Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

9 de març de 2017
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Fatiha Boudjahlat: “Journée de la femme, la grande hypocresie du féminisme occidental”

Fatiha Boudjahlat és una militant dels drets de la dona i la laïcitat a França que ahir va publicar a Le Figaro aqueix article on denuncia la impostura del feminisme occidental que presenta el vel obligatori per a les dones musulmanes com un acte d’afirmació de la feminitat:

Soyons fous… parlons des droits des femmes… le lendemain de la journée internationale des droits des femmes. Il s’agit de rappeler l’urgence et l’actualité du combat des femmes pour leur émancipation individuelle et collective, pour leur égalité en droits et en dignité. Et pourtant fleurissent des images de femmes voilées comme des figures du féminisme. L’offensive passe par le dévoiement du féminisme. Il y aurait donc des féminismes, au moins deux, un occidental, propre aux femmes blanches, et un pour les femmes en orient et pour les femmes orientales d’ici. Ce féminisme-ci s’accommoderait parfaitement du voilement.

L’enjeu est de faire de l’universalité du combat politique du féminisme un particularisme ethno-centré propre aux blancs. Il nous faut donc réaffirmer l’universalité des droits des femmes. Il ne peut y a voir un patriarcat qui serait acceptable parce que de culture orientale et un patriarcat intolérable parce qu’il serait le fait des blancs. Il suffit de juxtaposer ces photos des femmes ministres et Première Ministre, qui avaient moqué Trump entouré de son staff WASP signant, entre mâles blancs, le décret coupant les financements fédéraux aux ONG informant sur les méthodes de contraception et l’avortement. Les mêmes, si bravaches face à Trump et au patriarcat blanc, obséquieuses durant une visite officielle en Iran, soumises au patriarcat oriental. Peut ton retenir l’argument du «A Rome, fais comme les Romain(e)s»? On se souvient de Marine Le Pen orchestrant cet happening féministe en refusant de se voiler pour rencontrer le grand mufti à Beyrouth, alors que la visite avait été organisée de sa propre initiative. Il serait temps de réaliser que durant les visites officielles, les femmes d’État sont comme les anges: elles n’ont pas de sexe. Elles ne sont pas là en tant que femmes, mais en tant que représentantes officielles de leurs pays. Michelle Obama a prouvé qu’on pouvait ne pas se voiler sans provoquer d’incident diplomatique. Mais l’obséquiosité vient en fait souvent au secours de la faiblesse. Cette soumission est un choix. Le choix que font les bourgeoises-pénitentes d’Occident voulant ménager les susceptibilités des «bons sauvages». C’est de l’orientalisme à l’envers.

Non seulement Facebook a substitué une «journée de la célébration de la femme» à la véritable journée internationale des droits des femmes (on croirait entendre résonner des bribes de parole de Julio Iglesias, célébrons donc ses …charmes), mais voici le premier réseau social du monde mettant à l’honneur une iconographie représentant 3 femmes voilées, avec différents types de voilement mis en équivalence, et une non-voilée, clairement occidentale. C’est ainsi que l’on crée une figure iconique de la femme voilée, jusqu’à faire de cet instrument d’aliénation de la femme un signe d’émancipation, empowerment en anglais, comme sur cette pancarte fièrement portée par une manifestante se battant pour le droit des autres, ces fameuses femmes différentes parce que orientales, à se voiler.

Cette figure iconique essentialise la femme orientale sur une pratique religieuse que l’on veut faire passer pour une ontologie culturelle. L’extrême-gauche se saisit de cette figure, en niant la caution qu’ils apportent ainsi au patriarcat oriental.

Le hijab est un choix. Un choix contraint, notamment parce qu’il est le fruit d’une alternative entre le vice et la vertu, entre la trahison des siens et la fidélité à son identité culturelle, ethnique, religieuse. Alternative fausse, mais opératoire. Le hijab est compatible avec les études, avec l’exercice d’un métier, il s’accommode fort bien du consumérisme occidental, il permet même de se dispenser de kit main-libre en glissant son smartphone sur son foulard. Mais ce dernier borne l’horizon. «Les murs sont avant tout tes murs. Ils peuvent reculer devant tes pas mais ta liberté même reste une enceinte si tu ne sors pas de toi-même» écrivait Hervé Bazin, dans La tête contre les murs.

Le hijab obère l’émancipation individuelle et collective des femmes. Il vient rappeler que la femme a une place, un espace assigné et circonscrit par l’homme. Que productive, autonome, même gagnant bien sa vie, elle relèvera toujours d’une catégorie infériorisée en droits, les femmes. D’où la nécessité que le voilement commence à un jeune âge, pour qu’ainsi il devienne la nouvelle formalité, puis la nouvelle norme. Le voilement infériorise les femmes en droits et en dignité. Même lorsqu’elles marchent à Washington contre le patriarcat blanc, ne trouvant rien à redire à son pendant oriental.

Post Scriptum, 13 de novembre del 2020.

Mennel, una cantant francesa que havia adoptat el vel islàmic, demostra amb el seu exemple, llevant-se’l, la impostura dels arguments pro-vel, segons aqueix article de Fatiha Boudjahlat, assagista i ensenyant, publicat avui a Le Figaro: «En retirant son voile, Mennel démonte les arguments des islamistes».

Post Scriptum, 20 d’octubre del 2023.

Fatiha Boudjahlat escriu avui a Le Figaro: «Osons dire que la violence, l’homophobie, le sexisme, l’antisémitisme ont aussi à voir avec l’islam».

Le rassemblement pro-palestinien qui s’est tenu ce jeudi place de la République fut marqué par une minute de silence qui déboucha sur un long moment d’«Allah Akhbar» scandés par la foule. Pas d’appel à la paix, mais un appel à l’union de l’Oumma, la communauté musulmane, après les appels au djihad et à la violence lancés par les chefs du Hamas. Ce «Allah Akbar» est habituel dans les démocraties faibles multiculturalistes. Il étonne et inquiète en France.

Pourtant, la marche du 10 Novembre 2019 contre l’islamophobie (sic), organisée par le CCFI et d’autres officines islamogauchistes, marche à laquelle s’était jointe La France Insoumise, avait vu le prédicateur Marwan Muhammed ponctuer la fin de son discours par de vibrants «Allah Akhbar» repris par la foule. Pas par La France Insoumise, soudain gênée par ce piège communautaire se refermant sur eux.

Un cri de guerre. Un cri de ralliement. La minute de silence ne fut respectée qu’en hommage aux victimes de Gaza, car, si tant de civils meurent, Allah et les musulmans ne reconnaissent que les leurs. Aucune manifestation ne fut jamais organisée contre le terrorisme islamiste, contre les dictatures islamistes, pour les femmes Iraniennes. Tous ces crimes, nous dit-on, n’ont rien à voir avec la religion de paix et d’amour, niaiserie répétée par les élus et les journalistes. Ils n’ont jamais rien à voir mais leur condamnation du bout des lèvres n’a jamais réuni les foules. La mort de Dominique Bernard non plus.

C’est un cri de ralliement, c’était une manifestation de musulmans pour leurs frères musulmans. À la manière de celles que l’on voit dans les pays islamiques comme le Pakistan, l’Irak etc. Un ralliement fait pour activer le levier ethnique, communautariste, religieux. L’identité et la solidarité islamique priment sur toutes autres formes d’association ou de solidarités, politiques, associatives, sportives. C’est une identité collective, complète, dévorante, devenue ostentatoire et tonitruante.

L’égérie des Indigènes de la République s’en était vantée : Mélenchon est devenu «un butin de guerre» dans la razzia indigéno-islamique. Lui ne s’était pas remis d’avoir échoué au second tour de 400.000 voix, qu’il irait pêcher dans les banlieues musulmanes. En fait de pêche, c’est lui le gros poisson qui a été pris.

La communauté religieuse plutôt que la communauté nationale. Le rêve islamiste se concrétise partout et il va nous falloir avoir le courage de parler d’entrisme et de conquête islamique. Il n’y a plus de différence. Le passage à la violence fait de vous un terroriste, un résistant dirait la DRH de l’Oumma Mathilde Panot. La radicalité est devenue la norme. Que dire de cette expression qui fleurit d’«islamisme radical» ? Ce n’est pas sa frange violente et ses loups «solitaires» qu’il faut combattre, marginaliser, critiquer. Parce que l’islamisme a renversé «l’ordre naturel des devoirs moraux» et a «corrompu la moralité», combien d’imams 2.0 expliquent qu’il est moins grave de tuer ou de violer que de ne pas prier ? Parce que ces cinq prières fonctionnement comme un conditionnement, aucune once de votre âme ne doit échapper à la conformité islamique, pas un instant. Diderot l’écrivait dans une lettre à Sophie Volland : «Tôt ou tard, il vient un moment où la notion qui a empêché de voler un écu fait égorger cent mille hommes». Voltaire était encore plus clair dans son article sur le fanatisme : «que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?»

Le sociologue indigéniste Sadri Khiari l’écrit trois fois dans son livre Politique de la racaille : «Il faut combattre notre intégration». Parce que le modèle français fonctionnait et a fonctionné avec les enfants d’immigrés, il a été la cible prioritaire du soft power islamique (les millions du Qatar) et du hard power terroriste. Parce que l’identité musulmane absorbe tout, elle est totale, politique, sociale, c’est une ontologie.

Mais quand la justice ne condamne en appel qu’à quatre mois de prison avec sursis l’Imam Tataï, fonctionnaire de l’État Algérien prêchant dans la mosquée de Bagatelle, alors qu’il est reconnu coupable d’incitation à la haine, lui qui expliquait que, dans les derniers jours, les pierres derrière lesquelles les Juifs se cacheraient les dénonceraient à leurs bourreaux musulmans – il ne faisait que citer un hadith : «Ô musulman, Ô serviteur d’Allah, il y a un juif derrière moi, viens le tuer», que dit-elle ? Quand les avocats multiplient dans leurs plaidoiries les arguments culturels atténuant le crime ou le délit dont sont accusés leurs clients – viols, violences, quel en est l’effet ? Quand le fondateur de Coexister écrit un tweet expliquant que la foi est supérieure à la science, quel en est l’effet ? Quand la thèse hagiographique du chef spirituel des intégristes et terroristes Youssef Qadarawi rédigée par l’islamiste Nabil Ennasri est validée par un drôle de jury, quel en est l’effet ? Quand l’UE déverse des millions d’euros à des officines islamistes défendant une pratique rigoriste de l’islam, quel en est l’effet ? Quand les féministes intersectionnelles traquent le patriarcat blanc jusque dans les toilettes, mais sont frappées de cécité devant son pendant islamique, quel en est l’effet ?

L’effet ? Signifier leur toute-puissance, la supériorité de la règle religieuse sur nos valeurs et nos lois. Dire que, sur notre territoire, on peut considérer que la femme est un être second. Que les saignées valent les antibiotiques. L’effet est aussi de renseigner quant à notre pusillanimité. Le défaitisme précède la défaite. Osons dire que la violence, l’homophobie, le sexisme, l’antisémitisme ont aussi à voir avec l’islam et arrachons-lui ce que nous avons arraché aux autres Églises, nos droits et notre conception sacrée de la vie. Que l’islam devienne une religion comme les autres, et parmi les autres.

Post Scriptum, 5 d’abril del 2024.

avui a Le Figaro:  «Samara, jeune fille émancipée, rattrapée par la loi du quartier». La violente agression de l’adolescente de 14 ans à la sortie de son collège montre qu’en laissant des quartiers sous le joug islamiste, on donne un permis d’agresser les filles qui ne versent pas dans la religiosité ostentatoire.

Samara a subi un lynchage prémédité, organisé, une fois reporté. Les faits se sont déroulés à proximité du collège Arthur Rimbaud du quartier des Moussons de Montpellier. Samara a failli perdre la vie. La sauvagerie de cette attaque interpelle. Parmi les lyncheurs, une élève du collège qui, selon les déclarations de la mère de Samara, la harcelait. Elle avait d’ailleurs écopé de deux jours d’exclusion l’an dernier pour avoir lancé — déjà sur les réseaux sociaux — un appel au viol contre Samara. Cette sordide affaire déborde du simple cadre d’une agression.

Ainsi, la jeune mère et la jeune grand-mère (encore une fois, pas de père) ont fait des déclarations spontanées tonitruantes, mettant en cause le personnel de vie scolaire et enseignant du collège, mais aussi la violence motivée par la liberté assumée de Samara, dont la mère a dit qu’elle se faisait traiter de pute et de «kouffar» (mécréante, une des pires insultes) parce qu’elle ne se voilait pas, s’habillait à l’européenne. Elle incriminait le quartier.

Sur le harcèlement subi par Samara : j’appelle à la prudence. Il n’y a que très rarement une victime et des coupables. C’est toujours un rapport ambivalent et personne ne peut croire que des personnels laisseraient faire. Des élèves ont déclaré que Samara aimait prendre des photos sans leur autorisation. C’est en effet un jeu auquel bien des élèves se livrent, y compris en cours. Cela n’excuse rien, et encore moins la violence. L’exclusion de l’élève qui avait appelé au viol n’a été que de deux jours. C’est peu. Mais il s’agit d’un collège Rep+ et on sait ce que cela signifie en termes de climat scolaire dégradé et de violences quotidiennes. L’échelle des sanctions est donc adaptée.

C’est l’occasion de dire que c’est une folie que de construire des collèges REP ou Rep+ accueillant plus de 800 élèves. C’est économique pour l’État. C’est déshumanisant. C’est pousse-au-crime. De plus, il ne faut plus construire de collèges et de lycées dans ces quartiers ghettoïsés ethniquement et culturellement. C’est la double peine de la double assignation à résidence. On peut tout faire pour tenter de rendre étanche et hermétique la clôture du collège, c’est la règle du quartier qui s’impose sitôt la grille dépassée. Il faut sortir ces gamins de ces quartiers. Les en éloigner le plus souvent possible. Le volontarisme du maire de Montpellier, exemplaire en ce domaine, ne suffira pas.

Mais ce qui m’a le plus déçu sans vraiment m’étonner est la volte-face de la mère de Samara. Le lendemain de ces déclarations fortes contre la violence communautaire, la mère de Samara a fait pénitence sur le plateau de TPMP. Elle a lu un texte sur son téléphone, un texte à n’en pas douter rédigé par d’autres. Elle refuse la récupération par l’extrême droite, elle fait état et étalage de la piété de sa fille, qui fait le ramadan et ses 5 prières quotidiennes. Elle donne des gages de loyauté. Que s’est-il passé en 24 heures ? Le quartier l’a rattrapée. La patrouille islamique l’a rattrapée. C’est qu’elle doit pouvoir continuer à vivre dans ce quartier. Elle a osé aller dans le sens de ce que nous dénonçons : le communautarisme de sécession avec la République. Cette attaque sauvage était-elle la conséquence de la radicalité islamique des jeunes ? Mais quand l’excès devient la norme, on ne peut plus parler de radicalité. Il faut donner au quartier ghettoïsé des gages d’appartenance et de loyauté au groupe. C’est révélateur de la terreur et de la censure qui s’abattent sur la population de ces quartiers…

La rectrice de l’académie de Montpellier s’est rendue sur place accompagnée par le préfet. C’est heureux. Parce que ce n’est pas la pédagogie qui peut répondre à ce déchaînement de violences. Il faut l’autorité de l’État dans son versant régalien. La ministre Nicolas Belloubet a dépêché l’inspection générale pour une enquête administrative flash, ajoutant que les responsabilités établies, son bras ne tremblerait pas. C’est le même genre d’inspection qui avait absout la hiérarchie après l’assassinat sauvage de Samuel Paty. Comme ancienne enseignante et comme principale-adjointe, je sais que c’est la recherche de boucs émissaires qui commence. Et parce que je suis cohérente, je ne peux pas avoir soutenu le proviseur du lycée Maurice-Ravel et ne pas soutenir le principal du collège Arthur-Rimbaud. Tout comme je soutiens le principal du Collège Jean-Bertin dans la banlieue d’Auxerre, après que le directeur Département de l’Éducation nationale l’a sommé de s’excuser auprès de deux militantes voilées, à qui ce dernier avait demandé de retirer leur voile puisqu’elles intervenaient dans un forum organisé par le collège. Fort heureusement, le recteur, Pierre N’Gahane, issu de la préfectorale et très ferme sur la défense des valeurs républicaines, a désavoué le Dasen de l’Yonne et soutenu le collègue chef d’établissement. Les bras ne doivent pas trembler en effet, face à l’agitation et l’emprise islamiste. Encore une fois, la FI s’est distinguée en accusant le Principal icaunais de racisme et d’islamophobie. La FI de Montpellier a mis en avant le manque de moyens. Quand d’autres accusent les seuls réseaux sociaux. Le déni perdure. Parce que l’aveu de l’impuissance est trop difficile. Le courage doit ruisseler du haut vers le bas. Le ministère ne doit accabler ses fonctionnaires qui luttent pied à pied dans le quartier. Après ces trois situations, l’autocensure ne concerne plus les enseignants mais aussi les personnes de direction.

Des quartiers sont sous le joug communautariste. C’est notre réalité. Et ils donnent un permis d’agresser les filles qui se distinguent, qui ne versent pas dans la religiosité ostentatoire et militante. L’école ne protège pas. Comment éclairer les jeunes qui ne connaissent que la loi du quartier et de la mosquée ?

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