C’est une langue qui m’a toujours plu: elle “sonne bien” (comme l’italien ou le russe), elle fait la compétence à l’obsessionnelle domination de l’anglais et, en plus, c’est une langue avec des tours très expressifs. Il me plaît de les utiliser, au risque de paraître un point pédant: avant la lettre, au dessus de la melée, épater le personnel, mise en scene…
Non, je n’oublie que, avec le castillan, c’est langue d’occupation (premier militaire, après social) à notre pays. J’essaye d’en être conscient toujours. Sur la minorité du catalan en face du français je rappelle avoir vécu personnellement une situation il y a beaucoup d’ans, à l’Universitat Catalana d’Estiu, à Prada. Une chanteuse française y opérait, la Marivona, en interprétant des pièces en catalan mais en les présentant en français, sa langue maternelle. Elle a reçu des sifflements d’un secteur du public (n’oublions pas, indépendantistes, années 80, Prada). Laissant en marge l’adéquation ou non d’houspiller une interprète que ne peut ou ne sait pas parler la langue du pays où elle est, le petit incident révélait comment elle en est de complexe la question linguistique, partout et dans toutes les occasions.
Mais c’est déjà une autre question. Et maintenant je dois faire les devoirs. On nous demande une présentation orale. Mon Dieu!
[Comme j’ai déjà fait avec un article sur l’aranais, je publique celui-ci avec double version catalane et française]
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Le français est aussi une langue d’occupation.