Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

12 de setembre de 2012
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De la primavera àrab a l’hivern islamista

Ahir va ser assassinat l’ambaixador dels EUA a Líbia en un atac gihadista presentat com una revenja per la difusió d’un curtmetratge sobre l’islam on apareix el rostre de Mahoma. Pel mateix motiu una gernació arrancava la bandera nordamericana saltant les tanques de protecció a l’ambaixada del Caire.

Aqueixos fets s’esdevenen a dos estats on han triomfat les revolucions que han acabat amb dugues dictadures de signe ben diferent, les de Mubàrak i Gadafi, i on les eleccions han dut al poder a líders islamistes que no tenen cap propòsit d’establir règims democràtics. Llevat de Tunísia, on hi havia una tradició política heretada de la dominació francesa que s’assembla bastant a un estat de dret, la majoria d’estats musulmans actualment en crisi -Mali, Iemen, Síria, entre d’altres- són estats fallits econòmicament i políticament.

Les monarquies àrabs properes gràcies al petroli esquiven de moment les revoltes en base a una prosperitat aparent i precària que conviu amb un medi cultural hegemonitzat pel pensament islamista fanàtic. No hi ha veus que desautoritzin el gihadisme des de dins del mon musulmà fet que afavoreix la seva projecció agressiva contra el sistema de valors occidental presentat com la causa dels mals que pateix la sunna, la comunitat de creients. 

Les anàlisis superficials fetes des del món occidental, europeu en particular, esquiven les dimensions del totalitarisme islàmic i les seves pretensions. Per això trobo interessant el punt de vista de Thierry de Montbrial analitza els desacords entre els estats occidentals i Rússia a l’hora d’encarar aqueix fenomen emergent.

Post Scriptum, 18 de setembre del 2012.

Sobre les dimensions i els continguts de les manifestacions islamistes contra les ambaixades occidentals als països àrabs és interessant llegir aqueix article de Michel Hajji Georgiou a L’Orient-Le Jour d’avui, titulat “La haine en direct” (L’odi en directe).

Post Scriptum, 3 d’octubre del 2012.

La lluita de les dones a Tunísia per defensar la igualtat de gènere front als intents de l’islamisme governamental per introduir la desilgualtat a la nova constitució que sha d’aprovar enguany ha afafat volada i repercussió Internacional. El cas d’una dona violada per una colla de policies i processada per atemptar al pudor ha fet esclatar les protestes tal com informa l’Orient-LeJour.

Post Scriptum, 27 de març del 2013.

Per primer cop una trobada global dels anticapitalistes aplegats al Fòrum Social Mundial se celebra a un país àrab, Tunísia, on les dones lluiten per mantenir els drets constitucionalment assolits des de la independència i ara amenaçats per la pressió dels islamistes. Tot i això, els internacionalistes europeus insisteixen a blasmar el sionisme i cridar a favor de l’Estat palestí, segons informa L’Orient-Le Jour. 

Post Scriptum, 12 de setembre del 2018.

José V. Ciprut va publicar el 6 de desembre de l’any passat un report panoràmic sobre els resultats de les “primaveres àrabs” set anys després del seu esclat al Perspectives Paper, número 674, del Begin Sadat Center: “Easter in Winter: The Arab Spring Seven Years Later”.

Post Scriptum, 24 d’octubre del 2019.

Hillel Frisch publicà el proppassat 18 d’aqueix mes un report als Perspectives Paper número 1.315, editat pel BESA Center, titulat: “Political Islam Is Declining in the Middle East“.

Post SCriptum, 22 de gener del 2020.

El politòleg israelià Jacques Neriah va publicar el proppassat 31 de desembre al CAPE de Jerusalem un report titulat: “A Scorecard on the First Decade after the Arab Spring”, del qual se’n ha estat fet un extracte en francès:

Voilà déjà une décennie que le « printemps arabe » entraîne tout le Moyen-Orient dans la tourmente et approfondi la division et la haine religieuses entre chiites et sunnites. Les intentions hégémoniques de l’Iran et ses ambitions de pouvoir superviser la marche à suivre accentue le déchirement au sein du monde arabo-musulman.

Aujourd’hui, plus d’un siècle après les Accords Sykes-Picot, le Moyen-Orient se dirige vers la confusion totale. Les États-nations arabes sont plus que jamais fragilisés et incapables de faire face à la menace iranienne. L’instabilité infinie des régimes arabes s’étend du Maghreb à l’Irak en passant par le Yémen au Sud-ouest, et le Liban au Nord.

Le chaos a permis la formation et la présence de toutes sortes de milices islamistes qui menacent en permanence la stabilité de la région et la paix dans le monde.

La désintégration des États-nations durant cette dernière décennie a fait émerger des régimes divers et a mis aux vestiaires le dossier de la solution du conflit israélo-palestinien. Malgré plusieurs affrontements militaires entre Israël et le Hamas, la question palestinienne n’est plus à l’ordre du jour dans le monde arabe. Elle demeure gelée en attendant des jours meilleurs. Le fameux Accord du siècle planifié par l’administration américaine n’a toujours pas été présenté aux parties, et probablement n’a aucune chance d’être accepté par les Palestiniens et les pays arabes. Ils ont déjà exprimé leur mécontentement à la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël et ont condamné le discours américain affirmant que les implantations de Judée-Samarie ne violent pas le droit international.

En revanche, le Hezbollah, milice libanaise créée par l’Iran en 1982, s’est transformé en une force mercenaire au service de l’Iran depuis qu’il fut un soi-disant « mouvement de libération libanais » combattant la présence militaire d’Israël au Liban. Le Hezbollah a contribué à sauver le régime de Bachar Assad et il est devenu une puissante milice dont le but est de déstabiliser toute la région, renverser les régimes arabes sunnites pour pouvoir mettre en place des satellites au service de la cause iranienne et la politique du Guide suprême.

Durant cette décennie, la Turquie d’Erdogan a adopté une politique militante et agressive sans précédent, celle de la confrérie des Frères musulmans. Elle a été profondément impliquée dans l’infiltration des combattants de Daesh en Syrie et en Irak venus d’Europe et d’Asie. Les services du Renseignement turc ont également été impliqués dans la fourniture et la formation de djihadistes en Égypte et en Libye.

Cette dernière décennie a vu la réapparition de la Russie en tant que superpuissance au Moyen-Orient. Moscou a cherché à combler tous les vides et à remplacer les États-Unis en fournissant de nouvelles armes et en signant des accords économiques.

La faiblesse des régimes arabes illustre leur incapacité à faire face aux dangers existentiels. L’Éthiopie construit la plus grande centrale hydroélectrique en Afrique sur le Nil bleu, dont l’inauguration est prévue pour 2022. Le Nil bleu fournit 85% du débit d’eau à l’Égypte.

Cependant, le remplissage du barrage éthiopien menace le niveau d’eau du barrage d’Assouan en Égypte, et ainsi baisse et compromet la production d’électricité. Il n’est pas exclu que l’Égypte envisage une action militaire contre le barrage éthiopien.

L’Irak dépend toujours du Tigre et de l’Euphrate. Ces dernières années, les Iraniens ont détourné plus d’une quarantaine de rivières et sources d’eau provoquant un départ massif des zones touchées. Les Turcs ont construit cinq grands barrages sur le Tigre. À la suite de ces projets, l’Irak a perdu plus de 50% de son eau.

Au cours de la dernière décennie, l’Iran est devenu une puissance régionale impliquée dans tous les conflits du Moyen-Orient arabe. L’Iran a profité de sa position privilégiée en Syrie pour faire avancer son programme anti-israélien en armant lourdement le Hezbollah et en déployant des légions à la frontière irakienne. Le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et les sanctions contre le régime ont encouragé des activités subversives iraniennes. Téhéran a lancé des attaques contre des cibles situées profondément à l’intérieur du territoire saoudien.

Cette décennie a également vu l’émergence de l’Etat islamique et sa défaite militaire. Les islamistes ont recruté des milliers de musulmans européens et asiatiques dans ses rangs. L’islam radical s’est propagé comme un virus extrêmement contagieux et a trouvé des convertis dans le monde entier. Même si Daesh a été vaincu sur le terrain et son chef a été tué, il est toujours actif et prospère dans la région du Sahel en Afrique et omniprésent en Syrie et en Irak et dans des cellules dormantes et actives en Europe, en Amérique du Sud et aux États-Unis.

Curieusement, l’Autorité palestinienne a été épargnée par le Printemps arabe et la vague d’instabilité qui a balayé la région, même si l’autorité du président octogénaire Mahmoud Abbas est continuellement contestée par le Hamas. Alors que le vieux dirigeant palestinien a réussi (avec l’aide active d’Israël) à empêcher le Hamas de prendre le contrôle de la Cisjordanie, l’Autorité palestinienne n’a réalisé aucun progrès dans le processus de conciliation avec son frère ennemi. Nul ne doute, la prochaine décennie verra le départ définitif de président Mahmoud Abbas, une lutte cruelle entre ses héritiers potentiels, et une confrontation entre l’Autorité palestinienne et le Hamas.

Au cours de cette décennie ensanglantée par des révoltes et des troubles, le processus de normalisation entre Israël et certains voisins arabes, particulièrement avec les États du Golfe, a progressé considérablement. Des délégations israéliennes ont été reçues officiellement, des visites d’hommes d’affaires ainsi que des touristes et des équipes sportives, sont de plus en plus fréquente à Dubaï, à Bahreïn, au Qatar et au Maroc. De hauts responsables saoudiens et des hommes d’affaires ont rencontré, à la lumière du jour, des chercheurs du JCPA-CAPE pour discuter ensemble de la menace iranienne et pour développer les relations bilatérales.

Dans ce contexte, et au-delà du fléau du terrorisme islamique qui persistera, et de l’avenir des relations Israélo-palestinienne, la question clé demeure sans aucun doute la confrontation inévitable entre Israël, l’Iran et ses milices. En conclusion, l’avenir de la prochaine décennie au Moyen-Orient dépendra avant tout de l’évolution du conflit avec Téhéran.

Post Scriptum, 17 de desembre del 2020.

Mordechai Kedar, analista militar israelià, publica avui aquiex report al BESA Center: The “Arab Spring” a Decade On.

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