Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

12 d'octubre de 2017
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Jacques Benillouche: “Pays arabes et Corée du Nord”

Jacques Benillouche és un veterà periodista franco-israelià d’expressió francesa que publica un bloc personal anomenat “Temps et contretemps” que considero un dels referents informatius sobre el món hebreu i que sovint esmento en aqueix bloc pel rigor de les seves opinions.

Abans d’ahir va publicar-hi un article ben documentat titulat “Pays arabes et Corée du Nord” que il·lustra els tractes d’aprovisionament d’armament militar que diferents estats àrabs i des de fa molt de temps, i a més aliats dels EUA com Emirats Àrabs Units o Egipte, mantenen amb el règim comunista nord-coreà, aliat preferent d’Iran i enemic jurat d’Israel.

“La Corée du Nord est montrée du doigt par tous les pays occidentaux en raison du danger qu’elle suscite avec ses essais nucléaires. Malgré une idéologie politique extrémiste, elle n’est pas pour autant rejetée par le reste du monde.

Certains pays arabes, en plus de l’Iran qui le fait ouvertement, n’hésitent pas à développer des relations commerciales avec la Corée pour bénéficier de son expertise militaire et balistique. Cela se fait certes dans la discrétion car certains pays refusent de dévoiler leurs programmes militaires.

Les résolutions de l’ONU sur la prolifération des armes de destruction massive sont ignorées. Les Etats-Unis ferment les yeux sur certaines relations malgré les révélations de leurs services de renseignements qui avaient prévenu que les Émirats arabes unis étaient associés à la Corée du Nord, depuis 30 ans, dans le cadre du développement d’un programme secret de missiles balistiques. Les Emirats avaient reçu de la Corée des missiles Hwasong-5 et Hwasong-6.

Les Américains n’ignoraient pas l’état d’avancement de ce projet. WikiLeaks avait d’ailleurs publié, en 2010, la teneur de câbles diplomatiques américains qui avaient été volontairement ignorés.

Le document secret du National Intelligence Estimate 5-91C, rédigé en 1991 par la CIA, révèle que la première commande de 24 missiles Hwasong-5 et de véhicules lanceurs datait de 1988. Dans une deuxième commande, les Émirats avaient acquis en 1999, des Hwasong-6, ou Scuds C, à plus longue portée pouvant atteindre le sud de l’Iran.

Les Américains ne s’étaient pas manifestés à l’époque car ils négociaient un contrat de vente de chasseurs F-16 pour un montant de 6 milliards de dollars. En 2004, le sous-secrétaire d’État américain pour les affaires militaires, Lincoln Bloomfield, avait fait plusieurs voyages pour dissuader Abou Dabi de poursuivre son programme.

Aucune action concrète n’a été entreprise ce qui permet de croire à une certaine complicité sachant que les services secrets américains disposaient de photos satellites de la base de missiles située à Al Minhad qui ne laissaient aucun doute sur la réalité du programme.

Cette base a depuis subi de nombreuses modifications par l’ajout de bunkers et d’aires de lancements qui prouvent que le programme est toujours en cours. Une société de Dubaï, Al Mutlaq Technology, a même acquis pour 100 millions de dollars d’armements de la Korean Ministery of Mining Developement Trading Corporation (Komid) en charge des exportations militaires nord-coréennes.

Les Etats-Unis ne se sont pas élevés contre ce programme secret qui viole en particulier la résolution 1718 du Conseil de sécurité, imposant une interdiction sur l’importation et l’exportation de chars, de véhicules blindés, de systèmes d’artillerie de gros calibre, d’avions de combat, d’hélicoptères d’attaque, de navires de guerre, de missiles ou de systèmes pour les missiles.

Selon les câbles diplomatiques, un représentant du Komid s’était déplacé aux Emirats tandis qu’une délégation émiratie s’était rendue en Corée du Nord, sans susciter de protestation américaine.

La collaboration Corée du Nord – Émirats ne s’exprime pas uniquement dans le domaine de l’armement. Tous les soirs, les habitants de Dubaï peuvent goûter à la cuisine nord-coréenne, à l’Okryu-gwan, franchise d’un restaurant considéré comme un temple de l’art culinaire à Pyongyang.

L’établissement témoigne de la présence de la Corée du Nord dans le Golfe, où des milliers de travailleurs de ce pays sont employés, notamment dans le bâtiment.

Les Emirats ne sont pas les seuls clients arabes de la Corée du Nord. L’Egypte a aussi participé à des accords secrets. Des hommes d’affaires égyptiens ont commandé des centaines de roquettes nord-coréennes pour leur armée. En août dernier, le «Jie Shun», un énorme navire marchand parti de Corée du Nord, était entré dans les eaux égyptiennes.

Mais des agents des douanes, informés par les États-Unis, ont saisi le navire et découvert une cache de plus de 30.000 lance-grenades propulsés. Cet incident prouve les efforts égyptiens pour acquérir à Pyongyang du matériel militaire interdit. Cela n’est pas étonnant puisque l’Égypte a toujours maintenu, depuis les années 1970, des liens diplomatiques avec la Corée du Nord.

L’Égypte a été un client régulier de Pyongyang. Des officiels américains ont confirmé que ces roquettes avaient été une des raisons qui ont amené l’administration Trump à décider en juillet de geler ou de reporter une aide militaire de 290 millions de dollars à l’Égypte.

D’ailleurs, Donald Trump n’avait pas hésité, au cours de la visite du président égyptien Abdel Fatah al-Sissi à Washington, de lui envoyer en privé un avertissement : «Arrêter de fournir des prestations économiques ou militaires à la Corée du Nord».

Il ne faisait aucun doute que Pyongyang et Le Caire tentaient secrètement d’établir un partenariat basé sur les intérêts communs, plus précisément en matière d’armement et d’économie. Certes, aucune publicité n’était faite pour éviter la colère des États-Unis et les éventuelles sanctions onusiennes.

Le président américain avait déjà abordé, en juillet, deux questions dont «la menace nord-coréenne» à l’occasion d’un entretien téléphoné avec Al- Sissi en marge du G20.

Mais la presse égyptienne avait préféré ignorer cette question au profit de celle sur la crise diplomatique autour du Qatar et des pays du golfe Persique. Les États-Unis ne cachent pas leur inquiétude face à la coopération militaire entre l’Égypte et la Corée du Nord.

Une grave crise diplomatique avait déjà opposé les États-Unis à l’Égypte, en 2002, lorsque les services secrets américains, s’appuyant sur «des documents et des preuves suffisants» ont révélé des accords de coopération militaires entre Le Caire et Pyongyang pour le développement de missiles balistiques Nodong.

L’ambassadeur nord-coréen avait récemment mis les pieds dans le plat en saluant la politique régionale d’Al-Sissi et en émettant l’espoir de voir Pyongyang et Le Caire élargir leurs relations, avant de promettre l’aide de son pays aux Égyptiens dans la lutte anti-terroriste.

A noter que l’Égypte, la Syrie et l’Autorité palestinienne n’ont jamais fermé leur ambassade à Pyongyang. Le leader nord-Coréen a même répondu favorablement à l’invitation qui lui a été faite par le président Al-Sissi, pour participer à l’inauguration du nouveau canal de Suez égyptien, en envoyant son Premier ministre Kim Yong-nam.

Cela constitue un signe évident de rapprochement entre l’Égypte et la Corée du Nord.Israël suit avec attention le développement des fournitures d’armement de la Corée du Nord vers les pays arabes parce qu’il risque de créer un nouvel axe anti-israélien.

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