Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

20 de maig de 2016
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Dos episodis de violencia anti-policial: París i Barcelona

Abans d’ahir van coincidir dos esdeveniments significatius d’un nou tipus de violència anti-policial que emergeix des de fa anys dels col·lectius que, d’una manera imprecisa, els mitjans de comunicació anomenen convencionalment com a “antisistema”.

A París, el proppassat 18, una la manifestació dels sindicats de la gendarmeria convocada justament per denunciar la propagació social de l’odi “anti-flic” tenia com a resposta un atac incendiari contra un cotxe patrulla per part dels assistents a una contra-manifestació (prohibida per la Prefectura)  del col·lectiu  “Urgence, notre police assessine“.

Això passa, precisament, en plena vigència de l’estat d’urgència establert de fa mesos arran dels atemptats gihadistes a París, un moment en el qual la societat va sentir-se protegida rere l’actuació de les forces policials antiterroristes. Aqueixa connexió entre els principis de la llibertat i la seguretat resulta insuportable per tots aquells neo-antifeixistes, inquisidors de la islamofòbia i islamo-gauchistes que exculpen sistemàticament els autors dels atemptats presentant-los com a víctimes i la ideologia islamista que els promou com una legítima reacció a la culpabilització d’Occident dels mals del món musulmà. El politòleg Pierre-André Taguieff ja va explicar molt encertadament aqueix fenomen emergent al seu llibre “Les contra-reactionnaires“.

Mentrestant, al mateix dia, a Barcelona un atac informàtic divulgava dades personals de milers de mossos d’esquadra adjuntant-hi la fotografia d’Ester Quintana i la consigna “Ciutat morta”. Dugues accions inconnexes però que responen a una mateixa deriva política consistent a presentar les forces d’ordre d’una societat democràtica com a enemigues de les reivindicacions de la ciutadania. La sistemàtica denuncia de les “brutalitats policials” contra Mossos i policies locals per part dels mateixos que alliberen sempre de tota responsabilitat els atacs que segueixen a tot desallotjament d’edificis okupats, són el preludi del que hores d’ara ja està passant a  França.

Post Scriptum, 23 de maig del 2016.

La defensa dels advocats dels quatre detinguts arran de l’atac incendiari contra el cotxe policial a París de la setmana passada despleguen tot l’argumentari ideològic que justifica aqueixa forma de terrorisme de baixa intensitat operativa -de moment- i alta càrrega propagandística.

Post Scriptum, 30 de maig del 2016.

La brutalitat anti-policial a Gràcia amb motiu de la impostura col·lectiva orquestrada al voltant del denominat “Banc Expropiat” va acompanyada per un discurs mediàtic i polític orientat a justificar-la invertint la realitat sobre l’origen de la violència anti-sistema i la legitimitat de la força policial que garanteix la seguretat i la llibertat públiques.

Dissortadament, bon nombre d’opinadors mediàtics justifiquen obertament aqueixa inversió discursiva que és a l’arrel de tots els moviments totalitaris, arribant fins a extrems com aqueix infame article publicat avui per un tal Arturo Puente  a Nació Digital titulat “Mossos que maten, mossos que mutilen, mossos que manen“, ignorant que són un cos de seguretat d’un país democràtic, no com els dels règims als quals ens volen conduir els que miren de denigrar-los.

També mitjans influents en la configuració d’un ideari independentista com Vilaweb contribueixen a la victimització de provocadors anti-policials com Josep Garganté magnificant els fets a partir dels quals basteixen el seu argumentari. Fins i tot diaris prestigiosos com Le Monde contribueixen a aqueixa tendència socialment autodestructiva publicant articles com aqueix: “Pourquoi, dès que la victime est policier, y a-t-il deux poids, deux mesures ?”, sigant per Olivier Besancenot (NPA) i tres activistes socials denunciant un tracte preferent envers la policia enmig de l’onada de violència que posa en joc la seguretat pública a França.

Post Scriptum, 14 de juny del 2016.

L’assassinat ahir a prop de París d’un policia i la seva companya és un cas extrem de violència anti-policial perpetrat, en aqueix cas, per un gihadista. Les arrels d’aqueix fenomen són més profundes  tal com analitza en aqueixa entrevista al jurista Thibault de Montbrial, publicada per Le Figaro el 14 d’octubre de l’any passat.

Post Scriptum, 14 de setembre del 2016.

Le Monde dóna àmplia cobertura a les denúncies per presumpta violència policial durant les violente manifestacions contra la llei de treball d’aqueix estiu, que sembla no hagin existit als ulls dels esbiaixats defensors dels drets humans.

Post Scriptum, 21 d’octubre del 2016.

Thibault de Montbrial publicà abans d’ahir aqueix punyent article a Le Figaro titulat “Il y a clairement une population qui est en guerre contre la policie“, un fenomen alarmant a França que es pot donar en un futur també a Catalunya: FIGAROVOX. – Une dizaine de jours après l’attaque au cocktail Molotov commise à Viry-Châtillon, une manifestation de policiers a été organisée sur les Champs-Elysées, suivie de plusieurs autres en province. Est-ce inédit? Qu’est-ce que cela traduit?

Thibault de MONTBRIAL. – Si elles ne sont pas inédites, de telles manifestations sont rarissimes. Les policiers ont exprimé leur exaspération mais davantage encore leurs craintes face à une violence toujours plus forte. Il faut bien comprendre que la fonction de policier comme celle de gendarme – et plus généralement les personnes dépositaires de l’autorité publique – n’est plus du tout respectée pour ce qu’elle est. Au contraire: il y a aujourd’hui une désinhibition absolue de l’emploi de la violence contre les forces de l’ordre aussi bien dans le cadre de leurs missions qu’en dehors du service.

En service, le nombre d’attaques au cocktail Molotov contre les policiers depuis la rentrée constitue un exemple éloquent. On se souvient de l’image du CRS en feu il y a quelques semaines, œuvre de l’extrême gauche lors de la manifestation contre la loi Travail. Il y a 10 jours, l’attaque de Viry-Châtillon au cours de laquelle les criminels ont bloqué les portières de la voiture puis caillassé la policière qui avait réussi à s’extraire, en feu, du véhicule a fortement marqué les esprits. Et il y a encore eu plusieurs jets de cocktails Molotov ce week-end à Bastia.

L’utilisation d’armes qui peuvent tuer et en tout cas très gravement blesser est en passe de devenir monnaie courante, de même que les agressions en bande: à Lyon, il y a deux semaines, deux policiers en civil ont été identifiés en marge d’une manifestation et molestés assez gravement par un groupe d’une vingtaine de personnes.

Mais le danger ne cesse plus avec la fin du service, et il y a désormais une véritable pression hors service. L’attentat de Magnanville a constitué une bascule depuis laquelle les incidents – dont beaucoup ne sont pas médiatisés – se multiplient: policiers reconnus dans la rue et suivis, menacés, parfois agressés. Ainsi la tension s’accumule autour des forces de l’ordre, d’autant que ces comportements connaissent une croissance exponentielle.

Et pendant ce temps, les appels à la violence contre les policiers se banalisent (comme on l’avait déjà vu avec le tract scandaleux de la CGT au printemps), aussi bien sur internet que sur les murs de la Sorbonne…

Quand on regarde les chiffres globaux de la délinquance, on n’a pas l’impression d’assister à une telle explosion du climat sécuritaire. Par ailleurs, les Français, dans tous les études d’opinion, plébiscitent les forces de l’ordre pour le service qu’elles rendent. Cela signifie-t-il que la violence se concentre majoritairement dans des territoires très particuliers?

Il faut évidemment distinguer la population dans son ensemble de la fraction qui alimente la violence. Concernant les statistiques, je serais étonné que le nombre de fonctionnaires blessés en service en année pleine ne soit pas en augmentation pour 2016, surtout avec les perspective pénibles des évacuations de la jungle de Calais (haut lieu de violences quotidiennes aussi spectaculaires que tues par les médias) et la ZAD de Notre-Dame-des Landes. Il y a en tout cas une accélération des affaires graves contre les forces de l’ordre ces derniers mois.

De surcroît, les chiffres ne disent pas tout. En effet, outre les agressions physiques, le ressenti des policiers et gendarmes est également nourri par la répétition des menaces et des gestes et propos agressifs à leur égard. Il y a clairement une population qui est en guerre contre la police. Et la formidable usure psychologique de nos forces de l’ordre résulte de ce que ses membres réalisent désormais que tout peut leur arriver, à tout moment, au cours de leurs missions comme en dehors du service.

Faut-il parler dans ce cas de «zones de non-droit», dont l’existence a été formellement démentie par le Premier ministre?

Il est manifeste qu’il y a des zones de non-droit et, au-delà de la posture politique, le Premier ministre le sait fort bien. Il s’agit de territoire dont les services d’urgence ne sont pas totalement absents, mais où ils ne se déplacent plus qu’avec une escorte, ne restent que le minimum de temps et sont quasi-quotidiennement exposés à des embuscades.

Dans la manifestation, un policier s’est écrié: «Nous sommes à bout». Est-ce que l’Etat dispose des moyens nécessaires, notamment budgétaires, eu égard à la gravité de la situation?

Ce serait malhonnête intellectuellement de dire que l’Etat ne mesure pas le phénomène. Il y a eu des avancées, parfois assez rapides quand on connaît les pesanteurs administratives, on l’a vu avec l’adaptation à la menace terroriste et l’acquisition des fusils d’assaut G-36 et le «durcissement» des BAC (brigade anti-criminalité) et des PSIG (pelotons de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie). Hélas l’État est une machine lourde et cette violence croît beaucoup plus rapidement que les capacités de l’État à s’y adapter et à la contrer, que ce soit en terme matériel ou «juridiquo-psychologique» comme le montre l’inadaptation des règles de légitime défense.

Et par ailleurs, il est vrai que beaucoup, dans la magistrature, la presse et une partie de la classe politique, ont une vision où le dogmatisme le dispute à une forme d’angélisme pour créer une incrédulité qui les empêche d’appréhender aussi bien la profondeur du mal, que l’ampleur de ses possibles conséquences à court terme.

Dans Un président ne devrait pas dire ça, les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme prêtent à François Hollande l’emploi du mot de «partition» du pays en précisant: «Car c’est quand même ça qui est en train de se produire: la partition». Ces violences policières extrêmes et diffuses ne font-elles pas tristement écho à cette formule de partition que le président de la République aurait employée?

Le terme de «dislocation» de la société française me paraît plus approprié. Les violences contre les forces de l’ordre participent évidemment à ce phénomène, mais il existe de nombreux éléments convergents. Ce sont par exemple les agressions qui se multiplient contre les établissements scolaires et le corps enseignant de manière générale. Rien que pour ces deux derniers jours, une proviseure a été frappée, son lycée de Tremblay-en-France attaqué au cocktail Molotov puis les policiers intervenants visés par des tirs de mortier. Tandis qu’à Argenteuil, l’un des deux agresseurs d’un maître de CE2 frappé devant ses élèves s’est écrié: «Il n’y a qu’un seul maître, c’est Allah» selon les termes rapportés par une source syndicale. Or l’Éducation nationale est un pilier du domaine régalien. Autrement dit, tout ce qui représente les institutions de l’État, au-delà des seules forces de l’ordre, est aujourd’hui soumis à une violence qui trouve son fondement pour l’essentiel dans des dérives communautaristes et parfois ethniques alimentées par une haine incroyable de notre pays. Il faut donc être aveugle ou inconscient pour ne pas nourrir d’inquiétude pour la cohésion nationale.

Post Scriptum, 23 d’octubre del 2016.

Mentre arreu de França creixen les manifestacions de policies per protestar de les creixents agressions de que són objecte a Saint Etienne hi ha hagut una manifestació  demanant el desarmament de les forces d’ordre públic i la desmilitarització en ple estat d’urgència pels repetits atemptats gihadistes.

Post Scriptum, 2 de maig del 2017.

Ahir hi va tornar a haver episodis de violència antipolicial a París i a Barcelona a càrrec de col·lectius anticapitalistes. Le Monde aporta avui una completa informació sobre aqueixa manifestació de París que encaixa amb d’altres mobilitzacions precedents en el context de l’elecció presidencial de diumenge davant la qual plataformes anticapitalistes convoquen sota el lema” Ni patrie, ni patron, ni Le Pen ni Macron”.

Post Scriptum, 18 de març del 2024.

Ahir, a Le Figaro: La Courneuve. Un commissariat ciblé par des tirs de mortiers d’artifice, neuf interpellations.

Le commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) a été la cible de tirs de mortiers d’artifice, de projectiles et de cocktails Molotov de la part de plusieurs dizaines d’individus ce dimanche soir. Sur certaines vidéos relayées sur les réseaux sociaux, on peut voir des tirs nourris en direction de la façade du poste de police et des poubelles brûler. Une sécurisation est en place autour du commissariat avec des renforts, et les forces de l’ordre se déploient sur la commune. Neuf personnes ont été interpellées, a annoncé lundi matin le préfet de police Laurent Nuñez.

L’attaque, brève mais intense, avait été annoncée par des tags véhéments à l’encontre des forces de l’ordre. «Ils clamaient une vendetta pour donner suite aux événements d’Aubervilliers», assure Reda Belhadj, porte-parole SGP Police FO Ile de France sur BFMTV, qui juge l’acte «prémédité». Ces incidents feraient suite au décès du jeune, Wanys R, mort à scooter mercredi dans une course-poursuite à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). En début de soirée mercredi, un scooter monté par deux jeunes hommes avait été poursuivi par la police après un refus de contrôle. Quelques instants plus tard, dans une avenue de la ville, le deux-roues avait été heurté par un véhicule d’une brigade anticriminalité (BAC) appelé en renfort, qui arrivait en sens inverse.

 

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