Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

28 de novembre de 2010
1 comentari

Corea del Nord, seixanta-cinc anys de Socialisme i Revolució ?

Amb el mateix encapçalament d’aquest apunt (però sense interrogant), l’Ateneu Popular L’Espina,  de Tarragona, anuncia pel proper dissabte 4 de desembre una xerrada a càrrec d’Alejandro Cao de Benós de Les y Pérez, delegat espacial del Govern de Corea del Nord per a les relacions culturals amb l’estranger.

Alejandro Cao, nascut a Tarragona el 1974, apareix sovint als mitjans de comunicació catalans (amb Mikimoto a TV3, a l’Avui del 28 de maig d’enguany, entre d’altres), per l’excentricitat que suposa defensar impunement un règim totalitari com el nordcoreà.  La República Popular Democràtica de Corea és una dictadura comunista hereditària, que manté subjugats per la fam, la ignorància i el terror els habitants que malviuen dins el camp de concentració que és tot el territori estatal.

Les delirants manipulacions de la realitat del règim a qui serveix aquest individu haurien de merèixer la repulsa moral i política dels catalans demòcrates, però en un país ideològicament desorientat com el nostre (on impera un progressisme banal i anacional que es complau en l’afalac a règims totalitaris), tot és possible. Fins i tot, que un “espai de llibertat” -com s’autodefineix aquest ateneu- es presti a fer d’altaveu dels que neguen la democràcia. Però, a més, Cao és un espanyolista integral. Només cal llegir les seves opinions contra l’independentisme català publicades en el digital  “Causa Revolucionaria”, on convergeixen filonazis, tardocomunistes i  islamistes.

Enguany he estat unes quantes setmanes a Corea, del Sud evidentment, i m’he fet una idea de la situació que es viu al Nord a través de persones que hi fan arribar ajuda humanitària. Com a català, vull la independència del meu país i com a demòcrata, un règim de llibertat per tots els pobles del món i faré tot el possible per evitar que les ideologies totalitàries i els seus còmplices internacionalistes locals boicotegin aquestes aspiracions.

Post Scriptum, 30 de novembre del 2010.

Amb un parell de dies de retard llegeixo les declaracions d’Alejandro Cao a l’Avui de diumenge: “Que hi hagi guerra depèn dels EUA”, on aquest farsant reitera la versió oficial nord-coreana sense que la premsa catalana trobi cap font sud-coreana per contrastar-ho.

Post Scriptum, 22 de desembre del 2011.

La mort del dictador nord-coreà coneguda el proppassat dilluns ha centrat els focus informatius en aquest règim totalitari que comet genocidi -per la fam- contra el seu propi poble. Al costat d’informacions més o menys documentades sobre aquesta satrapia hereditària apareix constantment als mitjans catalans el seu gregari local: Alejandro Cao de Benós. Així, el Diari de Tarragona del dimarts dia 20 reprodueix a l’última pàgina una entrevista delirant amb aquest impostor on declara: “Kim Jong-il era un padre para los norcoreanos”. Avui mateix La Vanguardia titula l’entrevista a Cao -un espanyolista militant contra l’ndependentisme català- d’aquesta manera “un catalán al servicio de Pyongyang”.

Post Scriptum, 8 de juny del 2015.

Per tal d’obtenir informació sobre la realitat nord-coreana, resulta imprescindible acudir a aqueixes dugues institucions: The Korea Institute for National Unification, i The Institute For Far Eastern Studies.

Post Scriptum, 6 de març del 2017.

El bar d’ambientació comunista nord-coreana obert fa pocs mesos a Tarragona per l’infame Cao de Benós ha hagut de tancar per falta de clients. Certament es confirma la perversitat del capitalisme.

Post Scriptum, 8 d’agost del 2017.

Recomano la lectura del recull de contes escrits clandestinament per un escriptor nord-coreà que es fa dir “Bandi” (cuca de llum) per ser lliurats al públic internacional relatant les denigrants condicions de vida sota el règim comunista, traduïts al català per Hèctor López Bofill i Hye Young Yu amb el títol “L’acusació. Relats prohibits de Corea del Nord” (Edicions del periscopi, 2017).

Post Scriptum, 1 de novembre del 2020.

Exhaustiu i irònic report d’Uzi Rubin avui als Perspectives Papers número 1794 del BESA Center: The 75th Anniversary of North Korea’s Kim Dynasty: A Striking and Strange Spectacle, sobre la parada militar commemorativa del setanta-cinquè aniversari de la dinastia Kim.

Post Scriptum, 29 de setembre del 2022.

Avui a Le Figaro: Pierre Rigoulot: «Pourquoi la Corée du Nord continue de sombrer dans l’abîme». Pierre Rigoulot, spécialiste des régimes communistes, est directeur de l’Institut d’histoire sociale (fondé par Boris Souvarine en 1935) et rédacteur en chef du trimestriel Histoire & Liberté. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier publié est Points chauds de la guerre froide (1946-1989), L’Archipel, 2019. Pour l’historien spécialiste des régimes communistes, la politique liberticide du régime de Kim Jong-un pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 a appauvri la population nord-coréenne et précipite le pays dans les bras d’autres puissances, dont la Russie.

En 2021, La Corée du Nord a semblé s’enfoncer dans la triste répétition du même: disette dans les campagnes et les petites villes, quelques aboiements contre Séoul et Washington, comme d’habitude vouées aux gémonies, quelques apparitions, et surtout, quelques absences prolongées du n°1 mettant en émoi la presse people – sans oublier la présence intermittente de la sympathique sœur du Grand Leader, Kim Yo Jong, toujours disponible pour condamner, vilipender, dénoncer en termes fleuris les monstres assoiffés de sang qui entourent son pays.

Fariboles, tout comme les dissertations médiatiques sur le rôle qu’on lui fait jouer du «mauvais flic», quand Kim Jong-un aurait celui du Bon. Car peut-on parler de bon flic quand on traite Park Geun-hye, l’ancienne présidente de la Corée du Sud, de «sale vieille prostituée», Obama de «vilain singe noir», et Michael Kirby, président de la commission d’enquête de l’ONU sur les droits de l’homme en Corée du Nord, d’«homosexuel lubrique»?

L’épidémie de Covid-19 a évidemment contribué à renforcer l’isolement du pays. Même le trafic ferroviaire grâce auquel arrivent de Chine nourriture et matériaux divers s’est interrompu de janvier 2020 à avril 2022, une reprise d’ailleurs une nouvelle fois interrompue pour se protéger – encore et toujours – d’une vague de Covid en Chine. Tout contact physique étant évité, le commerce entre Corée du Nord et Chine aurait plongé de 89 % entre 2019 et 2021, et serait tombé à 710 millions de dollars en 2021, son plus bas niveau depuis… 1955.

Était-ce le prix à payer pour triompher du Covid? Les observateurs accueillent cependant avec un sourire ironique la prétention des autorités nord-coréennes d’avoir maintenu si longtemps à zéro le nombre de cas de Covid dans le pays. Certes, la Corée du Nord est si isolée et si peu parcourue par ses propres citoyens, que les rodomontades de Pyongyang dans ce domaine semblent plausibles à certains.

Quelques cas furent quand même reconnus pour la première fois en mai 2022 malgré la fermeture renforcée des frontières, et l’on retrouva à cette occasion les formes délirantes habituelles de la propagande de Pyongyang: le coronavirus aurait été apporté par quelques «objets venus d’ailleurs» – entendez par là les ballons chargés de tracts, de nourriture ou de médicaments que des activistes sud-coréens (et des réfugiés nord-coréens) envoient régulièrement au-dessus de la zone démilitarisée.

Les gouvernements en place à Séoul (à l’instar de celui de Moon Jae-in, qui vient de quitter la scène politique), soucieux de nouer ce qu’ils pensent être de «bonnes relations» avec Pyongyang, font pression sur ces groupes pour les empêcher d’agir. Mais ils passent outre, autant que possible, et quand l’accusation fut lancée au Nord d’une contamination par des «objets venus d’ailleurs», un groupe d’activistes, «Les combattants pour une Corée du Nord libre», venait d’envoyer une vingtaine de ballons emportant des milliers de masques, des tablettes de médicaments et de vitamine C.

Les Nord-Coréens, sentant bien la faible crédibilité de leurs affirmations sur l’origine (étrangère, forcément étrangère) des cas de Covid qui se multipliaient chez eux, convinrent que sans doute, une épidémie se développait, mais qu’il s’agissait de fièvres qui n’avaient rien à voir avec le Covid-19!

Le 12 août 2022, le pouvoir – en l’occurrence la sœur du n°1 – cria donc victoire: la vague épidémique se retirait; le Covid-19 était vaincu et la «grippe» qui présentait moult analogies avec le covid-19 le serait bientôt aussi! En attendant, en un mouvement rare de la direction nord-coréenne, la posture d’invincibilité à toute épreuve fut remisée. On apprit même que Kim Jong-un avait été lui aussi infecté par le virus!

Les observateurs qui relèvent des raisons d’espérer dans le moindre signe d’évolution positive du hérisson totalitaire qu’est la «République démocratique et populaire de Corée» ont rapproché cet effort de vérité des larmes (oui: des larmes!) versées par le leader au cours d’un récent discours, où il admettait n’avoir pu répondre aux attentes légitimes de la population durement frappée par les éléments déchaînés.

La pandémie et un ouragan ont donc touché la Corée du Nord comme cela arrive dans le reste du monde. Et Kim Jong-un a finalement accepté le 12 septembre dernier – trop tardivement et en trop faibles quantités – des vaccins qu’il repoussait jusqu’ici. Et durant l’été 2022, l’épidémie de Covid a provoqué des morts au nord du 38e parallèle, comme partout – environ 50 000.

Mais la Korean Central News Agency (KCNA), l’agence de presse d’État, fidèle à la ligne traditionnelle, assure quand même que 4,77 millions Nord-Coréens ont été touchés par ces «fièvres» différentes du Covid, et qu’elles ont provoqué la mort de 74 personnes seulement.

Même approximative, l’estimation avançant 50 000 morts paraît évidemment plus réaliste. Comme en Chine, c’est la difficulté à faire face à l’organisation de trop nombreuses cérémonies funéraires qui a alimenté les doutes face aux rassurantes statistiques officielles.

La surmortalité, et l’engorgement consécutif que l’épidémie a provoqué dans les services funéraires, ainsi que le prix élevé du transport des corps et des crémations, ont poussé de nombreuses familles à organiser des funérailles discrètes dans des endroits reculés, de nuit, les tombes restant anonymes. Le crématorium de Chongjin est par exemple le seul disponible dans la province du Nord-Hamgyong, laquelle compte 2.3 millions d’habitants!

À l’embouteillage s’ajoutait le prix élevé du transport puis de la crémation d’un corps (celle-ci revenant à 430,000 won, un peu plus de 60 dollars, un prix très élevé pour un salaire moyen). D’où la multiplication de ces funérailles discrètes dans des endroits retirés.

La vague de «fièvres» est-elle surmontée maintenant? Les photos de Kim Jong-un entouré le 29 juillet dernier de vétérans de la guerre de 1950-1953, sans que quiconque ne porte de masque, semble l’indiquer. Aucun nouveau cas n’a été signalé depuis ce jour-là, ce qui tranche avec les 400 000 nouveaux cas quotidiens à la mi-mai 2022.

Les conditions de vie de la population nord-coréenne, on le voit, ne se sont guère améliorées malgré les quelques réformes introduites dans l’agriculture par Kim Jong-un. Selon la FAO, les difficultés alimentaires touchent environ 40 % de la population. Les quelques échos qui parviennent jusqu’à nous de la situation, grâce notamment aux informations envoyées de l’intérieur même du pays à quelques oreilles attentives, comme le journal en ligne Daily NK News, sont glaçants.

Les retraités ont, au sens strict, à peine de quoi vivre: certains vendent leurs tickets de rationnement pour l’achat de produits non indispensables à leurs yeux, afin d’acheter de quoi manger. L’approvisionnement, qui dépendait aussi des importations chinoises, officielles ou clandestines, s’est beaucoup détérioré depuis la fermeture stricte des frontières mise en place pour éviter que l’épidémie de Covid chinoise ne traverse le Yalou ou le Tumen.

Les prix du maïs, consommé par les plus pauvres, ont au moins doublé du début 2020 à la fin de l’année 2021; le riz aussi a beaucoup augmenté, quoique en des proportions moindres, et l’on craint que la disette habituelle ne laisse place à une nouvelle famine sévère, comme cela avait été le cas dans les années 1990 – cette famine qu’avec aplomb le régime tente d’assimiler à un combat héroïque, parlant désormais rituellement du temps de la «Marche ardue» pour l’évoquer.

Un rapport publié par l’ONU indiquait même au début juillet 2022 que 42% des Nord-Coréens pouvaient être considérés comme insuffisamment alimentés, contre 34 % au début des années 2000. Une partie non négligeable de la population survit dans un état physique délicat. Quand les marchés de Pyongyang furent fermés temporairement au mois de mai, ce fut une catastrophe pour la population qui s’y approvisionnait. Affaiblis, bien des gens ne purent se rendre à leur travail. Les sanctions internationales consécutives aux essais nucléaires de ces dernières années pèsent aussi sur la population, et le PNB est allé décroissant ces deux dernières années.

En 2021, il équivalait à 3,5 % de celui du Sud. Les exportations du Nord représentaient 80 millions de $ en 2021, (8 % de moins que l’année précédente) et les importations ont chuté de 18 % à 630 millions de dollars. Quant au commerce entre le Nord et le Sud, il s’est élevé à seulement 11 millions de dollars l’an dernier. Les Chinois semblent prudents et n’ont pas encore donné l’assurance d’une reprise des relations bilatérales commerciales. La Russie, elle, semble plus disposée à le faire, et on assiste d’ailleurs actuellement à un rapprochement politique des deux pays.

La préoccupation majeure de la presse nord-coréenne ces dernières années n’est pourtant pas sa situation économique dramatique, mais le «comportement anti-socialiste» de la jeunesse. Une loi a été promulguée qui donnera un cadre à l’éradication de «la pensée et de la culture réactionnaires». Elle vise les modes vestimentaires venues du Sud et la diffusion d’enregistrements – essentiellement des émissions de télévision et de morceaux de musique pop venues du voisin méridional.

Un «commandement unifié (c’est d’une guerre qu’il s’agit!) de lutte contre le comportement anti-socialiste», et même «non-socialiste», a été mis en place. Depuis mai 2022 se sont donc renforcés les contrôles de jeunes suspectés d’oisiveté et notamment des messages de leurs mobiles, de leurs enregistrements musicaux, de leurs photos. Il se dit que le nombre de détenus des camps a augmenté, et pas seulement pour les critiques lancées contre différents aspects de la politique anti-Covid du gouvernement, mais aussi pour le «comportement anti-socialiste» manifesté par certains jeunes.

L’expérience de l’observation de l’URSS nous a appris la prudence. On peut seulement avancer de manière imprécise que le nombre de détenus dans les camps de Corée du Nord est sans doute situé entre 100 et 200 000 personnes… Les réfugiés ne sont pourtant pas plus nombreux qu’avant, bien au contraire: le bouclage du pays s’est beaucoup renforcé ces dernières années. Alors que 1 047 Nord-Coréens s’étaient réfugiés au Sud en 2019, il n’y en eut que 229 en 2020, et 63 l’an dernier.

Ces nouvelles intérieures désolantes n’ont pas empêché la Corée du Nord (bien au contraire?) de se rappeler à notre bon souvenir au plan géopolitique. Elle a reconnu l’indépendance des zones prorusses de Donetsk et Luhansk, fustigé la visite de Nancy Pelosi, à Taïwan, s’est dite prête à vendre des obus pour les canons de l’armée de Poutine, et a fait voter une loi autorisant l’usage de frappes nucléaires préventives.

On s’en inquiétera sans doute, mais avec un certain sourire malgré tout, devant cette procédure: comme si Kim Jong-un avait besoin d’un vote de son Parlement pour prendre une décision! Il s’agit bien, en tout cas, d’inquiéter l’Occident, et d’apporter sa contribution à la lutte que mène Poutine contre lui.

C’est ainsi que la Corée du Nord, bien qu’affaiblie par une disette chronique et sous-développée économiquement, affirme sa présence et celle de son Chef au plan international. Poutine, qui ne perd pas une occasion d’affirmer la présence russe, soutient en retour Kim, demande la fin des sanctions (qu’il a lui-même votées!), voire les transgresse en maintenant plus ou moins discrètement la présence de travailleurs nord-coréens sur son sol, alors que l’ONU, incapable de faire respecter ses propres décisions, a interdit cette pratique au-delà de 2019.

30 000 travailleurs nord-coréens se trouvent en Russie, surtout des bûcherons, fort mécontents d’ailleurs de constater que les sociétés qui les emploient les payent au moins un tiers de moins que les travailleurs venus d’ailleurs, en l’occurrence de l’Ouzbékistan et du Kirghizstan.

Il est même possible que les créatures de la Russie que sont les «gouvernements» de Donetsk et de Luhansk accueillent des travailleurs nord-coréens. Régions «indépendantes», elles ne sont cependant pas membres de l’ONU, et donc pas concernées par les sanctions internationales. Selon Alexandre Matsegora, l’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, interviewé par les Izvestias, ces travailleurs envoyés au loin pour rapporter des devises à Pyongyang, pourraient participer à la reconstruction des zones détruites par la guerre.

Sans doute prêt à les accueillir, Denis Pouchiline, leader de la région de Donetsk, a adressé à Kim Jong-un ses chaleureuses félicitations le 15 août, jour de la fête nationale nord-coréenne.

Les tensions internationales actuelles ont eu aussi pour conséquence l’éclatement du partenariat qui existait jusque-là au sein du Conseil de sécurité pour pousser la Corée du Nord à renoncer à ses essais nucléaires et balistiques.

Les États-Unis ont pu ainsi demander avec raison à l’ONU si «l’alliance stratégique sans limites»conclue entre Xi Jinping et Vladimir Poutine en février 2022, juste avant l’agression contre l’Ukraine, les conduisait à négliger la sécurité globale en refusant toute aggravation des sanctions contre la Corée du Nord suite à ses nouveaux essais de missiles, alors que la fermeté conjointe avait été de mise sans discontinuité depuis 2006.

Habilement, les Chinois prétendirent que l’aggravation des sanctions rendrait seulement plus difficile encore un accord politique, et augmenterait les tensions internationales. De Laurentis, l’ambassadeur américain, répondit que son pays était prêt à reprendre les discussions, mais que la Corée du Nord restait sourde à ses invitations, et poursuivait ses essais de missiles sans qu’aucune provocation ou pression particulière ne s’exerce contre elle.

Celle-ci profite ainsi des tensions entre la Russie et la Chine d’une part, le monde occidental d’autre part, pour poursuivre sa «nucléarisation». Elle profite évidemment du droit de véto de Pékin et Moscou et même d’un certain formalisme juridique complaisant de l’ONU, qui a par exemple laissé prendre corps un épisode ubuesque d’accès de la Corée du Nord à la présidence tournante de la conférence annuelle sur le désarmement qui se tient à Genève!

Une cinquantaine de pays et l’Union européenne ont certes protesté, mais se sont contentés de se dire «gravement préoccupés» de cette position accordée à la Corée du Nord. La Chine, la Russie, mais aussi le Pakistan et le Nigéria, ont apporté leur soutien à cette scandaleuse présidence.

Ainsi se déconsidère l’ONU, tristement infidèle aux principes qui sont les siens. La Corée du Nord n’y gagnera rien. Ses deux parrains sont à ses côtés, tout en se surveillant mutuellement. C’est avec Poutine que le Nord va faire du commerce – et seulement d’armement. Pékin peut cependant se tranquilliser, sachant que la Corée du Nord, depuis des décennies, se croit maîtresse de son sort, parce qu’elle pratique un jeu de bascule récurrent entre Chine et Russie.

La première a sur la seconde l’avantage de ses centaines de kilomètres de frontières avec la Corée du Nord (contre deux ou trois dizaines avec la Russie), un calendrier international moins menaçant que celui qui attend la Russie, et des capacités d’exportation bien supérieures.

  1. Corees


    Són
    pocs els reactors nuclears que s’estan construint al món i
    la majoria a l’Àsia. A Occident es pot dir que la
    energia nuclear duu dècades semiaturada.

    Destaquen al mapa els 6 reactors que s’estan construint a la petita Corea
    del Sud, la pacífica, que s’afegeixen als 20 que ja estan operatius al país. No s’indica al mapa, basat en les dades de la Agència
    Internacional de la Energia Atòmica, els que s’estaran construint a
    Corea del Nord, la guerrera.
    Tant del
    plutoni residual de les operacions civils, com de l’enriquiment
    abusiu de l’urani, se’n poden derivar materials per a la construcció de
    bombes. Utilitzar la por al CO2 per a promocionar les virtuts de l’urani és una indecent incongruència.

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!