Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

13 de juny de 2015
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Autoodi i antisemitisme jueu

La revista Controverses va dedicar monogràficament el número 4, corresponent al febrer del 2007, al complexe fenomen dels “Alterjuifs“, els jueus que no volen ser-ho o que reneguen de la seva identitat. Entre els articles em semblen especialment significatius els signats per Shlomo Sharan, professor de psicologia de la Universitat de Tel-Aviv, titulat “La haine de soi juive et la quête de la normalité” i el de Manfred Gerstenfeld “Juifs contre Israël“.

Aqueixa qüestió ha estat represa per l’apunt del bloc de Maurice Einhorn (Luxemburg, 1961, un dels animadors del Collectif Dialogue et Partage de Brussel·les per l’entesa judeo-musulmana), publicat el proppassat 11 de juny a The Times of Israel amb el títol: “Haine de soi et antisémitisme juif”, on analitza els antecedents històrics i el comportament actuals de jueus antijueus notoris.

“Les auteurs d’écrits antisionistes et antisémites se défendent fréquemment en renvoyant à des militants ou auteurs juifs qui ont tenu des propos pareils aux leurs. C’est l’occasion de s’étendre sur les concepts de haine de soi et d’antisémitisme juif. Dans ma précédente livraison je citais en fin d’article l’alibi que constitue pour bien des antisémites et antisionistes le cas des Juifs qui hurlent avec les loups dès lors qu’il est question d’Israël et du sionisme.

Le concept de haine de soi a été popularisé par Theodor Lessing, auteur d’un livre publié en 1930 et intitulé Der Jüdische Selbsthaß. Une citation extraite de cet ouvrage fondamental suffit à circonscrire le problème de la haine de soi des Juifs. Lessing écrit en effet que : « le peuple d’Israël est le premier, le seul peut-être de tous, qui ait cherché en soi-même la coupable origine de ses malheurs dans le monde. Au plus profond de chaque âme juive se cache ce même penchant à concevoir toute infortune comme un châtiment. Lessing fut assassiné en 1933 par des sympathisants nazis.

Déjà Sigmund Freud, dans Moïse et le monothéisme évoquait ce problème, en citant notamment Saul de Tarse, ce Juif qui deviendra Paul: « Nous sommes si malheureux parce que nous avons tué Dieu le père. Des siècles d’antisémitisme, souvent extrêmement virulent, se manifestant pour le moins par une exclusion totale de la société chrétienne, ont amené certains Juifs à assimiler cette haine dont ils faisaient l’objet en la faisant leur. On peut logiquement parler à cet égard d’« antisémitisme juif » ou d’auto-antisémitisme ».

Le site anti-boycott anglais Engage, qui se présente comme partisan de la paix et non d’une des deux parties combattantes, cite ainsi le cas du musicien Yaron Stavi, qui joue avec le violoniste Nigel Kennedy, grand partisan du boycott d’Israël. Stavi fait partie de l’écurie musicale de Gilad Atzmon, lui-même négationniste résolu et propagateur du Protocole des Sages de Sion. Et tous d’approuver tacitement un article du journal The Morning Star, où il est question de « zionazis ».

Plus parlant encore est le cas d’Israël Shamir, à propos de qui Dominique Vidal écrit en 2003 dans le Monde diplomatique : « Certains diffusent via Internet des textes ouvertement antisémites, comme ceux de l’intellectuel juif russo-israélien Israël Shamir : ils ne peuvent, ce faisant, que susciter la réprobation générale et discréditer le combat pour le droit à l’autodétermination du peuple palestinien dont ils se réclament. »

Ilan Pappé, historien israélien, appelait, lui, il y a quelques années déjà, au boycott des universités israéliennes. Le célèbre linguiste américain Noam Chomsky a, lui aussi, écrit des textes antisionistes implacables où il voue Israël aux gémonies. Il figure d’ailleurs également parmi ceux qui ont toujours nié le rôle de Ben Laden dans l’attaque contre le World Trade Center en 2001.

Le cas Weininger. Si on trouve en effet nombre de manifestations de l’antisémitisme juif dans la littérature et l’histoire, l’exemple d’Otto Weininger vaut la peine que l’on s’y attarde quelque peu. Ce philosophe et écrivain viennois se déchaîna à la fois contre les femmes et les Juifs durant toute sa brève existence (1880-1903). Il entama sa carrière avec Geschlecht und Character (Sexe et caractère), où il donna libre cours à ses deux haines obsessionnelles. Un an avant de se suicider, en 1903, à l’âge de 23 ans, il se convertit au christianisme, car à ses yeux le christianisme était la négation absolue du judaïsme. Pour Weininger, écrit Christina Von Braun dans la Revue Germanique Internationale, « l’homme trouvera sa rédemption quand il aura dominé tout ce qu’il y a de féminin et de juif en lui et s’en sera dépouillé. La femme et le Juif sont chez lui le ‘Non-moi’, auquel on mesure le moi. La misogynie et la haine des Juifs se combinent avec une exceptionnelle évidence ».

Et de citer ce résumé de la pensée misogyne et antisémite à la fois de Weininger : « Quiconque a réfléchi à la fois sur la femme et sur les Juifs aura pu constater non sans étonnement combien le Juif est pénétré de cette féminité dont on a vu plus haut qu’elle n’est rien de plus que la négation de toutes les qualités masculines. On pourrait à partir de là être tenté d’attribuer au Juif plus de féminité qu’à l’Aryen, et même de concevoir une sorte de methexis platonicienne entre le Juif et la femme. Aux yeux de Weininger, l’homme aryen (terminologie dont il fait usage à foison) doit éliminer ce qu’il y a de féminin en lui, la féminité étant plus que présente chez l’homme juif.

Pour ce qui est de l’attitude de Weininger au sujet des femmes, on citera cette phrase de son cru affirmant que « le génie se définit comme une sorte de masculinité supérieure. » ou «  la femme, en bref, a une vie inconsciente, l’homme une vie consciente et le génie la vie plus consciente ». Pour lui, en résumé, « le Juif est saturé de féminité et a peu de sens du bien et du mal ». Si être juif pour Weininger, c’est plus un comportement particulier, à forte composante féminine, ce qui pour lui revient à le considérer comme inférieur à l’Aryen, qu’appartenir à un groupe ethnique ou adhérer à une religion. Il verse cependant aussi dans l’imagerie de type raciste avec des phrases comme la suivante : « Le cheveu juif évoque celui du Noir et les formes du crâne, complètement chinoises ou malaises, que l’on trouve si souvent chez les Juifs, qui ont souvent une complexion jaune, évoque un sang partiellement mongol. »

Jacques Le Rider éclaire cette double haine dans un excellent livre sous le titre « Le cas Otto Weininger : racines de l’antiféminisme et de l’antisémitisme. Ce n’est évidemment pas un hasard si Hitler dira de lui : « Weininger est le seul juif décent que j’aie connu ! On comprend donc que dire d’une attitude, d’un texte, d’un personnage qu’ils ne peuvent être antisémites puisque des Juifs eux-mêmes tiennent un discours identique, c’est nier radicalement le phénomène de l’antisémitisme juif ou de la haine de soi, pourtant aujourd’hui bien établi.

Post Scriptum, 23 d’octubre del 2015.

Al bloc Danilette’s hom va publicar ahir un llarg article de Catherine Stora titulat “Guérir (de) l’antisemitisme“, on reflexiona sobre un possible tractament psicoanalític de l’odi anti-jueu i de l’auto-odi jueu.

Post Scriptum, 10 de gener del 2016.

The Times of Israel pubica avui una informació segons la qual en un reportatge televisat un jueu antisionista d’extrema esquerra denuncia a la policia de l’ANP els palestins que volen vendre terrenys i cases de la seva propietat a compradors israelians tot sabent que la seva delació els costarà la vida.

Post Scriptum, 17 de gener del 2016.

Jean Vercors publica avui al digital Dreuz.info un article sobre Rony Brauman, jueu israelià nascut a Jerusalem el 1950 i actualmente resident a França des d’on blasma el gest de solidaritat amb les víctimes dels atacs gihadistes consistent en porta la kippà considerant que equival a donar suport al govern d’Israel.

Post Scriptum, 28 de gener del 2016.

Excel·lent, i punyent, reflexió de Gilles-William Goldnadel al seu bloc “Lorsque l’islamo-gauchisme est juif...” publicat avui mateix a Actualité Juive.

Post Scriptum, 26 d’agost del 2016.

Encertada reflexió de Michael Laitman, “Pourquoi y a-t-il des juifs antisémites ?”, a The Times of israel d’avui.

Post Scriptum, 8 de desembre del 2016.

Sobre Noam Chomsky i Israel és convenient llegir l’article de Frédéric Haziza publicat a Le Huffington Post el proppassat 2 d’aqueix mes titulat, “Pourquoi Noan Chomsky de devait pas être honoré à l’Assemblée Nationale”.

Post Scriptum, 7 de març del 2017.

Maurice Moïse Houzard publica avui mateix a The Times of Israel aqueix breu però punyent article: “Le soutien de Noam Chomsky encore et toujours à Robert Faurisson le discrédite comme jammais“:

J’ai lu récemment avec attention un entretien, dans le Philosophie Magazine de mars 2017, entre Noam Chomsky et Martin Legros, Rédacteur-en-Chef adjoint de ladite revue. Martin Legros qualifie dans cette entretien de “pressions obscures” les raisons et sonnettes d’alarmes qui ont ramené à la raison les Députés qui devaient, le mercredi 30 novembre 2016, recevoir Noam Chomsky afin que l’International Society of Philology (« société internationale de philologie ») qui honore tous les cinq ans un grand grammairien ou un grand critique littéraire, lui remette leur médaille d’or. Ils décidèrent d’annuler l’évènement.

Ils annulèrent, certes un peu (trop) tardivement l’évènement, car Noam Chomsky n’est pas qu’une “figure mondialement réputée de la linguistique et intellectuel engagé à la gauche de la gauche” hélas… C’est aussi celui qui a pris, et prend encore et toujours, la défense de Robert Faurisson au nom de la “liberté d’expression”.

Robert Faurisson, vous le connaissez tous, inutile de refaire le portrait d’un triste et sinistre individu condamné maintes et maintes fois pour négationnisme, révisionnisme, incitation à la haine raciale, antisémitisme…

Considérons donc les faits : est-il moralement acceptable que des Députés de la Nation (nos législateurs je le rappelle) accueillent au sein même du Palais Bourbon un intellectuel soutenant mordicus, années après années, un récidiviste pénal condamné par notre justice ?

Pour ma part, la réponse est claire : c’est non. Noam Chomsky a le droit de soutenir qui il veut et n’importe quelle cause, libre à lui de prendre les risques de certains soutiens. L’International Society of Philology a le droit d’honorer qui elle souhaite, libre à elle de prendre les risques de certains honneurs.

Par contre, nos législateurs n’ont moralement pas le droit de fouler au sol nos valeurs républicaines en célébrant, au sein même du Parlement français, un intellectuel qui soutient publiquement une personne frappée de nombreuses fois par notre justice grâce à nos lois qu’ils ont eux-mêmes votées.

Arrêtons cette schizophrénie je vous en conjure, un peu de bon sens, sauvegardons quelques valeurs républicaines tant qu’ils nous en restent. La “liberté d’expression” a une définition philosophique en France et une application pénale au sein de notre Etat de droit. On peut en discuter et, fort heureusement, être dans le débat contradictoire. Mais faire venir quelqu’un au Parlement qui s’illustre, notamment, par un soutien fracassant à un hors-la-loi récidiviste ? Quelle convenable et malsaine tartufferie…

Post Scriptum, 23 d’agost del 2019.

El proppassat 20 d’aqueix més Manfred Gerstenfeld va publicar als Perspectives Papers número 1.260 editats pel BESA Center aqueix report punyent: “Contemporary Jewish Academics and the Masochist Tradition”.

Post Scriptum, 26 de febrer del 2020.

Segons informa avui The Times of Israel, la policia ha detingut un col·laborador del diari Haaretz, Jonathan Pollak per incitació a la violència contra els soldats israelians.

Post Scriptum, 27 de maig del 2020.

Maurice-Ruben Hayoun publica avui al seu bloc a The Times of Israel aqueixa punyent reflexió: Le procès de Benjamin Netanyahou ou le triste triomphe de la haine juive de soi-même.

Post Scriptum, 4 de setembre del 2020.

Jeff Seidel publicà el proppassat 1 aqueix article al Jerusalem Post: The Israel-UAE deal exposes hypocrisy of pro-BDS Jewish groups.

Post Scriptum, 26 de novembre del 2020.

El bloc Philosémitisme va publicar el proppassat 5 de juliol aqueix apunt sobre una parella d’israelians que van “exiliar-se” a Bèlgica: Couple Bronstein: Israël n’est pas digne d’eux, il s’exile en Belgique: La chaîne publique belge suggère que des activistes «engagés pour la paix» auraient été contraints de s’exiler en Belgique pour fuir un climat violent à leur égard en Israël. Le couple milite en réalité pour la fin de l’Etat juif.

Post Scriptum, 11 de febrer del 2021.

Els mitjans europeus sistemàticament hostils a Israel gaudeixen divulgant el gest d’Avraham Burg, que fou president dela Knesset i fill d’un dels fundadors de l’Estat d’Israel renunciant a la nacionalitat jueva, com explica avui Le Figaro: “Avraham Burg, le Juif qui renie le camp des «maîtres» en Israël.” Mentre que els periòdics jueus se’n planyen i el retraten, com és el cas de Jewish Forum del proppassat 5 de gener.

Post Scriptum, 23 de maig del 2021.

Una imbècil entre tantes altres: “L’Associated Press limoge une journaliste juive pour des tweets propalestiniens.

Post SCriptum, 17 de juny del 2021.

Charles Rojzman, avui a Tribune Juive: Juifs antisionistes. Pourquoi?

Comment expliquer les violentes positions anti-israéliennes – et je ne parle pas de la critique des gouvernements successifs de l’état d’Israël- de Juifs connus comme Rony Brauman, Shlomo Sand, Noam Chomsky, Norman Finkelstein , Charles Enderlin , Gisèle Halimi, de beaucoup de Juifs démocrates américains, d’israéliens d’extrême-gauche ? La haine de soi ? Cette explication souvent avancée par leurs ennemis ne me convainc pas. Je crois plutôt que ces Juifs ainsi que les chrétiens de gauche et les néo-marxistes ont une vision d’un monde divisé entre pauvres et riches, dominants et dominants, occidentaux et peuples colonisés. Ce regard se retrouve d’ailleurs dans les questions touchant au passé européen, à la repentance de la colonisation, aux banlieues, à l’islam, à la criminalité de rue, au racisme, toutes questions vues avec paternalisme et manichéisme.

Pour ces Juifs en plus, la hantise séculaire de la persécution a créé une empathie irréfléchie pour tous les opprimés, réels ou prétendus. Cette vision du monde est devenue une idéologie qui comme toute idéologie prétend définir la réalité pour qu’elle se plie à sa vision parfois mensongère, parfois tronquée, parfois sincère et de bonne fois mais aveuglée et manipulée par les propagandes, d’autant plus que cette idéologie-là permet d’obtenir des avantages non négligeables tels que du pouvoir, de la reconnaissance, et surtout la certitude d’appartenir au camp du Bien. Quand on est juif, elle permet d’écarter de soi les accusations de nationalisme et de militarisme qui pèsent sur Israël, et surtout d’espérer échapper à un antisémitisme persistant qui a toujours diabolisé les Juifs et qui aujourd’hui diabolise l’état juif.

Post Scriptum, 7 de setembre del 2022.

Avui JForum tradueix aqueix article de Jonathan Tobin: “Quand les Juifs antisionistes légitiment l’antisémitisme“.

Avec l’aide du « New York Times », des Juifs de gauche s’opposent aux efforts de sensibilisation à la haine des juifs et avertissent même les amis libéraux d’Israël qu’ils sont des cibles légitimes. Si vous lisez non seulement le New York Time, mais que vous le considérez toujours comme la source d’information faisant autorité, alors vous êtes conscient d’un problème croissant associé à l’antisémitisme. Je ne fais pas référence par là au fait que c’est la saison ouverte pour attaquer les Juifs orthodoxes à Brooklyn et dans d’autres parties de New York avec la prépondérance des crimes de haine dirigés contre eux et, comme « Tablet » l’ a récemment rapporté, pas un seul auteur n’a passé même une journée en prison pour leurs crimes.

Cela ne cadre pas avec l’idée d’antisémitisme que se fait ce journal, qui se limite aux activités des suprémacistes blancs d’extrême droite et aux tentatives fallacieuses de lier ces attaques à leurs ennemis politiques préférés, comme l’ancien président Donald Trump. Donc, il n’y a pas eu grand-chose à propos de cette épidémie de crimes haineux ou de la façon dont les lois de «réforme de la caution» ont été réveillées et les procureurs qui ne sont pas intéressés à poursuivre les criminels et leur donnent un laissez-passer, dans le Times.

Au contraire, en ce qui concerne le Times, le problème avec cette discussion sur l’antisémitisme n’est pas que trop peu d’attention est portée à une telle violence ou au volume croissant de haine des Juifs sur les campus universitaires et ailleurs dans lesquels les Juifs et Israël sont faussement stigmatisés. en tant qu’oppresseurs et bénéficiaires du « privilège blanc ». Selon le Times, le problème est que ceux qui cherchent la destruction du seul État juif sur la planète – quelque chose qui ne pourrait être réalisé que par le génocide de ses 7 millions de citoyens juifs, vraisemblablement grâce aux efforts des nationalistes islamistes et palestiniens est que les terroristes qui recherchent cet objectif sont accusés à tort d’antisémitisme.

C’est la vanité d’un récent torchon publié dans le Times par Peter Beinart. Collaborateur fréquent du journal, Beinart est un ex-libéral sioniste devenu opposant à Israël qui édite dans les courants juifs d’extrême gauche et enseigne à la City University de New York. Selon Beinart, le fait que même les libéraux pensent que ceux qui haïssent Israël se livrent à l’antisémitisme est le véritable scandale. Beinart est en colère que de nombreux juifs libéraux dénoncent, bien qu’à contrecœur, ces groupes qui se font passer pour des défenseurs des droits de l’homme, comme Amnesty International et Human Rights Watch, et ceux qui promeuvent le mouvement BDS accusent à tort Israël d’apartheid et soutiennent les efforts pour l’effacer hors carte.

La volonté de discuter de l’existence de l’antisémitisme de gauche a été lente et réticente chez les libéraux. Mais Beinart critique même les choix de la Ligue anti-diffamation et de l’historienne Deborah Lipstadt. L’ADL, qui est devenue un hack partisan lorsqu’il s’agit d’attaquer les conservateurs, et des personnalités comme Lipstadt, professeur à l’Université Emory qui a été récompensée pour son approbation de la diffamation scandaleuse de l’administration Trump comme l’équivalent moral du parti nazi, était nommés par le président Joe Biden en tant qu’envoyé du département d’État américain pour surveiller et combattre l’antisémitisme, ont leurs défauts. Mais même eux, sont toujours prêts à répondre occasionnellement à la menace que fait peser la gauche sur les Juifs.

En effet, même CNN était prêt à reconnaître récemment comment ceux qui souhaitent détruire Israël se livrent à des actions antisémites qui ciblent les Juifs dans un récent rapport spécial, même si la même émission a minimisé son importance tout en accordant beaucoup plus d’attention aux tentatives malhonnêtes de connecter Trump à l’antisémitisme.

Utilisant la chaire d’intimidation qui lui a été accordée par le Times, Beinart a pu utiliser l’une des publications les plus lues au monde pour affirmer que quiconque défend Israël contre l’apartheid ment ou souligne la façon dont ceux qui souhaitent l’éliminer (au lieu de simplement critiquer certaines des politiques de son gouvernement) sont se livrer à la discrimination contre les Juifs sont le vrai problème. Selon Beinart, la simple existence d’un État juif est une forme de racisme et de « suprématie juive » à laquelle il faut s’opposer. À ses yeux, la guerre palestinienne d’un siècle contre le sionisme et l’opposition à un État juif, peu importe où ses frontières sont tracées, est une cause juste. Plus que cela, il soutient que la volonté des Juifs de défendre leur État, même en le critiquant souvent, comme le font l’ADL et Lipstadt, discrédite les efforts pour s’opposer à l’antisémitisme.

Comme ses alliés terroristes palestiniens, Beinart est particulièrement en colère contre les États arabes et musulmans qui ont fait la paix avec Israël – soit ouvertement via les accords d’Abraham de l’administration Trump, soit discrètement, comme c’est le cas avec l’Arabie saoudite – et pense que les liens avec ces gouvernements certes autoritaires discrédite également les Juifs. Que sa cause soit discréditée par le fait que ceux qui sont d’accord avec lui parmi les groupes palestiniens ou leurs alliés iraniens ont constamment rejeté le compromis et la paix – et recherchent le génocide juif – est un détail mineur qu’il ignore.

La propre histoire embarrassante de Beinart d’errances d’un partisan néolibéral de la guerre de l’administration Bush en Irak à un opposant virulent à la fois à celle-ci et à la politique étrangère américaine pendant son temps en tant que rédacteur en chef de The New Republic , puis en tant que partisan sioniste libéral d’Israël et défenseur d’une solution à deux États à sa position actuelle dans laquelle il soutient le démantèlement d’Israël, il est difficile de le prendre au sérieux. Il a toujours été un écrivain intellectuellement superficiel dont la volonté d’exprimer ses opinions n’a d’égal que son ignorance souvent à couper le souffle de nombreux sujets dont il discute, dont Israël est l’exemple le plus visible.

Pourtant, Beinart, qui a déjà été inclus par le magazine Foreign Policy sur sa liste des 100 meilleurs penseurs mondiaux, n’est pas seulement quelqu’un qui a régulièrement accès à l’une des plus grandes plateformes de publication au monde pour ses opinions haineuses. C’est aussi une girouette fiable qui peut généralement nous dire dans quelle direction le vent souffle parmi les élites de gauche qui ont une telle emprise sur le contrôle des grandes institutions du journalisme, de l’université et de la culture populaire.

Il est donc significatif que Beinart ne se contente pas d’exprimer son ressentiment face à la façon dont l’écrasante majorité des Israéliens, ainsi que la plupart des Juifs américains, n’ont pas suivi son conseil de se rendre à ceux qui mettraient leur existence en danger. Il adopte maintenant le récit intersectionnel dans lequel l’effort de destruction d’Israël est identifié comme une cause que les amoureux de la liberté devraient soutenir. L’avertissement pas si subtil, mais implicite dans son article est que l’écrasante majorité des Juifs qui sont sionistes – même des libéraux comme l’ADL et Lipstadt – discréditent le peuple juif et s’exposent à ce qui, selon lui, sont des attaques justifiées de la part de la gauche.

Et de peur que l’on pense que cet article de Beinart est un cas isolé, il est révélateur que la même semaine au cours de laquelle il a été publié, la division des nouvelles du journal a pesé avec sa propre version du même argument dans lequel il dépeint un employé dissident de Google comme un martyr aux complots sionistes. Le même journal qui ne trouve pas d’espace pour signaler le nombre croissant de crimes haineux contre les Juifs à New York (ces attaques constituent la grande majorité de tous les crimes haineux signalés dans la ville), y compris le plus récent dans lequel trois Juifs hassidiques ont été agressés à New York. instances distinctes, était prêt à consacrer une place considérable sur la première page de sa section B aux plaintes d’un antisioniste juif nommé Ariel Koren travaillant chez le géant de la Big Tech qui s’opposait au fait que Google avait conclu un contrat avec l’État d’Israël pour lui fournir des services d’intelligence artificielle et d’informatique.

Selon Koren, Google a exercé des représailles contre elle pour avoir organisé des efforts pour protester contre le lien de l’entreprise avec Israël, bien que le Conseil national des relations du travail ait rejeté sa plainte. Bien qu’elle prétende qu’Israël utilise Google pour aider à opprimer les Palestiniens, le contrat semble couvrir uniquement l’accès des agences gouvernementales israéliennes à ses plateformes Cloud et n’est pas impliqué dans des opérations classifiées ou militaires. Mais cela n’a pas d’importance pour un militant du BDS comme Koren, qui croit que tout ce que fait l’État juif est intrinsèquement oppressif et donc un crime répréhensible.

Cette défense implicite des boycotts d’Israël par le BDS et l’article de Beinart envoient un message puissant. Le Times,  qui a une longue et déshonorante histoire de minimisation de l’antisémitisme et de reportages biaisés sur Israël, ne se contente pas de préciser qu’il ne couvrira pas les attaques contre les Juifs, sauf celles de personnes qu’il peut identifier comme des opposants politiques. Il est également de plus en plus investi dans une campagne pour légitimer l’antisémitisme de gauche, et il a des alliés volontaires dans la communauté juive comme Beinart, qui se présente souvent comme un juif pratiquant, qui l’aidera dans cet effort. La décision du Times de s’engager dans ce genre de campagne contre Israël et les Juifs est un signal de plus pour les Juifs libéraux qui ne comprennent pas que la gauche vient pour eux autant que pour les conservateurs et les Israéliens.

Post Scriptum, 12 d’octubre  del 2023.

Avui, The Times of Israel s’indiga: “Ces Juifs américains qui manifestent contre Israël suite aux massacres du Hamas. Galvanisés par des groupes comme “IfNotNow” et “Jewish Voice for Peace”, des milliers de Juifs américains ont dénoncé Israël après le massacre de 1 200 Israéliens”.

Post Scriptum, 5 d’abril del 2024.

Ben-Dror Yemini, avui a Yediot Aharonot:  “El antisemitismo judío se disfraza de defensa de los derechos humanos. Los académicos israelíes que acusan a Israel de genocidio y piden que se detenga la ayuda estadounidense se alinean con la propaganda de Hamás.”

 

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