31 de gener de 2009
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BARTHES, UN PLAGUETER AVANT LA LETTRE?

Dia gris, gris, gris perla.
Llegesc El rosa Tiepolo (Anagrama) de Roberto Calasso i descobresc trenta tres gravats dividits en dues sèries, els Scherzi i els Caprichos d’un dels pintors que sempre em fa escriguera. Calasso, amb una escriptura estimulant i sucosa (no és un poc porno aquest qualificatiu?), em presenta l’obra de Tiepolo com una forma de felicitat estètica que es perdria just després. Cada làmina un capítol de novel·la negra. I amb això trob una coincidència amb un fet que m’ha passat fa un no res. Entr a una llibreria de vell del carrer Morey de Palma: tot són llibres anglesos. Emperò per un estrany atzar trob els vint-i-quatre aiguaforts dels Caprichos de Goya en una edició antiga (1955?) de l’editorial Tartessos de Barcelona: una joia. Cada aiguafort també és un capítol de novel·la negra i així el faré servir a C.

Llegesc «L’Etapa mallorquina de Georges Bernanos» de Josep Massot i Muntaner (del llibre Sobre Bernanos i altres temes polèmics, Pubblicacions de l’Abadia de Montserrat), que em refresca la vida i obra historiades d’aquest escriptor francès, catòlic i ben estimat del qual prepar un prefaci per a la traducció d’Els grans cementiris sota la lluna.
I trob un magnífic post de Pierre Assouline sobre el meu estimat Roland Barthes que m’acaba d’alegrar aquest viatge hivernal cap a la foscor.
(…)
Barthes, pionnier de la blogosphère ?

                                                                  Puisque la polémique sur la publication de son Carnet de voyage en Chine (Bourgois) et de son Journal de deuil (Seuil) est close aussitôt après avoir éclaté, on va pouvoir tranquillement lire, apprécier, voire critiquer ces deux textes posthumes de Roland Barthes. Lire encore autour de lui, notamment le dossier que lui consacre le Magazine littéraire. Et pour les plus chanceux écouter le comédien et metteur en scène Olivier Py lire le Journal de deuil, recueil de 330 fiches datées que l’écrivain rédigea pendant deux ans dès le lendemain de la mort de sa mère ; ce sera au Théâtre de l’Odéon à Paris le jeudi 5 février à 18h (vous avez intérêt à réserver 01 44 85 40 44).

   On va donc certainement reparler de Roland Barthes dans les gazettes au cours des semaines à venir. Espérons que du fatras critique, souvenirs émus et exercices de détestation, émergera avant tout la figure d’un écrivain dont l’intelligence nous manque vraiment, d’un styliste hors pair et d’un lecteur à l’acuité sans pareille. Mais il n’y aura certainement que la revue Médium (No18, janvier-mars 2009, 14 euros), dirigée par Régis Debray, pour l’évoquer en pionnier de la blogosphère. L’article, intitulé “Du signe à la trace”, est signé Louise Merzeau. La médiologue, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-Ouest, tient que, si Barthes était toujours de ce monde, il publierait ses fascinants biographèmes sur le réseau. Rappelons-en la définition telle qu’il la donnait dans son Sade, Fourier, Loyola (1971) : “Si j’étais écrivain et mort, comme j’aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d’un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des « biographèmes » dont la distinction et la mobilité pourraient voyager hors de tout destin et venir toucher, à la manière des atomes épicuriens, quelque corps futur, promis à la même dispersion ; une vie « trouée », en somme”.

     Quel support sinon la Toile se prête effectivement au mieux à la diffusion et la lecture de la forme fragmentaire, à la fixation à la fois éphémère et définitive de ces éclats de vies comme autant de cendres jetées au vent ? Louise Merzeau imagine même que son blog s’intitulerait “le-plaisir-du-web.com” (pas terrible) et que son audience serait grande : “Courts billets ciselés d’intelligence, langue inventive et néanmoins toujours accessible, érudition de l’ordinaire, liberté d’énonciation… Barthes serait à n’en pas douter le prince de la blogosphère”. Mais pendant un mois au plus, précise-t-elle aussitôt, tant il lui paraît évident qu’il n’aurait pas supporté davantage cette violente promiscuité :

“… devoir partager sa page avec le tout-venant des internautes -au style SMS, aux relations brutales et aux egos concurrentiels. Il a certes toujours défendu l’idée que le texte est un réseau ouvert et dynamique, où le lecteur doit jouer pleinement son rôle. Mais pas au point de renoncer à sa propre part d’ombre. Et puis, des Roland Barthes par Roland Barthes, il y en a plein le Web : Albert Dupont par Albert Dupont, John Smith par John Smith… Sous l’effet du court-circuit des médiations éditoriales et scientifiques, ce qui était il y a trente ans promenade solitaire, audace et invention, est devenu monnaie courante, vulgate et prolifération”.

   Nombre de blogueurs auront du mal à considérer ce classique comme un précurseur – à supposer qu’ils se soient penchés sur son passage du signe à la trace. Pourtant, s’il est une écriture qui relève de l’émotion, des affects et de la pulsion, c’est bien la sienne. L’inactuel en Barthes pousse Louise Merzeau à le décrire finalement en gardien d’une graphosphère qu’il a lui-même contribué à lézarder. Mais de quelque côté qu’on envisage son oeuvre, qu’on l’interprète et qu’on la manipule, on n’y trouvera pas le moindre signe avant-coureur de l’hypersphère née de la conjonction du numérique et des réseaux. Tout de même, on peut rêver à ce qu’auraient donné les prolongements ad infinitum sur la Toile de la passionnante polémique sur Racine qui opposa Raymond Picard et Roland Barthes en 1964…

  1. De Calasso a Barthes…    Llegint altres articles plagueters no he deixat de recordar el que digué Barthes, que “tota autobiografia és ficcional i tota ficció és autobiogràfica”,

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