Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

2 d'agost de 2016
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Philippe Capelle Dumont: “Occident, christianisme, islamisme: la première arme est celle de la vérité”

Mossèn Philippe Capelle Dumont, filòsof i teòleg catòlic, és  de honorari de la Facultat de Filosofia de l’Institut Catòlic de París i president de l’Acadèmia Catòlica de França. Va publicar ahir un article a Le Figaro titulat: “Occident, christianisme, islamisme: la première arme est celle de la vérité” que contrasta frontalment amb el discurs del Papa Francisco relativitzant el gihadisme i equiparant la violència islamista amb  la menada en nom del cristianisme.

La jerarquia i la diplomàcia vaticana aparenten ignorar que l’islamisme amenaça la civilització occidental i la cristiandat, fent ulls clucs al genocidi dels cristians d’Orient a mans dels diversos grups gihadistes per concentrar-se exclusivament en fustigar permanentment a Israel.  A diferència del seu predecessor, el Papa Benet XVI, darrere els gestos -i els silencis com a Auschwitz–  l’actual papat manca de lideratge moral en una època marcada pel conflicte de civilitzacions que promou l’islamisme.

Mossèn Dumont proposa al seu article dotar-se a Occident de les armes de protecció necessàries, però prioritàriament  les de la veritat i la bondat en lloc de la negació de la realitat i la impostura que només serveixen a la dominació dels totalitarismes:

Sous une forme brutale et sans préavis, l’islamisme vient de révéler sa vraie nature. Le prêtre égorgé à Rouen par deux agents de Daech, alors qu’il posait, en vertu de la Tradition inspirée qu’il représentait, les gestes les plus élevés de l’échange humano-divin, symbolisera longtemps pour l’Eglise mais aussi pour un peuple et une civilisation, ce qui jusque-là était soigneusement évité voire lâchement dissimulé: le lien entre l’entreprise islamiste, le catholicisme et la survie de l’Occident. Et c’est leur mérite, comme à ceux qui leur ressemblent, de l’avoir compris devant les faux-penseurs hexagonaux. Plus de place dorénavant pour l’alibi psychiatrique du forcené isolé, plus d’étais au prétexte social du chômeur désespéré: c’est nous, dans notre existence citoyenne héritière de vingt siècles d’inspiration judéo-chrétienne, qui sommes, comme tels, visés, inquiétés et menacés par une stratégie de destruction totale.

La ritournelle de l’indignation et le lexique compassionnel tout à coup se sont épuisés. Exténués, ils demandent où sont les armes à hauteur du combat engagé.

Les armes de protection d’abord. Elles doivent être fourbies comme aux plus graves heures du destin national. Pensons qu’aucun religieux chrétien n’est désormais en sécurité sur la terre de France dont la beauté doit tant à sa vocation. Demain, l’attaque d’un monastère comme à Tibhirine? On le comprend: le politique qui décide doit moins communiquer sur son effort qu’anticiper sur son effet.

Mais aussi et plus profondément les armes de la vérité! Inscrits dans la série des attentats contre les chrétiens d’Irak du Pakistan et d’Egypte, il nous faut mobiliser toutes les intelligences quant au fil de de continuité théorique qui désagrège ainsi la vie. Oui, l’islam fondamental qui recèle des richesses de spiritualité n’est pas l’islamisme radical qui pulvérise toute réalité antérieure au message coranique. Pour autant, la connexion de facto entre islam et islamisme devrait enjoindre les autorités religieuses à sortir du silence peureux et à dénoncer ardemment, munis de tous les porte-voix, les discours, répandus dans maintes moquées, de la récompense des 70 vierges promis aux kamikazes ou de la dégradation du musicien en porc. Le fameux «vivre-ensemble» dont on se réclame si commodément est impensable et impossible sans les armes de la vérité, celles qui osent dénoncer le lien entre les actes et leurs motifs religieux textuels.

Les armes de la bonté aussitôt. Le pire serait de s’approprier, au motif de la légitime voire sainte colère, les armes de l’adversité criminelle. La guerre de religions n’est point co-naturelle aux chrétiens. Idéologiquement et politiquement instrumentalisés dans des passés peu glorieux, ceux-ci ne sont pas disponibles pour une confrontation de ce genre ; ils se veulent résolument tournés vers les racines qui font la cohésion humaine.

L’absence de haine n’est ni l’absence de protection ni l’absence de lucidité. Si l’islamisme pose aujourd’hui un problème majeur comme en d’autres temps le nazisme et le stalinisme, les musulmans, nos frères et sœurs en paient un lourd tribut. Les armes de la protection ,de la vérité et de la bonté peuvent-elles nous être communes? La question est en attente.

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