Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

21 de novembre de 2017
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Israel, Palestina, Jordània: un, dos, tres estats?

En aqueix bloc intento seguir els debats i les propostes per resoldre el conflicte àrab-israelià en base a crear un únic estat (com vaig ressenyar arran del llibre de Virginia Tilley) , dos com preveia el pla de partició del domini britànic l’any 1947 o fins i tot fórmules confederals incloent Jordània. En aqueixa tercera posició se situa François Brutsch, un jurista i politòleg suís que proposa una solució federal amb trenta districtes (jueus, àrabs i drusos) per resoldre el conflicte Israel/Palestina que ahir va publicar aqueix interessant article al digital liberal francès Contrepoints, “Une solution “à la suisse” pour sortir du conflit israélo-palestinien ?”:

En théorie et avec un peu de bonne volonté, Juifs et Arabes, Israéliens et Palestiniens, pourraient cohabiter en bonne intelligence entre Méditerranée et Jourdain… C’est ce que prônait la Déclaration Balfour dont on vient de commémorer le centenaire. C’est ce qu’avait décidé l’Onu avec la résolution 181 du 29 novembre 1947, il y a 70 ans, prévoyant la partition de la Palestine alors sous mandat britannique entre une entité juive et une entité arabe.

Comme on le sait, devant le refus arabe d’accepter l’existence d’Israël, cela ne s’est toujours pas concrétisé. Trois guerres plus tard (1948, 1967, 1973), cela fait maintenant 50 ans qu’un statu quo insatisfaisant pour tout le monde fait d’Israël une puissance occupante et des Palestiniens un peuple occupé. Et la solution à deux États (la mise en place, à côté de l’État d’Israël, d’un État de Palestine pacifique, démocratique et prospère, avec une coopération économique étroite entre les deux États et avec les pays voisins et des relations de bon voisinage entre leurs ressortissants) paraît plus utopique que jamais.

EN FINIR DE MANIÈRE UNILATÉRALE AVEC L’OCCUPATION

C’est dire que l’approche radicalement différente prônée par une nouvelle organisation israélienne, the Federation Movement, qui n’est pas composée de naïfs, mais de pragmatiques d’expérience et au sens politique aigu qui sont désireux de renouer avec l’idéalisme pionnier des fondateurs de l’État d’Israël, mérite d’être connue.

Telle qu’elle vient d’être présentée dans le magazine en ligne Fathom, elle préconise d’en finir de manière unilatérale avec l’occupation en étendant la citoyenneté israélienne à toute la population des Territoires occupés (Cisjordanie / Judée-Samarie) et de mettre en place une solution « à la suisse » pour le Grand Israël ainsi créé : un État fédéral pluriethnique composé de 30 cantons (juifs, arabes et druze) dotés de larges pouvoirs, et un Parlement fédéral doté d’une Chambre du peuple et d’une Chambre des États, le tout sous les auspices d’une Constitution garantissant l’État de droit libéral et démocratique et sa neutralité religieuse.

UN PARALLÈLE AVEC LA SUISSE ?

Le parallèle avec la Suisse est évident et n’est pas seulement formel : les initiateurs ont compris l’importance de ne pas tomber dans un fédéralisme artificiel à deux ou trois, Juifs / Arabes comme en Suisse Alémaniques / Latins, mais éclaté en cantons suffisamment nombreux pour faire apparaître d’autres clivages sociopolitiques dépassant l’appartenance ethnique – afin que la mayonnaise prenne! Il fait écho à de nombreux épisodes de l’histoire suisse, comme la citoyenneté donnée à d’anciens sujets et la création de certains cantons ex nihilo (République helvétique, Acte de Médiation de Napoléon Bonaparte), y compris l’incorporation forcée, mais avec égalité de droits et de devoirs, dans le nouvel État fédéral de sept cantons catholiques qui n’en voulaient pas, au terme d’une brève guerre civile en 1848.

Dans ses détails le projet non seulement répond aux objections qui peuvent venir à l’esprit, mais est de nature à susciter l’adhésion tant à gauche qu’à droite, tant parmi les actuels Israéliens que parmi les Palestiniens appelés à le devenir. Il se veut par ailleurs dynamique, réversible : Gaza n’est pas incorporé dans le nouvel État mais devient un État palestinien indépendant, ce qui à la fois conforte la majorité juive dans le Grand Israël indispensable pour convaincre et permet, dans quelques générations, de revenir dans de bonnes conditions à la solution à deux États si cela s’avère alors souhaité.

Mais surtout il sort par le haut de l’impasse actuelle, prenant le contre-pied de l’évolution présente vers la politique du pire tant du côté israélien que du côté palestinien, et permet enfin la paix, la sécurité, la liberté et la prospérité pour tous les habitants de la région.

UN PARALLÈLE AVEC L’ALLEMAGNE DE KOHL ?

Sur la démarche elle-même, le passage de l’occupation à l’unification et du petit au grand Israël fait irrésistiblement penser à la réunification allemande menée par Helmut Kohl : l’incorporation visionnaire, à grands frais pour les Allemands de l’Ouest, de la DDR communiste dans un pays fédéral, libéral et démocratique.

On souhaite le même succès à cette initiative encore bien plus complexe : elle repose sur le pari qu’une démarche unilatérale finira par enclencher un cercle vertueux une fois que les Palestiniens des Territoires occupés verront ce qu’ils ont à y gagner. Et qu’Israël n’a rien à craindre d’un élargissement affirmant davantage encore que depuis 1948 son caractère binational et bilingue, pas exclusivement juif même s’il le reste majoritairement.

Le nouveau chef du département fédéral des affaires étrangères, Ignazio Cassis, serait bien inspiré de saisir l’occasion d’imprimer sa marque en offrant l’expertise de la Suisse en matière de fédéralisme, de processus constituant et de mise en place de mécanismes obligeant à sortir de l’affrontement majorité/minorité au profit d’une démocratie de concordance dépassant les clivages.

EN GUISE D’APPENDICE : DE QUELQUES QUESTIONS PARTICULIÈRES

Un élément particulièrement délicat sera le maintien de l’équilibre ethnique tant sur le plan national qu’entre les cantons : fort heureusement la préoccupation devrait être partagée, Arabes comme Juifs ne souhaitant certainement pas se faire minoriser dans un de “leurs” cantons. La problématique est un peu celle de la Bosnie, celle de la Belgique (particulièrement autour de Bruxelles) ou, en Suisse, la “frontière des langues”. Là aussi, la création de cantons aide car elle crée un rattachement qui s’ajoute à celui de la “nationalité”4et permet un certain contrôle des mouvements de population.

En Suisse, tout ressortissant est également “originaire” d’un canton et d’une commune. Moi, je suis un Suisse né Genevois et originaire de la Ville de Genève, parce que tel était le statut de mon père et de mon grand-père paternel – qui venait pourtant de Buch dans le canton de Schaffhouse ! Il s’était fait formellement naturaliser Genevois lorsqu’il a décidé de s’y établir de manière permanente. Dans le vocabulaire suisse, “Confédéré” peut d’ailleurs prendre un sens particulier, celui de ressortissant d’un autre canton : la statistique cantonale distingue par exemple le nombre de Genevois, de Confédérés et d’étrangers. La totale liberté de circulation entre les cantons pour les Suisses ne s’est parachevée qu’en 1975, plus d’un siècle après la création de l’État fédéral. Il fut un temps où l’aide sociale de dernier recours impliquait le retour à sa commune d’origine, et je me souviens encore de l’époque où, en cas de déménagement dans un autre canton, il y avait un délai de quelques mois avant de pouvoir participer aux votations et élections cantonales et communales.

Ce que j’en retire, c’est que le projet fédéral israélien ferait bien de prévoir que l’ancrage cantonal n’a pas une portée uniquement administrative, et que par exemple la participation aux élections cantonales et communales lui est liée, plutôt que simplement à la résidence – quitte à alléger cela dans quelques générations. De même probablement l’établissement dans un autre canton, qui pourrait être plus difficile si l’on appartient à l’ethnie minoritaire dans ce canton9.

Je brûle passablement les étapes, mais il sera passionnant de voir comment émerge une classe politique cantonale, quelle place s’y feront des citoyens de l’ethnie minoritaire, et si des règles seront établies à ce propos1 ou si l’on se fiera à l’évolution des choses, qui a vu en Suisse des protestants représenter le parti démocrate-chrétien ou des Alémaniques confortablement élus à Genève. Et si la mise en place des nouvelles institutions pourra être l’occasion de tempérer la représentation proportionnelle pour l’élection de la Chambre du peuple d’un quorum plus élevé11 (qui pourrait d’ailleurs être à deux degrés, entre les nationalités et les cantons, pour à la fois ne pas prohiber, mais ne pas encourager les partis communautaristes).”

En un sentit totalment contrari es posiciona Shmuel Trigano, que en un article publicat a Le Figaro el proppassat dia 9 titulat: “Israël: trois Etats pour un seul peuple ?” alerta dels perill per l’estat-nació del poble jueu de les fórmules que cerquen diluïr-lo en un complex institucional hegèmonicament àrab.

Post Scriptum, 14 de desembre del 2018.

El traductor i universitari jordà resident als EUA Abe Haak publica avui al Perspectives Papers, número 1.036, del BESA Center aqueix report analitzant les diferents eventualitats un cop sigui un fet el col·lapse de l’ANP: “How Willthe Cookie Crumble ? A Post-PA Scenario“.

Post Scriptum, 23 d’agost del 2019.

L’analista militar Raphael G. Bouchnik-Chen publica avui als Perspectives Papers número 1.262, del BESA Center, aqueixa reflexió sobre quina pot ser la forma jurídica que doni contingut (estat independent, estats associat, estat autònom) al dret del poble palestí a autogovernar-se. No pot ser en base al dret d’autodeterminació perquè no existeix una nació palestina sinó que és una part de la comunitat nacional àrab a diferència d’Israel que és el sol estat on el poble jueu pot exercir el seu dret a l’autodeterminació.

Post Scriptum, 19 d’octubre del 2019.

Freddy Eytan publica avui al CAPE de Jerusalem un documentat article fent balanç dels vint-i-cinc anys del tractat de pau entre Israel i Jordània: “25 ans après la signature du traité de paix, l’avenir des rélations jordano-israéliennes”.

Post Scriptum, 22 de maig del 2021.

Segons el periodista Stéphane Amar, autor de l’assaig “Le grand secret d’Israël: pourquoi il n’y aura pas d’État palestinien”, (Éditions de l’Observatoire, 2018), explica ahir a Le Figaro que les temptatives de partició del territori no poden propserar: “Conflit israélo-palestinien: «La création de deux États n’aboutira pas».

Post Scriptum, 28 de maig del 2021.

Avui, David Cohen, especula sobre una opció que ja ha estat desestimada (sobretot pels àrabs) anteriorment, a The Times of Israel: Une confédération Israël-Palestine : une utopie ?

Post Scriptum, 27 de juliol del 2021.

Robert Swift va publicar el proppassat 23 a YnetNews.com, aqueixa proposta: The silence of the federated solution. A plan to divide Israel and the West Bank into 30 autonomous cantons under the auspices of a central Israeli government – not dissimilar to the system of the United States – could provide both sides with the security and peace they lack. So why does no one like it?

Post Scriptum, 5 d’octubre del 2021.

Shmuel Trigano va publicar el proppassat 30 de setembre aqueix article al diari Israel Hayom, ara traduït al francès pel bloc Mabatim: Vous aimez « 2 États pour 2 peuples ? » Vous adorerez « 4 états pour 1 peuple ! »

L’établissement de la « Palestine » entraînera le retour des réfugiés, la dissimilation des Israéliens arabes, le ratissage des Jordaniens palestiniens et la définition de la Palestine comme l’unification de la Cisjordanie, de Gaza et des régions arabes à l’intérieur d’Israël et de la Jordanie.

Avec le retour au pouvoir de l’équipe de l’ancien président américain Barack Obama, nous entendons à nouveau les murmures de « deux États pour deux peuples ». Elle est renforcée par les agences médiatiques politiques dans le but de supprimer la pensée, mais surtout – elle dissimule un mensonge.

Que signifie l’expression « peuple palestinien » ? Quel peuple palestinien mérite d’avoir un État appelé « Palestine » ? Ils font tous comme s’il s’agissait d’une population qui vit en Judée, en Samarie et à Jérusalem, en se basant sur la fiction qu’Israël a « occupé » ces territoires, qui en fait ont été occupés pendant des générations, par le régime jordanien, et n’ont jamais été sous domination « palestinienne ». S’agit-il uniquement des résidents de la zone A, dans laquelle l’Autorité palestinienne jouit déjà d’une autonomie partielle ? Faut-il y ajouter la bande de Gaza ? Qu’en est-il des 5 millions de pseudo-réfugiés palestiniens (600.000 personnes à l’origine), qui attendent depuis 73 ans de bénéficier du « droit au retour » ? Le retour sur quel territoire exactement ? Si l’on en croit les déclarations des dirigeants palestiniens, ce droit au retour concernera le territoire de l’État d’Israël sur les frontières de 1967.

Il est donc clair, à la lecture des déclarations palestiniennes, qu’il ne s’agit pas seulement du territoire « occupé » après la défaite arabe lors de la guerre des Six Jours en 1967. Le territoire de l’ensemble de l’État d’Israël est en jeu, et aucun État palestinien ne cédera sa demande d’unification des territoires et des populations. N’oublions pas qu’il existe encore une autre branche du « peuple » palestinien qui constitue 70 % de la population en Jordanie, où une minorité bédouine contrôle le trône. Un coup d’œil à ce paysage soulève deux questions géostratégiques : Comment la Cisjordanie sera-t-elle reliée à Gaza ? Toute connexion terrestre coupera Israël en deux et l’exposera à la menace d’infiltrations, et ce à une époque où la région du Néguev est déjà considérée comme une sorte de no man’s land. Avons-nous l’intention de faire revenir le corridor polonais ? Ce territoire, qui donnait à la Seconde République de Pologne un accès à la mer Baltique et divisait la majeure partie de l’Allemagne de la Prusse orientale, a servi de prétexte à l’invasion nazie de la Pologne qui a marqué le début de la Seconde Guerre mondiale.

« Deux États pour deux peuples », dit-on, mais un État est avant tout un territoire. Il y a 70 kilomètres (environ 45 miles) qui s’étendent du fleuve Jourdain à la mer Méditerranée. Si cette Palestine imaginaire venait à exister, l’État d’Israël retrouverait une profondeur stratégique de 15 kilomètres (environ 9 miles) au centre du pays. Son point de faiblesse sera à portée des tirs de roquettes provenant des montagnes situées au-dessus de la plaine de Sharon.

Le retrait de Gaza a illustré le niveau de sécurité auquel nous devons nous attendre, et l’opération « Gardiens des murs » de Tsahal en mai a créé une fenêtre d’opportunité pour un groupe qui, jusqu’à présent, n’avait pas été pris en considération sur la carte géostratégique : les Arabes israéliens. Ils sont des citoyens israéliens à part entière, mais ils se considèrent comme des membres du peuple palestinien. Ils réclament constamment, même à la Knesset israélienne, la dissolution de l’État dont ils sont citoyens et sa transformation en un État binational. Au cours du dernier conflit, nous avons connu un pic de qualité des émeutes et des pogroms contre les Juifs lors des combats sur le front. Comment peut-on décrire une attaque civile sur le front intérieur en temps de guerre ? Le scénario du prochain conflit est peut-être déjà écrit. Il va sans dire que dans le cadre d’une coalition comprenant des partis arabes, Israël s’est lié les mains et les pieds sur chaque question politique et de gouvernance.

L’établissement de la « Palestine » déclenchera une réaction en chaîne : le retour des réfugiés, la dissimilation des Israéliens arabes, le ratissage des Jordaniens palestiniens, et la définition de la Palestine comme une unification de la Cisjordanie, de Gaza et des régions arabes à l’intérieur de l’État d’Israël et de la Jordanie. Oubliez l’État d’Israël, et oubliez définitivement un État juif. « Deux États pour deux peuples » est un nom de code pour un plan entièrement différent : « Quatre États pour un seul peuple. »

Post Scriptum, 21 de novembre del 2022.

Udi Dekel i Noy Shalev, analistes de l’INSS, van publicar-hi aquix report el proppassat 10: “On the Course toward a Jewish-Palestinian One-State Reality”.

Post Scriptum, 21 de novembre del 2023.

Shlomo Ben Ami fou entrevistat ahir per La Razón, cal destacar aqueixa resposta: “Pero estos días las grandes potencias, con EE UU a la cabeza, insisten en la solución de los dos Estados.

Hay demasiada retórica vacía en torno a la famosa solución de dos Estados. En mi último libro [Profetas sin honor. La lucha por la paz en Palestina y el fin de la solución de dos Estados, 2023], publicado antes de esta guerra, defendía que la idea de los dos Estados había muerto. Y hoy lo hago con más razón. La primera muerte de la fórmula de los dos Estados se produjo en 2000 con Ehud Barak y en 2008 con Ehud Olmert como primeros ministros, cuando se ofreció la retirada israelí del 100% de los territorios ocupados palestinos, la partición de Jerusalén y la internacionalización de la Ciudad Vieja, y ello fue rechazado por la parte palestina. Y ahora con la actual guerra en Gaza, con una izquierda israelí inexistente y sin interlocutor en Palestina, se ha producido la segunda defunción. No existe ya solución Israel-Palestina: la única posibilidad pasa en estos momentos abrir un triángulo incorporando a Jordania; una federación jordano-palestina.”

Post Scriptum, 2 de febrer del 2024.

Comparteixo el plantejament d’Avigdor Liberman expressat avui al Jerusalem Post: “Israel should give Gaza to Egypt, split West Bank with Jordan“, aqueixa és la realitat històrica, no hi ha hagut mai una nació palestina, eren egípcis, sirians o beduins, per tant, Gaza era Egipte i part de Judea i Samària pot tornar a ser Jordània, com abans del 1967. La solució “dos estats per a dos pobles” és una ficció que agrada als occidentals, els islamistes només cerquen la destrucció d’Israel, no pas coexistir al seu costat.

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