Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

30 de novembre de 2016
0 comentaris

Jornada commemorativa de l’èxode forçós dels jueus dels països àrabs

El parlament israelià va establir oficialment  l’any 2013 la data del 30 de novembre com la jornada commemorativa de l’èxode forçós dels jueus del món àrab arran de la creació de l’Estat d’Israel l’any 1948. Com ressenya avui Le Monde Juif:

“Israël commémore mercredi l’exode forcé des Juifs des pays arabes pour rendre justice à ces réfugiés qui ont été contraints de tout abandonner et n’ont jamais été reconnus comme réfugiés par la communauté internationale.

En 2013, la Knesset, le Parlement israélien, avait instauré à la date du 30 novembre une journée officielle de commémoration de l’exode forcé des réfugiés juifs des pays arabes.

Au lendemain de l’indépendance du jeune État d’Israël, le 30 novembre 1947, près de 850 000 Juifs des pays arabes et d’Iran ont été expulsés de leurs maisons, tués, spoliés et privés de leurs droits dans l’indifférence générale, alors qu’ils étaient présents depuis des millénaires, bien avant les Musulmans, dans ces contrées. Israël a accueilli et intégré la majeure partie de ces réfugiés.

En 2012, le ministère israélien des Affaires étrangères avait lancé une campagne internationale intitulée « Je suis un réfugié » afin de faire connaître l’histoire des 850.000 Juifs forcés selon l’Etat hébreu de quitter les pays arabes et l’Iran depuis la création d’Israël en 1948.

Selon plusieurs organisations juives, au-delà du préjudice moral subi par ces réfugiés juifs, les pays arabes leur sont redevables de plus de 7 milliards de dollars pour la valeur de biens perdus.

En 2007, le réalisateur franco-israélien Michael Grynszpan avait projeté au Congrès américain un documentaire intitulé « Les réfugiés oubliés » racontant l’histoire et la destruction de ces communautés juives orientales déracinées.”

Post Scriptum, 23 de març del 2017.

Ahir, durant la sessió del Consell de Drets Humans de l’ONU que examinava un cop més la conducta d’Israel, Hillel Neuer director de UN Watch, va interpel·lar de manera frapant els estats àrabs preguntant on eren els seus ciutadans jueus, tal com es pot veure en aqueix vídeo transcrit pel digital francès Alya Express News publicat avui.

Post Scriptum, 13 de juny del 2017.

Pesco llegint la revista de lliure pensament francesa “La règle du jeu” un article de David Harris publicat avui mateix titulat “Les victimes oubliées de la guerre des Six Jours“, centrat específicament en l’èxode forçós dels jueus libis, una comunitat antiga de quatre mil anys desapareguda com a represàlia per la victòria israeliana a la guerra dels Sis Dies.

Post Scriptum, 28 de maig del 2021.

L’escriptor jueu franco-algerià, Jean-Pierre Lledó, és l’autor d’un extens report sobre la “Tradition pogromiste arabo-musulmane“, reproduit pel bloc Danilette’s el proppassat 18 d’aqueix mes.

Post Scriptum, 28 de novembre del 2021.

Ahir, Pierre Lurçat va comentar al seu bloc a The Times of Israel l’exposició a l’Instutut du Monde Arabe de París sobre els jueus d’Orient: “La réécriture de l’histoire juive en terre d’islam à l’IMA.

L’exposition qui ouvre ses portes aujourd’hui à l’Institut du monde arabe n’a pas seulement pour vocation, comme l’affirme son titre, d’exposer “l’histoire plurimillénaire des Juifs d’Orient”. En effet, comme le rappelle Jean-Pierre Faye, l’histoire est une “narration” qui se donne pour la “réalité même” (1) En l’occurrence, il s’agit d’imposer, à grand renfort de soutiens médiatiques et de sponsors divers et variés, un narratif bien précis ; celui de la “coexistence” judéo-arabe”, ou comme l’explique le compte-rendu laudateur publié par le journal Le Monde, du “bien-vivre partagé par les deux communautés juive et arabe…”

C’est donc un projet éminemment politique qui est visé par l’IMA : celui de narrer, ou plutôt de réécrire une histoire plurimillénaire en adoptant le récit bien connu d’une histoire heureuse qui aurait mal fini… Comme l’explique ainsi le commissaire de cette exposition, l’historien Benjamin Stora, “On ne peut pas réduire cette histoire au conflit israélo-palestinien. Juifs et Arabes n’étaient pas des étrangers mais du même monde. De l’Afrique à l’Asie s’est tissée une culture du texte sacré, une calligraphie magnifique, de l’hébreu à l’arabe. Les juifs du Maghreb et du Machrek [l’Orient arabe] se vivent comme des Orientaux. Les prières des mosquées avaient la même sonorité que celles des synagogues”

Dans une interview à France Info, Stora explicite encore plus précisément la visée idéologique de cette exposition : « Malheureusement, on a une tendance à percevoir la présence de cette communauté essentiellement par sa fin, c’est-à-dire l’exil et le conflit israélo-palestinien qui a contribué à la séparation entre ces deux communautés, c’est certain…” En d’autres termes, tout le malheur des Juifs du monde arabo-musulman aurait débuté en 1948, avec la création de l’Etat d’Israël et le “conflit israélo-palestinien”.

Selon ce narratif répandu et souvent décliné par les médias et institutions en France, le départ des Juifs du monde arabe provoqué par la création d’un Etat juif en Palestine aurait mis fin à des siècles de “coexistence” et à une histoire harmonieuse (adjectif que l’on retrouve dans la bouche de Stora). Pour décrire cette “harmonie” et cette idylle judéo-arabe en terre d’islam, Stora emprunte à l’islamologue Abdelwahab Meddeb le néologisme de “convivence” : « C’est un mariage d’harmonie et de convivialité partagée entre plusieurs mondes monothéistes » explique encore Stora dans les colonnes du Monde.

Que le commissaire (ou plutôt le ”commissaire politique”) de cette exposition hyper-idéologique soit Benjamin Stora en dit long sur sa visée politique dans la France d’aujourd’hui. L’historien spécialiste de la guerre d’Algérie assume de nombreuses fonctions politiques, et est devenu en quelque sorte la voix autorisée de la doxa historique sur les sujets les plus politisés de l’histoire de France, ceux qui touchent à l’immigration, à la colonisation et aux rapports entre la France et le monde musulman. Il assure ainsi la présidence du conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration depuis août 2014, et fait partie du conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Il a également codirigé un ouvrage collectif qui vient de paraître, intitulé “Juifs et musulmans – Échanges et différences entre deux cultures”.

L’ouverture de cette exposition en pleine campagne électorale présidentielle est évidemment un acte politique majeur, comme le montre la déclaration du président et candidat Emmanuel Macron, qui a affirmé en inaugurant l’exposition “la part maudite n’est jamais la part de l’autre” et a fait l’éloge de la “France plurielle”. On peut regretter que les institutions juives de France soient (une fois de plus) tombées dans le panneau et aient pleinement participé à l’entreprise de récupération politique et de réécriture de l’histoire juive que représente cette exposition. Une fois de plus, le symbole juif est manipulé à des fins politiques (2), avec le consentement (plus ou moins éclairé) de certains responsables communautaires juifs de France.

Ajoutons que la dimension idéologique de cette exposition permet de comprendre la vigueur de l’entreprise de démonisation à l’égard du candidat Eric Zemmour, dont le discours s’inscrit en faux contre le narratif mensonger du “vivre ensemble” et de la “convivence” judéo-arabe en terre d’islam. Face à la sombre réalité du djihad qui vise l’ensemble des Français, Juifs et non-juifs, l’establishment politique et l’establishment communautaire juif ont choisi, une fois de plus, la politique de la dhimmitude.”

Notes

1. Cité par Yana Grinshpun, “Le rôle de l’URSS dans la construction du mythe de l’apartheid en Israël.”

2. Sur l’utilisation – et la manipulation – du symbole juif par des hommes politiques français, notamment depuis François Mitterrand, je renvoie aux nombreux ouvrages de Shmuel Trigano abordant cette question, et en particulier à ses livres La nouvelle Question juive (1982), La République et les Juifs (1982), Les frontières d’Auschwitz (2005) et L’avenir des Juifs de France (2006).

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!