Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

27 de març de 2009
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Olivier Roy: “Le concept de diffamation des religions répond à des objectifs politiques”

Ahir, el Consell dels Drets Humans de les Nacions Unides, reunit a Ginebra (Suïssa), va aprovar una resolució condemnatòria de la difamació de les religions considerant que els fets que s’interpretin com a tals són un atemptat a la dignitat humana i una incitació a l’odi i a la violència. 23 estats hi van votar a favor (els islàmics i els no alineats), 11 en contra (els estats europeus, més Canadà i Xile) i 13 abstencions (entre les quals, la Índia). El contingut d’aquesta resolució és un retrocés que dona ales a les restriccions a la llibertat d’expressió i legitima el totalitarisme religiós, especialment l’islamisme. Dies abans d’aquesta decisió, Olivier Roy, va concedir aquesta entrevista publicada a Le Monde el 19 d’aquest mes de març.

Les pays de l’Organisation de la Conférence Islamique et le Pakistan ont déposé devant la Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU un projet de résolution ayant pour but de “lutter contre la diffamation des religions”. Ce concept, vivement rejeté par les pays occidentaux, pourrait être finalment retiré du texte final après négotiations. Pour Olivier Roy, directeur d’études à l’EHESS et spécialiste de l’islam, la lutte contre les diffamations des religions répond avant tout à des objectifs politiques. 

Pourquoi les pays musulmans défendent-ils le concept de diffamation des religions ?

Olivier Roy: Il y a dees siècles, la religion catholique utilisait le concept de blasphème. Avec la sçécularisation, l’Occident a fini par accpeter la critique de la religion chrétienne. dans la fond, ce qui est en jeu, c’est ne pas la religion. Il y a une ambiguïté profonde sur ce concept de diffamation des religions, qu’on retrouve dans le terme islamophobie. On est au croisement de deux idées: de la blasphèmie, attaque contre une religion, et du racisme, l’attaque contre un groupe etnique.

Mais cet amalgame est égalment présent dans les esperits occidentaux ?

Olivier Roy: Oui, cela vient de la construction des musulmans en Europe comme groupe néo-ethnique. On dit les “musulmans”, on ne dit plus les Arabes ou les Tourcs. c’est une reconstruction: on prend un marqueur religieux, l’islam, pour caractériser un groupe qui est ethniquement différent aux yeux des gens. Le débat autour de la critique des religions, apparu à la suite de l’affaire des caraicatures de Mahomet, n’est pas un débat sur l’islam en général. C’est un débat qui est apparu dans ce contexte des minorités musulamnes d’Europe. Ces minorités, ne pouvant utiliser le concept de blasphèmie, tombé désuetude, se rabattent sur les lois antiracistes. Le terme d’islamophobie est né dans le débat européen, avant d’être récupéré par des dirigents politiques du monde musulman.

Le débat ne se situe doncs pas uniquement sur le plan religieux ….

Olivier Roy: Dans les pays musulmans, c’est une question qui est beaucoup plus politique que religieuse. L’attaque contre l’islam est liée dans leur esprit au néo-colonialisme, à l’impérialisme. par exemple, quand Ben Laden va parler de l’islam, il en parle en termes politiques: “l’envahisseur américain attaque les musulmans”, il n’en fait pas une question théologique. On peut voir qu’un certain nombre de régimes qui souttienent cette notion de diffamation des religions sont des régimes autoritaires, qui utilisent ce concept pour limiter les libertés. mais cette récuperation n’est pas seulement le fait de régimes autoritaires musulmans, un certain bombre d’autres Etats ont des lois contre la diffamation de sreligions, comme l’Inde.

Quel est l’objectif de ces régimes ?

Olivier Roy: Ce débat va bien au-delà l’islam. Tous les pays qui utilisent le concept de “clash des civilisations” ne veulent affirmer leur singularité. Affirmer que leur civilisation est différente permet de présenter la démocratie et les droits de l’homme comme des idées purement occidentales, culturelles. Ce type d’argument est utilisé par des dirigents chinois, singapouriens ou d’Afrique centrale. La reivindication contre la diffamation des religions est construite par des élites qui reprennent un sentiment populaire largement répandu pour le retourner contre leur prope population. Un cas d’école de démagogie. Le concept de diffamation des religions limite par essence la liberté d’expression. C’est un des buts de l’operation. La confusion entre blasphèmie et racisme n’est pas entretenue que par des cadres musulams, mais aussi par certains catholiques. Quand l’Eglise catholique porte plainte contre l’utilisation de la Cène pour des publicités, il s’agit de la mème logique. Ils n’ont pas porté plainte pour blasphèmie, mais pour atteinte au sentiment d’un groupe, grâce à des lois prévues pour lutter contre le racisme. Aujourd’hui, pour se défendre contre ce qu’elles perçoivent comme une attaque, les religions utilisent le cadre de l’anti-racisme. On pourrait parler d’un retournement des droits de l’homme contre eux-même.

  1. El Consell dels Drets Humans de les Nacions Unides és un insult als drets humans. ¿Els països islàmics formant part d´aquest consell? Però quina broma és aquesta?

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