Totxanes, totxos i maons

El Bloc de Joan Josep Isern

20 de juliol de 2020
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Nantes: en homenatge, amb solidaritat. (i amb una oportuníssima referència a la cantant Barbara).

La catedral de Nantes (Naoned, en bretó) ha estat víctima d’un greu incendi que, pel que se sap fins ara, sembla que no ha estat pas fortuït.

Com sempre, la música ens pot ajudar a passar el tràngol amb una mica més de suavitat. I si ens posem en mans d’una gran senyora de la ‘chanson’ com Barbara, encara millor (*):

 

NANTES

Il pleut sur Nantes, donne-moi ta main.
Le ciel de Nantes rend mon coeur chagrin

Un matin comme celui-là,
Il y a juste un an déjà,
La ville avait ce teint blafard,
Lorsque je sortis de la gare.
Nantes m’était alors inconnu,
Je n’y étais jamais venue.
Il avait fallu ce message
Pour que je fasse le voyage:
“Madame, soyez au rendez-vous,
25, rue de la Grange-aux-Loups.
Faites vite, il y a peu d’espoir;
Il a demandé à vous voir.”

A l’heure de sa dernière heure,
Après bien des années d’errance,
Il me revenait en plein coeur,
Son cri déchirait le silence.
Depuis qu’il s’en était allé,
Longtemps je l’avais espéré;
Ce vagabond, ce disparu,
Voilà qu’il m’était revenu.
25, rue de la Grange-aux-Loups,
Je m’en souviens du rendez-vous,
Et j’ai gravé dans ma mémoire
Cette chambre au fond d’un couloir.

Assis près d’une cheminée,
J’ai vu quatre hommes se lever.
La lumière était froide et blanche,
Ils portaient l’habit du dimanche.
Je n’ai pas posé de questions
A ces étranges compagnons.
J’ai rien dit, mais à leurs regards
J’ai compris qu’il était trop tard.
Pourtant j’étais au rendez-vous,
25, rue de la Grange-aux-Loups,
Mais il ne m’a jamais revu:
Il avait déjà disparu.

Voilà, tu la connais, l’histoire:
Il était revenu un soir,
Et ce fut son dernier voyage,
Et ce fut son dernier rivage.
Il voulait avant de mourir
Se réchauffer à mon sourire,
Mais il mourut à la nuit même
Sans un adieu, sans un “je t’aime”.
Au chemin qui longe la mer,
A l’ombre de jardin de pierres,
Je l’ai couché dessous les roses,
Je sais que tranquille il repose.
Mon père, mon père.

Il pleut sur Nantes, et je me souviens.
Le ciel de Nantes rend mon coeur chagrin.

(Barbara, 1967)

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(*) Després de repassar la lletra  -i molt especialment  la referència final a son pare- he pensat que aquesta anada a Nantes que genera una de les cançons més tristes de Barbara podia tenir relació amb la història d’abusos que, de jove, la cantant va patir de son pare. I em sembla que la meva intuïció ha estat correcta. Vegeu aquest article on s’expliquen aquests fets i torneu a escoltar ‘Nantes’. Segur que, com m’ha passat a mi, hi descobrireu un munt de matisos nous.

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