ? Ce fut un véritablement tremblement de terre politique et militaire qui a secoué et ébranlé la société israélienne. Cependant, en relisant attentivement les nouveaux documents déclassifiés publiés ces jours-ci, on peut se poser toujours des questions : comment Tsahal, le grand vainqueur de la guerre foudroyante des Six Jours, fut-il surpris en ce jour du Grand Pardon ? Pourquoi les troupes réservistes n’ont pas été mobilisées à temps ? Comment ignorer les intentions offensives de l’Egypte et de la Syrie ? Pourtant, toutes les indications du renseignement militaire et celles du Mossad passaient tous au rouge avec un sérieux avertissement transmis in extremis par le roi Hussein de Jordanie sur un éventuel conflit armé. Il était venu lui-même pour nous avertir.

La confiance aveugle des généraux de l’époque et surtout celle du chef du renseignement militaire, le mépris de l’adversaire après sa forte humiliation lors de la guerre des Six Jours, et l’indifférence du gouvernement travailliste face aux menaces éventuelles, ont plongé le pays dans un mécontentement profond et une amère frustration. Depuis lors, nous avons tous juré : plus jamais ça !

Et pourtant, les leaders travaillistes, trente ans après la guerre de 1973 ont une nouvelle fois mal évalué les véritables intentions des Arabes et ont signé avec Yasser Arafat les Accords d’Oslo en lui permettant de poursuivre sa lutte armée par « la disparition de l’Etat sioniste par étapes ».

Si une comparaison est à faire avec les défaillances de la guerre de Kippour c’est bien avec celles des accords irresponsables signés avec Arafat.

Depuis, nous avons tiré des leçons. 50 ans après la guerre de Kippour le monde arabe demeure toujours divisé et instable tandis que l’Etat juif sauvegarde sa supériorité militaire et économique. Malgré toutes les tentatives de brosser un tableau noir, notre démocratie est sans doute chagrinée mais ses piliers sont solides. Les débats, les critiques et les manifestations de tous bords en sont des preuves irréfutables.

Désormais, Israël n’est plus l’ennemi numéro 1 du monde arabe et aucun pays de la région, notamment l’Iran, n’ose déclencher une nouvelle guerre, malgré les discours belliqueux et toutes les menaces. La dissuasion israélienne et notre force de frappe devraient garantir notre défense et nous assurent de pouvoir gagner toutes les guerres éventuelles.

Toutefois, soyons toujours sereins et vigilants, prêts à combattre contre toute hostilité extérieure, particulièrement celles de l’Iran et de ses milices.

Le Hezbollah n’a pas abandonné ses objectifs ni ses armes destructives. Une troisième guerre du Liban est à l’ordre du jour et devant les menaces iraniennes et l’indifférence totale de la communauté internationale, nous devrions compter que sur nous-mêmes.

La manipulation des événements historiques et la banalisation des faits comme la politisation des institutions de l’Etat risquent de briser fortement notre résilience. Les manifestations contre le gouvernement sont légitimes à condition de ne pas franchir des lignes rouges.

Un cinquantenaire après la maudite guerre, nous devrions toujours être sur le qui-vive, ne jamais être indifférents et toujours prendre au sérieux les intentions de nos ennemis. Le chef de l’état-major Halévy et le directeur du Mossad Barnéa ont eu raison de nous mettre en garde, soulignant les menaces et l’importance de l’union nationale pour renforcer la résilience.

Nous sommes convaincus que lors d’un nouveau conflit nous seront solidaires et unis, nous mettrons nos querelles momentanément aux vestiaires, pour pouvoir gagner ensemble toutes les batailles.

Post SCriptum, 6 d’octubre del 2023.

Avui, a Le Figaro, “50 ans de la guerre du Kippour: “Les ennemis d’Israël pourraient profiter de sa vulnérabilité”.  Israël doit envisager un conflit régional «par procuration», voire une guerre civile, estime l’historienne Frédérique Schillo”.

 

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