Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

23 de desembre de 2009
3 comentaris

Nicolas Baverez: “Les fractures du capitalisme”

Nicolas Baverez, economista i historiador francès, va publicar ahir a Le Monde aquest interessant article sobre l’actual crisi econòmica global i les seves repercussions polítiques. Baverez, com Fukuyama, no creu que siguem davant la crisi final del capitalisme, com prediquen els “activistes de la justícia social i la pau” a casa nostra (Arcadi Oliveras, entre altres), ni tampoc som davant un escenari com el dels anys trenta dels segle passat quan emergien els moviments totalitaris com el comunisme i el nazisme. Baverez assenyala -molt encertadament, al meu criteri- les línies de fractura que afecten les economies de mercat.

La sortie de la récesion au printemps 2009 n’implique pas la sortie de la crise. Le désendettement du mondedeveloppé et la conversion du modèle économique de la mondialisation s’étendront sur dix à quinze ans. Durant cette transition, l’économie mondiale restera à la merci chocs majeurs -contre lesquels il n’existe plus d’antidotes compte tenu de la dégradation des finances publiques et des bilans des banques centrales-, mais aussi de poussées protectionistes ou populistes, comme la récente votation suisse contre les minarets. La faillite de Bubaï, pivot entre la bulle passée de la dette et la bulle future de la dette publique, souligne que la normalisation des politiques économiques devra s’engager dès 2010. A défaut, les séquelles des interventions publiques s’ajouteront aux déséquilibres structurels de la mondialisation pour menacer d’implosion l’économie sous l’effet de six grandes fractures.

Entre secteurs privé et public. Sous l’effet de l’effondrement du crédit, les entreprises ont dû ajuster leurs capacités de production tandis que le recul de la demande restait limité du fait des politiques de relance. D’où une progression des gains de productivité et de la rentabilité du secteur privé, quand les Etats développés se trouvent confrontés à une explosion sans précédent de la dette publique qui dépassera 100% du produit intérieur brut (PIB) à partir de 2012. Ce sont désormais les Etats qui portent les risques systémiques, non les banques ou les marchés.

Entre le monde développé et les pays émergents. En raison des impératifs du désendettement, la croissance sera limitée à 1,5% dans le monde développé au cours de la prochaine décennie, contre 6% dans les pays émergents et plus de 8% en Chine. Croissance molle et chômage permanent alimenteront les pressions procteccionistes, surtout si perdurent les dysfonctionnements du marché des changes, et ouvriront de vastes espaces au populisme démagogue.

Au sein du monde développé. Les Etats-Unis ont effectué un choix clair en faveur de l’inflation pour favoriser une croissance supérieure à 2% la décrue du chômage et le désendettement. Le Japon se trouve plus que jamais enfermé dans la déflation. Cumulant vieillisement, surendettement, sous-compétitivité et refus de l’inflation, l’Europe, à l’exception de l’Allemagne, aura du mal à créer de la croissance. D’autant qu’elle s’est dotée de règles monétaires, budgétaires, concurrencielles et environnementales qui en font un espace hostile à la production et à l’innovation. Les tensions iront croissantes au sein de la zone euro en raison des écarts de productivité et de la crise financière des pays les plus fragiles, le risque souverain grec en est le premier exemple.

Entre les Etats et les marchés. Le risque de déflation a legitimé l’intervention des Etats et l’idée de leur revanche sur les marchés. Mais ils n’ont remporté qu’une victoire à la Pyrrhus. Ils seront confrontées aux coûts des politiques de relance, d’un nouveau capitalisme d’Etat, du vieillissement démographique, de la réorientation des modèles économiques vers les consommateurs du Sud, la croissance verte et l’economie de la croissance. Ils seront dépendents comme jamais des banques et des marchés qui les financent. 

Entre les Etats et la gouvernance naissante de la mondialisation. La crise est née du divorce entre mondialisation accélérée de l’économie et l’absence de mondialisation politique. Sa gestion s’est traduite par une renationalisation des politiques économiques alors que s’equissait une gouvernance mondiale à travers le G20, la conférence de Copenhagen ou les négotiations du cycle de Doha. La stabilisation du capitalisme suppose la reconnaisance de principes, d’institutions et de règles planétaires dans un monde composé d’Etats rivaux et hétérogènes.

Entre liberté économique et liberté politique. Si le capitalisme est indispensable à la liberté politique, il peut prospérer sans elle, comme en Chine ou en Russie, le XXe siècle fut structuré par la lutte entre démocrarie et totalitarisme. Le destin du XXI siècle pourrait se nouer autour de la compétition entre nations libres et régimes autoritaires pour la direction et la régulation du capitalisme.

  1. Benvolgut Jaume,

    Estic d’acord amb tu amb la idea que la crisi financera macroeconòmica no ens portarà a un horitzó de menys capitalisme, sinó al contrari. Ja ho vaig afirmar el 2008, i quan més miro i llegeixo, més em reafirmo en les meves impressions. Ara bé, no crec que això sigui una gran notícia, ans al contrari. De fet, s’està complint allò que ja vaticinà (perquè estava basat en situacions similars i pròximes) Naomi Klein i el seu llibre “La doctrina del xoc. El capitalisme del desastre”, on ve a demostrar que les crisis propiciades per la financiarització econòmica acaba essent una oportunitat de colonitzar aquells espais assolats per la catàstrofe. Resulta esgarrifós el que passà, per exemple a Nova Orléans. La inundació serví per eliminar les escoles públiques (i expulsar població afroamericana) i muntar una nova indústria educativa, onerosa per a classes mitges i de qualitat discutible.
    També resulten ben instructives les idees de l’Enric Duran, sobretot al seu llibre “Abolim la Banca”, on explica detalladament els mecanismes tramposos que fa servir el capital nacional i transnacional. En aquest sentit, la seva anàlisi és molt més aprofundida que la ingenuïtat d’Oliveres. Les seves receptes ja són més discutibles.
    Per la meva banda, he de confessar que la meva feblesa analítica consisteix en què tinc un discurs més ètic que economicista. És per això que dissenteixo de l’article de Baverez. El problema de la convivència entre públic i privat, és que el privat corromp el públic per colonitzar nous espais. Si hi ha sanitat privada, aquesta utilitzarà qualsevol mecanisme per desprestigiar o deconstruir la pública per eliminar competència. Ja saps que, contràriament al que diuen els lobbies conservadors, tot capitalista busca un monopoli i un mercat captiu.
    Tinc ganes de fer un debat ampli i profund sobre aquestes qüestions.

    Salutacions i bones festes,

    Xavier

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!