Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

1 de novembre de 2022
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1 de novembre: cruïlla electoral a Israel

Avui hi ha hagut eleccions a Israel, decisives en molts sentits, com assenyalava l’antic diplomàtic Freddy Eytan, Qui choisir pour diriger l’Etat d’Israël ?, però, esperant els resultats siguin els que siguin, hi ha algunes consideracions prèvies imprescindibles: primera, la lliure participació de partits àrabs, amb candidats que expressen explícitament el seu suport a la lluita armada palestina (cas d’Ofer Cassif : « Le Palestinien qui a tué Ronen Hanania n’est pas un terroriste »), desmenteixen amb fets les acusacions infames d’apartheid. Segona, l’eventual creixement dels partits sionistes religiosos (dit erròniament d’extrema dreta) no posa en qüestió el caràcter democràtic de l’Estat d’Israel, malgrat en vulguin reformar aspectes fonamentals com el sistema judicial. Tercera,  el paper d’Israel en l’àmbit internacional és emergent (suport a Ucraïna, acord gasístic amb Líban, cooperació estratègica amb els Emirats Àrabs Units, restabliment de relacions diplomàtiques amb Turquia) i no es veurà trasbalsat pels resultats electorals.

Les primeres estimacions al tancament de les urnes coincideixen a donar guanyadors Netanyahu i els seus aliats, malgrat tenir els principals diaris en contra i les pressions de la comunitat jueva americana a més de tot el progressisme mundial, els antisionistes al capdavant. La victòria del Likud, com la dels conservadors suecs i els fratelli d’Itàlia, s’explica pel fet que assumeixen la defensa de la respectiva identitat nacional com a prioritat, a diferència de l’esquerra woke que en prescindeix. Arreu és la victòria dels pobles amb consciència nacional front a les elits cosmopolites. L’esterilitat conceptual de les esquerres es demostra quna han de recórrer al fantasma del (fals)antifeixisme i l’espantall de l’extrema dreta per justificar la seva fallida.

També cal destacar la creixent participació de la comunitat àrab,  la més alta mai vista i que premia el partit “Ra’am wins 5 seats, reflecting Arab Israelis’ desire for integration“, el més procliu a cooperar en la governabilitat d’Israel. Els pro-palestins d’Hadash-Tal apel·len cínicament a fer front al “feixisme” i al “racisme” dels jueus, quan ells malden per la destrucció d’Israel i  són aliats de Rússia, Xina i Iran, (amb la complicitat del progressisme mediàtic i polític occidental).

Post Scriptum, 3 de novembre del 2022.

Una de les reflexions més acurades sobre els resultats electorals és aqueixa de David Horovitz, a The Times of Israel:  “Avec la victoire de Ben Gvir, l’État juif prend le pas sur l’Israël démocratique. Les partis pour qui ces deux valeurs, au cœur de notre pays, ont un poids égal ou pour qui l’impératif démocratique l’emporte sur la centralité juive ont été largement battus”. Una altra de lectura imprescindible és la de Sal Emergui, ahir a El Mundo: “De la coalición más heterogénea a la más derechista de Israel. Los dos bloques obtuvieron prácticamente la misma cantidad de votos, pero la falta de alianzas en el de Lapid y la división entre los partidos árabes dan al bloque de Benjamín Netanyahu 65 de 120 escaños”. També el parer de Freddy Eytan: “Inquiétude et espoir après l’éclatante revanche de Nétanyahou“, al CAPE de Jerusalem. La premsa nostrada, com sempre, denigrant Israel i sense voler entendre res del que hi passa, amarats de palestinisme estèril i contraproduent.

Post Scriptum, 6 de novembre del 2022.

Jeremy Sharon, assenyala abans d’ahir a The Times of Israel: “Malgré une quasi-parité des votes bruts, Netanyahu a 8 sièges de plus que l’opposition. Meretz et Balad n’ayant pas franchi le seuil électoral, 289 000 voix ont été gaspillées par les partis anti-Netanyahu, ce qui a facilité la victoire du bloc de Netanyahu”. Avui, Lazar Berman, explica al mateix diari:  “Inquiets face à l’extrême-droite, peu d’alliés peuvent toutefois bouder Israël. Le Royaume-Uni, les États-Unis sont préoccupés par l’ascension de Ben Gvir et préféreraient ne pas travailler avec Netanyahu – mais les intérêts mutuels prendront le pas”. Però, els jueus antisionistes del NYT atien la por pel “retour de Netanyahu et la montée de l’extrême-droite. Thomas Friedman a tenté d’expliquer aux lecteurs américains ce que représente le bloc de Benjamin Netanyahu, en le comparant à des figures qu’ils connaissent bien”.

Post Scriptum, 7 de gener del 2023.

Freddy Eytan, el proppassat 3 a The Times Of Israel:  “Le sixième gouvernement Nétanyahou est mis à une rude épreuve”.

Les manifestations de colère et de grogne devant la Knesset au moment même où le nouveau gouvernement Nétanyahou s’installe démontrent que la société israélienne est tragiquement divisée, déchirée.

Pire, une partie du peuple, celle qui prétend représenter les valeurs libérales et universelles n’accepte pas le verdict démocratique. Le débat est bien entendu légitime et la contestation aussi, mais on ne peut délégitimer une coalition et des réformes seulement sur des intentions, sans attendre, comme de coutume, un délai minimum de grâce.

Plus grave encore sont tous ceux qui plaident à l’étranger, devant les chancelleries, les instances internationales et les médias pour exercer de fortes pressions et des sanctions. Ne vivent-ils pas dans le même pays ? Si les réformes sont si épouvantables et dangereuses pour la démocratie, pourquoi n’ont-ils pas formé avec Nétanyahou un gouvernement d’union nationale sans les extrémistes ? Les affaires et les intérêts de l’Etat ne sont-ils plus prioritaires ? Pourquoi prêcher la haine, des catastrophes et des prophéties de malheur ? On peut comprendre la frustration et le mécontentement après un échec électoral mais il faut accepter la défaite telle dans une compétition sportive.

Certes, la composition du sixième gouvernement Nétanyahou n’est pas parfaite et présente de nombreuses lacunes. Certains ministres ont des opinions extrémistes que nous déplorons, mais ils ont tous porté serment pour agir dans l’intérêt de l’ensemble de la population israélienne et donc nous devrions les mettre d’abord à l’épreuve.

L’essentiel demeure dans la capacité et la sagesse de Nétanyahou de ne pas franchir certaines lignes rouges. Il va de soi que tous les citoyens de l’Etat d’Israël doivent être respectés : Arabes, Chrétiens, Druzes, Circassiens, bédouins et Juifs, laïcs et religieux, séfarade et ashkénazes. Tous les droits individuels sont exactement les mêmes et devront rester toujours les mêmes.

Israël est un brillant exemple de liberté et de progrès dans un Moyen-Orient où les femmes sont souvent traitées comme des biens, les minorités sont persécutées, les homosexuels sont pendus.

Amir Ohana, un homosexuel déclaré, a été élu Président de la Knesset, numéro deux de l’Etat, par tous les partis conservateurs et ultraorthodoxes. Son premier discours devant les députés, son compagnon, ses deux enfants, et ses vieux parents nés dans un bled du Maroc a été accueilli avec une intense émotion. Cette réaction affective présente un grand changement au sein de la société israélienne. Elle prouve que chacun à sa place au soleil, peut réussir et arriver aux commandes du pays.

Cette nomination audacieuse doit être saluée chaleureusement, non seulement par l’opposition, mais aussi par les mouvements LGBT qui ont préféré manifester au lieu d’applaudir. Comment peut-on accuser Israël d’Etat raciste appliquant la discrimination et l’apartheid ? Pourquoi quand il s’agit d’un Israélien avec des opinions de droite, les médias, les mouvements LGBT et les ONG pour les droits de l’homme jouent un double jeu et condamnent par avance ?

Le nouveau gouvernement devra redonner confiance et apporter des solutions à de multiples problèmes qui concernent la sécurité, la vie chère, la violence verbale et sur les routes, l’éducation, la santé et plusieurs autres domaines.

Il devra respecter le statu quo sur le mont du Temple pour éviter une guerre de religion inutile mais doit être intransigeant contre toute violation et provocation de la part d’émeutiers palestiniens ou à l’égard de fanatiques juifs. Il doit veiller à un juste équilibre entre les pouvoirs : exécutif, judiciaire et législatif en lui permettant à faire des changements pour garantir un bon fonctionnement des institutions. Eviter également une politisation de l’armée, de la police et des services de sécurité, en leur permettant d’agir selon des directives uniquement professionnelles.

Contrairement à la précédente coalition qui gouvernait grâce au soutien des députés islamistes antisionistes, celle-ci, présente une politique homogène et claire basée sur des valeurs qui sauvegardent la spécificité de l’Etat juif.

L’opposition a le devoir de combattre les défaillances et les irrégularités mais dans le cadre des lois républicaines. Aujourd’hui, l’opposition du centre-gauche dirigée par Lapid est tombée en déconfiture. Le Premier ministre sortant a commis de nombreuses maladresses et surtout a méprisé l’adversaire. Lapid et Nétanyahou ont chacun une grande part de responsabilité pour avoir permis la montée en puissance des extrémistes.

Aujourd’hui, à l’âge de 74 ans, Nétanyahou est conscient que les défis sont nombreux et lui seul est capable de les relever. Il souhaite marquer son empreinte pour avoir une place honorable dans l’histoire du pays. Dans la gestion des affaires diplomatiques et militaires, Nétanyahou s’est montré très prudent en avançant à tâtons. Ses prédécesseurs se sont aventurés dans des guerres et ont pris sans succès des décisions unilatérales.

En revanche, Nétanyahou a été pionnier dans le combat contre le projet nucléaire iranien et a permis au Mossad des opérations spectaculaires. Il a également œuvré discrètement pour la normalisation avec les Emirats du golfe, le Maroc et le Soudan.

Sur le plan sécuritaire, la nomination du général Yoav Galant à la Défense peut rassurer tous les Israéliens. La menace iranienne et le terrorisme palestinien seront traiter de la manière la plus forte pour dissuader nos ennemis. Ron Dermer, le conseiller le plus fidèle de Nétanyahou aux affaires stratégiques indique que le gouvernement poursuivra sans relâche le processus de paix pour élargir le cadre des Accords d’Abraham. La normalisation avec l’Arabie saoudite devient prioritaire.

Bien entendu, toutes les réformes et les accords signés ne peuvent être réalisés du jour au lendemain, mais il est urgent de trouver des solutions adéquates à la vie chère et aux disparités sociales. C’est bien le véritable problème des Israéliens depuis plusieurs décennies. Contrairement à des idées perçues, la présence des Harédims au gouvernement pourra contribuer dans le bon sens.

Israël est un Etat puissant militairement et économiquement avec une technologie de pointe, des moyens de communication modernes, des investissements étrangers et une compétition des marchés. Certes, tout n’est pas parfait et un fossé se creuse entre riches et pauvres. Des réformes sont à faire, mais elles doivent se faire par étapes et dans un intérêt commun.

Fidèle à maintenir la souveraineté d’Israël sur la vallée du Jourdain en garantissant des frontières sûres et défendables, Nétanyahou ne s’est pas retiré d’une seule parcelle de la Judée et de la Samarie et a résisté aux fortes pressions de la communauté internationale. Il faut s’attendre à de nouvelles difficultés et de multiples condamnations dans les médias et au sein des chancelleries, ainsi qu’une campagne de désinformation et juridique des Palestiniens.

L’avenir du sixième gouvernement Nétanyahou dépendra de ses capacités à préserver son unité, à résoudre les problèmes socio-économiques et à relever les grands défis en cours. Espérons qu’il maintiendra le cap, rectifiera les erreurs du passé et poursuivra les diverses actions en faveur de l’Etat d’Israël et du peuple Juif.

 

 

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