Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

12 d'agost de 2017
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Anotacions a l’article de Pinhas Inbari: “Qui són realment els palestins ?”

Pinhas Inbari és un historiador israelià que col·labora amb el Centre des Affaires Publiques et de l’État (CAPE) especialitzat en l’estudi del poblament de l’actual Estat d’Israel abans de la seva constitució l’any 1948, tant pel que fa als àrabs com als jueus. Va publicar aqueix apunt el proppassat 8 d’aqueix mes tot resumint l’estat dels seus estudis i sense que les dades històriques que aporta vulguin condicionar l’autoidentificació dels actuals palestins, sorgits de la comunitat àrab que es contraposa a la jueva/israeliana. Aqueix no és un debat tancat, però contribucions com les d’Inbari aporten un rigor historiogràfic que es troba a mancar del costat àrab i sense les quals és gairebé impossible trobar un terreny comú sobre el qual edificar el futur en convivència.

Cette étude ne nie pas le droit de familles et tribus palestiniennes à se définir comme appartenant au peuple palestinien.

Toutefois, à la lumière des tentatives systématiques de réécrire l’Histoire millénaire de notre région, et de nier tout lien entre le peuple juif et la Terre d’Israël, il était bien temps de rétablir la vérité historique afin que les dirigeants palestiniens cessent leur campagne mensongère et choisissent enfin un narratif positif et constructif.

Le 24 mars 2017 le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait déclaré textuellement lors d’une conférence de presse à Berlin :

« Ma patrie palestinienne a une très longue histoire. Elle est un phare pour tous les peuples ; nos origines proviennent du peuple cananéen, qui a vécu il y a 3 500 ans. Notre pays, existe depuis des milliers d’années, depuis la première communauté agricole de l’Histoire humaine à Jéricho, et de la plus ancienne ville, Jérusalem. C’est aussi Hébron, celle de notre patriarche Ibrahim, ainsi que Bethléem, la ville de la nativité de Jésus. »

Il est triste et bien regrettable qu’aucun journaliste ni aucun officiel allemand ne se soit levé pour protester contre ce grossier mensonge. Personne n’a rappelé à Mahmoud Abbas l’existence du peuple juif sur sa Terre ancestrale. Ce n’était pas la première fois que les dirigeants palestiniens affirment qu’ils sont les descendants du peuple cananéen, ce peuple qui vivait dans le pays de Canaan avant que les Hébreux ne s’y installent.

Quant à l’origine du nom Palestine, elle n’est sans doute pas arabe. L’Empereur romain Hadrien avait choisi le nom Palestina (en référence aux Philistins) suite à la défaite de la révolte de Shimon Bar Kokhba en l’an 135 de notre ère. Son but était de rayer la Judée de la carte et d’y réduire à néant toute connexion de l’Histoire avec les Juifs. Ce déni par les Palestiniens des racines des enfants d’Israël se poursuit malheureusement jusqu’à nos jours.

Selon l’historien palestinien Muhammad Y. Mouslih, durant les 400 ans de domination ottomane (1517-1917), et avant le mandat britannique, « il n’y avait aucune entité politique appelée Palestine ». En arabe, cette région était connue comme Al-Ard al-Ayour (Terre Sainte), ou Surya al-Janubiyya (sud de la Syrie), mais pas Palestine. Il n’existe non plus aucune tribu palestinienne qui s’identifie par ses racines au pays de Canaan. Toutes les tribus se considèrent comme Arabes, fières d’être descendantes des principales tribus du Hedjaz, aujourd’hui l’Irak et la péninsule arabique. Même la famille Kanaan de Naplouse revendique des origines en Syrie. Certaines familles sont d’origine kurde ou égyptienne, et parfois même d’ascendance juive ou samaritaine comme c’est le cas à Hébron.

Yasser Arafat avait affirmé un jour que les Palestiniens étaient les descendants des Jébuséens, qu’il décrivait comme une tribu cananéenne. Arafat disait souvent que les Palestiniens représentaient la « nation des braves ou des héros » (kum jabarin). Ce terme est pris d’un verset du Coran concernant les Hébreux. Ils craignaient les habitants du pays de Canaan, cette fameuse « nation de géants » décrite par la Bible.

Saeb Erekat, négociateur en chef des pourparlers de paix avec Israël, fait fréquemment le lien entre les Palestiniens et les Cananéens de Jéricho. Plus significatif encore, lors d’un forum international tenu en Allemagne, il a affirmé avec fierté : « « je suis un fils de Jéricho. Mon âge est de 10 000 ans. Je suis fils des Cananéens qui vécurent il y a 5 000 ans, 500 longues années avant la venue de Joshua Bin Noun (successeur de Moïse après la sortie des Hébreux d’Egypte et la traversée du désert). Il avait assiégé et brûlé ma ville natale, Jéricho. Comment donc dire et reconnaître que notre Palestine est un État exclusivement Juif ? »

Tout en évoquant les« crimes de guerre » de Bin Noun, il est stupéfiant de constater qu’aucun des hauts responsables internationaux présents n’a posé de questions, ni soulevé des doutes, ni pris la défense du représentant israélien, présent au Forum. Comment accepter ces mensonges insensés ?

Cependant, dans ce théâtre de l’absurde, il est fort curieux d’entendre la thèse d’un représentant du Hamas aux propos éloquents quant à la ridicule thèse selon laquelle les Palestiniens seraient en réalité des Cananéens. Le 23 mars 2012, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité nationale, Fathi Hammad, a lié les origines des Palestiniens à l’Egypte et à la péninsule arabique en donnant des explications judicieuses :

« Qui sont vraiment les Palestiniens ? Nous connaissons de nombreuses familles du nom d’al-Masri, dont les racines sont égyptiennes ! Ils peuvent venir d’Alexandrie, du Caire, ou d’Assouan. Nous sommes en réalité Egyptiens, des Arabes, des Musulmans. Personnellement, la moitié de ma famille est égyptienne et l’autre saoudienne. »

Quand les armées islamiques ont conquis la région, elles adoptèrent le nom administratif utilisé par les Byzantins Palestina Prima et donnèrent un nom arabe Jund Filastin, signifiant « le commandement militaire de la Palestine. » En d’autres termes, ce nom ne représente pas l’identité nationale du « peuple palestinien » qui vécut dans le pays, mais définit simplement une zone militaire, conformément à la nomenclature byzantine. Son QG était d’ailleurs installé dans la ville de Ramla, et non pas à Jérusalem. Cette présence militaire musulmane avait apparemment pour but de protéger les routes commerciales reliant l’Egypte à la Syrie et l’Irak.

La première génération de dirigeants musulmans palestiniens à avoir participé à la grande Révolte arabe des Hachémites date de 1916. Ils appartenaient à l’administration hachémite de Syrie. Ce n’est qu’après la chute du roi Faysal qu’ils firent le chemin vers la Palestine. En réalité, sur le terrain, la Palestine faisait partie, pour eux, de la Grande Syrie et, de fait, les Palestiniens, eux-mêmes n’étaient pas été conscients de leur identité palestinienne. Adnan Abou Odeh, un homme politique jordanien d’origine palestinienne, a fait une nette distinction entre les Jordaniens et les Palestiniens. Il rappelle que lorsque les Britanniques avaient établi l’émirat de Transjordanie, ils définissaient les Arabes et les Juifs vivant au sein du Foyer national de Palestine comme des Palestiniens.

Adnan Abu Odeh définit ainsi les résidents de la région :

Les Transjordaniens sont des citoyens jordaniens venant de Transjordanie.

Les Palestiniens représentent le peuple arabe de la Palestine mandataire.

Les Jordaniens palestiniens sont des Palestiniens devenus citoyens jordaniens après que la rive occidentale du Jourdain (Cisjordanie) a été annexée par le Royaume hachémite en 1950.

Les Jordaniens sont des citoyens jordaniens de toutes origines.

Ainsi, la définition nationale des Palestiniens vient des frontières tracées par les deux Puissances occidentales de l’époque, la France et l’Angleterre. Le partage du Moyen-Orient par les Accords Sykes-Picot s’est fait, en réalité, dans le cadre d’un régime hachémite éphémère en Syrie.

Il est aussi curieux et intéressant de constater que le drapeau de la Palestine est en fait l’étendard de la Grande révolte arabe des Hachémites. Il est aujourd’hui encore le drapeau officiel du parti Baas syrien. Il fut adopté officiellement par les Palestiniens lors du premier Congrès de l’OLP en 1964. Les couleurs du drapeau représentent des symboles de l’Histoire islamique et ne sont en aucun cas liées spécifiquement aux Palestiniens.

Rappelons que les premiers nationalistes palestiniens avaient rejoint le régime hachémite dans l’espoir que le panarabisme pourrait un jour libérer toute la Palestine. L’OLP (l’Organisation de Libération de la Palestine), qui se considère toujours comme panarabe, implique une négation totale de l’autre, d’Israël. Le premier article de la Charte de l’OLP stipule que « La Palestine est une terre arabe unie par des liens nationaux étroits aux autres pays arabes. Ensemble, ils forment la grande nation arabe. »

Nabil Shaath, chef du Département des Relations extérieures de l’OLP, avait expliqué son opposition à la célèbre Déclaration Balfour de 1917, en affirmant qu’il s’agissait de « légendes et d’inventions gratuites ». Selon Shaath, « la Grande-Bretagne avait accordé ce pays à ceux qui n’avaient aucun lien avec son passé lointain, ni avec l’Histoire contemporaine. La Grande-Bretagne avait détruit la Palestine en ouvrant la voie à des immigrés colonialistes plutôt qu’aux vrais propriétaires du pays que sont les Palestiniens ».

Ce déni total de l’histoire juive trouve des échos dans le refus de reconnaître toute connexion du peuple juif avec le Mont du Temple et l’existence même d’un Temple juif. Ce récit palestinien mensonger est directement lié aux résolutions scandaleuses de l’UNESCO concernant l’absence de liens unissant le peuple juif à Jérusalem et Hébron.

En préparant cette étude, j’ai discuté longuement avec un ancien enseignant palestinien de Cisjordanie. Il a affirmé qu’il appartenait à une tribu arabe yéménite. Il raconta que les Hébreux qui avaient conquis le pays, n’avaient jamais construit de villes ou villages ; tout était déjà construit par les Cananéens. Il nous dit également que le Shekel israélien portait un nom cananéen. Pour preuve, il mentionna la monnaie qu’Abraham avait payée pour acheter la grotte des Patriarches à Hébron. Cet enseignant palestinien affirme encore que c’est bien Ismaël (fils d’Ibrahim) qui fut le premier-né, et non pas Isaac. La promesse de Dieu se rapporte donc à Ismaël et non à Israël. Ainsi se propage ce faux narratif dans les écoles palestiniennes.

Une autre théorie grotesque associe les Cananéens à la tribu d’Amalek, ennemi juré des Hébreux. Ce qui « explique » pourquoi les « Juifs veulent anéantir les Palestiniens. »

L’universitaire palestinien Khairiya Qassemiya affirmait que le roi Faysal s’opposait au début du mandat britannique à séparer la Palestine de la Grande Syrie. Par ce fait accompli, il souhaitait ainsi que tous les gouvernements syriens, installés après lui, ne puissent créer un État palestinien indépendant qui se détacherait de la Syrie.

Soulignons que l’Empire Ottoman était un gigantesque espace ouvert, où se déroulaient librement des migrations internes, de personnes et de tribus nomades. Par conséquent, les tribus arabes installées sur la Terre d’Israël étaient très variées. Durant toute la période de l’Empire Ottoman, les Arabes du pays ne s’identifiaient pas comme Palestiniens.

Rappelons une fois encore que le terme Palestine est un mot occidental régulièrement utilisé par les Juifs ayant immigré dans le pays. Les sionistes s’appelaient Palestiniens alors que les Arabes s’identifiaient tout simplement comme Arabes. Par exemple, les institutions sionistes locales, telles que la Banque anglo-palestinienne, le journal Palestine Post, n’étaient que « Palestiniens » alors que les institutions arabes, tel que le Haut Comité arabe, étaient largement « Arabes ».

Pour les familles musulmanes, une origine chrétienne peut indiquer une origine juive. Des familles chrétiennes de Ramallah en sont un exemple. Selon leur tradition, les chrétiens de Ramallah sont des descendants de la tribu chrétienne bédouine du sud de la Jordanie.

Certains Palestiniens confirment néanmoins dans des conversations privées,leur très ancienne origine juive. Par exemple, les villageois du mont Hébron, en particulier dans le village de Yatta, s’appelaient « les Juifs ». En 1928, celui qui deviendra le Second président de l’Etat d’Israël, Yitzhak Ben Zvi, y décrivait une cérémonie d’allumage des bougies de Hanouka, la fête des Lumières, dans le respect des coutumes juives.

En conclusion, nous pouvons apporter de nombreux exemples et prouver que les Palestiniens trompent systématiquement les chancelleries et l’opinion internationale. En effet, nous avons constaté qu’aucune tribu palestinienne ne s’identifie avec le pays de Canaan et que les Cananéens proviennent probablement du Liban. Même la grande famille Kanaan de Naplouse situe ses origines en Syrie. Il est donc bien temps que cesse cette campagne mensongère des dirigeants palestiniens. Aucun historien digne de ce nom ne pourra accepter le plus grotesque mensonge du siècle.

Post Scriptum, 28 d’agost del 2017.

Un fet il·lustra com pocs la impostura de la nació palestina: el Museu palestí inaugurat pomposament l’any 2016 pel president de l’ANP a prop de Ramallah amb les sales buides i manca de projecte museístic ha obert una sala dedicada a l’ocupació israeliana de Jerusalem. Res més.

Post Scriptum, 3 de setembre del 2017.

Avui, l’arqueòleg nord-americà Alex Joffe publica, als Perspectives Paper número 577, un report complementari del treball d’Inbari titlat “Palestinien Settler-Colonialism” on analitza els orígens de la població àrab actualment coneguda com a palestins (jueus i cristians conversos a l’islam arran de la conquesta musulmana de Jerusalem, beduins i altres àrabs arribans en successives tongades durant la dominació otomana).

Post Scriptum, 19 de juny del 2018.

Pinhas Inbari ha publicat avui al CAPE de Jerusalem aqueixa reflexió sobre el retorn otomà a Jerusalem propiciat per l’expansionisme d’Erdogan.

Post Scriptum, 14 d’abril del 2019.

El jurista Bertrand Ramas-Muhlbach publica avui a Jewish Forum aqueix interessant escrit sobre una eventual creació d’un estat palestí: “L’État de Palestine en Droit International” del qual val la pena extreure’n aqueixos paràgrafs relatius a la població palestina:

Tout d’abord il convient de rappeler que le peuple palestinien est tout récent. Il a été institué par la seconde Charte de l’Olp de 1968. L’article 3 mentionne : « Le peuple arabe palestinien détient le droit légal sur sa patrie et déterminera son destin après avoir réussi à libérer son pays en accord avec ses voeux, de son propre gré et selon sa seule volonté ». L’article 4 fournit alors des indications sur ce qu’est l’identité palestinienne avant que l’article 5 ne viennent préciser qui sont les palestiniens « les citoyens arabes qui résidaient habituellement en Palestine jusqu’en 1947, qu’ils en aient été expulsés par la suite ou qu’ils y soient restés ». Ainsi, la Charte Olp de 1968 a non seulement créé le peuple palestinien mais en outre, précisé qu’il ne s’autodéterminerait qu’après avoir libéré le territoire.

Cet article constitue une rupture brutale avec la définition de la Charte Olp de 1964 qui, dans son article 3 faisait état du « peuple arabe de Palestine, partie inséparable de la nation arabe » (même s’il précisait déjà, dans l’article 4, que son autodétermination n’interviendrait, qu’une fois le territoire libéré des juifs : « Le peuple de Palestine déterminera sa destinée lorsqu’il aura achevé la libération de sa patrie en accord avec son propre désir, sa libre volonté et son libre choix ».

Ainsi, alors que dans la mouture de 1964, la population se définissait encore comme « arabe de Palestine », et membre de la nation arabe, celle de 1968 lui a conféré une spécificité. Le problème de la création de l’Etat de palestine tient donc également à la volonté de s’autodéterminer : les arabes de Palestine n’entendaient le faire qu’une fois le territoire libéré. Dès lors, ceux qui se sont fait appelés « palestiniens » étaient plus attachés à libérer le territoire par l’acte terroriste, qu’au principe d’autodétermination. C’est la raison pour laquelle le Hamas a pris le relais de la libération de la Palestine (sur un fondement, religieux), lorsque l’Olp s’est dit prête à y renoncer sur un fondement national (1987). Enfin, la création de l’Etat de Palestine se heurte à un autre écueil : un peuple inventé pour en chasser un autre ne correpond pas à la définitition d’un « peuple titulaire du droit l’autodétermination ».

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