Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

28 de desembre de 2016
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Transaccions russo-turques sobre Síria, inhibició dels EUA i impotència front a l’ISIS

El foc, de moment només diplomàtic, contra Israel a les Nacions Unides té, entre altres motivacions, la de desviar l’atenció sobre el decurs de la guerra contra l’ISIS. La transacció russo-turca pel que fa al règim sirià encobreix el fracàs militar sobre el terreny dels dos respectius exèrcits (i també dels iranians)  incapaços de batre els gihadistes més enllà d’Alep, (arrassada a l’estil de l’exèrcit roig). La recuperació de Palmira per part dels milicians del Califat Islàmic va ésser una humiliant desfeta pels russos que van haver d’abandonar la base T-4 cametes ajudeu-me.

Després d’un any i mig d’intervenció russa i sis mesos de penetració turca a Síria, ambdós exèrcits estan empantanats en una guerra de desgast insuportable econòmicament, així que han acordat posar fi als enfronatments mutus i pactar amb Iran un repartiment d’espais de poder territorial apuntalant el fallit règim d’Al-Assad.

Avui mateix el secretari d’Estat dels EUA John Kerry fa un monòleg des de Washington exposant el pla de pau pel Pròxim Orient, sense interlocutors, i amb l’objectiu de blasmar Israel en favor dels Palestins, un pas en fals que demostra la impotència d’Obama per resoldre cap dels conflices en curs i deixa en evidència també la fallida estratègia militar a l’hora de combatre l’ISIS després de dos anys d’haver format una fantasmagòrica coalició internacional amb aqueix objectiu.

Les fonts informatives i les anàlisis estratègiques del digital israelià Debka són sovint confirmades pels fets. Per comprovar-ho reprodueixo aqueix article aparegut avui en versió francesa titulat: “L‘armée turque, comme l’Irak, bloquée face a Daesh”:

Mercredi 28 décembre, quelques heures avant que le Secrétaire d’Etat américain John Kerry doit livrer un discours important sur sa vision du Moyen-Orient, la Turquie et la Russie ont annoncé un plan de cesser-le-feu qui devrait entrer en vigueur la même nuit pour toute la Syrie et dans toutes les régions, où se déroulent les combats entre les forces pro-gouvernementales et des groupes d’opposition-excepté pour les organisations terroristes.

Moscou et Ankara assument le rôle d’assureurs des garanties pour ce processus. Cet accord sera présente pour approbation devant la conférence pour la paix en Syrie, qui doit être convoquée à Astana, la capitale du Kazakhstan, cette semaine, à laquelle assisteront la Russie, la Turquie, le Gouvernement syrien et les principaux groupes de l’opposition syrienne. Les Etats-Unis et l’Europe n’ont pas été invités.

Non content d’être parvenu à expulser Washington de tout rôle dans la résolution de la crise syrienne, le Président turc Tayyip Erdogan a accusé les Etats-Unis , leader de la guerre occidentalecontre Daesh, de soutenir les « groupes terroristes ».

Il a prétendu, mardi, détenir des preuves que les Etats-Unis « apportent tout leur soutien aux groupes terroristes dont Daesh et les YPG-PYD kurdes ».. « Nous disposons de tableaux, de photos et de vidéos ».

Alors qu’Erdogan marque des points dans l’arène diplomatique, il n’est confronté qu’à une immense frustration sur le plan militaire, à cause de l’échec de l’immense armée professionnelle turque, à pouvoir gagner du terrain dans la bataille d’al-Bab, au nord de la Syrie. C’est le tout premier face-à-face de l’armée turque avec l’Etat Islamique, au cours de son opération « Bouclier de l’Euphrate » et cela ne se passe pas bien du tout. Les combats sont meurtriers alors qu’aucun aboutissement concluant n’est en vue.

Cela peut être mis sur le compte du comportement étrangement inconséquent d’Erdogan.

Mardi 26 décembre, Erdogan n’a pas craint le ridicule en exigeant de l’Administration Obama un renforcement de son soutien aérien à la campagne turque pour la conquête d’Al-Bab, à 55 kms au nord d’Alep, la seule ville centrale entre les mains de Daesh dans cette partie du Nord syrien, à l’exception de Raqqa. Il a accusé les Etats-Unis de ne pas en faire assez.

C’était doublement bizarre, puisque la Turquie est censée disposer d’une telle force aérienne de son propre cru et si cette force n’était pas suffisante pour soutenir la campagne contre Daesh, l’adresse la plus évidente à laquelle Erdogan aurait pu avoir recours aurait pu êtreson allié dans l’arène syrienne, le Président russe Vladimir Poutine. Après tout, Ankara, Moscou et Téhéran sont au beau milieu d’un effort partagé pour définir les règles du jeu en Syrie, qui ont exclu de façon remarquée les Etats-Unis sousl a férule de l’Administration Obama.

En ce qui concerne la situation des combats, le 21 décembre, Erdogan a affirmé : « Jusqu’à présent, Al-Bab est complètement assiégé par l’Armée Libre Syrienne et nos soldats ». En fait, ce siège est en place depuis des semaines et, pire encore, les pertes humaines ne cessent d’augmenter cruellement.

Mercredi 28 décembre, l’armée turque a déclaré avoir « neutralisé 44 combattants de Daesh à Al-Bab et blessé 117 autres dans le même secteur, alors qu’elle aurait frappé 154 cibles de l’Etat Islamique, grâce à son aie et d’autres armements (tanks).

L’armée truque combattant à Al-Bab n’a diffusé aucun bilan sérieux. On peut estimer les pertes de manière conservatoire (pour ne pas se risquer tr à 90 morts et des centaines de blessés. Mais les pertes de la fameuse « Armée libre syrienne », les forces rebelles locales combattant pour le compte de l’armée turque, sont indubitablement beaucoup plus lourdes,  compter les désertions de ceux qui fuient les combats.

Nos experts des renseignements militaires et de l’anti-terrorisme expliquent comment les combattants encerclés de l’Etat Islamique ne font pas que tenir leurs positions d’al Bab face à une armée en nombre supérieur, mais qu’ils sont eux-mêmes en train de se frayer des zones d’encerclement autour cette armée.

Les djihadistes ont pris la précaution de creuser des passages dans les deux sens, d’al Bab vers leurs quartiers généraux à Raqqa, à 140 kms au sud-Est et vers Palmyre, à 330 kms de là.

Cette dernière ville du Patrimoine mondial que les Russes avaient repris à Daesh il y a plusieurs mois (en mars 2016), a été reprise par les djihadistes, un peu plus tôt ce mois-ci (les 11 et 12 décembre), alors que les forces russes étaient pleinement engagées à reprendre Alep. Les forces aériennes américaines ont redoublé, ces derniers jours, leurs frappes contre Palmyre – à la fois pour rompre l’afflux de renforts et d’approvisionnement vers les combattants de Daesh assiégés à al Bab et pour nettoyer le passage afin que les Russes reprennent la ville perdue (avec leurs supplétifs syriens, iraniens, irakiens, libanais, etc).

Cet effort de coopération américano-russe est aux antipodes de la présentation faite par l’Administration Obama des relations épineuses entre Washington et Moscou.

Quelles que soient les forces rassemblées contre lui, Daesh est, jusqu’à présznt, parvenu à repousse presque toutes les tentatives turques pour briser les défenses d’al-Bab – grâce aux nouvelles tactiques qu’il a introduit dans les deux batailles pour la ville syrienne d’al Bab et la ville irakienne de Mossoul, qui marquent un tournant dans la guerre cnotre le terrorisme islamiste dans ces deux pays.

Ces tactiques s’articulent lourdement sur le fait de maximiser les pertes ennemies dans le but de chasser l’armée adverse hors du champ de bataille.

Daesh y parvient grâce à un mélange meurtrier de méthodes terroristes et de guérilla, qui comprend l’envoi de voitures et camions-piégés, de hordes de terroristes suicide portant des ceintures d’explosifs, grâce à des engins explosifs improvisés, des escouades de snipers, des planeurs transportant des explosifs lancés avec de petits parachutes, ainsi que l’usage intensif croissant de missiles anti-aériens et bombes à poisons chimiques.

Mardi, le Premier Ministre irakien Haydar Al-Abadi a estimé que l’armée irakienne aurait besoin d’encore au moins trois mois pour vaincre Daesh à Mossoul. Il essayait de remonter le moral au peuple irakien en dissimulant la situation véridique.

Le fait est que l’offensive militaire irakienne contre Daesh dans son bastion de Mossoul est au point mort – et ce n’est guère étonnant, puisque certaines unités ont subi des pertes lourdes de 50% de leur main d’oeuvre.

Le Commandant des troupes américaines en Syrie et en Irak, le Général Townsend, était d’avis, la semaine dernière, qu’on aurait besoin d’environ encore deux ans de combat avant de chasser définitivement Daesh de ses deux capitales, Mossoul et Raqqa. Il ne l’a pas formulé de cette façon, mais la signification de cette expression était claire : pour atteindre cet objectif, il faudrait un bien plus grand nombre de troupes au sol que le personnel militaire disponible à présent ne le permet.”

Post Scriptum, 30 de desembre del 2016.

L’Orient-Le Jour de Beirut publica avui un article resumint les diferents etapes de la intervenció turca al conflicte sirià:

Ankara lâche Assad
En septembre 2011, six mois après le début des manifestations pacifiques contre Bachar el-Assad réprimées dans le sang, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le président syrien était encore un “ami” quelques mois plus tôt, lance: “Le peuple syrien ne croit pas Assad, moi non plus”. “Je crains que les choses ne tournent à la guerre civile entre alaouites et sunnites”. La minorité alaouite, branche de l’islam chiite, détient les postes-clés du pouvoir en Syrie.
Se rangeant aux côtés des puissances occidentales, Ankara va s’engager dans une escalade verbale et diplomatique contre son voisin, avant de prendre des sanctions à son égard.

Héberge les dirigeants de l’opposition
En octobre 2011, après plusieurs réunions sur le sol turc, des opposants annoncent la création d’un Conseil national syrien réunissant les courants politiques opposés au régime.
Un colonel déserteur syrien, réfugié en Turquie, avait fondé en juillet l’Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils ayant pris les armes pour combattre les forces du régime.
Fin 2012, la Turquie reconnaît la nouvelle Coalition de l’opposition en tant que “seule représentante légitime du peuple syrien”.

Crainte d’une région kurde autonome
En septembre 2014, les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) attaquent Kobané, frontalière de la Turquie, puis entrent dans cette cité, qui devient le théâtre d’une guérilla urbaine.
La Turquie, accusée de fermer les yeux sur le passage en Syrie des jihadistes de l’EI, refuse d’intervenir militairement au profit des forces kurdes, malgré les pressions de ses alliés.
Elle avait exprimé à plusieurs reprises sa crainte de voir émerger en Syrie une région autonome tenue par les milices kurdes proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement armé actif depuis 1984 sur le sol turc.
Fin janvier, Kobané est reprise par les Kurdes syriens, appuyés par les frappes de la coalition internationale.

Rejoint la coalition antijihadistes
Le 20 juillet 2015, la Turquie est rattrapée par le conflit en Syrie, avec un attentat attribué à l’EI à Suruç, près de la frontière syrienne (34 morts).
Le président Erdogan lance une “guerre contre le terrorisme” visant simultanément le PKK et l’EI.
En août, Ankara rejoint la coalition contre l’EI menée par les Etats-Unis, puis resserre ses contrôles dans les aéroports et à sa frontière. Des cellules jihadistes sont démantelées après plusieurs attentats attribués à l’EI dont celui qui vise en octobre la gare centrale d’Ankara (103 morts).

Réconciliation avec Moscou
Le 14 juin 2016, le président Erdogan adresse une lettre à son homologue russe Vladimir Poutine: premier contact connu entre les deux hommes depuis la destruction en novembre par la Turquie d’un bombardier russe au-dessus de la frontière turco-syrienne. Le 9 août, les deux dirigeants se retrouvent à Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine a été l’un des premiers responsables étrangers de premier plan à appeler au téléphone M. Erdogan après le putsch manqué du 15 juillet.
Le 20 août, le Premier ministre Binali Yildirim affirme que la Turquie souhaite être “plus active” dans les six mois. “Que nous l’aimions ou pas, Assad est aujourd’hui l’un des acteurs” de la guerre.

 

‘Bouclier de l’Euphrate’
Le 24 août 2016, la Turquie lance l’opération militaire “Bouclier de l’Euphrate” dans le nord de la Syrie. Elle vise deux groupes considérés par Ankara comme “terroristes”: l’EI et les Unités de protection du peuple kurde (YPG), alliées de Washington dans la lutte contre les jihadistes. Des centaines de rebelles syriens, soutenus par les chars et l’aviation turcs, prennent en quelques heures la localité frontalière de Jarablos aux jihadistes.

Entente Moscou/Ankara
Le 7 décembre, Binali Yildirim assure que l’intervention turque n’est pas liée à la situation à Alep (Alep), où le régime mène une offensive dévastatrice, et n’a pas pour but un “changement de régime” à Damas, au lendemain d’une visite à Moscou.
Le 22 décembre, le régime reprend le contrôle total d’Alep, au terme d’une opération d’évacuation de dizaines de milliers de civils et rebelles lancée en vertu d’un accord parrainé par la Russie, l’Iran et la Turquie.
Le 29 décembre, après plusieurs rencontres en Turquie entre émissaires russes et représentants rebelles, Vladimir Poutine annonce un accord de cessez-le-feu entre le régime et l’opposition armée. C’est la première fois que la Turquie parraine un tel accord.

Post Scriptum, 22 d’agost del 2021.

Avui, al Jerusalem Post: “Turkey accused of bombing medical workers, anti-ISIS fighters. Turkey has long harbored ISIS members and backed extremist jihadist groups in northern Syria, where it used them to ethnically cleanse Kurds, Yazidis and other minorities in 2018-2019.”

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