Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

24 d'octubre de 2017
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L’eix Rússia-Iran: una amenaça existencial per a Israel

Yigal Carmon és el president de l’observatori geoestratègic israelià sobre l’Orient Mitjà MEMRI. Avui hi ha publicat aqueix breu però substancial article analitzant l’amenaça russo-iraniana sobre Israel i la retirada dels EUA de la regió tot preveient que en un proper conflicte multilateral l’estat hebreu s’haurà de defensar sol:

Les forces iraniennes et les milices soutenues par l’Iran étendent leur présence en Syrie et approchent de la frontière israélienne. Cela se passe avec le plein soutien de la Russie, alors même que celle-ci sait très bien que l’Iran a pour objectif de combattre l’Etat d’Israël et de l’éradiquer, et que son expansion en Syrie va promouvoir de manière significative cet objectif. Alors que le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov qualifie de “non réaliste” la demande israélienne que les Iraniens maintiennent une distance de 40 km en Syrie avec la frontière israélienne – et alors que l’Iran a déjà franchi 2000 km jusqu’à ce point – le ministre russe de la Défense Shoygu a la témérité de se rendre en Israël pour l’enjoindre de ne pas se défendre.

Les Russes croient pouvoir induire Jérusalem en erreur. Mais à ce jour, Israël a choisi d’agir en tenant compte des faits – et non de de se laisser prendre par la duplicité russe – et de frapper les cibles en Syrie qui le mettent en danger.

Si la Syrie et l’Iran bénéficient d’un soutien russe total, Israël n’a pas de véritable soutien américain face à la menace de l’axe Russie-Iran. Les Etats-Unis ne tiennent même pas leurs propres positions en Syrie : il y a quelques jours, la Russie, tel un Etat voyou, a violé l’accord sur la zone de désescalade, qu’elle avait elle-même signé avec les Etats-Unis. En conséquence, l’expansion iranienne dans toute la Syrie et jusqu’à la frontière israélienne sera bientôt achevée, avec le soutien total de la Russie, et peut-être le retrait de toutes les forces américaines de Syrie.

Des officiels haut-placés et des commandants de l’armée iraniens ont déjà précisé qu’après la Syrie, ce serait le tour d’Israël. Israël devra mener sa guerre contre l’axe Iran-Russie-Syrie seul. Il lui faudra le soutien diplomatique des Etats-Unis, une aide économique et en équipement militaire de leur part, mais en aucun cas des forces armées américaines.

Notons toutefois que la stratégie de l’Amérique vis-à-vis de l’expansion de l’Iran dans la région va à l’encontre de ses discours, qui s’opposent à cette expansion : les Etats-Unis ont accepté, tant lors des pourparlers d’Astana que dans l’accord sur les zones de désescalade avec la Russie, de légitimer la présence de l’Iran en Syrie. Cela signifie que le soutien américain à Israël contre l’axe Iran-Russie n’est pas garanti. La politique des Etats-Unis à l’égard de la Russie ne garantit pas non plus qu’ils seront aux côtés d’Israël face à la menace iranienne, rendue tangible par la Russie.

Israël est bien équipé pour répondre aux menaces existentielles s’il le faut – même si elles proviennent directement ou indirectement de la Russie. Dans le même temps, la puissance militaire de la Russie pourrait avoir été surestimée. La Russie agit comme si elle était une puissance mondiale, mais ses armes sophistiquées pourraient s’avérer défaillantes face à la supériorité technologique israélo-américaine. C’est peut-être la raison pour laquelle la Russie ne se presse pas de lancer ses missiles, lorsqu’Israël frappe en Syrie. Le président Obama a même qualifié la Russie de puissance régionale.

Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de menace existentielle pour Israël. Clairement, l’axe Iran-Russie-Syrie-Hezbollah pose une menace de ce type, mais Israël peut la surmonter, si nécessaire. Toutefois, la capacité d’affronter cette menace dépend de la reconnaissance préalable que la Russie fait partie de l’axe ennemi.

L’incapacité de beaucoup en Israël et en Occident de percevoir la Russie comme un ennemi découle de la croyance que la Russie n’a aucune raison d’être l’ennemi d’Israël. Par conséquent, on ignore les événements qui se déroulent au grand jour en Syrie, et on fournit des explications complexes sur un conflit d’intérêts inhérent entre la Russie et l’Iran. Il s’agit d’une de ces défaillances psychologiques dont Israël a subi les conséquences amères au cours de son histoire, à l’instar d’autres pays.

Mais pourquoi la Russie s’aligne-t-elle politiquement et stratégiquement sur l’Iran?

La Russie se considère comme une superpuissance et elle se bat pour retrouver son statut d’antan. De fait, pour la Russie, l’ennemi n’est pas Israël. L’adversaire véritable de la Russie, ce sont les Etats-Unis, et il se trouve qu’Israël est un allié historique de cet adversaire. Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, une Russie de plus en plus aigrie a multiplié les tentatives pour recouvrer sa gloire passée. Le régime russe nourrit une véritable hostilité à l’encontre des Etats-Unis (pour le comprendre, il suffit de lire le discours de Poutine, donné il y a quelques jours, lors de la conférence annuelle du Club Valdai – voir le rapport du Projet Médias russes de MEMRI).

Toutefois, la Russie ne peut pas combattre directement les Etats-Unis. L’Amérique est présente en Mer du Nord, et le mieux que peut faire la Russie est d’envoyer ses avions y asticoter la Marine américaine. L’OTAN se développe vers l’Est et les forces russes ne peuvent rivaliser avec lui – comme l’a confirmé le colonel à la retraite de l’état-major Mikhail Khoradenok à la télévision russe, semant la consternation chez ses auditeurs : « Nous avons 200 avions de guerre, alors que l’OTAN en a 3800. Nous avons 1600 véhicules blindés et de transport de troupes, alors que l’OTAN en a plus de 20 000… Aussi, toute personne qui évoque notre capacité de mener une guerre conventionnelle contre l’OTAN est clairement une tête brûlée » (voir MEMRI Russian Media Project Clip #5902, 14 février 2017). L’unique porte-avions russe, l’Admiral Kuznetsov vieilli et crachant de la fumée, ne peut rivaliser avec la Marine américaine et ses 10 porte-avions ultramodernes.

La Russie ne peut affronter directement l’Amérique, et elle utilise l’Iran comme agent, afin d’humilier l’Amérique, de porter atteinte à son statut et de l’expulser de la région. Dans le même temps, la Russie peut utiliser l’Iran comme carte dans le cadre de négociations pour obtenir ce dont elle a le plus besoin : la levée des sanctions imposées après l’annexion de la Crimée et le démembrement de l’Ukraine. Les think tank et médias russes affiliés au régime ont explicitement affirmé début 2017 que l’alliance de la Russie avec l’Iran pourrait servir de carte dans les négociations – voir les rapports de MEMRI Russian Media Project, ci-dessous.

Tant que la Russie et l’Occident n’auront pas conclu un accord sur la levée de ces sanctions, en contrepartie de l’abandon de l’alliance de la Russie avec l’Iran – ce qui n’est pas envisageable – la Russie s’accrochera à cette alliance. En effet, l’Iran renforce les aspirations et la prétention de la Russie à être une superpuissance, partage et sert la volonté russe d’humilier et de miner les Etats-Unis.

Les préjudices qui seront portés à Israël ce faisant ne font pas partie des considérations stratégiques de la Russie à l’égard des Etats-Unis. Pire encore : l’expansion de l’Iran rendue possible par la Russie en Syrie et la proximité consécutive de l’Iran avec Israël vont s’enraciner, et serviront de tremplin à la République islamique dans sa guerre contre Israël.

Post Scriptum, 16 de novembre del 2017.

L’analista Ron Ben Yishai ha publicat avui a Yetnews aqueix article: “The real Iranian threat on Israel’s northern borders“, on assenyala el perill que suposa la cobertura russa a la presència iraniana a Síria i al Líban.

Post Scriptum, 12 de febrer del 2018.

Avui el digital israelià Bedka publica una anàlisi d’urgència arran del xoc aeri d’abans d’ahir entre Israel i Iran sobre el cel de Síria avançant que “The next Iranian-Israeli engagement in Syria due in late April, early May” , (versió en francès de Jewish Forum) insisteix en el fet que realment Rússia és més un enemic que no pas un aliat d’Israel, reiterant les advertències que en aqueix sentit ha anat fent els darrers anys en contra de les versions tranquilitzadores que difon el govern Netanyahu envers l’actitud de Putin.

Ahir mateix, Yoav Fromer, professor de la Universitat de Tel Aviv publicava a Yetnews aqueix article titulat “From Russia with disappointment”, (traduït al francès per Jewish Forum) on assenyalava que els interessos de Rússia passen precisament per fer esclatar i mantenir una situació de guerra entre Israel i Iran.

Post Scriptum, 16 d’abril del 2018.

L’opinió editorial d’avui al digital DEBKA és que l’atac EUA-Anglaterra-França és contraproduent per a Israel per la forma poc convincent dels seus propòsits ja que deixa a Israel sol davant la creixent amença russo-iraniana.

Post Scriptum, 16 de juliol del 2018.

El Begin-Sadat Center ha publicat avui seguits un parell de reports sobre l’estratègia russa i el seu impacte a Israel escrits per Hillel Frisch, el Perspectives Paper número 895, titulat “Why Russia Needs Israel“, i al 896 aqueix treball: “Have Putin and Netanyahu struck a Grand Bargain ?“.

Post Scriptum, 29 d’agost del 2018.

Putin ha enganyat Netanyahu sobre la presència iraniana a Síria i es desentén dels compromisos adquirits donant cobertura aèria a les forces d’Hesbol·là que avancen cap a la frontera d’Israel. El 23 de juliol passat el ministre d’afers estrangers rus i els cap de l’estat major van ser a Jerusalem per amenaçar Netanyahu amb l’ús de la força militar contra les FDI per tal que s’avingui als fets consumats segons informa DEBKA. Avui aqueix digital israelià titula: “Netanyahu ignores Putin’ alignment with Teheran against a US-Israeli anti-Iran offensiva Iran in Syria”.

Post Scriptum, 18 de setembre del 2018.

Un avió espia rus ha estat abatut ahir al vespre per l’artilleria siriana responent a un atac de l’aviació israeliana. La resposta russa no es farà esperar i pot suposar un enfrontament directe amb Israel de conseqüències imprevisibles. Coincidències de la història, com assenyala DEBKA avui mateix, l’incident s’escau exactament quaranta-cinc anys després que l’URSS donés llum verda als exèrcits d’Egipte i Síria per desfermar la guerra del Yom Kippur. Jewish Forum amplia la informació relacionada amb l’avió espia abatut i remarca l’extrema hostilitat emprada pel règim de Putin contra Israel quan sembla ser que havien estat avisades de l’atac contra les instal·lacions iranianes divendres passat.

Post Scriptum, 24 de gener del 2019.

Emil Avdaliani publica avui un report als Perspectives Paper número 1.072 del BESA Center titulat: “Tehran-Moscow cooperation Goes Beyond Syria“.

Post Scriptum, 12 d’abril del 2019.

Yaakov Lapin publicà el proppassat 8 d’aqueix mes aqueix report als Perspectives Paper número 1.135 del BESA Center: “Russia Positions Itself as Final Judge in Syria Amid Escalating Israeli-Iranian Tensions“.

Post Scriptum, 3 d’octubre del 2019.

Ksenia Svetlova publica avui un article al digital israelià Yetnews titulat “Putin is not Israel’s savior in the Middle East”, (versionat en francès per JForum), alertant que la cobertura russa (i en darrer terme xinesa) a l’expansionisme iranià amenaça Israel en un moment en el qual l’estratègia dels EUA és igual de dubitativa amb Trump que amb Obama.

Post Scriptum, 7 de març del 2021.

Ardavan Khoshnood va publicar al BESA Center, el proppassat 4 d’aqueix mes, un report analitzant el renovat Russia and Iran Sign an Intelligence Pact.

Post Scriptum, 29 de gener del 2022.

Segons infotrma avui Debka, Rússia protegeix els enviaments d’armes iranianes a Síria per aturar els atacs de l’aviació israeliana: Russia lets Iranian arms planes land at its Syrian air base. In a major concession to Iran – and the third setback in a week for Israel – Moscow is for the first time allowing Iranian weapons-laden flights land at the big Russian Hmeimim air base in western Syria. This follows the announcement of joint Russia-Syria air patrols over the Golan and the deployment of Russian military police units at the Syrian port of Latakia, after it was bombed by Israel as a primary portal for the intake of Iranian weapons shipments for its surrogate forces. Hmeimim is the main hub of Russia’s military operations in Syria. Our sources report that a joint Russia-Syria air defense exercise was conducted this week, another inhibitor of the continuation of Israeli air strikes..

Post Scriptum, 21 de febrer del 2022.

JForum resumeix així la situació d’Israel envers Rússia arran d’una entrevista amb Anna Borshchevskaya, spécialiste de la politique russe au Moyen-Orient au sein du Washington Institute, “Syrie Iran Ukraine – Israël un allié obligé de la Russie”: “Les enjeux vitaux d’Israël en Syrie, en Iran, voire sur d’autres champs de bataille obligent Israël à conserver une alliance vigilante avec la Russie, tout en privilégiant celle avec les Etats Unis. Ce n’est pas un équilibre facile, mais jusqu’à là il a tenu. C’est ainsi que l’Ukraine voire l’Arménie paraissent être sacrifiés sur l’autel des intérêts vitaux d’Israël”.

Post Scriptum, 24 de febrer del 2022.

Sima Shine i Bat Chen Feldman són analistes de l’INSS, autores del report No. 1558, publicat ahir, “President Raisi in Russia: Deepening Iran’s Turn Eastward”: “President Ebrahim Raisi’s visit to Moscow reflects a strategic decision by the Iranian regime to strengthen ties with the East, at the expense of the trend of openness to the West led by President Hassan Rouhani. This reversal is a point of contention between the political currents in Iran. However, with the support of Supreme Leader Ali Khamenei, the leading interests will continue to be an alternative to ties with the West, military strengthening, and political support in international institutions. Israel must take into account that for Moscow, the “Iranian card” has recently gained increasing importance, in part in the context of tensions with the United States due to the Ukraine crisis, and may also be played contrary to Israel’s interests.”

Post Scriptum, 27 de febrer del 2022.

Al Jerusalem Post d’ahir: “Iranians defy Khamenei, protest Putin outside Ukrainian embassy. Despite the Iranian regime’s ban of demonstrations against Putin, the group of Iranians declared “Death to Putin” in what might be an unprecedented move by anti-Putin Iranians”.

Post Scriptum, 13 d’agost del 2022.

Fa tres dies, a The Times of Israel: “New Iran satellite presents significant challenge to Israel, US and allies. Though touted for agriculture and water planning, Khayyam said able to monitor sites in Israel and Mideast; still not near capabilities of US spy and high-end commercial satellites”. Ahir, a Debka: “Iran gives Russia 300 combat drones in trade for Su-35 warplanes in deepening military ties“, i a Info Israel News: “Conséquence de la politique actuelle contre Poutine. Lapid envoie Herzog en Russie suite aux envois d’armes russes aux Palestiniens“.

Post Scriptum, 28 de setembre del 2022.

Iran ha lliurat drons d’atac a Rússia per emprar-los contra Ucraïna i també contra objectius jueus, com explicà ahir la cadena israeliana I24News: “Dix drones iraniens qui ciblaient Ouman ont été abattus (médias ukrainiens)“.

Post Scriptum, 4 de novembre del 2022.

Ahir, l’analista Didier Lauras, escrivia a The Times of Israel:  “Iran-Russia alliance serves Tehran’s interests as nuclear deal crumbles. Experts say use of Iranian weapons in Ukraine war may be a ‘warning’ to Western powers; arms sales between the two countries remain a global concern.”

Post Scriptum, 11 d’octubre del 2023.

The Times of Israel, abans d’ahir: “Les réseaux sociaux, instrument de terreur au service du Hamas. Les narratifs du groupe trouvent un écho parce qu’ils sont notamment “systématiquement relayés par les trolls iraniens et russes”, dit David Colon, prof à Sciences Po Paris”.

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