Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

6 de juliol de 2015
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Gihadisme i revolució cultural al món islàmic

L’ascens del gihadisme contemporani representat pel Califat islàmic ha de ser combatut militarment pels estats occidentals que teòricament representen la civilització que volen destruir, però no hi haurà victòria global fins que una revolució cultural s’esdevingui al si del món islàmic.

Les “primaveres àrabs” d’ara fa quatre anys han estat un miratge: han caigut alguns règims dictatorials i corruptes per l’impuls de revoltes populars sostingudes per alguns estats europeus (com França) que després no han tingut la capacitat per gestionar les reformes econòmiques i polítiques per substituir l’ordre enderrocat. Només a Tunísia s’hi ha establert una fràgil democràcia, als altres estats afectats o bé s’hi ha restablert un ordre civil tutelat per l’exèrcit per evitar la conversió en una teocràcia sunnita, (cas Egipte), o bé han entrat en fallida enquistant-s’hi el caos gihadista, seguint el precedent de Somàlia.

Des de les elits d’Occident s’adopta un llenguatge de ficció políticament correcte consistent a repetir com un mantra que el gihadisme no té res a veure amb l’islam, quan és justament a l’inrevés: l’integrisme islàmic suposa el retorn a l’islam originari concebut al segle VII i expandit a base de la conquesta guerrera i la destrucció de les cultures autòctones, un cop constatat que el contacte del món islàmic amb la civilització occidental situa a les societats musulmanes en una posició subalterna.

El complex d’inferioritat del món àrab, com explica Amin Maalouf, és a l’origen d’aqueixa involució. Cal llegir les obres del fundador de la Germandat Musulmana a començaments del segle XX, l’egipci Hassan Al-Banna, (la versió dels seus texts en francès l’ha compilat Naima Afif, Editions Tawhid, 2010) regirant-se contra l’hegemonia britànica a base d’una idea molt simple: retornar al passat mític de l’islam inicial.

Posteriorment a la Segona Guerra Mundial, la intel·lectualitat àrab intenta la construcció d’un socialisme d’inspiració soviètica adaptat a l’islam amb el partit BAAS a Síria i Iraq i amb Nasser a Egipte i Al-Gadafi a Líbia, acabant tots els experiments en dictadures sectàries en fase de ser enderrocades pel gihadisme. Inclús la causa palestina, dissenyada com un moviment anti-imperialista està en procés de ser fagocitat per l’islamisme del Califat Islàmic.

L’absència de referents intel·lectuals musulmans capaços de liderar una revolució cultural des d’Europa estant, (Tariq Ramadan, el nét d’Hassan Al-Banna, ha resultat un impostor), cercant una interrelació mútuament respectuosa amb la civilització occidental contribueix al creixement de l’islamisme. L’esperança d’aqueix canvi de mentalitat rau en la lenta però inexorable reivindicació igualitària de les dones musulmanes, que sovint han d’actuar sense comptar amb la complicitat del feminisme europeu obcecat en la denuncia del capitalisme i les concepcions cristianes sobre la família.

Excepcionalment, del mateix si de les societats islàmiques sorgeixen creadors d’opinió innovadors per les seves concepcions polítiques i culturals democràtiques, com l’algerià Kamel Daoud i minories ètniques com els amazics que posen en qüestió l’ordre post-colonial i l’islamisme però encara no estan en condicions de capgirar-lo.

Resulta significativa la inexistència d’economies emergents en el conjunt del món musulmà -llevat de la iraniana, si s’arriba a un acord amb les potencies del G 5+1 sobre el seu desenvolupament nuclear-, ja que les monarquies del Golf d’Aràbia com assenyala Thomas Pikkety no tenen un model socioeconòmic innovador i extensible al conjunt del món islàmic. La prosperitat econòmica si anés lligada al benestar social podria ser un factor de modernització cultural en paisos islàmics com Turquia o Marroc que estimulessin un canvi global però no són estats amb capacitat de lideratge.

Així doncs, som abocats a un llarg i cruent conflicte del gihadisme contra la civilització occidental i els seus reflexos al món musulmà en uns termes que il·lustra encertadament el jesuïta egipci Henri Boulad (Alexandria, 1931) a una entrevista al portal catòlic helvètic www.chat.ch el proppassat 12 de juny d’enguany, tot advertint que “L’islam radical n’est pas une déviation, c’est l’islam le plus tradicionel”:

“En tournée de conférences depuis un mois à travers l’Europe, le célèbre jésuite égyptien reçoit l’Apic sur la terrasse d’un ami à Grandvaux, au coeur du vignoble du Lavaux. Le Père Boulad nous le dit d’emblée: dans son analyse de la religion musulmane, qu’il connaît parfaitement – “je travaille sur l’islam depuis plus d’un demi-siècle, j’ai lu le Coran en arabe, de la première à la dernière page!” – il refuse le “politiquement correct” et l’irénisme naïf de trop nombreux Occidentaux. C’est pour cette raison, nous dit-il, qu’il est devenu “persona non grata” dans de nombreux milieux d’Eglise.

“Je ne suis pas islamophobe”

Le religieux passe même pour “islamophobe” auprès de certains chrétiens engagés dans le dialogue avec l’islam. Le Père Boulad rejette avec vigueur ce qualificatif: “J’ai un rapport d’amitié avec les musulmans, que je côtoie depuis toujours. Dans nos écoles catholiques, nous accueillons 50 à 60% de musulmans, certaines fois jusqu’à 95%. Dans nos cliniques et nos dispensaires, la majorité des patients sont des musulmans. C’est l’islam qui pose problème. La grande majorité des musulmans rejette l’islamisme radical, mais à la fin, ce sont les extrémistes qui ont le dernier mot, car leur argument décisif, ce n’est pas le dialogue, c’est le couteau ou le fusil…”

“Le problème, quand on dialogue avec les responsables musulmans, c’est qu’ils ne reconnaissent pas qu’il y a un problème dans l’islam même. Ils pensent être les plus intelligents, que l’Occident est dégénéré… Le monde arabe refuse de voir les problèmes en face. Pensons à la Corée du Sud, qui était un pays pauvre il n’y a pas si longtemps. C’est désormais, après la Finlande, le deuxième pays du monde sur le plan de l’éducation. Mais combien de choses avons-nous inventées dans le monde musulman au cours de ces derniers siècles ? Qu’avons-nous offert à l’humanité, à part le terrorisme?”

“C’est l’islam le plus obscurantiste que l’on enseigne dans les mosquées”

Malheureusement, insiste le jésuite égyptien, c’est l’islam le plus obscurantiste que l’on enseigne dans les mosquées et dans les institutions d’Al-Azhar. “Dans ces institutions, dans les manuels, on trouve quantité de textes islamistes, comment haïr le juif et le chrétien, comment couper les mains… C’est toujours enseigné! Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a tancé Al-Azhar à ce sujet”.

Des musulmans libéraux, comme les journalistes Ibrahim Issa ou Islam El Behery, qui osent s’en prendre aux interprétations de l’islam imposées par Al-Azhar, sont menacés. Son émission sur la chaîne de télévision privée Al Kahera Wal Nas a été supprimée. “El Behery a été condamné le mois dernier à cinq ans de prison sous l’accusation d’avoir diffamé la religion. Il va faire appel, mais la menace est là!”

“La pensée critique est interdite en islam”

Référence mondiale pour l’islam sunnite, Al-Azhar ne semble pas prête à se rallier à un islam libéral. “Al-Azhar ne fait que reprendre les textes fondateurs de l’islam. L’exégèse en a été faite au Xe siècle. Les théologiens musulmans ont décrété à cette époque qu’il n’y avait plus lieu de réfléchir sur leur foi, ils ont fermé la porte de l’interprétation, qu’on appelle ‘l’ijtihâd’. Cette fermeture signifie le refus de toute réflexion critique en islam, et ce qui a pratiquement abouti à sa fossilisation”.

Le premier tournant a été la condamnation du motazilisme, mouvement de pensée rationaliste reconnaissant le caractère créé du Coran. C’était la période de gloire de Bagdad, avec les califes Haroun al-Rachid et al-Mamoun. Ils avaient accueilli à leur cour les ‘motazilites’ (courant minoritaire de l’islam) et fait jeter en prison Ibn Hanbal. Ce dernier était un tenant de la position rigide et un partisan du dogme du Coran incréé. Après la disparition du calife Mamoun, son successeur indirect, Mutawakkil, libère Ibn Hanbal et emprisonne les motazilites. “Il a choisi la version du Coran incréé. Cette première décision fait du Coran une parole de Dieu intouchable”.

Le courant intolérant a pris le dessus

Le Coran dit “mecquois” (livre de paix et de tolérance) vient en premier, alors que le Coran “médinois” (livre guerrier et d’intolérance) vient en second. Les versets médinois appellent à la guerre, à la violence et à l’intolérance. Ils abrogent, selon les musulmans, les versets mecquois, mystiques, religieux et ouverts.

“Ce qui a été codifié il y a un millénaire est répété depuis sans que l’on puisse y toucher. La pensée critique est interdite en islam. La répétition est dans l’essence même de l’islam. Nous avons connu la même chose dans l’Eglise catholique pendant des siècles. Pensez à l’affaire Galilée, à la position de l’Eglise face au catholicisme social, à la théorie de l’évolution de Darwin, au Syllabus… Pensez aux condamnations des Pères Lagrange, Teilhard de Chardin, Congar, de Lubac, Daniélou, tous réhabilités par Vatican II. Les principales intuitions de Luther sont finalement entrées dans l’Eglise suite au Concile Vatican II. Le procès que je fais à l’islam, je le fais aussi à l’Eglise catholique, si lente à bouger! Le tort d’un hérétique, c’est d’avoir raison trop vite!”

De plus en plus d’Egyptiens deviennent athées

Un espoir que les choses changent dans le monde musulman, c’est à ses yeux la croissance des musulmans libéraux et des athées. “Les premiers islamophobes sont les musulmans libéraux”, lance-t-il en guise de provocation. Et de se demander si ces musulmans libéraux parviendront à secouer le joug rigide de la tradition millénaire. “L’islam peut-il se réformer sans se dénaturer? La réponse est dans la question”, assure le Père Boulad. “Je ne suis pas pessimiste, peut-être que le XXIe siècle verra le basculement de l’islam… En effet, l’athéisme se développe en Egypte, car les jeunes et les moins jeunes en ont marre. Grâce notamment aux médias sociaux, internet, facebook, les athées sont toujours plus nombreux, peut-être deux à trois millions. L’Etat ne pourra jamais mettre en prison une population si nombreuse!”

Post Scriptum, 26 de desembre del 2019.

Frank Musmar publicà el proppassat 23 d’aqueix mes un report als Perspectives Papers número 1.379, editats pel BESA Center, on analitza les arrels de la violència del wahabisme saudita a partir de l’acció crimiunal d’un oficial de la força aèria àrab que estava essent entrenat a una base dels EUA: “A Culture of Violence: Lessons from the Pensacola Attack”.

Post Scriptum, 31 de juliol del 2021.

Jean-Pierre Bensimon va publicar el proppassat 26 al periódic digital francòfon Menora.info aqueix punyent article: Un regard sur l’apartheid en terre d’Islam.

Post Scriptum, 1 de setembre del 2021.

L’eminent jurista jueu francès Bertrand Ramas-Muhlbach va publicar ahir al bloc Terre des Juifs aqueixa punyent reflexió, “L’arrêt de la civilisation: d’Oslo à Kaboul“.

Post Scriptum, 11 de desembre del 2023.

La guerra en curs entre Israel i Hamàs ha posicionat a favor de l’organització gihadista la majoria de les elits religioses i polítiques musulmanes, els intents superficials de canviar-ne el capteniment per coexistir amb la civilització occidental, com el discurs del president dels EUA Barack Obama el 4 de juny del 2009 a la universitat Al-Azhar d’Egipte, titulat “Un nou començament”,  amb estat estèrils. Ans al contrari, els actuals manaires d’aqueix centre de referència ideològic pel món islàmic fan costat expressament al gihadisme palestí, com es dedueix d’aqueix report de l’INSS Israel del proppassat 2 de novembre: “From Moderate Islam to Radical Islam? Al-Azhar Stands with Hamas”.

Post Scriptum, 12 de febrer del 2024.

Abans d’ahir, a Le Figaro, Michel Abitbol : «Il n’y a dans le monde musulman aucun courant de pensée à même de freiner la fièvre antijuive». L’historien maroco-israélien publie « une Histoire des juifs en France» et une nouvelle édition de son « Histoire d’Israël». L’occasion de revenir avec lui sur l’évolution de l’antisémitisme dans le monde et sur la situation des juifs en France.

LE FIGARO. – Dans votre livre, vous revenez sur l’attitude des présidents français vis-à-vis d’Israël. Alors qu’Emmanuel Macron a présidé ce mercredi un hommage aux victimes françaises des attaques du 7 octobre , comment analysez-vous sa position par rapport à ses prédécesseurs ?

Michel ABITBOL. – Dans l’ensemble, Emmanuel Macron, qui s’est rendu en Israël peu de temps après le 7 octobre, a une attitude très positive à l’égard de l’État hébreu, bien que dans le fond la politique française n’ait pas changé. Mais dans cette cérémonie, j’ai surtout vu un hommage aux juifs français et à leur attachement à la France. Ils sont un modèle même d’intégration dans la République et dans la société française depuis 1791 ; ils font corps avec la nation française, et ce quelle que soit leur opinion à l’égard d’Israël. Même les malheureuses victimes françaises du 7 octobre ont emporté dans leurs semelles cet amour de la France.

Le général de Gaulle prônait une position d’équilibre et de réconciliation avec les pays arabes et de distance avec Israël. Aujourd’hui les relations diplomatiques de la France avec l’Algérie et le Maroc semblent se dégrader…

Si les relations restent très complexes avec l’Algérie, avec le Maroc et la Tunisie, l’Afrique du Nord reste une zone de culture française et d’orientation française en dépit de tous les efforts des dirigeants de ces pays, et en particulier en Algérie, de couper le cordon ombilical avec la France.

L’autre élément, c’est que la Tunisie et l’Algérie sont des foyers d’antisionisme et de propagande anti-israélienne. Cette propagande a un rôle certain dans l’attitude des immigrés originaires de ces pays à l’égard des juifs de France. Un certain nombre de foyers en France (2,5 millions) captent les chaînes de télévision du Hezbollah, auxquelles s’ajoutent les différentes chaînes de radio et les réseaux sociaux. Une partie de ces immigrés sont nourris de propagande anti-israélienne notamment pendant le mois de ramadan, durant lequel les télévisions arabes s’en donnent à cœur joie pour diffuser des films à caractère antijuif.

Au XIXe siècle, le juif a cessé d’être un adversaire religieux pour les musulmans pour devenir un adversaire politique : il a été présenté comme celui qui a soutenu les mouvements coloniaux, suppôt de la France et de la Grande-Bretagne Michel Abitbol

La situation au Proche-Orient a entraîné une hausse des actes antisémites sur notre sol, mais vous écrivez qu’ « on ne peut réduire l’antijudaïsme islamiste à la seule répression des Palestiniens par l’État hébreu »…

Parallèlement à ce qui se passe en Palestine et dans les territoires occupés par Israël, une idéologie islamiste antijuive et anti-occidentale s’est développée à partir des années 1960. On retrouve cet islamisme antijuif dans la charte du Hamas, dans les discours des ayatollahs iraniens ou chez le Hezbollah, mais cela dépasse de loin la question du Proche-Orient. Il s’agit d’une relecture du Coran qui veut englober la philosophie musulmane dans son ensemble. Et plus la pensée islamiste se développe, plus cet antisémitisme déferle sur le monde entier. Les événements de Gaza ne sont qu’une allumette qui rallume cette flamme entretenue depuis les années 1960 par les mouvements islamistes issus des Frères musulmans.

Au XIXe siècle, le juif a cessé d’être un adversaire religieux pour les musulmans pour devenir un adversaire politique: il a été présenté comme celui qui a soutenu les mouvements coloniaux, suppôt de la France et de la Grande-Bretagne ; il est devenu sioniste. Dans ce contexte, le juif va être associé à des représentations diaboliques, sataniques, et des pratiques comme le crime rituel, pourtant étranger à l’islam, vont se répandre. De temps à autre, on invoque aussi des hadiths apocryphes, comme le hadith des pierres et des arbres qui explique que l’adversité entre islam et judaïsme va durer jusqu’à la fin des temps, et qu’à la fin des temps le dernier juif sera tué par un musulman. Le thème de l’opposition des juifs au prophète Mohammed a aussi une place centrale dans ce nouvel antisémitisme.

Avec la mondialisation, cette thématique a débordé les frontières pour arriver jusqu’à nous. C’est la raison pour laquelle il n’y a eu, à quelques exceptions près, aucune manifestation de commisération envers les juifs massacrés le 7 octobre. Il faut d’ailleurs revenir sur la façon dont ces Israéliens ont été massacrés le 7 octobre : on ne leur a pas tiré dessus ; ils ont été suppliciés. La déshumanisation de la victime montre que cette haine du juif n’est aucunement circonstancielle, mais qu’elle a des soubassements théoriques et théologiques profonds. Ce qui rend la situation plus dramatique encore, c’est que face à ce mouvement islamiste, il n’y a dans le monde musulman aucun courant de pensée contraire à même de freiner cette fièvre antijuive.

Quelles en sont les répercussions en France ?

La première conséquence, ce sont les juifs qui fuient les banlieues à cause d’un voisinage musulman de plus en plus violent. Le même phénomène s’observe avec l’abandon de l’école publique par les enfants juifs qui sont harcelés et préfèrent quitter ces établissements alors que, jusqu’au milieu des années 1960, une écrasante majorité d’entre eux était scolarisée dans l’Éducation nationale. Aujourd’hui, ils sont à peine 30 % et préfèrent se tourner vers les écoles privées, juives ou catholiques. L’autre conséquence est l’immigration en Israël. Au plus fort de la poussée antisémite, à l’époque du Bataclan et de l’assassinat de Mireille Knoll, il y avait entre 2000 et 3000 départs par an en Israël. Mais beaucoup de juifs ont aussi quitté la France pour le Canada ou les États-Unis. Aujourd’hui, l’émigration hors de France vers Israël a baissé, mais beaucoup de juifs ont un second foyer en Israël.

Le 7 octobre a-t-il renforcé l’attachement des juifs français à Israël, dans la continuité du passage du franco-judaïsme au franco-israélisme que vous identifiez ?

Dans le franco-judaïsme comme dans le franco-israélisme, l’accent est sur le « franco » : l’attachement des juifs à la France est une donnée essentielle, presque théologique. À l’origine, les juifs français n’étaient pas tous sionistes; ils étaient même antisionistes, voyant dans le sionisme un modèle particulariste contraire au modèle républicain français. Mais avec la poussée antisémite au moment de l’affaire Dreyfus, puis la Shoah, le modèle républicain a failli.

C’est plus encore la guerre des Six-Jours, en 1967, qui a renforcé le lien avec Israël ; depuis, il y a un attachement des juifs de France à l’État hébreu. Le 7 octobre a sans doute renforcé cet attachement, car Israël que l’on pensait fort a montré ses fragilités. Dans la pensée juive, Israël était un refuge contre les massacres, les pogroms et l’antisémitisme. Ce refuge s’est montré plus que fragile ; il s’est effondré le 7 octobre.

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