Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

22 de gener de 2016
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Anotacions a l’article d’Ivan Rioufol: “Le défaitisme occidental est la vrai menace”

Al seu blog d’opinió allotjat a Le Figaro, el proppassat 13 d’aqueix mes, Ivan Rioufol, (un dels intel·lectuals acusats de neo-reaccionaris per l’esquerra francesa)  publicava un breu però contundent apuntament que mereix ser reproduït i comentat:

“Le défaitisme officiel est un mal plus dangereux que l’islamisme minoritaire. Ce dernier ne devrait pas être une menace sérieuse pour des démocraties décidées à faire respecter leurs valeurs. Or ce totalitarisme conquérant prend d’autant plus d’envergure, en Europe, qu’il ne rencontre aucun obstacle sérieux.

Ce mercredi, réagissant à l’attentat islamiste d’Istamboul qui a tué neuf touristes allemands, le pape François a invité les croyants à prier Dieu “le Miséricordieux”, en reprenant le premier nom que lui donne l’islam. Après l’agression à la machette, lundi à Marseille, d’un enseignant juif par un jeune lycéen turc fanatique de l’Etat islamique, le président du consistoire israélite de la ville, Zvi Ammar, a “incité” ses coreligionnaires à  “enlever la kippa dans cette période trouble, jusqu’à des jours meilleurs”.

Une même attitude de soumission a été encouragée par la maire de Cologne, Henriette Reker : elle a conseillé aux femmes de changer leurs comportements, suite à la vague d’agressions sexuelles commises en Allemagne, dans la nuit du 31 décembre, par des groupes de “réfugiés” marocains et algériens. En l’occurrence, l’élue a invité les Allemandes à maintenir les hommes à plus d’un bras de distance. On cherchera en vain les indignations féministes devant ce déchaînement sexiste. La militante d’Osez le féminisme, Caroline de Hass, a tweeté, le 7 janvier : “Ceux qui me disent que les agressions sexuelles en Allemagne sont dues à l’arrivée des migrants : allez déverser votre merde raciste ailleurs”. Dans l’Occident culpabilisé, le statut d’intouchables dont bénéficient les minorités, singulièrement musulmanes, les dispense de s’adapter à ceux qui les accueillent.

Cette aberration est le socle de la bien-pensance dominante, que s’amuse à décortiquer Francine Girond dans son “Petit lexique de la bien-pensance” (Les Éditions de Passy, 2015). A propos de l’Identité, elle écrit : “Légitime quand il s’agit d’une affirmation des peuples des anciennes et diverses colonies. Scandaleux si elle est revendiquée par le Français”.

C’est ainsi que les crèches et les fêtes de Noël ou de Pâques disparaissent des espaces publics, tandis que les mosquées-cathédrales fleurissent. L’inclusion, qui dispense le nouveau venu de s’intégrer, est semblablement privilégiée par le discours progressiste, toujours fasciné par la table rase. Mais le revers de cette lâche mansuétude expose un visage de plus en plus hideux : l’antisémitisme, la francophobie, le machisme, l’intolérance sont les premières marches qui mènent à la nouvelle idéologie salafiste, scandaleusement protégée par une flopée d’idiots utiles sachant manier le déni des faits, le relativisme et la culture de l‘excuse.

Ce sont eux qui sont les vrais dangers pour les démocraties ouvertes qu’ils ont su contaminer par leurs fadaises. Faut-il rappeler que ce n’est pas la Nation ni la République qui doivent se plier à l’islam, mais évidemment l’inverse? La force du droit et de la loi sert à cela, dans un Etat normalement constitué. En tout cas, il est urgent que les juifs gardent leur kippa et les chrétiens leurs crèches, que les européennes préservent et revendiquent leur liberté, que les touristes persistent à voyager, que les parisiens “terrassent” les tueurs. Il est urgent que les démocraties affaiblies apprennent à se défendre.”

Les meves anotacions són aqueixes:

El “défaitisme” és una noció política emprada a França per definir l’acceptació de la derrota sense oferir cap mena de resistència a l’enemic i sorgeix arran de la desfeta en la guerra franco-prussiana de 1870. Aqueixa actitud s’accentuà després de la Primer Guerra Mundial, a la qual França es veié abocada a contracor i pogué sortir vencedora gràcies a l’ajut britànic i, sobretot nord-americà. Els acords de Munic el 1938 claudicant França i Anglaterra davant l’expansionisme nazi són l’exemple del “défaitisme” que culminà amb la col·laboració del règim encapçalat pel mariscal Petain amb els ocupants alemanys.

Hi ha una altra variant del mateix fenomen que també és  prou estesa a França de caràcter “revolucionari”, adoptant la tàctica emprada per Lenin contra la participació de Rússia a la Primera Guerra Mundial amb la finalitat d’esberlar l’ordre establert aprofitant l’esclat d’un conflicte. El pacifisme d’esquerres front a Hitler, l’antimilitarisme anti-OTAN front a l’URSS i el no intervencionisme contemporani en els conflictes generats al món musulmà són expressions d’aqueixa tendència.

Ivan Rioufol assenyala en el seu article les actituds “défaitistes” al si de la societat francesa a l’hora de fer front a la guerra declarada pel gihadisme autòcton -menada per joves conversos i musulmans- contra el sistema republicà i que només el primer ministre Manuel Valls sembla capaç de copsar en tota la seva magnitud. El debat sobre l’extensió temporal de l’estat d’urgència, la pèrdua de la nacionalitat pels condemnats per gihadisme i la interconnexió entre antisionisme i islamisme són la prova de la dificultat col·lectiva per prendre consciència de qui és l’enemic i que aqueixa guerra serà llarga.”

Post Scriptum, 14 de novembre del 2016.

Ivan Roufol ha publicat al seu bloc allotjat a Le Figaro aqueix article criticant la manera com les autoritats han commemorat el primer aniversari de la matança gihadista de París on s’han obviat esmentar els autors dels crims titulat “13 de novembre: la commémoration des lâches“:

“Surtout, ne pas désigner la terreur islamiste. Rien, dans les commémorations des attentats du 13 novembre 2015, n’est venu porter ombrage à la susceptibilité des tueurs. Aucune des six plaques, dévoilées dimanche par François Hollande sur les lieux des carnages parisiens (du Stade de France au Bataclan en passant par les bars et restaurants des Xe et XI e arrondissements), ne nomme les djihadistes, contrairement aux endroits des fusillés par l’occupant nazi, clairement désigné. “En mémoire des victimes blessées et assassinées des attentats du 13 novembre 2015”, disent les textes édulcorés. Le Bataclan a dévoilé une plaque dédiée “aux 90 vies fauchées dans ces lieux”. Par qui ? La direction de la salle de spectacle s’est même félicitée, hier, d’avoir interdit l’entrée à deux membres des Eagles of Death Metal, ce groupe américain que les victimes étaient venues écouter il y a un an. Il a été reproché au chanteur refoulé, Jesse Hughes, d’avoir critiqué à l’époque la sécurité du lieu et d’avoir assuré par la suite avoir vu “des musulmans faire la fête dans les rues”. Le chanteur Sting, invité à inaugurer la scène et la salle rénovées, a notamment chanté : “Inch’Allah”, qu’il a présenté comme “un très beau mot, marque d’humilité et de courage”. Il a dédié sa chanson aux migrants et invité à faire preuve d’”empathie” à leur égard. Lors de l’affaire du burkini, il s’était affirmé contre son interdiction. Les commémorations parisiennes se sont terminées par des lâchers de ballons, des bougies allumées, des lanternes sur le canal Saint Martin. Trois jours plus tôt, la mairie du IVe arrondissement avait hébergé un salon dédié au foulard, My Foul’Art

Cette capitulation face à l’ennemi islamiste, pas même dénoncé, est une victoire qui lui est offerte. C’est aussi un encouragement à poursuivre dans son désir d’humiliation d’un Occident dévitalisé et déjà soumis. Lors de la messe d’hommage organisée hier en la cathédrale de Paris, le cardinal André Vingt-Trois s’est félicité que les Français aient su éviter “une guerre civile, une guerre de religion”. Certes. Mais je réitère ma mise en garde, écrite dans “La guerre civile qui vient” : si tout doit être fait pour éviter l’affrontement, l’erreur serait néanmoins de se soustraire à l’épreuve en s’accommodant de ce totalitarisme et de ses multiples collaborateurs. L’”apaisement” devient vite la marque de la lâcheté. C’est d’ailleurs ainsi que nous voient les jeunes musulmans interrogés par le sociologue Tarik Yildiz (1). Il écrit : “Au cours de nos entretiens, nous avons constaté qu’une partie des interviewés considèrent le gouvernement et la société comme “lâches” et “faibles”. Yildiz rajoute : “La confrontation entre les musulmans et les < Français > (…) leur semble inéluctable”. Dans sa préface, le sociologue Hugues Lagrange enfonce le clou : “Les jeunes musulmans ne cherchent pas à être aimés mais à être craints”. C’est cette peur qui a déjà envahi ceux qui, de l’Etat à la direction du Bataclan en passant par les bobos du Xe et XIe arrondissements, ont voulu rendre hommage aux victimes du terrorisme sans oser s’indigner de leurs bourreaux. Les tueurs recommenceront.”

Post Scriptum, 10 d’abril del 2021.

Ivan Rioufol va publicar el proppassat 26 de març al seu bloc de Le Figaro aqueix apunt que reflecteix l’angoixa davant la desconstrucció de la França hereva de la revolució republicana de fa dos segles, Pourquoi la France se laisse défigurer:

L’extrême droite est la menace, ânonne le chœur médiatique. Le moindre crétin débusqué, pourvu qu’il soit blanc, étriqué et facho, suffit à la démonstration. Celle-ci s’épargne de regarder vers l’extrême gauche. C’est ainsi que le saccage de l’Arc de triomphe, le 1er décembre 2018 en marge d’une manifestation de « gilets jaunes », avait été attribué à l’ennemi nazifié, au vu d’une signature (« sanglier ») sur la façade. L’auteur présumé comparaît cette semaine devant la justice avec neuf autres acteurs secondaires. Mais où sont les casseurs, les pilleurs ? L’agent de surveillance, Smaïn, avait expliqué à l’époque avoir vu des jeunes Allemands et Espagnols, heureux de détruire, ainsi que des « Français d’origine maghrébine, des Blancs et des Noirs ». Sur le toit de l’Arc, « c’était plutôt des individus type cités ». La gauche haineuse (antifas, black blocs, voyous, etc.) s’était acharnée à défigurer la France. Pourquoi l’avoir tu ?

Ce déni pudique tient à l’indulgence des « progressistes » à l’égard de l’anti-France, violente et raciste. Les belles âmes entretiennent une compromission diabolique avec ceux qui mènent l’assaut contre notre démocratie. La franchise de la présidente de l’Unef, Mélanie Luce, avouant sur Europe 1 l’existence de réunions étudiantes interdites aux Blancs (dire : « réunions non mixtes racisées ») a scandalisé la gauche hypocrite. Celle-ci a feint de découvrir la monstruosité qu’elle a enfantée. La ségrégation de l’association universitaire n’est pas une découverte. Cette discrimination est le fruit vénéneux du différentialisme promu par les multiculturalistes, ces démolisseurs de la nation « ouverte ». Ils ont instillé la guerre des sexes, des races, des religions et les apartheids qui vont avec. Jean Baudrillard avait vu juste en comparant SOS Baleines et SOS Racisme : il voyait dans ce dernier mouvement « un appel subliminal à sauver le racisme »…

Cela fait des années que la France reçoit, en s’excusant, les crachats et les injures des minorités revanchardes, rendues intouchables par le parrainage de l’idéologie « antiraciste ». Hafsa Askar, vice-présidente de l’Unef, avait déclaré le 15 avril 2019, tandis que Notre-Dame de Paris était ravagée par le feu : « Je m’en fiche, car je m’en fiche de l’Histoire de France. Wallah, on s’en balek (on s’en bat les c…, NDLR), objectivement, c’est votre délire de petits blancs. » En 2005, la militante d’origine algérienne Houria Bouteldja, s’adressant aux Français de souche (qualifiés de « Souchiens ») avait lancé : « Si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant (…) Demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs ». Au début des années 2000, les associations antiracistes avaient fermé les yeux devant l’antisémitisme des cités islamisées, qui allait pousser les Juifs à quitter les lieux. L’impunité des néoracistes est obscène.

Or l’humiliation de la France est un exercice toléré par les plus hautes sphères. Certes, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, a dénoncé la pente « fasciste » de l’Unef, défendue par la gauche radicale. Mais l’organisation ne sera évidemment pas dissoute, contrairement à Génération identitaire qui milite contre l’immigration de masse. Le chef de l’État se garde, lui, de rappeler que ce n’est pas la colonisation qui a provoqué la catastrophe africaine, mais la décolonisation, comme le rappelle le « mal pensant » Bernard Lugan. Des musées nationaux (le Louvre, Musée Carnavalet) ont renoncé en partie aux chiffres romains pour leur préférer les chiffres arabes (Louis 14), jugés plus accessibles. Ce recul est plus généralement celui de la culture occidentale sur ses terres plantées de minarets. Dans le New York Times, l’auteur d’une tribune estime que Napoléon n’est pas « un héros à célébrer » car il est « une icône de la suprématie blanche ». L’offensive est générale.

Reculs ordinaires

Le grand remplacement, ainsi nommé par Renaud Camus, est en marche. Il est périlleux de le nommer – sauf pour s’en réjouir – sans être accusé par des pandores d’être un identitaire fanatisé comparable aux islamistes. La Belgique subit cette pression idéologique, qui passe par des reculs ordinaires : un tunnel de Bruxelles portant le nom de Léopold II a été débaptisé, parce que le roi fut colonisateur du Congo. Mais le nom d’Annie Cordy, choisi pour lui succéder, a lui-même été contesté car la chanteuse populaire avait interprété : Chaud cacao !. Plus la substitution de population devient visible dans les « quartiers populaires », plus les gardiens du politiquement correct interdisent de la décrire. Didier Lemaire, professeur à Trappes, n’a pas été écouté quand il a témoigné : « Mes élèves, de façon générale, ne se sentent plus français du tout ! Ils ont d’autres mœurs, une idéologie qui les sépare de la liberté, de l’égalité. » L’enseignant a quitté son poste. L’oubli a fait le reste.

Si rien ne vient remplir le creux du discours dominant, la France continuera de s’affaisser devant ceux qui la veulent soumise. L’infantilisation des gens par la politique signe l’incapacité des dirigeants à penser clairement. Le délire bureaucratique qui a accompagné, samedi, les ubuesques formulaires de sorties anti-Covid ont été l’œuvre de hauts fonctionnaires dénués de bon sens. Lire le niaiseux catéchisme hygiéniste, publié lundi par Jean Castex, fait toucher du doigt le mépris dans lequel le peuple est tenu : « Je ne reçois pas chez moi. Je ne me rends pas chez les autres, etc. » Cicéron avait noté : « Plus l’effondrement d’un empire est proche, plus ses lois sont folles. » Les normes et les interdits que produit la Macronie dévoilent un monde épuisé. Il ne voit rien des assauts menés contre la nation, au point de ne plus parler que de la République. Est-ce honteux d’inviter à aimer la France ?

Vide spirituel

Le culte rendu à la laïcité, nouvelle religion d’État, ne remplira jamais le vide spirituel créé par la société déculturée. Pâques va devoir subir les interdits des « enfermistes ». La peur alimentée par l’Ordre sanitaire tient à l’incapacité contemporaine à penser le « beau mourir » (Ronsard). Il n’est pas trop tard pour renouer avec les racines chrétiennes. À l’évidence, le « cléricalisme républicain ». ne sait faire obstacle aux vrais ennemis.

  1. Relacionar «immigrats» amb «agressors sexuals» és la versió moderna de relacionar «gitanos» amb «lladres». Abans, la gent que es deia d’esquerres tenia en compte les circumstàncies concretes. Així, a Sud-àfrica no tenia res a veure la defensa de la «identitat» de l’africà explotat i reduït a l’apartheid que la defensa de la «identitat» del colonitzador blanc, l’únic que tenia drets. El pamflet hipòcrita contra la «bien-pensance dominante» podirien signar-lo tranquil·lament els feixistes de la COPE i d’Intereconomía: «identidad legítima si se habla de catalanes o vascos, pero escandalosa si la reivindicamos los españoles bien nacidos».

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