Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

6 de juliol de 2012
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L’endemà del cinquantè aniversari de la independència algeriana

Ahir, 5 de juliol, va fer cinquanta anys que Algèria va esdevenir un estat independent després d’una cruenta guerra d’alliberament nacional iniciada l’any 1954. He esperat a veure com havien anat les celebracions oficials per contrastar-les amb l’actitud dels amazics.

 

El Govern Provisional de la Cabília va emetre una declaració denunciant la repressió contra la comunitat més conscienciada nacionalment del poble amazic per part del règim socialista i arabista implantat pel Front d’Alliberament Nacional a partir del 1962. El FAN va seguir el model exitós dels independentistes vietnamites -comandats pel Partit Comunista liderat per Ho-Chi-Min- contra el colonialisme francès en decadència després de la Segona Guerra Mundial.

Un cop la retirada francesa va ser efectiva va aflorar la realitat de la discriminació dels amazics enfront dels àrabs hegemònics en tots els ordres, des del cultural al religiós. A partir d’aleshores els amazics han mantingut el francès com  llengua franca davant la pressió arabitzant mentre es dotaven d’una gramàtica que permetés la seva normalització lingüística cap a la meitat dels anys setanta. Ben organitzats a la diàspora francesa, sobretot els cabils, han esdevingut l’avantguarda de la represa nacional de les comunitats dites berbers que s’escampen per tot el Magreb.

Post Scriptum, 18 d’agost del 2015.

La periodista libanesa Lina Kennouche especialitzada en l’evolució política i econòmica de l’Algèria post-francesa, publica avui a L’Orient-Le Jour de Beirut un interessant article sobre les negociacions prèvies a la independència entre el govern francès i el FAN titulat “Le jour où la France a signé son départ d’Algérie“, en referència als acords d’Evian del 18 de març del 1962 on queda clar que els representants del poder emergent a Algèria no estaven disposats a reconèixer drets a les minories amazics, jueus i francesos al nou estat independent.

Anteriorment, el 13 de juny d’enguany, ja havia publicat al mateix diari un altre escrit analitzant “Quel avenir pour une Algérie aujourd’hui dans l’impasse ?” després del cop d’estat de l’exèrcit de l’any 1992, la guerra contra els gihadistes i la paràlisi actual del règim de Buteflika.

Post Scriptum, 28 de setembre del 2015.

Le Monde publica avui un reportatge sobre Algèria que reflecteix la realitat del país:“Dix ans après l’amnistie, les islamistes l’on emporté idéologiquement“.

Post Scriptum, 1 d’agost del 2017.

El setmanari francès L’Express que va fer al seu moment un seguiment críic de la guerra d’Algèria amb cròniques de figures intel·lectuals de l’alçada de François Mauriac, Albert Camus o Jean Daniel, va publicar-ne fa cinc anys un llibre recopilatori amb comentaris d’actualitat titulat “Algérie, la désillusion” on al llarg de més de cinc-centes pàgines retrata la fallida de l’estat algerià: islamització de la societat, arabització dels amazics, guerra civil, intervencionisme econòmic, sistema educatiu fracassat , natalitat incontrolada, entre altres desastres. A la fi, l’estat independent està encara ancorat en una barreja d’animadversió i gelosia envers França, on hi viuen milions d’algerians i els descendents del milió de pieds-noirs que s’hi van refugiar i que encara enyoren la seva terra nadiu d’on foren foragitats traumàticament.

Val la pena reproduir l’editorial del digital AlgeriaNews24 del proppassat 5 de juliol d’enguany titulat significativament: “ Fête de l’indépendence; 55 ans plus tard, qu’avons nous retenu ?“:

Il y a 55 ans, au prix du sang et de vies d’un million et un demi million de martyrs, a l’Algérie a arraché son indépendance après plus de 130 ans de colonisation française entachée de barbarie et de crimes contre l’humanité. Plus d’un demi siècle plus tard qu’avons nous retenu de cette Algérie indépendante ? Qu’avons nous garder du sacrifice de ces dizaines de milliers de héros qui ont arraché notre liberté ?

Cette célébration est un moment de recueillement chargé de respect, à la mémoire des glorieux martyrs de la Révolution du 1er Novembre 1954 qui a restauré notre souveraineté nationale. Elle est aussi l’occasion de redire notre reconnaissance à nos vaillants moudjahidines et moudjahidates, pour leur combat et leurs sacrifices qui ont abouti à la libération de la Patrie. Cette célébration est également un moment de communion nationale autour de notre glorieux passé.

L’Algérie post-indépendance est sans doute loin de l’idéal que ce sont tracé les martyrs tombés sur le champ d’honneur, mais sans refaire une rétrospective sur ces 55 ans de hauts et de bas, de rêves et de cauchemars, de joies et de détresses, qu’avons nous retenu du combat pour la libération de patrie, nous la jeunesse, les descendants de martyrs de 3e ou 4e génération ? Avons nous le droit d’abandonner le rêve d’une Algérie prospère en la laissant entre les mains d’un régime vieillissant et complètement has-been ?Ou devons-nous perpétuer ce combat et continuer à nous battre, prendre les armes, nos armes, celles que l’Algérie nous a transmis, gratuitement, à l’école, en nous inculquant les valeurs de l’humanité, du savoir et de la fierté, la fierté d’être Algérie mais pas seulement l’espace d’un match de football, car être fier c’est aussi prendre soin de son pays, de travailler pour son pays et se sacrifier pour son pays !

Oui le régime à travers les décennies est le principal responsable de la décadence actuelle que vie notre nation, oui le régime depuis Boumediène a dessiné un pays qui a trahi les attentes du peuple, oui il a encouragé la médiocrité jusqu’à pousser, à nous pousser, à fuir notre patrie, et vivre en souffrance en la voyant se délabrer à des milliers de kilomètres, oui on est tout oui à tout cela ! Mais une fois le constat est fait, et il a été fait mille fois, reconnaîtrions nous notre part de responsabilité dans cette douce destruction ? Sommes-nous prêts à nous regarder dans un miroir, tous en tant que peuple, et nous poser la question suivante : Qu’avons nous fait pour notre pays à part attendre un logement gratuit, une voiture gratuite, à salir sans nettoyer, à consommer sans produire, à ne pas payer nos impôts et exiger l’entretien des routes, des rues et des trottoirs…

Aurions-nous le courage de nous remettra à fonctionner en tant qu’un vrai peuple, conscient et concerné des enjeux qu’affrontent son pays, aurions nous le culot et l’éveil intellectuel qu’avaientt Ait Ahmed, Ben Boulaid, M’hidi ou Krim Belkacem, pour nous réveiller et nous soulever intellectuellement afin d’affronter ce régime aigri qui ne cesse de pointer l’incapacité de sa jeunesse à gérer et à assumer des responsabilités !

Combien serons nous encore à quitter le navire et s’exiler ? Combien serons nous à abandonner troquer notre réussite personnel au détriment de l’intérêt collectif ? L’Algérie a besoin de tous ses enfants, et elle a surtout besoin de son élite, de sa jeunesse, de ses intellectuels, dans la diversité et dans le respect. L’Algérie a besoin d’optimisme et de jalousie, la jalousie de la voir, un jour, ressembler aux plus grandes nations du monde. Mais pour réaliser cela, il ne suffit pas de se plaindre pour un tout ou un rien. L’Algérie n’a pas besoin de fatalisme, l’Algérie a besoin d’hommes et de femmes qui libérerons leurs esprits pour proposer une alternative saine et constructive qui incarnerons le futur dans une société unie et prospère, et le terrain n’a jamais été aussi propice à cela !

« Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. » disait John Fitzgerald Kennedy. Vive l’Algérie !

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