Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

28 d'agost de 2017
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Rellegint Renée Fregosi: islamisme i col·laboracionisme

La filòsofa corsa Renée Fregosi és autora d’un parell d’articles remarcables sobre l’islamisme i el col·laboracionisme francès contemporani que són aptes per a la reflexió des de Catalunya estant, especialment quan la resposta als atemptats jihadistes a Catalunya ha estat la de defugir les arrels del totalitarisme islamista i cedir a una islamofília induïda com a subterfugi per no afrontar el conflicte seguint les cabòries dels islamogauchistes:

El primer, aparegut el 22 de juny d’enguany a Le Figaro: “Le terrorisme n’est que la partie émergée de l’iceberg politico-religieux islamiste“. El segon, publicat el proppassat divendres 25 al mateix diari, duu per títol, “Face à l’islamisme, certains reproduisent les erreurs de leurs aînés face au nazisme”.

Post Scriptum, 4 d’octubre del 2017.

Avui, Renée Fregosi publica aqueix article a Le Figaro que complementa els anteriorment esmentats: “Osons défendre la civilisation occidentale !”.

Post Scriptum, 27 de març del 2019.

Renée Fregosi avui és entrevistada a Causeur: “Pour les islamistes, la France est vouée à devenir musulmane”.

Post Scriptum, 19 de febrer del 2021.

Renée Fregosi publica avui a Causeur aqueix punyent article sobre la penetració de l’islamo-gauchisme a les universitats franceses, “Les fronts de l’islamo-gauchisme”: Moi je pense que l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble, et que l’université n’est pas imperméable, l’université faisant partie de la société», a déclaré Frédérique Vidal sur CNews. En effet, les dérives militantes dénoncées par la ministre dans l’enseignement ou la recherche ne sont qu’un élément d’une stratégie plus globale inquiétante pour le modèle français.

Post Scriptum, 18 d’agost del 2022.

Avui, a Le Figaro Renée Fregosi analitza «l’islamo-négligence» d’una part de l’esquerra que, sense sostenir l’islamisme com d’altres, no gosa pas oposar-hi: «La gauche laïque doit nommer l’offensive islamiste pour ce qu’elle est».

Les prises de position liberticides, misogynes et antisémites de l’islamo-gauchisme scandent l’actualité. Que la gauche autoritaire, hier bolchevique, aujourd’hui woke, décoloniale, antisioniste, ait partie liée avec l’islam politique, c’est historique et plutôt cohérent. Instrumentalisation mutuelle pour manœuvrer une même base sociologique et convergence idéologique antidémocratique, pro-palestinisme partagé et fascination similaire pour la violence «révolutionnaire».

L’islamo-gauchiste, défini par Pierre -André Taguieff, assimile ainsi l’islamisme à l’islam, l’islam aux populations immigrées maghrébines et africaines, et les immigrés aux nouveaux «damnés de la terre». Et en cela, l’extrême gauche entre absolument dans le jeu des islamistes eux-mêmes en lutte contre les sociétés occidentales. Retrouvant la logique des «avant-gardes» minoritaires qui prétendent réaliser la «jonction avec le peuple» en investissant des mouvements nationalistes de masse comme par exemple le mouvement péroniste en Argentine, cette gauche considère volontiers les mouvements islamistes comme un cheval de Troie pour sa propre stratégie anticapitaliste. L’islamisme est pour eux un allié «objectif» contre l’Occident conspué dans une haine de soi qui rappelle celle qui animait hier les marxistes bourgeois rachetant leur faute d’appartenance sociale honnie en allant convertir les masses prolétariennes jusqu’à «l’établi» des usines.

On connaît également l’islamo-complaisance clientéliste -de droite comme de gauche- qui prône le «pas de vague» et le «rien à voir avec l’islam». Céline Pina l’a bien décrit. On dénonce moins l’islamo-négligence, qui minimise la dangerosité de l’islamiste: l’islamisme serait un phénomène secondaire, voire négligeable au regard de la menace de l’extrême droite. Une variation de ce type de position consiste dans l’invention de «la tenaille identitaire». Les renvoyant dos à dos, accusées ensemble de s’entretenir mutuellement, les deux menaces sont présentées comme antagonistes et symétriques, et le danger de l’extrême droite fait immanquablement pendant, dans ce discours, aux assauts islamistes.

Pourtant c’est l’islamisme qui tue, persécute et terrorise les musulmans non conformes, les Juifs, les chrétiens, les Yézidis, les apostats, les athées, les libres penseurs et tous les vecteurs de la liberté d’expression. Pas tant les groupuscules néonazis lorsqu’il en reste. La menace constante sur l’existence de l’État d’Israël et sur la vie des Israéliens, c’est l’extrémisme musulman avec ses roquettes, ses assassins au couteau et la recherche de l’arme nucléaire. Plus tant les alliés nazis du nationalisme arabe d’hier. L’ennemi en première ligne contre la laïcité aujourd’hui, c’est l’islamisme. Moins l’extrême droite, qui en a même fait sa nouvelle mascotte.

«L’islamo-nazisme» est un fait historique, du grand mufti de Jérusalem proposant à Hitler la formation d’un régiment SS de musulmans, aux anciens nazis pour certains convertis à l’islam et accueillis chaleureusement après 1947 par les régimes arabes au Moyen-Orient pour lutter contre le jeune État d’Israël. L’alliance islamisme-extrême droite se poursuit aujourd’hui en Amérique latine par exemple où le Hezbollah est tout autant lié à d’anciens partisans des dictatures des années 70 qu’aux régimes castristes de Cuba ou du Venezuela. C’est aussi le même antisémitisme qui anime les négationnistes nostalgiques du nazisme que Dieudonné invitait volontiers à ses meetings-spectacles dénonçant par ailleurs la fameuse «islamophobie».

À travers les individus massacrés par les islamistes, c’est bien la libre-pensée et la libre disposition de son corps qui sont visées. Et au-delà de l’Occident, de son humanisme et de son universalisme, c’est la culture émancipatrice en général qui est leur cible.

L’agression assassine contre Salman Rushdie, si elle répond tardivement au premier appel islamiste à tuer les «impies» hors des «terres d’islam», s’inscrit en effet aujourd’hui dans une longue litanie d’attentats et d’assassinats perpétrés dans ce but à travers le monde au nom «d’Allah le très grand». De l’extermination de l’intelligentsia algérienne par le GIA aux enfants assassinés dans leurs écoles au Pakistan, des Bouddhas de Bâmiyân aux manuscrits précieux de la mosquée de Tombouctou, du musée du Pardo à Tunis aux monuments de Palmyre, c’est l’éveil des consciences au libre examen et au libre choix qui est réprouvé comme tous les plaisirs des sens, les images, la musique, la danse, jusqu’à la beauté des paysages, et ceux du sexe dans tous ses émois évidemment.

Car, on le rappelle souvent, les musulmans sont les «premières» victimes de l’islamisme, c’est vrai du point de vue du nombre et chronologiquement. La première étape de l’offensive islamiste mondialisée ayant consisté dans la réislamisation du monde dit musulman, prônée à l’origine par Hassan al-Banna dès les années 20. Contre la modernité incomplète imposée par le colonialisme occidental puis le kémalisme et les nationalismes arabes, les néo-islamistes inspirés notamment par Sayyid Qutb, l’ayatollah Khomeini ou Youssef al-Qaradawi réactivent un islam traditionnel rigoriste et alimentent une mystique de la conquête. Des spécialistes comme Gilles Kepel ou Michaël Prazan ont parfaitement explicité leur logique totalitaire.

L’étape suivante, et nous la subissons clairement en Europe et en France notamment depuis le début des années 2000, consiste dans l’islamisation de l’Occident. Il ne s’agit pas directement de convertir à l’islam l’ensemble des populations mais de travailler les mentalités en général et les décideurs, afin d’en faire admettre les grands principes intégristes: en particulier, la reconnaissance comme crimes du blasphème et de l’apostasie, la séparation des sexes, le communautarisme induisant des droits distincts entre les individus, le voilement du corps des femmes, l’interdit des mariages mixtes sans conversion préalable à l’islam, l’adoption systématique des tabous alimentaires dans les cantines collectives.

Pour cela les islamistes usent à la fois de la manipulation de segments de la population immigrée, de l’action de leurs idiots utiles, de la persuasion par l’infiltration institutionnelle, et de la stratégie de la tension par la violence. On connaît ainsi régulièrement une succession d’assassinats et d’attentats contre des personnes juives considérées par les islamistes comme le premier ennemi des musulmans, de journalistes, d’enseignants, de gens libres de jouir des plaisirs de la vie dans les rues et les cafés, et la multiplication des dégradations de lieu de cultes et de cimetières juifs et chrétiens. Et on constate par ailleurs tous les jours la diffusion «douce» tous azimuts de l’idéologie des Frères musulmans.

Au sein de la gauche et de l’écologie politique, on milite en faveur du burkini dans les municipalités ou en faveur du voile à l’université, au sein d’associations sportives, on tente d’imposer le hidjab sur les terrains de jeu et dans l’athlétisme féminin, au sein d’associations humanitaires promouvant le «vivre ensemble», on banalise les pratiques d’un islam intégriste, et jusqu’au cœur d’associations de défense de la laïcité, on défait les principes laïques au nom d’une laïcité «ouverte» fondée sur la «liberté religieuse» et non plus sur la liberté de conscience.

L’école bien sûr, mais aussi les autres services publics et l’appareil d’État font partie des enjeux de l’entrisme islamiste. On le voit ainsi à l’œuvre à la Fondation de l’islam de France qui sous couvert de laïcité banalise l’expansion de l’islam en France.

Comment face à ces réalités, des gens de gauche, défenseurs de la démocratie, de la laïcité, des libertés publiques et individuelles ne considèrent-ils pas que l’islamisme est la menace la plus immédiate ? Certes, il faut saluer l’engagement anti-islamiste d’«intellectuels de gauche» comme Jacques Julliard ou Georges Bensoussan ainsi que de quelques figures très minoritaires comme Manuel Valls désormais hors-jeu. Mais malgré des pans entiers de l’ancien électorat socialiste désillusionné, réfugié dans l’abstention ou même passé au RN, les dirigeants de cette gauche zombie comme l’appelait Laurent Bouvet, mais aussi de nombreux militants laïques qui n’ont pas actualisé leurs analyses, persistent à ne pas s’engager résolument contre l’offensive islamiste.

«Le nouveau Parti socialiste» rompant en 1971 avec la ligne de la défunte SFIO, n’avait jamais été très allant pour défendre les principes laïques. Et il s’est montré particulièrement rétif à lutter contre les nouveaux ennemis de la laïcité que sont les islamistes lorsqu’ils commencèrent clairement à se manifester en France à partir de 1989. Pour finir, le candidat calamiteux du PS à la présidentielle de 2017 était un parfait représentant de l’islamo-gauchisme. Mais c’est davantage encore l’islamo-complaisance clientéliste et surtout l’islamo-négligence culpabilisante des divers secteurs de la gauche démocratique, qui affaiblit la lutte contre l’islamisme.

Contre ce totalitarisme du troisième type, la gauche laïque et démocratique doit sortir de sa réserve et ne plus redouter d’être assimilée à certains anti-islamistes qui ne seraient pas fréquentables à cause de leur appartenance politique ou de leur supposé tropisme anti-Arabes. L’offensive islamiste doit enfin être reconnue pour ce qu’elle est, à savoir un mouvement de conquête qui menace gravement nos démocraties déjà bien affaiblies et le difficile processus d’émancipation de tous les individus quel que soit leur sexe ou leur identification religieuse ou philosophique. Face à l’ennemi islamiste, la mobilisation doit être générale.

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