Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

5 de novembre de 2016
0 comentaris

Anotacions a l’article d’Alain Finkielkraut: “Qu’est-ce que la théorie du genre ?”

El filòsof Alain Finkielkraut ha publicat un llibret on aplega les al·locucions que setmanalment entre el 2013 i el 2015 ha dirigit als oients de la ràdio de la comunitat jueva francesa i que ha titulat, “La seule exactitude” (Éditions Gallimard, París, 2015). Són escrit breus, redactats amb vocació divulgativa però amb continguts substancials, com és el cas d’aqueixa reflexió sobre la teoria del gènere, (pàgines 75-78) força crítica, que modestament comparteixo.

Pel que he llegit la teoria del gènere és una concepció d’arrels diverses (antropològiques, sociològiques i filosòfiques) que blasma els sistemes socials basats en la categorització dual i jerarquitzada entre sexes (home/dona) i entre els els valors i les representacions que hi són associats (masculí/femení). Em sembla bé com actitud crítica envers les desigualtats, però em sembla malament pel dogmatisme abstracte que duu a un igualitarisme tot negant la persona individual i la seva identitat immanent obrint la porta a noves formes de totalitarisme. Això és el que em sembla entendre de les refelxions d’Alain Finkielkraut:

“Le naturel est toujours historial, écrit Heidegger. Nous regardons le monde avec nous yeux, mais nos yeux ne sont pas de purs organes sensoriels: ils sont impregnés d’une manière particulière de voir et de comprendre. L’immédiateté est un leurre. Le monde dont nous sommes issus façonne nos réactions les plus spontanées. Rien ne se présente jamais tel quel à l’intiition ou à la pensée humaine.

La différence des sexes elle-même relève de la culture, le féminin et le masculin sont des produits entièrement artificiels, des rôles sociaux attribués aux individus pas l’éducation, nous disent maintenant les théoriciens du genre. Ils radicalisent, ce faisant, le grand thème romantique de l’enracinement des individus dans une tradition particulière. Mais les romantiques, et Heidegger après eux, en déduisaient que cette tradition devait être mise à l’honneur. C’était aussi le raisonnement des fondateurs des sciences humaines.

Les postmodernes, eux, se moquent de cette piété. Puisque tout est construit, disent-ils en substance, tout doit pouvoir être déconstruit et remodelé selon nos désirs. Historique, désormais, veut dire révocable à merci. Il n’est plus question de réformer l’État ou la société avec prudence, la main tremblante; il faut mettre, des le plus jeune âge, les vieilles idées au rebut, afin que nul ne soit assigné à residence dans une identité, quelle qu’elle soit.

Toute forme transmisse est requalifiée en formatage et l’on voit dans les agents de cette transmission des collabos du Vieux Monde. Comme le souligne très justement Bérénice Levet, “la cible du genre est, plus encore que la nature, la civilisation, le monde de significations instituées qui nous excède et nous précède” (“La Théorie du genre ou le Monde révé des anges”, Éditions Grasset, París, 2014). La sensibilité postmoderne est excédée par ce qui excède. On fait donc en sorte, que les petites filles découvrent les joies du rugby, que les petits garçons ne préfèrent plus systématiquement les ballons aux poupées, et que les uns et les autres jouent aux gendarmes et aux voleuses. Quand on met en scène “Le Petit Chaperon rouge”, c’est, de préference, avec un enfant de sexe masculin dans le rôle principal. On n’étudie plus littérature ni peinture: on y chasse les stéréotypes et on y célèbre ce qui permet de brouiller les codes sexués.

Sartre disait, dans une formule célèbre, que “l’existencialisme est un humanisme”. Cela signifiait “que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde et qu’il se définit après ” (“L’existencialisme est un humanisme”, Éditions Gallimard, París, 1996, pàgina 29). Mais, pour ce penseur de la liberté, le donné précédait encore l’existence. Nous naissons homme ou femme, blanc ou noir, français ou américain, turc ou arménien, juif ou gentil, et c’est à partir de là que nous nous détreminons. Ces préalables doivent maintenant disparaître. L’alliance du culturalisme, qui décrit la multiplicité de l’être, et du technicisme,,  qui s’enchante de sa plasticité, doit nous permettre de réduire, jusqu’à l’abolir complètement, la part non choisie de l’existence. Il ne saurait y voir d’aliénation constitutive.

La sortie de l’homme de sa condition de minorité sera donc accomplie lorsque l’existence aura congédié le donné et que les appartenances qui distinguent les individus seront autant de possibilités offertes à tout un chacun dans la grand self-service de l’univers. Au règne des alternatives imposées doit succéder celui des combinaisons libres. Notre héritage est l’ultime obstacle à ce renversement. Aussi l’école a-t-elle reçu pour mission de liquider cet héritage qu’elle était autrefois chargée de transmettre. Tâche inédite dont elle s’acquitte avec zèle”.

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!