L’analista del diari The Times of Israel, Avi Issacharoff, publicà ahir a l’edició francesa del diari aqueix article analitzant la conflictiva situació que es viu a Jerusalem on està emergint una nova intifada promoguda especialment per Hamàs per tal de mantenir Israel en permanent tensió, ara que s’ha restablert -momentàniament- la calma al front de Gaza. També valora el paper de l’ANP i de Jordània, dos règims que, malgrat les contradiccions que els oposen a Israel, no subsistirien a la pressió dels grups gihadistes sense el suport de l’estat hebreu.
“Le panneau accroché devant la maison d’Abdelrahman al-Shaludi, l’auteur de l’attaque terroriste de mercredi à Jérusalem, à Silwan en dit long sur la réalité à l’est de la ville:« Le Mouvement islamique Bayt al-Maqdis loue le prisonnier héroïque Abd al-Rahman al-Shaludi, pour sa libération d’une prison de l’Occupation ».
Les forces de sécurité à Jérusalem ont mené de nombreuses actions dans la ville pour lutter contre le Hamas ces dernières années : les membres ont été arrêtés encore et encore et de nombreuses organisations de bienfaisance affiliées au Hamas ont été interdites. Mais le Hamas a trouvé le moyen de contourner les autorités israéliennes et d’exploiter leur manque de renseignements au sein de la ville.
L’organisation, selon les sources palestiniennes, continue de recruter, et mène ses programmes de propagande et de charité (Dawa) d’une manière subtile. Plusieurs organisations affiliées au Hamas continuent de donner des bourses d’études universitaires à de jeunes étudiants, aussi bien sur les Territoires qu’à l’étranger, et soutiennent financièrement la population vulnérable. Et surtout, le Hamas et la branche du nord du Mouvement islamique continuent à inciter les Palestiniens à se montrer violent au mont du Temple en espérant qu’une escalade de la violence entraînerait une grande déflagration dans les Territoires. Mais la présence et les activités du Hamas n’est malheureusement pas la seule raison de cette détérioration dangereuse de la situation à Jérusalem-Est.
« Ce sont les organisations non islamiques ou nationalistes », explique « A » au Times of Israel. « Ce ne sont pas des groupes salafistes ou d’autres groupes. Cette escalade de la violence est la conséquence du désespoir qui submerge la jeunesse dans l’est de la ville. Depuis le meurtre de Mohammed Abu Khdeir et les attaques des Juifs contre les Palestiniens, un vrai mouvement a été mis en place qui a en horreur Israël et qui souhaite s’en détacher ».
« Il y a quelques mois, lorsque vous marchiez sur Salah-a-Din Street [la rue principale de Jérusalem-Est], vous pouviez entendre des chansons hébreux que les jeunes écoutaient en conduisant leur voiture. Aujourd’hui, les chansons que vous entendez sont plus des chansons qui encensent Izz a-Din al-Qassam [la branche militaire du Hamas] et appellent au combat contre Israël. Ces jeunes ne vont plus au centre commercial de Malha ou de Talpiot car ils ont peur des attaques qui arrivent à l’ouest de la ville et que la police ignore. Beaucoup d’entre eux ont été éjectés du système d’éducation, ils n’ont pas d’emploi, et nous parlons de dizaines de milliers de personnes. Ils ont le sentiment que la police ne fait rien contre les expressions violentes de racisme envers les Palestiniens. Tous les deux jours, il y a un incident violent dans la ville, les Juifs attaquent les Arabes, et personne ne les arrête. La police et la mairie ne s’en soucient pas tant que ce sont des Arabes qui sont battus. Ces jeunes boycottent même les produits israéliens. Par exemple, beaucoup de personnes ont arrêté d’acheter du lait de la marque Tnuva. Au lieu de cela, ils achètent des produits laitiers comme Jneidi et Hamuda. En résumé, depuis le mois de juin, il y a une scission claire entre l’est et l’ouest de Jérusalem ».
« A » précise qu’il y a une activité policière dans les quartiers Palestiniens. « Ce n’est pas qu’ils sont pas là. Vous pouvez voir à distance les lumières bleues clignoter en soirée et pendant la nuit. Mais ils ne sont pas là pour protéger les Palestiniens et ils font des erreurs. Depuis juin, près de 700 personnes ont été arrêtées dans la ville, dont des mineurs. Cela suscite de nombreux mécontentements. Si vous prenez la peine de vérifier, vous vous rendrez compte que la plupart de ces jeunes ne sont pas des membres de groupes extrémistes mais de simples jeunes sans aucune affiliation ».
« M », un Palestinien de Jérusalem qui a une cinquantaine d’années, résume la situation en expliquant que la triste réalité de Jérusalem Est a créé une « armée de jeunes ». « Aujourd’hui, il y a plus de 10 000 étudiants palestiniens sans cadre de travail adéquat. Ils n’ont pas d’école ou de travail. Le taux du chômage explose et il y a une augmentation de la consommation de drogue, de la violence conjugale et bien sûr de la pauvreté. Les décisions qu’a prises Israël de fermer les institutions de l’Autorité palestinienne et les organismes de bienfaisance du Hamas rendent la situation des Palestiniens de Jérusalem-Est encore plus désespérée. Rajoutez à cela la limitation de l’accès à al-Aqsa [le mont du Temple] et l’autorisation aux résidents des implantations d’y accéder, ensuite le meurtre de Mohammed Abu Kdheir, qui a profondément indigné les résidents arabes, les résidents ont le dos au mur et à la fin le mur s’effondrera». « M » décrit aussi deux cités différentes dans la ville de Jérusalem, entièrement différentes. « Il y a deux mondes. L’Est et l’Ouest. Il n’y a aucun lien entre les deux ».
Vingt années se sont écoulées depuis la signature de l’Accord de paix entre Israël et la Jordanie. Les relations entre les deux pays ont naturellement connu des hauts et des bas, des attaques terroristes, des ruptures de liens diplomatiques mais au final l’accord a tenu. Les tensions dans Jérusalem Est n’ont pas encore réussi à faire dérailler la coopération entre Israël et la Jordanie dans de nombreux domaines, notamment la sécurité. Cela dit, la visite des politiciens de droite au mont du Temple et l’initiative de la Knesset d’avoir des heures de prières séparées sur le site ont conduit Amman à prendre une position sévère envers Israël ces dernières semaines.
Le roi Abdullah, lui-même, a établi un parallèle entre l’Etat islamique et Israël lorsqu’il a mis en garde contre l’escalade de l’extrémisme islamiste d’un côté et l’escalade de l’extrémisme sioniste de l’autre. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Judeh, a déposé une plainte à l’ONU contre Israël pour les évènements qui se sont produits à al-Aqsa.
On peut s’attendre dans les prochains jours à entendre d’autres commentaires anti-Israël de Jordanie. La ligne politique plus agressive d’Amman n’est pas uniquement la conséquence des actions israéliennes mais aussi le résultat des critiques des cercles affiliés aux Frères musulmans contre la Jordanie et son roi. Al-Jazeera, par exemple, n’a pas hésité à égratigner la Jordanie sur son incapacité à gérer la situation d’al-Aqsa et Israël.
La Jordanie, qui se considère toujours comme la responsable de la mosquée au mont du Temple, ressent le besoin de répondre à ces critiques, d’où ces attaques dans les médias. Mais la coopération entre les deux pays existe toujours, même au sujet du mont du Temple qui pose des problèmes. Israël a fait beaucoup de choses ces dernières années pour maintenir la position de la Jordanie sur le site, empêchant les fonctionnaires de l’AP de prendre la direction du site. Et si Amman succombait, que dirait-il à la Muqata ? Le président de l’AP n’est pas resté silencieux face à la situation à Jérusalem et a lancé des commentaires amers contre Israël, dont une réflexion sur la manière dont Israël « profane » al-Aqsa.
« Quand Abu Mazen met en garde contre la profanation de la mosquée d’al-Aqsa », explique le chef adjoint de la police à la retraite, Dr Reuven Barco, un ancien conseiller en affaire arabe pour la police de Jérusalem. « Cela sous-entend que nous sommes ‘impropres’. Abu Mazen tente de garder la cadence imposée par le Hamas. Et on doit bien comprendre que le Hamas, ainsi que la branche du nord du Mouvement islamique, vont faire tout leur possible pour mettre le feu au mont du Temple. Le but du Hamas et de son chef, Khaled Meshaal, est de provoquer une intifada à Jérusalem. Il a besoin de calme à Gaza pour le reconstruire, de ce fait le Hamas tente d’initier des incidents violents dans l’est de Jérusalem. Pour Meshaal, Jérusalem et al-Aqsa est la gâchette qui peut faire exploser la situation. Et cette semaine, il a même appelé à ce que l’on prenne les armes pour défendre al-Aqsa ». Et il n’y a pas que les armes classiques pour attaquer, les automobiles peuvent aussi devenir une arme terroriste.
Post Scriptum, 17 de juliol del 2017.
Arran de l’atac de divendres passat al Mont del Temple que va costar la vida a dos policies israelians les autoritats han instal·lats detectors de metalls a les entrades, fet que ha provocat el boicot dels responsables musulmans i la perspectiva de noves violències atiades per l’islamisme. Així ho analitza Avi Issacharoff avui en aqueix article titulat “Les dangereuses mises en scène de responsables musulmans sur le site le plus tendu du Moyen Orient”.
Post Scriptum, 21 de juliol del 2017
Enmig de les tenssions desfermades arran de l’assassinat de dos policies israelians al Mont del Temple, Dov Lieber explica què és l‘organisme musulmà Waqf encarregat de custodiar les dugues mesquites edificades damunt del lloc sant del judaisme.
Post Scriptum, 30 de maig del 2022.
Freddy Eytan, director del CAPE de Jerusalem, hi publica avui aqueix editorial analitzant la manifestació d’ahir celebrant el 55è aniversari de la reunificació de la capital d’Israel: “Jérusalem – l’indifférence de la majorité des Israéliens.
Une caricature publiée par Haaretz illustre parfaitement l’indifférence de la majorité des Israéliens concernant l’avenir de Jérusalem. On distingue une nation divisée entre les insouciants qui préfèrent se bronzer sur la « plage de Jérusalem » située à Tel-Aviv, et ceux concernés par la gloire de leur capitale et fiers de leur drapeau national frappé de l’étoile de David. La marche des drapeaux devrait être une manifestation pacifique populaire et non un défilé réservé à un mouvement religieux ou à un parti politique.
Certes, l’histoire de Jérusalem dégage partout de la spiritualité. Elle a été écrite avec sang, larmes et prières. Cette ville singulière préserve la sainteté et la liberté des cultes mais avant tout elle est la capitale de tous les Juifs depuis la nuit des temps. Jérusalem n’a jamais été une capitale arabo-musulmane, ni une capitale jordano-palestinienne. La Vieille Ville n’est pas non plus une implantation conquise en 1967.
Aujourd’hui, un million de résidents vivent à Jérusalem dont plus de 40% sont des religieux et un tiers est arabe. La majorité des fonctionnaires sont plutôt installés dans le centre du pays. Ils ne viennent à Jérusalem que pour travailler et sont donc dispensés des impôts locaux. Malgré l’aide importante de l’Etat, la ville sainte plonge dans la pauvreté et le chômage. Les départs de la ville sont très inquiétants, mais qui est responsable de cette situation lamentable ? Les gouvernements n’ont-ils pas négligé la capitale durant plusieurs décennies ? Pourquoi ne pas la considérée comme une priorité nationale absolue sur tous les plans ? Comment encourager une forte présence juive à Jérusalem sans budgets à long terme, investissements dans le logement, l’emploie et l’éducation.
Triste aussi de constater que l’unification de Jérusalem n’existe pas de facto sur le terrain. Jérusalem-Est est devenue un arrondissement à part, où les résidents arabes ne bénéficient toujours pas de tous les droits municipaux. Plongés dans la misère et le désespoir, ils permettent aux jeunes extrémistes islamiques de lever la tête et de dicter l’ordre du jour notamment par l’incitation à la haine, le chantage et la violence. De ce fait, les résidents de Jérusalem-Est peuvent circuler en toute liberté, travailler sans aucune contrainte dans nos quartiers, tandis que les Juifs de la ville craignent de mettre les pieds dans les quartiers arabes. Inexplicable.
Comment donc argumenter une réunification de la ville si sur le terrain la ville est toujours divisée ?
La « marche des drapeaux » est devenue une démonstration populaire annuelle marquant une forte présence juive à Jérusalem. Elle doit être partagée par tous les Israéliens et non par des groupes et mouvements sectaires et religieux, manipulés et dérangés par une infime minorité d’extrémistes, fanatiques et violents.
Sous la protection de 3 000 policiers, 70 000 personnes ont défilé dans la Vieille Ville, sans incidents majeurs et malgré les menaces du Hezbollah et du Hamas.
Un Etat indépendant et souverain ne peut être intimidé par des terroristes. La crainte de représailles doit être prise en considération, mais mesurée, sans provoquer la panique ni modifier l’itinéraire de la marche. Les visites de fidèles juifs sur le mont du Temple doivent aussi se poursuivre dans le calme et le respect. Nous devrions agir avec fermeté pour éviter l’escalade et toute guerre de religion. Prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires et arrêter les voyous de tous bords, Arabes et Juifs. Appliquer le statu quo avec une tolérance exemplaire et unique dans un environnement hostile.
L’avenir de la capitale légitime de l’État d’Israël dépend d’une écrasante majorité juive et d’une coexistence judéo-arabe respectueuse. Jérusalem demeure l’enjeu même du conflit et la pierre d’achoppement décisive des négociations de paix. Cependant, ce n’est pas par la provocation, la récupération et la démagogie politique, ni par la force, et ni par la négation de l’Histoire trimillénaire du peuple juif que l’avenir de Jérusalem sera réglé.
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