Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

15 de novembre de 2016
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Bataclan, símbol d’una generació malaurada

Abans d’ahir, França va rememorar els atemptats gihadistes de París en un clima compungit enmig del qual les autoritats no gosen immortalitzar en les plaques commemoratives l’autoria islamista dels crims, si no gosen ni anomenar l’enemic, com han de poder vèncer-lo ! Aqueixa actitud és la que denuncia ahir al seu bloc Ivan Rioufol amb un apunt titulat “La commémoration des lâches“.

Sintetitzant la nova etapa històrica que aquells atemptats van encetar el periodista de Le Figaro Alexandre Devecchio va publicar el proppassat dia 8 un encertat article amb motiu del primer aniversari de la massacre gihadista a la sala de festes Bataclan titulat “Génération Bataclan ou l’identité malheurese”:

C’est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Si je reçois le mandat du pays d’être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif (…): est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012?», avait déclaré le candidat Hollande lors de son discours du Bourget. Sans doute n’imaginait-il pas l’effroyable scénario qui allait suivre. Les cris et les larmes, le sang répandu sur les trottoirs de Paris, les destins brisés dans la fleur de l’âge. Le grand Vendredi prédit par Hegel est advenu, mais en lieu et place du couronnement dialectique annoncé, il a consisté en cet infernal 13 novembre 2015 qui a marqué, comme l’a écrit Alain Finkielkraut, «la fin de la fin de l’Histoire».

Le délire meurtrier des djihadistes n’a pas seulement emporté sur son passage des vies, des corps et des âmes, mais également le monde d’hier. Le Bataclan restera comme le tragique tombeau de la génération soixante-huitarde en même tant que celui de l’«antiracisme» institutionnel. Daniel Cohn-Bendit et ses camarades rêvaient d’une société où il serait interdit d’interdire et où l’on jouirait sans entraves. Julien Dray et ses potes de «SOS», de diversité heureuse et de métissage universel. Leurs enfants ont payé du prix de leur vie la facture de leur utopie. «Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante», résumera de manière cinglante Jacques Julliard.

Le 13 novembre, les Xe et XIe arrondissements, terre promise d’une jeunesse libertaire, ont été touchés en plein cœur. Face aux kalachnikovs des djihadistes, les habitués de La Bonne Bière, de La Belle Équipe, du Carillon ou du Petit Cambodge étaient armés de leur bienveillance et de leur art de vivre. Après les attentats de janvier, nous avions voulu croire que badges, slogans et marches blanches suffiraient à conjurer le mal. Moins d’un an plus tard, lors de cette nuit d’épouvante, cette jeunesse a découvert de la plus cruelle des façons la violence du siècle en marche. Le surlendemain, Libération titrait «Génération Bataclan». Le quotidien exaltait une jeunesse «festive», «ouverte», «cosmopolite» et voulaient croire en la naissance d’une nouvelle «génération morale» qui résisterait à l’islamisme en proclamant «je suis terrasse» un verre de mojito à la main.

Une volonté d’exorcisme qui éludait le fait que les bourreaux des attentats de Paris avaient le même âge que leurs victimes et qu’ils formaient ensemble une même génération. De surcroît, les nouveaux barbares ne venaient pas d’un lointain pays étranger, mais des territoires perdus de la République situés à seulement quelques kilomètres à vol d’oiseau des quartiers branchés de la capitale. Les assassins n’étaient pas Charlie. Ils n’avaient pas marché dans Paris le 11 janvier. Une jeunesse épanouie dans l’individualisme occidental est tombée sous les balles d’une jeunesse enfiévrée par l’islamisme.

Cette dernière est en partie le produit de l’antiracisme différentialiste des années 1980. En troquant le modèle traditionnel d’assimilation contre le système multiculturaliste anglo-saxon, l’égalité contre la diversité et la laïcité contre l’identité, cette idéologie a fait le lit du communautarisme et de l’islamisme. Déculturée, déracinée, désintégrée, une partie des jeunes de banlieue fait sécession et se cherche une identité de substitution dans une oumma fantasmée. L’enquête de l’Institut Montaigne sur les musulmans de France, publiée en septembre 2016 et basée sur un sondage de l’Ifop, révèle que près de la moitié des 15-25 ans sont partisans de la charia et se placent en rupture totale de la République.

Tandis que la jeunesse issue de l’immigration se réislamise, les «petits Blancs» et même «les petits juifs», victimes de l’insécurité au quotidien à l’école ou dans les transports en commun, n’ont aucun complexe à reprendre le slogan des soirées électorales du FN, «on est chez nous!». Ils quittent les métropoles pour des raisons économiques, mais fuient également de plus en plus la proche banlieue où ils se font traiter de «sales Français» et se sentent en exil dans leur propre pays.

Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération, mais celle-ci n’a rien à voir avec ce qu’était la «génération morale» des années 1980. La vérité est que les nouveaux enfants du siècle sont le miroir des fractures françaises. Notre jeunesse a perdu son insouciance et s’attend à chaque instant à voir revenir le cauchemar du 13 novembre. S’il y a bien une génération Bataclan, elle est celle de l’identité malheureuse.”

En una línia combativa contra la resignació i la impotència davant el gihadisme, Céline Pina, qui fou fins fa pocs anys una destacada dirigent del PSF (va denunciar, l’any 2015, el saló de «la femme musulmane» de Pontoise), autora de l’assaig Silence Coupable (Éditions Kero), publicà ahir també a Le Figaro un article titulat: “13 novembre: assez appel à la tolerance, c’est à la resistance qu’il faut appeler”:

“Nous nous souvenons tous où nous étions le soir du 13 novembre, il y a un an. Comme dans tout traumatisme collectif. Et pourtant je n’ai pas eu envie, aujourd’hui, de lire les journaux ou d’allumer la télé, pas envie d’entendre ces discours, impeccablement conçus pour dire ce que l’on a envie d’entendre et qui ne seront suivis d’aucun effet. Je suis restée complètement indifférente à la polémique autour de la réouverture du Bataclan et je ne supporte plus l’accumulation des commémorations, tant elles semblent être organisées, moins pour rendre hommage aux victimes, que pour donner à voir la compassion du politique, quand on attend plutôt l’expression de la Nation.

Assez des mises en scène larmoyantes pour conjurer l’impuissance. Assez de ces empilements de mots qui masquent difficilement le refus de regarder en face la réalité. Assez d’appel à la tolérance quand c’est à la résistance qu’il faut appeler.

J’ai pensé aux victimes et surtout à leurs proches, ceux qui se heurtent à la fois à la douleur de l’absence et à l’absurdité de ces morts, sacrifiés à une idéologie obscurantiste, violente et sans âme. J’ai pensé aux blessés, à ceux qui pleurent leurs morts et à ceux qui tremblent à l’idée de connaître un jour semblable malheur puisque nous savons que le sang n’a pas fini de couler. Pour ceux qui nous tuent, nous ne sommes même plus des êtres humains, juste des kouffars… Et pour le coup, le seul universalisme qu’ils connaissent est celui de leur haine, qui n’épargne personne, pas même leurs coreligionnaires…

Nous sommes attaqués pour ce que nous représentons, pour notre attachement à la liberté d’expression, à l’égalité femme/homme, à la laïcité… Or depuis les assassinats commis par Mohammed Merah, en passant par Charlie, l’hypercasher, St Quentin Fallavier, Paris, Nice, St Etienne-du-Rouvray, Magnanville, et en attendant les prochains, la seule question qui se pose est: est-ce que ce que nous incarnons est défendu? Est-ce que ces massacres ont dessillés les yeux de nos politiques? La réponse est non.

Bien sûr, la police et l’armée jouent leur rôle et vont jusqu’au dévouement pour l’assurer. Mais au-delà de la réponse sécuritaire, indispensable et nécessaire, combat-on politiquement l’idéologie islamiste sur notre territoire, dans nos banlieues? L’a fait-on reculer dans les entreprises? Lutte-t’on contre le clientélisme et le communautarisme? Réagissons-nous face au noyautage? Est-on clair face aux frères musulmans? Continue-t’on à traiter avec les principaux financiers tant de l’islamisme que du terrorisme que sont l’Arabie Saoudite et le Qatar? Tolérons-nous qu’un tyran en Turquie installe petit à petit une dictature islamiste aux portes de l’Europe?

Nos élites ont-elles pris conscience que, si nous ne sommes pas en guerre, nous ne sommes plus en paix? L’emprise islamiste, ce fond d’écran du terrorisme, n’est pas politiquement combattu et les Législatives qui s’annoncent voient les mêmes logiques clientélistes être à nouveau l’alpha et l’oméga de la conquête du pouvoir dans nombre de circonscriptions. Et ne parlons pas de l’élection présidentielle où, alors même que l’on sent venir l’orage, on nous propose de choisir entre des fleurs de serre qui ont pour la plupart fait leur carrière dans un environnement protégé même du réel et la représentante de la droite extrême…

Commémorer cela peut avoir du sens quand, au-delà du chagrin, on crée un chemin. Quand cela scelle un engagement, crée le rassemblement, nourrit la confiance… on en est bien loin: les plaques commémoratives le confirment qui veulent rendre hommage aux morts en évitant de mentionner la barbarie islamiste qui les a tués… Cette énième lâcheté aura été la conclusion d’une triste journée, qui nous promet une bien longue nuit…”

Post Scriptum, 11 de juny del 2018.

L’anunci que el raper musulmà francès Médine, autor d’un treball discogràfic titulat “Jihad” i arrenglerat amb les crítiques islamistes contra Charlie Hebdo acusant-lo d’islamofòbia, actuarà a la sala Bataclan escenari d’una massacre jihadista fa tres anys ha aixecat polèmica perquè els familiars de les víctimes i els partits de “dretes” (i els altres ?) han demanat la suspensió del concert. La premsa políticament correcta com Le Monde, per contra, apel·la a la llibertat d’expressió per mantenir el concert programat. Barbara Lefebvre proposa en un article d’avui a Le Figaro: “Affrontons nos adversaires sur le terrain des idées, pas au tribunal”.

Post Scriptum, 14 de novembre del 2019.

Dominique Reynié és entrevistat ahir per Le Figaro sobre la situació del jihadisme a França: “Quatre ans après le Bataclan, où en est la menace islamiste ?”.

Post Scriptum, 13 de novembre del 2020.

Cinc anys després de la massacre del Bataclan, avui Le Figaro es pregunta: Qu’ont fait les gouvernements dans la lutte contre le terrorisme depuis 2015 ?

Post Scriptum, 12 de setembre del 2021.

Avui, Fredy Eytan, d’Israel estant, fa una valoració del judici contra els jihadistes que van participar a la massacre del Bataclan: La doctrine islamiste ne sera pas jugée durant le procès de Paris.

Post Scriptum, 13 de novembre del 2023.

Avui, a Le Figaro hom rememora els “Attentats du 13-Novembre: «Huit ans plus tard, nous n’avons pas fait le ménage au sein des institutions infiltrées par l’islamisme». LE FIGARO. – Il y a huit ans, le 13 novembre 2015, une série d’attentats islamistes endeuillait la France. 132 personnes ont été tuées et 400 ont été blessées. Depuis, la classe politique et les décideurs ont-ils selon vous pris les mesures nécessaires pour endiguer le terrorisme islamiste ?

Céline PINA. – La lutte contre le terrorisme islamiste est prise au sérieux par l’État et il n’y a guère de doute sur le fait que le travail de nos services a réussi à empêcher nombre d’attentats meurtriers. En revanche rien ou si peu n’a été fait pour lutter contre les causes de ces attentats, causes liées à l’emprise islamiste sur la communauté musulmane. Rien ou si peu n’ont été faits pour faire le ménage au sein des institutions et associations infiltrées par les islamistes. Rien ou si peu n’a été fait pour lutter contre l’activité des Frères musulmans sur notre sol. Rien ou si peu n’a été fait pour rendre individuellement coûteux le fait d’adhérer à cette idéologie et rien ou si peu n’a été fait pour que les Français soient fiers de leur histoire et de leur identité, donc que les valeurs et principes qui nous fondent soient vus comme nobles et désirables. Et pourtant faire vivre une démocratie et fonder une société sur l’égalité en droit des hommes, la reconnaissance à se doter de lois communes en faisant usage de leur raison, la protection des libertés fondamentales, ce n’est pas rien dans l’histoire de l’humanité.

Mais que faudrait-il faire pour endiguer cette emprise islamiste par des personnes qui en possèdent souvent la nationalité ? D’abord, regarder en face le fait que nous avons une frontière commune avec un pays qui est une base arrière de choix pour les jihadistes et les islamistes, où la classe politique et judiciaire est fortement infiltrée par les Frères musulmans, la Belgique. Ensuite être clair sur l’emprise des islamistes sur certains pans de la politique européenne et lutter contre leur influence sur la commission et sur certains commissaires européens. On se souvient de la campagne présentant le voile, symbole de l’infériorité de la femme et du refus de lui accorder l’égalité, comme une liberté et un «droit humain». Là-dessus il faut reconnaître que le gouvernement français est un des rares à se positionner. En revanche, à l’intérieur de nos frontières, il est plus timoré.

Or il n’est plus temps de tergiverser car études après études, sondages après sondages, on constate que la progression de l’emprise islamiste est constante, qu’elle touche principalement la population de confession musulmane mais qu’elle influe aussi sur les représentations de la jeunesse en général. Il faudrait donc commencer par parler clairement de la réalité de l’emprise islamiste et assumer politiquement ce discours au niveau gouvernemental comme au niveau de la représentation nationale.

Quand Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, dit au micro d’Europe 1 qu’elle ne sait pas quel est le carburant principal de l’antisémitisme, on peut être surpris. Aujourd’hui, on sait parfaitement que l’on affronte un antisémitisme culturel arabo-musulman. C’est cet antisémitisme qui a marqué les derniers meurtres de Juifs français, d’Ilan Halimi à Mireille Knoll en passant par Sarah Halimi. Le déménagement de la population juive de l’est de la région parisienne vers l’ouest est lié aux persécutions que subissent ces populations de la part de la population arabo-musulmane, majoritaire dans certaines villes ou certains quartiers. Si les juifs, en région parisienne ou à Marseille, ne peuvent plus être accueillis au sein de l’école de la République, ce n’est pas à cause de l’extrême droite. Aujourd’hui les juifs en France enlèvent les mézouzas de leur porte, cachent leur nom, leurs synagogues sont protégées, comme leurs écoles. Pourquoi cela ? Alors que les Juifs viennent d’être victimes d’un crime contre l’humanité, certains nient le pogrom et instrumentalisent la cause palestinienne.

On prétend souvent que si notre président ou les élus n’assument pas ces faits, c’est parce qu’ils craignent que la population de confession musulmane soit attaquée. C’est ce qui est souvent avancé pour revêtir la lâcheté du manteau du souci d’autrui. La réalité est que les Français ont payé un lourd tribut à l’islamisme mais ont opéré une distinction entre islamistes et musulmans. Les actes anti-musulmans sont très peu nombreux et inversement proportionnels à l’utilisation de la victimisation pour cultiver le ressentiment au sein de cette jeunesse. En revanche, le discours des islamistes est d’expliquer que les blancs et les juifs font peser une menace génocidaire sur les musulmans et que ceux-ci sont en danger en Europe même si rien ne corrobore ce discours. La vérité est que ces élus, notre président en tête, ont surtout peur de la révolte des Banlieues et de ne plus être en mesure de contrôler notre territoire tant l’influence des islamistes est forte et ne concerne pas seulement une infime minorité, mais un pourcentage important de la population de confession musulmane.

Pour lutter contre la progression de cette mentalité tribale et violente, il faut assumer de lutter contre les Frères musulmans (maison mère du Hamas) : démanteler ses centres de formation d’imams, fermer le lycée Averroes, mettre sous haute surveillance Musulmans de France (ex-UOIF), mais il faut aussi dissoudre le CFCM, qui ne sert à rien si ce n’est à faire passer des vessies islamistes pour des lanternes musulmanes et mettre un terme à la dérive de la Grande mosquée de Paris en l’ostracisant ; il faut aussi mettre un coup d’arrêt à l’immigration de cette partie du monde pour rééquilibrer l’apport migratoire avec des populations plus culturellement compatibles et dont l’assimilation peut se faire naturellement. Enfin il y a un choix à poser en termes de citoyenneté : on ne peut appartenir à deux mondes aux fondements incompatibles et en être citoyens. L’un où règnent l’arbitraire et l’autoritarisme, l’autre où domine la démocratie ; l’un où les femmes sont inférieures aux hommes, l’autre où elles ont l’égalité en droit ; un où être athée ou apostat vaut condamnation à mort, l’autre où le rapport à la religion est libre. La question de la double nationalité doit être posée, la question du droit du sol aussi.

C’est aussi s’intéresser de près à la question de l’université. On vient de constater que l’islamogauchisme existe bel et bien, qu’il est très présent chez les universitaires et que nombre de jeunes professeurs sont bien plus des militants que des chercheurs ou des érudits. Or l’école c’est la transmission et l’université est le lieu où on forge les représentations. Une partie de l’échec de l’intégration est aussi liée au fait que l’école et l’université ont failli et n’ont pas été capables de transmettre notre culture commune.

Il y a bien d’autres pistes mais toutes sont marquées par une part d’intransigeance et de prise de risque politique. Le problème est qu’un pouvoir faible et un président déconsidéré n’ont peut-être pas les ressources pour le faire. Mais sans une réaction énergique, la progression de l’emprise islamiste créera les conditions d’un affrontement car la logique totalitaire de leur idéologie, comme leur acceptation de la violence comme moyen légitime de conquérir un territoire, implique l’affrontement avec les modèles démocratiques. Laisser faire l’islamisme, c’est à terme créer une véritable cinquième colonne qui alimentera attentats, déstabilisations politiques et violences diverses. Or, force est de constater que cette influence progresse, ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir.

L’assassinat du professeur Dominique Bernard à Arras le 13 octobre dernier est-il le signe d’un renouvellement du djihadisme en France?

Cet assassinat affreux prend place dans une longue litanie et tout le monde sait qu’on est loin de la dernière station de notre chemin de croix collectif. C’est simplement la continuation du terrorisme de circuit court, de proximité. Celui qui intime à, chaque membre de l’Oumma de se faire le serviteur de leur dieu par le crime. Le rêve islamiste est de transformer tout musulman en combattant. La plupart ne cèdent pas à ce type de sirène mais c’est cela aussi qui nourrit le djihadisme d’atmosphère. En attendant, ce terrorisme artisanal a beaucoup tué, de coups de couteau en coups de couteau : deux jeunes filles à Marseille, Samuel Paty, Dominique Bernard et tant d’autres… Mais on a eu aussi des bébés poignardés dans un parc à Annecy, les meurtres abominables de l’école Ozar Hatorah. Cela ne s’est jamais arrêté.

Il faut reconnaître qu’il est bien difficile de prévenir ce type d’attentats. En revanche ce qui est inquiétant c’est de voir à quel point certains politiques à gauche principalement, mais aussi certains journalistes, n’ont aucun mal à accrocher une cible dans le dos de ceux qui luttent contre l’islamisme. Pourtant ils savent que le passage à l’acte est possible. J’ai moi-même été mise en danger par des personnalités de LFI ou du PS, qui ont relayé des propos déformés ou les ont déformés eux-mêmes, me valant des vagues de haine et de menaces. Cette irresponsabilité valide et cautionne les passages à l’acte en les rendant légitimes et en contribuant à déshumaniser les personnes qui travaillent sur ces questions. Les djihadistes tuent, les islamistes leur livrent un récit et des représentations qui donnent sens à leur haine. C’est dans l’idéologie islamiste que le séparatisme prend corps et le passage à l’acte violent devient affirmation identitaire et revêt l’aura du martyr. Une partie de la gauche habille cette dérive de la sémantique de la juste révolte et victimise ceux qui mettent le monde à feu et à sang.

Le djihadisme ne se renouvelle pas, en revanche le discours qui légitime sa vision du monde, lui, s’étend car il est vu (par LFI notamment) comme le germe de violence qui pourrait les aider à prendre le pouvoir sans s’encombrer des urnes. Et que le reste du spectre politique ne prend pas le problème à bras-le-corps. Il faut dire que ceux qui le font sont désavoués par la justice ou par une partie des politiques. Je pense à Manuel Valls, qui se fait tirer dans le dos par ses propres amis alors qu’il était un des rares lucide à gauche sur cette question, à Laurent Wauquiez, supprimant des aides à Sciences-po Grenoble face à la dérive islamogauchiste de l’établissement ou se prononçant clairement pour la déchéance de nationalité, à Xavier Bertrand, courageux quand il refuse de verser la subvention régionale au lycée Averroes pour cause de proximité avec les Frères musulmans… Ils ont subi une avalanche de critiques et ont été désavoués par une Justice qui n’a ni les outils juridiques ni les connaissances nécessaires pour gérer ces problématiques. Bref pour l’instant à combattre l’islamisme, il y a beaucoup à perdre pour un homme politique : rente électorale et réputation d’homme ouvert, respectable et tolérant en plus du risque d’être menacé et de devenir une cible. Mais à laisser faire, les Français ont tout à perdre, à commencer par l’assurance de vivre en sécurité dans un pays libre.

Post Scriptum, 20 de febrer del 2024.

Avui Tribune Juive publica això:  “FreePalestine” scandé au Bataclan“. Le 10 février, un groupe de techno a remixé la chanson palestinienne Yamma mwel el hawa sur le lieu du massacre du 13 novembre 2015. Publiées sur les réseaux sociaux, les vidéos, suscitent malaise, effroi, sidération: une foule scande le slogan Free Palestine face au duo Shkoon sur scène. Une salve d’applaudissements suit. Le slogan est repris en choeur tandis que le groupe entame une chanson palestinienne qui dit: “J’aimerais mieux être poignardé que de vivre sous le joug de scélérats”.

Tout ça sur le lieu de l’attentat du 13 novembre 2015 qui fit 90 morts et des centaines de blessés.  D’aucuns voient en cette scène un hommage aux Palestiniens et affirment qu’”il ne faut pas faire de raccourci entre ‘Free Palestine’ et le soutien au Hamas”. D’ailleurs, les mêmes trouvent la chose “juste magnifique”.

Quelle honte. Quel scandale. Que répondra Entertainment Company, société qui gère le Bataclan, ou encore la mairie de Paris, propriétaire du fond de commerce.

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