Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

16 d'agost de 2017
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Supremacisme blanc i nazisme als Estats Units d’Amèrica

Les agressions nazis a Charlottesville han tingut una gran repercussió mediàtica i política no sollament als EUA, sinó arreu, especialment a Israel ja que la comunitat jueva és l’objectiu prioritari (per davant de la comunitat afroamericana) dels col·lectius racistes que s’hi van manifestar, com ho prova aqueix article del periodista jueu Ron Kampeas publicat abans d’ahir a The Times of Israel: “Le jour où les nazis m’ont appelé Shlomo”. Significativament, el batlle de Charlottesville, una ciutat liberal, és jueu: Michael Signer, i a més especialista en l’estudi dels moviments populistes i antisemites nord-americans (un fet en què els mitjans de comunicació nostrats no han parat compte).

Matt Lebovic publicà també abans d’ahir a The Times of Israel aqueix article titulat “Les lois américaines contre les “persones de couleur” ont influencé les idéologues nazis” on explica com Hitler considerava un exemple admirable, però incomplet, la massacre i residualització de les poblacions autòctones i la segregació racial imposada als Estats Units en vistes al seu projecte de bastir una nació alemanya fonamentada sobre el supremacisme ètnic:

Pendant que des dizaines de groupes d’extrême droite sont descendus dans les rues de Charlottesville en Virginie ce week-end, des membres de Mouvement national-socialiste se trouvaient parmi eux, arborant fièrement leurs brassards et leurs drapeaux flanqués de croix gammées. Malgré la relative absence d’information à ce sujet dans les livres d’histoire américains, les nazis ont des racines profondes dans de nombreuses parties du pays, et leurs efforts pour modifier le système légal contre les minorités a autrefois inspiré Adolf Hitler.

Les manifestants nationalistes de ce week-end sont issus d’une longue lignée de nazis nés au Etats-Unis, dont certains ont mis en place des camps de jeunesse hitlérienne à l’heure de gloire du nazisme américain. En plus des communautés nazies qui se sont implantées dans de nombreux états, d’autres groupes suprématistes blancs, y compris les Chemises d’Argent et les Amis du Progrès, ont permis de propager l’idéologie nazie au cours des années 1930.

Bien avant que les nazis ne mettent en place des magasins à Yaphank, à Long Island, leurs prédécesseurs racistes ont aidé à transformer les lois migratoires américaines en instrument de discrimination. Etablir un système d’entrée restrictif en Allemagne était une évidence pour Hitler, et son mémoire de 1925 était plein d’admiration pour les Etats-Unis.

« Le Syndicat américain refuse catégoriquement l’immigration de personnes en mauvaise santé physique, et exclut purement et simplement l’immigration de certaines races », a écrit Hitler dans Mein Kampf. Les nazis s’intéressaient à la manière dont les Etats-Unis ont créé des « citoyens de seconde classe » pour les groupes minoritaires.

En particulier dans le sud des Etats-Unis, l’ancien bastion de l’esclavage, les mesures locales contre les citoyens « de couleur » étaient vues par les nazis comme un premier pas productif vers l’établissement d’une suprématie aryenne. La jurisprudence américaine concernant le « mélange » des races était également étudiée de près, a écrit James Q. Whitman dans son livre, Hitler’s American Model (Le modèle américain d’Hitler), publié cette année aux Etats-Unis.

Contrairement à ce que raconte la légende, écrit Whitman, Hitler n’était pas intéressé par ce qui a ensuite été connu comme une ségrégation dans le style Jim Crow des états du sud. La société allemande était déjà « mélangée » selon les standards américains, et les nazis étaient plus intéressés par la manière dont les Etats-Unis avaient créé des « citoyennetés de deuxième classe » pour les groupes minoritaires, a expliqué Whitman.

« Au début du XXe siècle, les Etats-Unis étaient les principaux créateurs de lois racistes dans le monde, ils étaient admirés dans le monde entier pour la vigueur de leurs lois ; les nazis n’étaient pas les seuls sur cette question », a écrit Whitman, professeur de droit de l’université de Yale. Comme dans de nombreux domaines, c’était l’un des secteurs où la créativité américaine se distinguait. »

Hitler avait une « forte admiration » pour la manière dont les Américains avaient traité les Indiens, a dit Whitman. Dans un discours de 1928, le futur dictateur a déclaré que les Etats-Unis avaient « fusillé des millions de Peaux-Rouges pour les réduire à quelques centaines de milliers ; et ils gardent maintenant ceux qui ont survécu en observation dans des cages.

Pour ses politiques envers les Indiens et ses tentatives de maintenir la séparation des races, Hitler considérait les Etats-Unis comme un exemple admirable, mais incomplet, de nation du « peuple ». Un succès notable, du point de vue des nazis, était la citoyenneté « morte » accordée aux Noirs.

« Il n’était pas excentrique pour [les nazis] de considérer leur programme du début des années 1930 comme une réalisation plus rigoureuse et plus approfondie de l’approche américaine contre les Noirs, les Asiatiques, les Indiens, les Philippins, les Puerto Ricains et autres – même si le régime avait changé sa focalisation vers une nouvelle cible avec les Juifs, même s’il allait ensuite conduire le racisme d’état moderne à un niveau horriblement inimaginable », écrit Whitman.

Dans Hitler’s American Model, Whitman explique comment les Etats-Unis ont longtemps été façonnés par deux forces : « un égalitarisme libéral formaliste et un racisme réaliste ». En d’autres termes, les Etats-Unis restent racistes sous certains aspects, mais s’efforcent de s’améliorer.

« Je m’attendais à des réactions furieuses, mais dans l’ensemble, les lecteurs semblent avoir accepté la vérité de ce que j’ai écrit », a déclaré Whitman au Times of Israël en juillet. Le professeur de droit comparé a écrit plusieurs livres sur le droit pénal, et il s’intéresse particulièrement à la « division croissante » entre les Etats-Unis et l’Europe.

L’aspect du « racisme comme droit commun » aux Etats-Unis qui intéressait le plus les nazis était la « loi contre les bâtards », des mesures visant à empêcher les mariages « mixes ». Dans 30 états, des lois « anti-croisement de races » existaient pour empêcher que ces unions aient lieu. On pouvait aussi mettre des amendes ou condamner à des peines de prison les contrevenants, ce que Whitman a jugé « rare » dans l’histoire du droit.

Un autre aspect de la loi américaine sur les races qui attirait les idéologues du droit nazi était la capacité des juges d’état ou locaux à utiliser le droit commun pour, par exemple, discriminer les Noirs. Un amendement constitutionnel avait bien affranchi les esclaves, mais de nombreux dirigeants du sud, y compris des gouverneurs, des maires et des juges, continuaient à refuser aux Noirs le droit de vote accordé par la citoyenneté.

En outre, les idéologues nazis étaient intéressés par la politique américaine « moins entravée par la loi » et un projet comme le « New Deal » de Roosevelt pouvait se développer de pair avec le racisme systémique du pays, selon Whitman. Cette combinaison a inspiré les nazis pendant les années 1930, avec le « Plan sur cinq ans » de création de nouveaux emplois et de construction d’une machine de guerre, alors que les persécutions des Juifs et d’autres minorités augmentaient régulièrement.

« Ce que l’exemple américain a montré était que les juges allemands pouvaient persécuter les Juifs même sans législation fondée sur des définitions claires et scientifiquement satisfaisantes, a écrit Whitman. Dans un régime qui était obsédé par la question de ‘qui est juif’, cette flexibilité, comme celle utilisée par les juges dans le sud des Etats-Unis, allait devenir importante, y compris quand les lois de Nuremberg ont été rédigées. »

En ce qui concerne les comparaisons avec les temps modernes, Whitman a expliqué qu’il n’a que peu d’espoir « que les Etats-Unis fassent preuve d’une telle volonté pour apprendre des modèles étrangers », au sujet de la relation aux races.

« Si les Américains en avaient la volonté, il y a certaines choses qu’ils pourraient apprendre de l’Europe contemporaine, peut-être de l’Allemagne en particulier », a déclaré Whitman au Times of Israël.

« Ce n’est pas qu’il n’y a pas de problème concernant la race et l’immigration en Europe. Loin de là. Cela concerne l’engagement de l’Europe occidentale à respecter la dignité humaine, qui se dresse contre les pires abus politiques », a déclaré Whitman, en référence à ce qu’il juge être des systèmes de droit pénal divergents aux Etats-Unis et en Europe.

Post Scriptum, 17 d’agost del 2017.

L’oscil·lant i maldestre resposta del president Trump als fets de Charlottesville li han valgut crítiques generalitzades (evidentment, diàries a TV3), però membres destacats de la comunitat jueva, com el congressista Lee Zeldin, li han fet costat reiterant que existeix un antisemitisme creixent entre els col·lectius que diuen actuar en nom de l’anti-racisme i contra la islamofòbia, com es va poder comprovar a les mobilitzacions promogudes l’any passat pel moviment Black Lives Matter, (un fet que ha recordat en unes declaracions polèmiques, Yair Netanyahu, fill del cap de govern israelià).

Post Scriptum, 15 de novembre del 2017.

Avui mateix, Matt Lebovic torna a publicar un documentat article a The Times of Israel titulat “Quand Boston était la capitale de l’antisémitisme”.

Post Scriptum, 22 de maig del 2023.

Avui, a The Times of Israel, Andrew Silow-Carrol signa aqueix article punyent, “La « suprématie chrétienne » : Une racine commune à l’antisémitisme et au racisme. Le livre de l’universitaire Magda Teter, « Christian Supremacy », retrace l’histoire de l’exclusion et de la domination depuis l’apôtre Paul jusqu’aux « Proud Boys » d’aujourd’hui”.

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