Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

4 de setembre de 2018
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La República Popular Xina, el totalitarisme del segle XXI

La Xina comunista vol celebrar l’any 2049 el centenari de la instauració del règim essent la primer potència mundial, fent realitat l’objectiu d’annexionar Taiwan i sobretot perfeccionant un sistema totalitari que sigui referent per totes les dictadures que arreu del món malden per perpetuar-se i que tenen per propòsit compartit acabar amb les societats obertes occidentals.

David Laroussierie i Harold Thibault publicaren el 17 d’agost del 2016 a Le Monde un article titulat “La Chine prend de l’avance dans le crytage des communications“, on alerten de l’esforç del règim comunista en la investigació d’un sistema de comunicació quàntica inaccessible a la intercepció i susceptible d’ús militar.

La pressió del poder xinès sobre Europa és creixent i obté resultats claudicants per part dels estats europeus i els consorcis empresarials i financers occidentals. Com a mostra de les poques veus que s’alcen alertant d’aqueixa penetració, la contundent editorial de Le Monde del 7 d’agost del 2017 blasmant la claudicació de les grans empreses digitals (apple, amazon,facebook, twitter) acceptant la censura de la llibertat d’expressió que imposa el règim comunista xinès: “Les géants du Net cèdent devant Pekin“:

C’était le 21 janvier 2010. Pas même dix ans. Hillary Clinton, qui occupait le poste de secrétaire d’Etat avant d’être une candidate démocrate malheureuse six ans plus tard face à Donald Trump, avait prononcé un discours marquant. Elle y avait dénoncé la volonté croissante de plusieurs pays, en particulier la Chine, d’imposer censure et frontières numériques à leurs citoyens.

La chef de la diplomatie américaine avait établi un rapprochement avec la guerre froide : quand le camp soviétique avait dressé le mur de Berlin, l’information avait continué à circuler grâce à des militants qui diffusaient des samizdats, des publications clandestines. « Un nouveau mur de l’information s’abat sur une grande partie du monde, avait déclaré Mme Clinton. Et, au-delà de cette partition, des vidéos virales et des posts de blog deviennent le samizdat d’aujourd’hui. »

Au XXIe siècle en effet, une « grande muraille » électronique joue exactement le même rôle. Ce barrage a été mis en place par Pékin pour maîtriser les effets politiques indésirables d’Internet. Les réseaux sociaux créés par les Américains, comme Facebook ou Twitter, ont été bannis du territoire chinois.

L’interdiction ne vaut pas pour tout le monde. Certains peuvent passer le mur et ne se font pas prier : pour la plupart des géants d’Internet, il n’est de toute façon pas question de laisser tomber ce marché et ses millions d’internautes. Fût-ce au prix de compromis sur les valeurs qui fondent l’identité des sociétés occidentales. Foin des paroles fortes de Mme Clinton. Deux des sociétés emblématiques du Net américain, Apple, pour lequel la Chine représente le deuxième marché au monde, et Amazon, viennent de se plier aux injonctions de Pékin.

Le régime communiste cherche à se débarrasser des VPN, ces outils qui permettent de contourner la censure. Et il a trouvé l’oreille de ces deux groupes, qui jugent désormais vital l’accès au juteux marché chinois. Pour Apple qui a expliqué, avec une fausse candeur, se conformer aux lois des pays dans lequel il mène ses affaires, il s’agit d’un précédent dangereux. Souvenons-nous que le combat du camp occidental face à l’Union soviétique, pendant la guerre froide, avait été mené au nom des valeurs, mais qu’il n’aurait pas été gagné sans l’avance des Etats-Unis sur le terrain technologique.

Aujourd’hui, la Chine semble avoir retenu la leçon, elle qui est obsédée par la désintégration de l’Union soviétique – le cauchemar à éviter pour Xi Jinping, le secrétaire général du Parti communiste chinois, qui doit être reconduit à l’automne, à l’occasion du XIXe congrès. Sa priorité est de maîtriser les hautes technologies, de les faire siennes coûte que coûte, soumettant drastiquement les acteurs du marché à ses conditions.

En réussissant à obtenir ce qu’elle veut d’Apple, la Chine crée une brèche dans le bloc des valeurs occidentales et évite d’être devancée sur un terrain stratégique. C’est une double victoire pour elle, une double défaite pour les démocrates. D’autant plus que les Russes ont emboîté le pas aux Chinois en interdisant également les VPN, et qu’un dirigeant européen comme Viktor Orban, le premier ministre hongrois partisan de la « démocratie illibérale » voit dans Pékin un modèle à regarder avec attention. Alors, rappelons, nous aussi avec une fausse candeur, aux géants du Net le slogan de l’un des plus gros et connus d’entre eux, Google : « Don’t be evil » (« ne soyez pas malveillants »).

L’Express publica el proppassat 21 de març d’enguany un alarmant article sobre la nova era que enceta el règim totalitari xinès: “Chine, les dissidents redoutent la répression high-tech de l’ère Xi”.

Reconnaissance faciale, internet sous surveillance, notation des citoyens: face aux innovations technologiques, des militants des droits de l’homme craignent un contrôle croissant de la population chinoise sous le règne désormais potentiellement illimité du président Xi Jinping.

M. Xi vient d’être réélu à l’unanimité par le Parlement pour un deuxième mandat de cinq ans. Les députés ont également aboli la limite du nombre de mandats présidentiels, lui permettant de se maintenir au pouvoir s’il le souhaite au-delà de 2023. Une perspective inquiétante pour Ye Du, un écrivain dissident, selon qui l’homme fort de Pékin pilote l’entrée de la Chine dans un “totalitarisme high-tech” qui concernera l’ensemble des citoyens.

Le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir “commence à s’intéresser de plus en plus aux technologies d’informatique en nuage, de surveillance, et d’autres outils”, déclare-t-il à l’AFP. “Son but est d’utiliser les techniques les plus avant-gardistes afin de savoir comment les gens se comportent et ce qu’ils pensent”. Le premier mandat de Xi Jinping a coïncidé avec un contrôle accru de la société civile, qui s’est traduit par l’interpellation voire l’emprisonnement de centaines de militants des droits de l’homme et d’avocats.

En matière de maintien de la stabilité, la Chine a également investi des sommes croissantes ces dernières années. Des policiers de la grande ville de Hangzhou (est) ont commencé cette année à utiliser des lunettes à reconnaissance faciale pour identifier des suspects au sein des foules dans les gares.

C’est l’un des exemples de l’utilisation croissante par les autorités de données biométriques (photos, empreintes digitales, prises de sang, reconnaissance de l’iris) afin de garder un oeil sur la population. Pékin surveille également avec intérêt le contenu du web chinois, bloquant les sites étrangers pouvant potentiellement contenir des informations subversives et effaçant tout message hostile au régime.

Des dizaines d’internautes ont été emprisonnés ces dernières années après avoir été accusés d’avoir “encouragé la subversion” ou d’avoir “provoqué des querelles et fomenté des troubles”. Mais ce qui inquiète le plus les dissidents, c’est l’introduction progressive par les pouvoirs publics de systèmes de “notation sociale”, afin d’évaluer la fiabilité des citoyens, un peu à l’instar des critères de solvabilité suivis par les banques dans les pays occidentaux.

La note individuelle est déterminée selon une batterie de critères. Elle permet de récompenser les citoyens méritants (avec par exemple un accès facilité aux prêts bancaires) et de pénaliser les moins fréquentables. Ce système encore embryonnaire fonctionne pour l’instant sur la base du volontariat, au niveau local. Il devrait être étendu au niveau national d’ici à 2020. L’objectif est de “forger une opinion publique où être digne de confiance est glorieux”, selon le texte gouvernemental à l’origine du projet en 2014. “C’est un nouveau type de contrôle totalitaire de la société” dont le but est la “numérisation” complète des gens, s’insurge le poète dissident Ye Du.

Le régime communiste peut ainsi “juger de la place des citoyens dans la société”, depuis leurs habitudes de consommation jusqu’à leur casier judiciaire, en passant par leur utilisation des réseaux sociaux et leur vie privée, s’angoisse-t-il. Des géants de l’internet comme Tencent et Alibaba ont déjà mis en place des notes de crédit facultatives qui accordent des points aux clients des sites de commerce en ligne. Certains soupçonnent ces groupes privés de transmettre les données des utilisateurs aux autorités, qui pourraient en faire un usage très subjectif.

Début mars, une circulaire officielle a déjà annoncé la mise en place d’un système de crédit social pour empêcher les personnes “peu dignes de confiance” de prendre l’avion. Selon Patrick Poon, chercheur à Amnesty International, face à ces nouveaux moyens de contrôle orwelliens, “les gens ne pourront pas bénéficier d’une réelle liberté de mouvement car ils seront surveillés partout où ils se trouvent en Chine”. “Chacun vivra avec la peur au ventre en sachant que la sphère privée n’existe plus et qu’on peut être accusé de n’importe quoi n’importe quand, au bon vouloir du gouvernement”.

Post Scriptum, 8 d’octubre del 2018.

Gordon Chang és l’autor de l’article “China’s Digital Totalitarian Experiment”, publicat el proppassat 12 de setembre al Gatestone Institute i traduït al francès avui per Jewish Forum on explica els sistema de “crèdit social” que informa les autoritats en temps real del comportament de cada ciutadà i permet l’aplicació immediata de mesures punitives com impedir un viatge en avió o pujar al tren.

La conferència d’Andy Chan, el líder del Hong Kong National Party, el proppassat 14 d’agost va causar un impacte mundial pel coratge de denunciar que la Xina comunista és una amenaça per la llibertat de tots els pobles del món. El partit independentista ha estat il·legalitzat per les autoritats d’Hong Kong sota amenaça del poder xinès però això no impedirà que el futur d’aqueixa ciutat-nació no esdevingui un cas obert en l’agenda internacional.

Un exemple de la naturalesa dictatorial xinès n’és la detenció del cap d’Interpol, Meng Hongwei, al seu retorn a Xina és un episodi de les purgues constants que sacsegen l’estructura del règim, aparentment sòlida, tal com explica Valérie Niquet, una politòloga francesa experta en el comunisme xinès, en una entrevista ahir a L’Express dins del dossier que la revista dedica a “La Chine, géant planetaire”.

Post Scriptum, 31 d’octubre del 2018.

Avui, Le Monde dedica un article al dissident Zhang Weiying:” Un éminent économiste de l’Université de Pékin dénonce le modèle chinois“.

Post SCriptum, 6 de febrer del 2019.

James M. Dorsey publica avui aqueix report als Perspectives Paper del BESA Center: “China’s Threat to Human Rights”.

Post Scriptum, 4 de setembre del 2019.

Xavier Montanyà va publicar el proppassat 1 d’aqueix mes un punyent article sobre com “La Xina censura la magnitud de la repressió al Tibet”.

Post Scriptum, 16 d’abril del 2020.

Els politòlegs francesos Édouard Husson, Barthélémy Courmont i Emmanuel Lincot són entrevistats avui pel digital Atlantico arran de la reacció del règim xinès en la crisi del coronavirus: “Et la Chine dévoila son ambition de dominer le monde: cette guerre (froide) de civilisations qui pourrait nous attendre“.

Post Scriptum, 26 de juliol del 2021.

El proppassat 23 Le Figaro publicava aqueixa punyent entrevista a Anne Cheng: «En Chine, les intellectuels ne peuvent s’en prendre à l’hégémonie de l’État-Parti».

Post Scriptum, 23 d’octubre del 2022.

Vicent Partal, avui a Vilaweb: “Les tres escenes inquietants que demostren el poder absolut que ha aconseguit Xi Jinping. El president xinès ha dominat el vintè congrés del Partit Comunista i ha deixat clar amb els seus gests que acumula personalment un poder com no s’havia vist d’ençà de l’època de Mao.”

Post Scriptum, 4 d’agost del 2023.

El proppassat 1 a Le Figaro: “Après l’effondrement d’un gymnase le 24 juillet, les autorités chinoises ont demandé aux proches des victimes de «maîtriser leur émotion». Dans ce pays, toute forme de protestation est vue comme une menace pour la «stabilité de la société», analyse le journaliste Zhang Zhulin (il est l’auteur de “La Société de surveillance made in China”, Éditions de l’Aube, 2023). «En Chine, même les familles de victimes n’ont pas le droit de se plaindre».

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