Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

16 de novembre de 2015
4 comentaris

Judeofòbia contra Israel després dels atacs gihadistes de París

Pels qui arreu del món, i des de les ideologies més diverses (neonazis, islamistes, anticapitalistes i progressistes banals) tenen a Israel per l’origen de tots els mals de la humanitat, i objectiu prioritari a batre, la realitat de l’autoria gihadista dels atacs de París no pot desmentir el dogma de la judeofòbia i immediatament posen en circulació les teories de la conspiració per deslliurar el totalitarisme islamista de la seva responsabilitat per tal d’imputar-la a Israel.

Així, la ministra d’afers exteriors  de Suècia, (un dels estats europeus capdavanters en l’assetjament a Israel) atribueix la causa última dels atacs de París a la frustració dels musulmans del Pròxim Orient, especialment pel patiment que Israel imposa als palestins. Per la seva part la premsa addicta al règim iranià assegura que els jueus estaven avissats dels atacs (reiterant la teoría de la conspiració sobre els atemptats de l’11-S als EUA).

Evidentment, per tal de disociar el seu propòsit de destruir Israel de les mateixes intencions anunciades per l’ISIS, les organitzacions palestines, (inclosos els mitjans de comunicació controlats per l’ANP) han condemnat els atemptats del Califat Islàmic i alhora els han atribuït al Mossad. En la mateixa línea, una de les portaveus del moviment Free Gaza, Mary Hughes-Thompson, apunta la implicació d’Israel en els crims com ja va fer arran dels assassinats de Charlie Hebdo. Restem amatents a l’espera de pronunciaments similars per part dels antisionistes nostrats.

Post Scriptum, 5 de desembre del 2016.

El proppassat 1 d’aqueix mateix mes, Christophe Ayad, cap d’internacional del diari francès Le Monde hi publicava un article titulat “L’israélisation du monde (occidental)” on alertava els estats europeus que no seguisin el model de seguretat i lluita contra el terrorisme islàmic que està menant -amb èxit- Israel. Obviant l’ofensiva del gihadisme a França i Europa allò essencial pels estats objectiu dels terroristes és no fer com Israel. Aqueixa opinió pervertida la rebutja François Rachline, escriptor i empresari, en un article a l’edició francesa del digital Slate que l’endemà responia: “Terrorisme: pourquoi reprocher aux victimes de défendre ?”

Post Scriptum, 1 de febrer del 2018.

La judeofòbia ha augmentat a França després dels atemptats jihadistes d’ara fa tres anys tal com explica Marc Brzustowski avui a l’edició francesa de Jewish Forum: “Pogrom sans risques contre les petites Jerusalem“. Així ho confirma Sammy Ghozlan, president del BNVCA, en una entrevista avui mateix a The Times of Israel: “Les incivilités anti-juives se généralisent partout en FRance“.

Post Scriptum, 23 de novembre del 2020.

Com ja va passar després dels atemptats jihadistes de fa cinc, ara quan han estat a Niça i la degolla de Samuel Paty els darrers atacs, els islamogauchistes s’oposen a la nova llei de seguretat global presentada pel govern francès alertant d’una israeització de França, com es veu en aqueix cartell exhibit a les manifestacions d’aqueix cap de setmana: Montpellier : la Loi de Sécurité Globale, encore un coup d’Israël! Del totalitarisme islamista, ni una paraula.

Post Scriptum, 10 de gener del 2023.

Noémie Halioua, ahir a Le Figaro: “Attentats islamistes de janvier 2015. «Le judaïsme est immortel». À l’occasion des huit ans de l’attaque terroriste de l’Hyper Cacher par Amedy Coulibaly, le 9 janvier 2015, la journaliste Noémie Halioua se penche sur l’histoire du judaïsme, faite selon elle d’enracinement et d’exils, de tragédies et de miracles.

Il y a huit ans tout juste, Amedy Coulibaly pénétrait dans une supérette casher de la Porte de Vincennes armé d’un fusil d’assaut, d’une Kalachnikov, de deux pistolets-mitrailleurs Skorpion, de deux pistolets Tokarev, d’un gilet pare-balles et de quinze bâtons d’explosif. Quand la caissière lui a proposé de partir avec la caisse du magasin, il lui a répondu : «Tu crois vraiment que je suis venu pour l’argent ? Vous êtes les deux choses que je déteste le plus : vous êtes juifs et français.» Qu’importait l’individualité des victimes, leur âge, leurs convictions intimes, leur parcours de vie, tant qu’elles se confondaient au symbole et au mythe bâtis dans son esprit endoctriné. Comme l’attaque de Charlie Hebdo deux jours plus tôt avait visé la liberté d’expression, comme l’assassinat de la policière Clarissa Jean-Philippe la veille pointait les gardiens de la paix, celle de l’Hyper Cacher ciblait une idée dont la chair n’était qu’une incarnation. Faire couler le sang de «juifs» pour le tueur, c’était amorcer la liquidation du mal qu’ils représentaient pour lui et ses petits copains.

Pour ce soldat revendiqué de l’État islamique, ce cas social devenu criminel, quelques-uns d’entre eux en moins sur cette terre lui paraissait rendre justice aux Musulmans opprimés à travers le monde et à «la Palestine», argument favori des assassins islamistes antisémites, brandi également par Mohammed Merah pour justifier la tuerie de Toulouse. En assassinant quatre innocents, Coulibaly croyait dur comme fer porter sa pierre à l’édifice et soigner le mal par le mal, il y croyait au point de foncer droit vers la mort, de vouloir «mourir en martyr» en l’occurrence sous les balles du Raid et de la BRI après sept heures de siège. L’exact inverse de Lassana Bathily, musulman pieux dont la famille est issue de la même région au Mali, magasinier de la supérette qui a trouvé le courage ce jour-là, au comble de l’horreur, d’aider les otages à se cacher et de renseigner la police pour mettre fin au carnage.

Bien entendu, en voulant tuer «du juif», Coulibaly n’a pas inventé l’eau chaude. Son acte s’inscrit dans une longue tradition de persécutions dont les instigateurs ont tous fini par rejoindre les poubelles de l’histoire. Des persécuteurs de juifs pour ce qu’ils sont, antisémites qui passent à l’acte dirons-nous, il y en a eu à toutes les sauces, toutes époques, dans toutes les civilisations : c’est une constante. Dans sa monumentale Histoire de l’Antisémitisme, Léon Poliakov retrace deux millénaires de passion antijuive, de l’antiquité à l’époque moderne, de l’Europe des Lumières à la folie du génocide. Une course à travers les siècles qui donne à voir la perduration de cette obsession spécifique et ses formes sans cesse renouvelées. Coupables de déicide, responsables de la peste noire, empoisonneurs de puits, profanateurs d’hosties, «race» jugée «toxique» mettant en danger la pure souche germanique.

Une histoire qui n’a pas cessé au XXIe siècle, portées désormais par ceux qui s’en carrent le coquillard des boucheries en Syrie, des charniers en Ukraine, des famines au Yémen et qui brandissent l’argument des drames de cette Palestine qu’ils ne sauraient même pas situer sur une carte. Ils ajoutent cet argumentaire aux anciens schémas de pensée, ces vieux fantasmes d’une élite puissante et fortunée, demeurant aveugles aux grandes communautés qui peinent à survivre dans les banlieues populaires comme Sarcelles. Dans La Nouvelle Judéophobie publié en 2002, Pierre-André Taguieff fixe le début de cette nouvelle ère en France avec l’attentat du 3 octobre 1980 contre la synagogue de la rue Copernic : avec quatre morts et des centaines de blessés, c’est le premier attentat qui vise les juifs en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si l’extrême droite est un temps évoqué, l’enquête attribue finalement l’attentat au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS). On peut dire qu’à chaque génération ou presque, une nouvelle figure tente d’en finir une bonne fois pour toutes avec cette minorité religieuse coupable de cette identité irréductible qu’il est si difficile de définir. «Si le juif n’existait pas, l’antisémite l’inventerait», écrit même Jean-Paul Sartre dans Réflexion sur la question juive, publié au sortir de la guerre et de l’Occupation, proposant ainsi de définir l’identité juive à partir du regard de l’antisémite qui l’accompagne presque ontologiquement.

L’histoire juive est faite d’enracinement et d’exils, de tragédies et de miracles. Ce peuple à la fois béni et maudit, numériquement minuscule, a traversé les empires et survécu aux plus grandes civilisations. Des pogroms aux bûchers, des massacres par balles aux spoliations, sans compter le génocide industriel qui visait leur extinction pure et simple. Un esprit malicieux dirait que si le judaïsme ne croît ni en l’Incarnation ni en la résurrection de Jésus, lui-même passe son temps à renaître de ses cendres. Un esprit romantique dirait que le judaïsme est immortel. Et quelle meilleure illustration que ce chiffre de 14 millions publié par le think-tank Jewish People Policy Institute, qui montre que le nombre de personnes de confession juive sur la planète est revenu ces dernières années à son nombre d’avant la Shoah.

Si l’on croit au sens de l’histoire, il est possible de se dire qu’elle est finalement de leur côté. Si les juifs en sont les victimes collatérales, ils en sont aussi les grands survivants. S’ils en sont les victimes, ils en sont aussi les héros. La vie, principe cardinal du judaïsme qui, à lui seul, justifie la transgression de tous les commandements divins reprend toujours ces droits. En ce jour de deuil et de chagrin, alors que la France commémore l’anniversaire de l’attentat de l’Hyper Cacher, les victimes n’ont jamais semblé aussi vivantes dans la mémoire de ceux qui respirent encore. Tout le monde connaît désormais Yohan Cohen, Philippe Braham, Michel Saada et Yoav Hattab dont chaque année, le 9 janvier, l’histoire est rappelée et la mémoire bénie. Comme le dit la fameuse expression, ils ont voulu nous enterrer mais ils ne savaient pas que nous étions des graines.

  1. Com antisionista català declarat, em sento convidat a pronunciar-me: subscric al cent per cent les declaracions que va fer Baixir al-Assad («París ha patit durant un parell d’hores el mateix que patim a Síria fa cinc anys»), i em sembla que tots els que van creure que el món seria molt més segur sense Sadam Husein ni Gadafi ho veuran ara clar… oi? Quina vergonya!!!

    1. Potser els actuals amatents dels Sadams Huseins i de les primaveres arabs eren dels que pensaven que en temps del Franco no existia la petita [sic] delinqüencia.
      Després de la segona guerra mundial el món no ha estat més segur que abans, però sense Hitler moltes persones han gaudit de l’oportunitat de viure millor (jueus inclosos). (A l’Iraq d’en Sadam Husein existien les anomenades “armes de destrucció massiva” [hi han armes que no puguin ser de “destrucció massiva”?], i van ser utilitzades contra el poble kurd i contra la població civil xiite en la guerra contra Iran).

      Atentament

  2. El mateix dissabte a la tarda, per Catalunya Ràdio (crec que era el programa Solidaris) una noia que deien que era del Líban va dir que els assassins de Paris eren “uns sectaris com ho són els mormons” [textual!]. Cap dels dos periodistes presents no li van dir a la noia que pixava fora test.
    El sr. David Fernàndez també la va espifiar dient una gran mentida, però Vilaweb la va presentar com un acte qüasi heroïc [http://www.vilaweb.cat/noticies/david-fernandez-desmunta-la-demagogia-disabel-san-sebastian-en-un-piulet/]. Pel que es veu, mentir surt gràtis, i a més al falsari l’aplaudeixent (per exemple, amb la falsetat que els parlamentaris i consellers municipals de la CUP cobren menys que els altres servidors públics).
    Serà que més d’un desitja una República que, a més de “catalana”, sigui imbècil?

    Atentament

    1. El nivell del periodisme català no supera de gaire l’espanyol, i a l’hora de culpabilitzar Israel Vilaweb està a l’alçada de TV3, amb David Fernández com a estrella mediàtica impartint doctrina antisionista.

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