Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

13 de juny de 2012
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Anotacions a l’article de Kader Dahdah: “Le peuple kabyle est décidé de se libérer de la tutelle arabe”

Aqueix és el titular de la crònica que Kader Dahdah  (periodista cabil resident a França) va publicar el proppassat 30 de maig al digital amazic Tamurt.info sobre el viatge a Israel d’una delegació del Govern Provisional de la Cabília, (territori berber comprès dins l’estat algerià), un fet històric que ha passat desapercebut als mitjans catalans:

“La visite de travail en Israël effectué par le président du GPK Ferhat Mehenni et le ministre des relations extérieures Lyazid Abid, a été très bien accueillie par la grande majorité des Kabyles retrouvant ainsi une fierté et une victoire sur un pouvoir qui nous a assez brimé et qui ne cesse de programmer notre disparition en tant que peuple, langue et civilisation. Cette visite est aussi un événement porteur d’espoir d’une large reconnaissance de la nation kabyle sur la scène internationale, ce qui est l’objectif primordial du GPK.

Les réactions sont nombreuses sur la toile, les messages de félicitation et de soutien se sont multipliées sur les réseaux sociaux de la part des Kabyles conscients qu’il n’y a rien à attendre de positif de la part de nos oppresseurs. Chacun est intervenu sur les différents réseaux sociaux avec son petit mot d’encouragement et de reconnaissance au président de l’anavad, et au ministre des relations extérieures.

Mais la presse écrite n’en a pas soufflé mot, car tout simplement elle est bâillonnée par le pouvoir autoritaire d’Alger. Heureusement que les nouvelles technologies de l’information existent, car elles ont été d’une grand aide à la cause Kabyle.

Les condamnations sont venues comme d’habitude de la part des ennemis jurés de la Kabylie, à savoir le pouvoir et ses multiples relais islamo-intégristes qui se nourrissent de la haine des juifs, et qui consolident leur pouvoir grâce à la souffrance des malheureux palestiniens qu’ils dressent et poussent par la haine et par la religion contre l’État israélien. Alors que les Arabes vivant en Israël n’accepteront jamais de vivre sous l’autorité palestinienne et encore moins sous celle du Hamas à Gaza, où ce dernier raquette chaque jour son peuple et lui impose la charia et l’esclavagisme.

Après avoir été reçue au parlement israélien (Knesset), la délégation kabyle a été accueillie au Ministère des Affaires Etrangères par M. Haim Assaraf et Mme Ayelet Levy, en charge des affaires nord-africaines pour un entretien de plus d’une heure, puis MM. Mehenni et Abid ont été reçus par le ministre des Infrastructures, Dr Uzi Landau.

Grâce à cette reconnaissance mutuelle tant souhaitée, la voie de l’amitié et de la solidarité entre la Kabylie et Israël vient d’être ouverte par l’Anavad et le gouvernement israélien, dans l’intérêt des deux peuples. Cet événement marquera certainement un tournant décisif dans le combat qu’a livré notre peuple pour son droit à une existence dans le concert des nations, et ouvrira une nouvelle page d’histoire que les Kabyles devront écrire eux même pour leurs descendants.”

 

Amb Ferhat Mehenni al capdavant, els representants del moviment nacional de la Cabília van  fer una visita oficial a l’Estat d’Israel on van ser rebuts per representants del govern israelià. El seguit de revoltes de diferent signe que somouen els estats àrabs des de fa un parell d’anys, amb objectius diversos i resultats incerts, tenen en el desvetllament del poble amazic un dels seus exponents més rellevants i alhora més ignorats. La lluita d’alliberament nacional dels imazighen emergeix en l’etapa post-colonial i es confronta als estats delimitats arbitràriament per les potències europees heretats pels règims arabitzants i islamistes. Per això no troben espai en els mitjans que articulen la seva línia informativa i ideològica en el xoc entre món musulmà i  Occident.

La creixent presa de consciència nacional dels berbers, (com els denominem els forans), o amazics (com ells mateixos s’autoidentifiquen) és perceptible al Marroc, a Algèria -on el cabils han format des de fa un parell d’anys un govern provisional- i també a Azawad, el territori tuareg que s’ha independitzat del Mali. Arreu els imazighen -homes lliures- malden per diferenciar les seves reivindicacions nacionals de les que caracteritzen els pobles àrabs i especialment es desvinculen del gihadisme islàmic, apostant per bastir estats democràtics i laics.

El pas donat pel Govern Provisional de la Cabília visitant Israel, l’estat demonitzat per l’integrisme islàmic i l’antisionisme europeu, és una aposta agosarada per internalitzar la seva causa nacional. Aqueixa determinació els ha comportat l’hostilitat del règim algerià que ha iniciat una campanya mediàtica per deslegitimar les seves reivindicacions. Des de Catalunya cal donar suport actiu al moviment nacional dels amazics, tenint en compte que són molt nombrosos entre els immigrants magrebins instal·lats al nostre país i que en el futur els règims algerià i marroquí hauran de reconèixer els drets nacionals d’aqueix poble mil·lenari que ja habitava el nord d’Àfrica molt abans de la romanització i la posterior islamització del seu territori ancestral.

Post Scriptum, 30 de novembre del 2016.

Reprodueixo una crida angoixada d’un lector anònim publicada al digital de la Cabília K-Direct, ahir mateix, titulada “Les islamistes à l’assaut de la Kabylie“, on explica la política d’islamització afavorida pel govern algerià com a forma de dominació i assimilació a l’arabisme d’aqueix poble amazic:

“Ces derniers temps, j’entends des hommes, des femmes qui parlent de la Kabylie comme si c’était une région d’où viendrait le salut, d’où viendrait le messie. Beaucoup pensent sincèrement que cette Kabylie qui a enfanté Mouloud Mammeri, Tahar Djaout et Lounès Matoub, est différente du reste de l’Algérie qui s’engouffre, chaque jour un peu plus, dans le précipice mortel.

Beaucoup pensent naïvement que cette région si singulière et si atypique est capable aujourd’hui de relever le défi attendu par tous et partout. Pour moi qui vit et qui a toujours vécu ici en Kabylie, je reste sceptique. Profondément sceptique. La Kabylie d’aujourd’hui est anéantie par des années de macabres plans concoctés par ses ennemis, souvent aidés par ses propres fils, pour n’en faire qu’une petite contrée incapable de résister au flot de coups reçus. Etant un observateur et un acteur à l’intérieur de cette Kabylie exsangue, je suis sûr que de cette Kabylie d’aujourd’hui, ne viendra ni salut ni messie. Le salut est inespéré et le messie ou les messies ont rejoint l’autre camp ou carrément abdiqués tant les adversités sont insoutenables.

Depuis l’avènement de Bouteflika aux commandes du pays, la stratégie de « matage » de la société a changé. Le terrorisme armé ayant été jugulé et battu, ce dernier fait appel aux résidus de l’ex-FIS, entretemps restés en embuscade, pour interchanger les deux commandements de l’islamisme : la kalachnikov et la prédication. Se rendant compte que la Kabylie ne courbera jamais devant les hordes armées quelles qu’elles soient, Bouteflika lâche ses propres salafistes à l’assaut de cette région indomptable. Des imams en centaines, des militants engagés locaux et étrangers à la région sont envoyés pour propager la « bonne parole ». Certains médias arabophones sont chargés de stigmatiser et de dénoncer la « clochardisation » de la Kabylie.

Entretemps l’école algérienne, livrée depuis des lustres aux baathistes-islamistes, a préparé le terrain. Les quotidiens arabophones tels Ennahar et Echourouk, très lus dans cette région, n’en déplaise à certains, narguent les libertaires et les laïcs. Les partis politiques ayant pignon sur rue comme le FFS et le RCD ont failli avec leurs compromissions alternées avec le système en place pour des raisons purement électoralistes et clientélistes. C’est donc tout naturellement, la nature ayant horreur du vide, que les centaines voire des milliers de salafistes qui excellent dans l’art de la propagande occupent le terrain. Ceux-ci investissent les écoles et les espaces publics sans relâches. Leur arme principale est hidjabisation des filles et femmes en jouant sur la fibre de l’honneur kabyle : « La dépravation causée par la liberté accordée aux femmes» selon des moralisateurs autoproclamés. Tout est bon pour étayer cette logique. Dans les villages, le hidjab et la gandoura ont remplacé et la tenue traditionnelle et la casquette et le pantalon. Pourtant jusqu’à récemment, ce phénomène n’a pas réussi à s’implanter en Kabylie, même au temps du FIS et du terrorisme des années 1990. L’autre arme brandie est la consommation d’alcool. La dégradation de l’environnement et les fléaux sociaux comme le divorce sont mis à l’actif de cette boisson interdite par le Coran. Les élus locaux tombent dans le piège en reléguant le ramassage des ordures à un problème non prioritaire. L’image qu’offre aujourd’hui la Kabylie est lamentable sur le double plan environnemental et écologique. Cette image est mise en avant par les adeptes du puritanisme et de la morale. « Regardez ce que vous rapporte l’alcool », disent-ils dans un chœur bien orchestré.

Entretemps, des milliers de cadres universitaires et des centaines d’artistes capables d’encadrer la société civile locale sont contraints au départ. A l’exil, la mort dans l’âme. Chaque année, un nombre incalculable de jeunes partent par différents moyens et pour diverses raisons rejoindre des pays au ciel plus clément laissant derrière eux un vide non négligeable. Ce vide est vite comblé par les ennemis de la région. Des voyous, des trafiquants de drogues et des entrepreneurs corrompus prennent en otage toute une région jadis rebelle. L’islamisme politique s’installe dans toutes les régions de Kabylie, y compris dans les villages les plus reculés, la fatalité a gagné même les plus téméraires et les plus engagés d’entre les démocrates, et ce au moment où ceux qui sont censés nous prémunir de cette hydre baissent la garde en s’engageant dans un processus électoral des plus pernicieux et des plus dangereux pour la Kabylie.

Pour des calculs d’épiciers, le FFS et le RCD s’engagent ensemble, paradoxalement, avec Bouteflika pour les joutes de 2017. L’argent et la lâcheté ont eu raison des derniers Mohicans. Il est à craindre que le coup fatal qui assommera définitivement les récalcitrants est pour bientôt. La Kabylie périra à jamais.

Pour parer à cette descente aux enfers d’une région qui nous est chère, l’unité et l’engagement doivent être réels et sincères. Ce combat salutaire doit être engagé maintenant et ici. Les dignes fils de Kabylie, ceux qui l’aiment vraiment et viscéralement, ceux qui croient à la terre et le sang, ceux qui font de leur attachement à la terre une raison de vivre, doivent descendre dans l’arène du combat pacifique mais résolu sans délai. il y va de la survie d’un pays.

 

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