Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

22 de febrer de 2016
0 comentaris

Matteo Renzi, el reformador italià contemporani

Matteo Renzi, primer ministre de la República italiana, arriba als dos primers anys del seu mandat amb un impuls reformador sense precedents a les darreres dècades de la política estatal. Així ho reconeix un article aparegut a Le Figaro el proppassat 18 d’aqueix mes titulat “En deux ans de mandat, les cinq réformes de l’italien Matteo Renzi”, signat per Anne Cheyvialle i Anne-Laure Frémont. Un gest poc habitual envers el país transalpí i que contrasta amb la resistència que troba el seu homòleg Manuel Valls a les propostes reformistes que planteja el seu govern en tots els àmbits:

“Arrivé au pouvoir en février 2014, le président du conseil s’est lancé dans une vague réformatrice sans précedent. Justice, marché du travail, loi électorale…..Matteo Renzi a fait sauter de nombreux verroux de la société italienne.

Constitution

En mettant fin au bicaméralisme, cette réforme majeure de la Constitution vise à plus de stabilité gouvernementale. L’objectif est aussi de limiter la fragmentation parlementaire. Elle limite les prérogatives du Sénat. Celui-ci – qui passera de 315 à100 sénateurs – ne votera qu’un nombre limité de lois, plutôt territoriales. Le Sénat ne votera plus la confiance au gouvernement, ni la loi de finances. La réforme prévoit aussi une simplification territoriale avec la suppression de l’échelon administratif des provinces, l’équivalent des départements en France. Elles ne disparaissent pas formellement mais leurs attributions reviennent aux régions. Et le personnel sera également transféré.

Justice

L’objectif est de réduire la durée des procédures et le nombre de tribunaux. La nouveauté est l’introduction de tribunaux de commerce spécialisés, domaine qui relevait de la justice civile. Le droit des faillites est également réformé afin d’accélérer les restructurations.

Marché du travail

Le «Jobs act» est la réforme phare de Matteo Renzi. Elle instaure un contrat unique à protection croissante en fonction de l’ancienneté. L’article 18 du code du travail est supprimé, qui prévoyait la réintégration des salariés en cas de licenciement abusif. L’assurance chômage est moins généreuse mais étendue à tous les travailleurs. Autre nouveauté, la réforme prévoit la création d’une agence nationale pour l’emploi afin de développer une politique de formation unifiée sur tout le territoire.

Fiscalité

Matteo Renzi a supprimé l’impôt foncier et la taxe d’habitation sur l’habitation principale et réduit l’impôt pour les bas revenus, une économique équivalente à 960 euros par an. Les entreprises bénéficient d’une réduction de la taxe professionnelle, précisément l’impôt régional sur l’activité de production. Cela représente une économie sur la masse salariale de 13,5 milliards d’euros de 2015 à 2017. À cela s’ajoute la baisse de l’impôt sur les sociétés qui devrait passer en 2017 de 27,5 % à 24 %, soit un manque à gagner pour les caisses de l’État de 4 milliars d’euros par an. Cette mesure est conditionnée à une décision de Bruxelles. Sachant que le projet du budget 2016 déposé par Matteo Renzi prévoit un déficit structurel (hors charge de la dette) de 0,4% du PIB. Alors que la Commission européenne exige des pays très endettées – ce qui est le cas de l’Italie qui affiche une dette de 132% du PIB – un excédent structurel de 0,5%. Le verdict est attendu d’ici avril .

Unions civiles

Alors que l’Italie est le dernier grand pays d’Europe occidentale à ne pas reconnaître de statut aux couples homosexuels, le Sénat a entamé fin janvier l’examen d’un texte créant une union pour les personnes de même sexe. Un projet de loi soutenu par Matteo Renzi, qui a fait de la «mise à la casse» de la vieille Italie l’un de ses slogans préférés. Mais certaines mesures de ce texte, comme l’adoption des enfants naturels du conjoint s’il n’ont pas d’autre parent reconnu ou encore le versement – le cas échéant – d’une pension de réversion, rencontrent une forte opposition, y compris dans le camp du chef du gouvernement. Le Sénat vient ainsi de repousser le vote du projet de loi sous la pression d’alliés de Matteo Renzi, report qui constitue un revers pour ce dernier: il avait en effet promis de faire voter cette loi l’an dernier.”

Per no ser menys, Le Monde destaca avui al bloc de l’escriptor Philippe Ridet (autor de l’assaig “L’Italie, Rome et moi”, Flammarion, 2013) l’apuntament titulat: “Après deux annéss au pouvoir, Matteo Renzi a toujours faim (de réformes)“.

Post Scriptum, 24 de juny del 2016.

L’impacte de la victòria a les eleccions municipals a Roma i a Torí de les candidatures populistes apadrinades pel Moviment 5 Estrelles de Bepe Grillo pot estroncar el projecte reformista liderat per Matteo Renzi que a la tardor ha convocat un referèndum per tal de validar una reforma constitucional que unificarà el Parlament en una sola cambra legislativa suprimint el Senat.

El corresponsal de Le Monde a la capital italiana, Philippe Ridet, publicà ahir al seu bloc aqueix apunt lligant el referèndum anglès amb el que hi haurà a Itàlia: “Cet autre référendum qui inquiète Matteo Renzi”.

Les adversaires du premier ministre ne sont pas tous les cadors qu’ils croient être. Ni Matteo Salvini (patron de ligue du Nord), ni Luigi Di Maio ( la nouvelle star du Mouvement 5 étoiles), ni Renato Brunetta (vieux routier de Forza Italia), ni Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia, postfaciste), n’arrive individuellement à la cheville du Premier ministre et ne peuvent prétendre le faire chuter de son piédestal. Mais, juchés sur les épaules des uns et des autres, ils le dépassent de plusieurs têtes; coalisés, comme ils l’ont fait lors du second tour des élections municipales le 19 juin, il peuvent lui faire mordre la poussière.

C’est une des grandes leçons de ce scrutin. A trop vouloir chercher la lumière, à trop se croire au-dessus de ses adversaires, à négliger les alertes qui lui venaient de l’intérieur même du Parti démocrate (PD, centre gauche) qu’il dirige, Matteo Renzi apparaît comme le principal artisan de sa défaite symbolisée par la perte de Rome et Turin au profit du Mouvement 5 Etoiles. Ce dernier remporte également 19 des 20 duels dans lesquels il était engagé contre le PD au second tour.

Voilà désormais que celui qui représentait le point fort de la gauche italienne, la tête de gondole de la social-démocratie européenne déclinante, un pôle de stabilité dans un pays en pleine reconstruction politique n’est même plus capable de faire gagner son parti à des élections locales. Le pouvoir use vite. Il y a deux ans, le PD raflait 40% des suffrages aux élections européennes. Un an plus tard, lors d’élections régionales partielles, Matteo Renzi était tellement certain de son triomphe qu’il jouait à la Playstation dans l’attente des résultats.

Vendredi 24 juin, il est sorti de son silence pour s’exprimer dans un long entretien au quotidien La Stampa pour reconnaître une nouvelle fois sa défaite (c’est assez rare pour être salué) et admettre qu’il devrait peut-être changer « de style et de ton ». Mais le plus dur reste à venir. En octobre, le Président du conseil a annoncé qu’il mettrait son mandat en jeu lors du référendum confirmatif sur la fin du bicamérisme.« Je confirme tout ce que j’ai dit », ajoute-t-il. Et s’il était désavoué? Ses adversaires y croient. Après l’avoir fait trébucher le 19 juin, ils le verraient bien tomber en automne.

De la Playstation à la roulette russe, il n’y a qu’un pas. Les référendums sont une arme à double tranchant comme on vient de le voir au Royaume Uni. En 1969, le Général de Gaulle avait lui aussi mis son titre en jeu dans une consultation populaire sur la régionalisation à laquelle les Français n’avaient rien compris. En revanche ils avaient bien saisi que l’occasion se présentait de se débarrasser d’un leader usé. Les Italiens – même s’ils ne s’ intéressent que de loin à ce qui n’est pas eux-mêmes – pourraient bien les imiter.

Post Scriptum, 5 de desembre del 2016.

Matteo Renzi ha dimitit com a primer ministre havent perdut la seva proposta de reforma constitucional en el referèndum hagut ahir. La interpretació del resultat feta per Lucia Annunziata, directora de l’Huffington Post, avui mateix porta per títol “Un No più grande di Renzi” enllaça amb el Brexit i la victòria de Trump amb molts punts en comú pel que fa al comportament de la ciutadania envers les elits que la governen a Occident.

Post Scriptum, 7 de desembre del 2016.

El politòleg francès Christophe Bouillard és entrevistat avui per Le Figaro; “La chute de Matteo Renzi: l’Italie est elle le laboratoire politique de l’Europe ?”:

FIGAROVOX. – Matteo Renzi a annoncé qu’il allait démissionner quasiment en même temps que Manuel Valls a annoncé sa candidature à la primaire de la gauche. Que vous inspire cette proximité de calendrier alors que l’on a souvent comparé les deux hommes?

Christophe BOUILLAUD. – Au-delà d’une synchronicité tout à fait artificielle, disons que les vies politiques des différents États européens restent séparées. Ce n’est pas parce que votre double dans un pays européen a montré que la politique que vous entendez suivre ne réussissait pas dans son pays que vous ne pouvez pas avoir le sentiment que vous réussirez chez vous.

Néanmoins, n’assistons-nous pas à la fin d’une certaine gauche héritière du «blairisme»?

Au bout de huit ans de crise, il est absolument certain que la grande victime politique de celle-ci a été la social-démocratie européenne. Partout en Europe, qu’elles soient plus ou moins libérales, les différentes formes de social-démocratie ont tantôt été amenées à reculer assez nettement dans l’électorat, tantôt ont pratiquement disparu comme en Grèce, voire aux Pays-Bas si l’on en juge par les derniers sondages dans ce pays. La non-présentation de François Hollande à sa réélection et la fin du «renzisme» mettent clairement en lumière cet échec de la stratégie social-démocrate pendant la crise.

À l’occasion de ce référendum, les Italiens ont semblé sanctionner Matteo Renzi pour une politique économique et sociale fondée sur une rigueur budgétaire mesurée et sur la libéralisation du marché du travail, qui ont été consenties en échange d’un retour à l’emploi. Au-delà de l’Italie, peut-on en tirer des leçons pour l’ensemble de l’Europe et particulièrement pour la France?

Pour la France comme pour l’Italie, les stratégies suivies ont effectivement été assez semblables. Une demande a émergé dans le sens d’une certaine diminution de l’austérité, mais cette demande a été acceptée de manière plus que modérée par l’Allemagne et par les autorités européennes. En pratique, on a assisté à la continuation de l’austérité sous une forme atténuée. L’autre versant de ces politiques fut la recherche d’une flexibilisation du marché du travail destinée à résoudre le problème du chômage. Dans les deux cas, les résultats ne sont absolument pas au rendez-vous! L’électorat jeune notamment est en train d’abandonner totalement la social-démocratie parce que tout simplement, elle n’est de facto pas capable, aussi bien en France qu’en Italie, de résoudre le problème majeur de l’emploi.

En cas de nouvelles élections législatives, le Mouvement 5 Étoiles (M5S) de Beppe Grillo est en embuscade. De quoi ce mouvement est-il le nom?

Le M5S est né de la conjonction de deux éléments principaux. Il y a d’abord le sentiment d’une partie des Italiens d’avoir tout essayé dans l’ensemble de la gamme politique, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Depuis 25 ans, c’est exact qu’ils ont tous eu l’occasion de gouverner d’une manière ou d’une autre. Les Italiens ont donc décidé de rompre radicalement avec cette politique à l’ancienne. Le M5S est ainsi un parti qui ne se veut ni de droite ni de gauche, ni du centre. Mais par ailleurs, le M5S est un parti qui se veut entièrement pragmatique, sans soubassements idéologiques. Il n’aborde donc les sujets qu’un par un. Par certains côtés, il est donc et de droite, et de gauche, et du centre… Dans le panorama européen, cela en fait quelque chose d’unique, qui n’est probablement comparable qu’aux partis pirates dans le nord de l’Europe.

Du point de vue sociologique, les électeurs du M5S représentent l’insurrection des moins de 45 ans qui travaillent ou cherchent à travailler dans un contexte de libéralisation continue du marché du travail qui date depuis près d’un quart de siècle, bien avant Matteo Renzi. Le résultat de cette libéralisation peut être résumé de la façon suivante: plus personne ne peut plus envisager au sein de la jeunesse italienne une vie stable avant 45 ans. Le précariat généralisé de l’ensemble de la jeunesse, qu’elle soit éduquée ou non, entraîne l’impossibilité pour les Italiens de fonder une famille. Pour illustrer le score du M5S, le chiffre le plus éloquent est certainement celui de l’écroulement de la natalité en Italie. L’année 2015 a été celle où il y a eu le moins de naissances sur le territoire italien depuis 1861 [année de l’unification italienne, ndlr]. Le M5S est le reflet d’une crise de la reproduction sociale, au sens quasi-biologique du terme. Avec moins de facilité, la droite et l’extrême-droite essaient aussi d’exprimer cette crise du travail qui est, au-delà, une crise de la reproduction de la société italienne.

Comme on a pu le penser en 2015 pour la Grèce, l’Italie n’est-elle pas un laboratoire politique de l’Europe par le développement de cette crise protéiforme, ce rejet de la social-démocratie et ce scepticisme grandissant à l’endroit de la construction européenne?

En Italie notamment, la multiplication des crises vient de très loin. Il me semble même que l’Italie est engagée dans la crise depuis plus longtemps que la Grèce. On pourrait dater le début de cette crise protéiforme vers le milieu des années 1980. Malgré un cadre européen de plus en plus intégré, l’Italie n’a pas retrouvé de nouveau modèle de croissance économique. C’est ainsi que les Italiens ont réussi à passer à la fin des années 1980 du peuple quasiment le plus europhile à l’un des peuples aujourd’hui les plus eurosceptiques. Face à la catastrophe de la politique italienne et à l’impossibilité d’une sortie de crise, Matteo Renzi avait essayé de trouver une solution. Après son extraordinaire succès aux élections européennes, il avait proposé en 2014 d’aller porter la voix des Italiens à Bruxelles et à Berlin. Il s’agissait alors de dire: «ce n’est plus possible!». À ce moment, 100% des électeurs italiens se plaignaient des politiques de rigueur européennes: 40% étaient néanmoins optimistes en se portant vers Matteo Renzi ; le reste avait rallié des partis déjà beaucoup plus eurosceptiques. Malgré le plébiscite dont il avait bénéficié, Matteo Renzi n’a pas réussi à faire fondamentalement changer les politiques européennes. Aujourd’hui, il le paie avec ce référendum.

Sans faire de politique-fiction, à quel scénario peut-on s’attendre?

Disons au préalable que les Italiens n’ont actuellement pas de loi électorale qui leur permette de voter à court terme! En parallèle de la réforme constitutionnelle soumise au référendum, Matteo Renzi a fait passer une loi – l’«Italicum» – qui est actuellement en examen devant la Cour Constitutionnelle sans que l’on sache ce que cette dernière décidera. Mais même si la Cour constitutionnelle admet cette loi ou l’amende seulement à la marge, celle-ci ne sera valable que pour la chambre des députés et non pour le Sénat. Matteo Renzi n’avait pas fait voter de loi nouvelle pour le Sénat puisque ce dernier devait disparaître avec la réforme constitutionnelle soumise au référendum! La loi électorale pour le Sénat dite «Consultellum» a d’ailleurs été modifiée à la marge par la Cour constitutionnelle… Ce qu’il importe de comprendre est ceci: si on votait aujourd’hui d’un côté avec l’Italicum pour la chambre des députés et avec de l’autre le Consultellum pour le Sénat, il ne serait pas possible qu’il y ait de majorité concordante entre les deux chambres. Pour le dire plus simplement, le parti qui obtiendrait la majorité à la chambre des députés n’aurait pas la majorité au sénat. Il serait donc très difficile d’investir un gouvernement… Il faut a minima changer la loi «Italicum» pour avoir une probabilité suffisante d’obtenir une majorité à peu près semblable dans les deux chambres du Parlement.

Comment faire entre-temps?

On peut imaginer que cette loi soit votée très vite, mais en Italie, cela m’étonnerait que tout le monde se mette d’accord rapidement sur un texte législatif. On pouvait imaginer dans un premier temps que Matteo Renzi accepte de rester au pouvoir quelques mois supplémentaires pour faire voter le budget de l’année et cette nouvelle loi électorale. Mais il devrait finalement quitter la tête de l’exécutif italien ce vendredi après avoir seulement voté le budget. Il faudra donc probablement qu’un gouvernement technique soit formé pour réformer l’Italicum de sorte à ce que les Italiens puissent aller voter. Quant à savoir d’ores et déjà le contenu de cette nouvelle loi électorale, il est difficile de savoir ce qui sortira du chapeau d’un parlement constitué de députés et de sénateurs qui savent pertinemment que leur réélection est loin d’être évidente…

Le Mouvement Cinq Étoiles peut-il trouver des alliés dans une éventuelle coalition eurosceptique?

Toute la stratégie du M5S aujourd’hui, y compris au niveau local, a été de ne jamais s’allier pour gouverner. Mais à moins d’une victoire qui lui apporterait des millions de voix supplémentaires, il sera bien obligé s’il veut gouverner de se trouver des alliés pour former une coalition. D’autant plus que je vois mal les autres partis qui sont actuellement majoritaires dans les deux chambres adopter une loi qui permettrait à un seul parti de gouverner les deux chambres.

Peut-on aller vers un référendum sur la sortie de l’Union européenne (Italexit) d’ici quelques mois?

A priori non. Je ne pense pas qu’il y aura de référendums en cas de sortie de l’Italie de l’Union européenne. S’il y a sortie, celle-ci se fera quand les élites italiennes auront compris qu’il n’y a pas d’autres solutions. Il y aura alors un gouvernement d’urgence nationale qui réalisera cette «Italexit». Il dira un beau matin: «on sort»! La situation économique est si catastrophique en Italie qu’une sortie de l’Union européenne sera justifiée par des considérations économiques qui l’emporteront sur la discussion politique. Dans cette hypothèse, qui n’est qu’une hypothèse, il reste à trouver le gouvernement qui voudra bien faire ce saut dans le vide pour sauver l’économie italienne… Ce qui est certain en revanche, c’est que les vrais combats se déroulent actuellement au sein des industries italiennes pour déterminer si un Italexit est inévitable.

Post Scriptum, 12 de desembre del 2016.

The Times of Israel publicà ahir una breu però substancial entrevista a Yoram Gutfeld, israelià amb ciutadania italiana conseller de l’ex-president Matteo Renzi:

“Yoram Gutgeld, né en Israël et conseiller économique de Matteo Renzi, l’ancien Premier ministre italien, pense que les résultats du référendum sur des réformes constitutionnelles n’entraîneront pas la sortie de Rome de l’Union européenne (UE), et envisage un futur pour l’enfant prodige de la politique italienne, malgré sa défaite cinglante.

Gutgeld, 56 ans, est actuellement membre du parti démocrate italien et député du pays. Depuis 2012, il est le bras droit de Renzi pour la politique économique. Il a travaillé pendant des décennies chez McKinsey&Company en Italie, une firme de consultants internationale.

Gutgeld a déclaré au Times of Israel pendant un entretien accordé peu après les résultats du référendum que les analystes ne devraient pas voir l’ombre de la vague populiste des victoires surprises des « Brexiters » et du président américain élu Donald Trump dans le cas italien.

« Cela serait fou que l’Italie quitte l’UE, et la majorité des Italiens ne veulent pas la quitter », a-t-il déclaré jeudi par téléphone.

Beaucoup ont cependant entendu le message exactement inverse après le succès stupéfiant du « non » au vote du 4 décembre en Italie sur une série de réformes gouvernementales, qui s’est transformé en référendum pour ou contre le Premier ministre lui-même une fois que Renzi a déclaré qu’il démissionnerait en cas de succès du « non ».

Une solide majorité de 59 % des voix exprimées a voté contre les réformes qui auraient modifié plusieurs aspects de la Constitution italienne, notamment en abolissant le Sénat et en modifiant la représentation des institutions territoriales. La participation au référendum a été de 70 %. Renzi a depuis démissionné, après être resté le temps de faire voter le budget, ce qu’il a fait mercredi.

Il n’est pas encore certain que l’Italie se dirige vers des élections anticipées, puisqu’un gouvernement de transition pourrait être formé. La décision sera probablement prise par le président Sergio Mattarella après sa rencontre avec les partis politiques pendant le week-end. Dans tous les cas, les eurosceptiques italiens ont interprété le résultat comme une opportunité de se rapprocher du pouvoir.

Le chef de ces eurosceptiques est le mouvement Cinq étoiles, formé par l’ancien comédien Beppe Grillo, qui semble pour l’instant être le parti d’opposition le plus populaire du pays.

Les politiques de ce parti sont anti-élites, eurosceptiques, anti-immigration et pro-écologie. Si Cinq étoiles prenait le pouvoir, la possibilité d’une sortie de l’Italie de l’UE semble quasiment acquise.

Gutgeld est né à Tel Aviv et a emménagé en Italie en 1989, avant de prendre la nationalité italienne et de progresser au sein de la branche italienne du McKinsey&Company. En 2012, il a rencontré Renzi, alors maire de Florence, et a décidé de rejoindre le jeune et populaire politicien, dans l’espoir de l’aider à mettre en place les réformes si nécessaires aux scènes politique et économique fameusement indisciplinées de l’Italie.

Malgré l’échec de Renzi, Gutgeld parvient néanmoins à projeter un sentiment d’optimisme dans cet entretien accordé, en italien, au Times of Israël.

Le Times of Israël : Que pensez-vous du résultat de ce référendum ?

Yoram Gutgeld : Je n’en conteste bien sûr pas les résultats. C’était une décision démocratique et les Italiens en ont décidé ainsi. La possibilité de perdre était réelle et les sondages montraient que le « non » menait avec une faible marge jusqu’au dernier jour. Evidemment, nous n’aurions pas pu prédire une large victoire.

Renzi a-t-il commis une erreur qui a pu entraîner sa défaite au référendum ?

Renzi, comme il l’a dit, a trop incarné le référendum, qui est donc devenu un vote politique, et plus un vote sur la Constitution. C’était une erreur politique tactique de sa part, mais dans le même temps, cette incarnation a montré sa perspicacité politique.

Depuis le début, il a été clair : il démissionnerait en cas de défaite. La réforme de la Constitution était quelque chose de crucial pour l’Italie, et il n’avait pas d’autre choix que de la proposer.

Et maintenant ? Comment s’annonce l’avenir pour Renzi ?

Il y aura un gouvernement de transition, et très bientôt de nouvelles élections. J’espère que Matteo Renzi sera candidat à ces élections, parce qu’il a toujours beaucoup à apporter à l’Italie.

Si vous y pensez, dans ce référendum, il a obtenu 40 % des voix seul, contre la majorité remportée par tous les autres partis combinés. Ce pourcentage est important, et il montre que beaucoup d’Italiens croient toujours en lui.

Si le mouvement eurosceptique Cinq étoiles gagnait les nouvelles élections, est-ce que cela pourrait entraîner une sortie de l’Italie de l’UE et de l’Euro ?

Ce serait fou que l’Italie quitte l’UE et la majorité des Italiens ne veulent pas la quitter. J’exclus donc cette possibilité, même si beaucoup de partis comme le mouvement Cinq étoiles et des partis de droite poussent dans ce sens.

Bien sûr, des évènements comme le Brexit, le résultat de ce référendum et l’élection de Donald Trump sont tous différents les uns des autres, mais ils mettent tous en évidence les inégalités sociales. Les politiques européens doivent comprendre ceci et fournir une réponse politique concrète au populisme, ce qui signifie principalement des réformes des politiques sociales.

Votre propre parti, le Parti démocrate, était divisé sur ce référendum, et beaucoup de ses membres ont décidé d’aller contre leur dirigeant. Que s’est-il passé ?

La minorité du Parti démocrate s’est comportée de manière inacceptable. C’est une chose de critiquer une réforme, et une autre de faire campagne contre votre parti. La première est compréhensible, la seconde ne l’est pas, particulièrement quand on pense que les mêmes membres du Parti démocrate avaient déjà voté six fois cette réforme entre le Parlement et le Sénat.

Vous passez beaucoup de temps avec Renzi. Que pouvez-vous nous dire à son sujet ?

C’est un homme très intelligent et très courageux. Il a d’excellentes capacités de communication, et il réfléchit très rapidement. C’est un chef, avec de grandes capacités, et c’est pour cela que j’avais décidé de quitter mon travail pour travailler avec lui.

Qu’allez-vous faire à présent ? Allez-vous continuer à travailler avec lui ?

Ma famille vit en Italie, donc je vais rester ici. Je suis toujours membre du Parlement, et je dirige la commission des dépenses jusqu’en 2018. Je serai donc là, et je continuerai bien sûr à soutenir Matteo Renzi.

Post Scriptum, 22 de febrer del 2017.

Matteo Renzi ha de fer front a una crisi interna de caràcter estratègic al si del seu partit per tal de poder plantejar una alternativa a la demagògia dels grillini i mirar de recuperar el govern per a una esquerra reformista que connecti amb el candidat alemany Martin Schulz, amb el grec Tsipras o e descavalcat Manuel Valls.

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!