Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

2 de febrer de 2016
0 comentaris

“Le tout Paris” als peus de Raúl Castro

Des d’ahir al vespre totes les televisions franceses  frueixen d’allò més amb la visita “històrica” (ja que gairebé mai surt de Cuba) del president del Consell d’Estat i alter ego del seu germà Fidel, “el Caballo”, el veritable dictador. Després de la vista la setmana passada d’Hassan Rohani, president de la República d’Iran, els capitostos dels règims totalitaris que han arruïnat els seus respectius pobles van passant per la capital francesa on sempre seran benvinguts a canvi d’un preu. Ahir vespre, a  més de dos-cents comensals del sopar d’honor a l’Elisi els hi queia la baba contemplant la versió crepuscular dels mites revolucionaris de la seva joventut.

Els intercanvis comercials entre França i Cuba són hores d’ara insignificants (124 milions d’euros), per tant l’interès del règim comunista cubà és obrir-se a les inversions europees atorgant a les empreses franceses un tracte preferent.  A primer cop d’ull, sobta que la gerontocràcia caribenya no hagi acudit en primera instància a “la madre patria” per aqueixa funció, però veient la insignificança internacional de les autoritats espanyoles i la crisi estructural -econòmica i política- del Regne d’Espanya no és d’estranyar. Els tardocomunistes cubans són corruptes però no imbècils, per alguna cosa és que fa més de cinquanta anys que són al poder.

Evidentment, tampoc se’ls ha ocorregut demanar consell als flamants economistes de l‘anticapitalisme nostrat, ara que sembla que són a les portes de convertir Catalunya en el parc temàtic de l’antiglobalització neoliberal mundial. Vist l’èxit que els consells de Josep Manuel Busqueta han tingut a la Veneçuela chavista (un estat en fallida, classificat en el lloc 158 dels més corruptes del món, a poca distància de l’altre prodigi del comunisme, Corea del Nord, que obté la puntuació màxima amb 167), és comprensible que Raúl Castro s’hagi estalviat passar per Barcelona.

També, al cap i casal el lloctinent del clan Castro hi té un vell conegut, Josep Antoni Duran Lleida, assidu visitant de l’Havana on l’ex-líder d’UDC hi té des de fa vint anys un militant abnegat que li fa d’amfitrió en les seves estades, però veient el poc èxit polític i la seva nul·la influència en els cercles empresarials catalans, tampoc ha sentit la necessitat de fer parada i fonda a Barcelona.

Així doncs, França, que mai ha tingut presència a Cuba, serà la beneficiària de la liberalització de l’economia cubana en els anys a venir davant dels mateixos morros d’ una Espanya ancorada a l’època colonial que encara no ha superat “el desastre” del 1898. Els catalans, sense un estat propi encara a la vista per desesperació dels hereus de Conangla i Fontanilles, i sense que els caps de pont que entitats com Aigües de Barcelona i la Caixa hagin sigut l’avançada de cap desembarcament, seguirem cantant havaneres i enyorant la terra haguda a l’Havana.

Post Scriptum, 29 de novembre del 2016.

Arran de la mort de Fidel Castro hi ha hagut a França un cert debat polític i mediàtic del qual em sembla encertada aqueixa reflexió de Guillaume Perrault publicada fa tres dies a Le Figaro titulada, “Pourquoi Saint Germain des Prés a cru au mythe de la fête cubaine”:

La visite de François Hollande à Fidel Castro en mai 2015 avait rouvert le débat sur la gauche française qui a longtemps vu dans le régime cubain «un modèle étranger à opposer au ­capitalisme libéral». Cette interview a initialement été publiée sur Le Figaro.fr en mai 2015. Ces analyses conservent toutefois toute leur actualité.

Directeur de l’Institut d’histoire sociale, fondé par Boris Souvarine, Pierre Rigoulot a publié l’ouvrage de référence sur le régime castriste, Coucher de soleil sur La Havane – Le Cuba de Castro, 1959-2007 (Flammarion, 2007). Le chercheur a également collaboré à l’ouvrage collectif Le Livre noir du communisme (Robert Laffont), qui fit événement.

LE FIGARO. – Comment expliquer la sympathie affichée par de nombreux étudiants et intellectuels de la gauche française pour Castro dans les années 1960?

Pierre RIGOULOT. – La prise de pouvoir par Fidel Castro, en 1959, intervient trois ans après l’écrasement de l’insurrection de Budapest par les Soviétiques. L’URSS fait de moins en moins rêver la gauche non communiste. En revanche, en son sein, beaucoup recherchent encore un modèle étranger à opposer au capitalisme libéral, modèle qui, espèrent-ils, réconcilierait socialisme et liberté. Par ailleurs, Castro est habile. Il se présente comme l’homme qui a renversé un dictateur sanguinaire, Batista, et qui va arracher son peuple à la misère. Ses sympathisants français ont la faiblesse de le croire sans réclamer des preuves. Ils reprennent à leur compte les allégations de Castro et les présentent comme des informations vérifiées. En réalité, dans la France des années 1960, on ignore à peu près tout de la réalité cubaine, faute d’études sérieuses et indépendantes.

Peut-on faire une comparaison entre les voyages des sympathisants français qui se rendent alors à La Havane et ceux qui, dans la génération précédente, conduisirent tant d’intellectuels français à Moscou, dont ils revenaient enthousiastes?

Le parallèle me paraît fondé. Dans les années 1960, les délégations de Français -intellectuels, journalistes, syndicalistes, hommes politiques – qui se rendent à Cuba sont encadrées par le régime castriste. On leur montre ce qui cadre avec la propagande officielle. Ils voient de jeunes dirigeants très différents des gérontes engoncés du Kremlin, décontractés, qui se disent francophiles, se réfèrent à la Révolution française et connaissent La Marseillaise. Le soleil, les cigares et les jeunes femmes attrayantes contribuent aussi au succès de ces clichés. Un livre très favorable au régime, publié au début des années 1960 à Paris et qui a eu un certain succès, s’intitule La Fête cubaine. En janvier 1968 encore, Jean-Paul Sartre, Alain Robbe-Grillet et Jean-Jacques Pauvert participent à un colloque à La Havane sur des thèmes tiers-mondistes. L’écrivain Maurice Clavel, pour sa part, écrit que «Cuba, honneur du monde, en est aussi l’espoir vrai.»

Le régime cubain va perdre peu à peu de son aura auprès de Saint-Germain-des-Prés. Pourtant, en 1995 encore, lors de la visite de Castro en France, Danielle Mitterrand sautera à son cou et l’embrassera…

Danielle Mitterrand et quelques autres sont restés jusqu’au bout des soutiens du régime cubain. Mais, chez les anciens sympathisants de Castro, la tonalité dominante est plutôt l’attendrissement sur leur propre passé et la volonté d’euphémiser ce qu’ils ont pu dire ou faire jadis. La figure de Che Guevara, tué en 1967 en Bolivie et aussitôt transformé en icône, est tombée à pic pour incarner une nostalgie vague et sans aucun sentiment de honte. Parmi les anciens castristes, Régis Debray mérite cependant une mention particulière, car il a une réflexion poussée et sans complaisance sur son passé militant et ses anciennes idoles.

Hollande a justifié sa rencontre avec Castro en arguant qu’il «avait fait l’histoire». Que vous inspire cet argument?

C’est un peu facile. De nombreux dictateurs font ou ont fait partie de l’histoire. Est-ce une raison pour leur marquer de la considération? Ce qui est sûr, c’est que Castro a fait le malheur de son peuple. Lorsqu’il a perpétré son coup d’État, en 1959, Cuba figurait parmi les nations les plus avancées de l’Amérique latine au plan économique. Aujourd’hui, l’île compte parmi les pays les plus pauvres de la région.”

Per la seva banda, Gilles-William Goldnadel, jurista i president d’Europe-Israel, publicava al seu bloc aqueix apunt titulat, “Mort de Fidel Castro: l’anticommmunisme est un humanisme, sauf en France!.

 

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!