Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

8 d'octubre de 2014
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Solidaritat amb el poble mexicà víctima de la violència i la corrupció

Aqueixa tarda a la plaça de Sant Jaume del cap i casal de Catalunya hi ha hagut una concentració d’unes quantes dotzenes de ciutadans mexicans per denunciar les víctimes de la violència generalitzada que viu aqueix país. Veient com els organitzadors acabaven de pintar els lemes de les pancartes, m’he aturat una estona a xerrar amb algunes de les xicotes concentrades. Totes elles parlaven un català molt correcte i demanaven la solidaritat de la ciutadania d’aqueix país nostre -i també d’elles- cap a les dones, els indígenes i els estudiants que moren impunement a mans de terratinents, narcotraficants i policies indignes.

Els he dit que dissortadament mai he visitat el seu país, una terra on hi tinc parents llunyans que quan venen a Catalunya no deixen mai de fer una trobada, alguns s’hi han reinstal·lat definitivament i segueixen amb passió els esdeveniments polítics -i futbolístics- nostrats. La seva protesta passa desapercebuda als mitjans de comunicació i a les forces polítiques que haurien de tenir memòria històrica i recordar, per agrair-la, l’acollida de Mèxic a milers de catalans exiliats arran de la diàspora del 1939.

Post Scriptum, 1 de juliol del 2018.

La Victòria electoral a l’elecció presidencial de Mèxic del candidat renovador Andrés Manuel López Obrador és una esperança contra la corrupció i la violència dels narcotraficants. A més, significativament, una dóna i jueva, Claudia Sheinbaum, ha estat elegida batllessa de la capital federal. Tal com reflexiona avui en aqueixa entrevista al periodista Ioan Grillo a Atlantico: “Le candidat du dégagisme saura-t-il débarrarsser le Mexique de la criminalité qui l’étrangle ?“:

Atlantico : L’élection présidentielle mexicaine se déroulera ce 1er juillet, avec un favori surprise en la personne du candidat de gauche Andres Manuel Lopez Obrador. Alors que Lopez Obrador avait déjà perdu ses deux premières élections présidentielles en 2006 et 2012, comment expliquer le succès qui s’annonce ? Qu’est ce qui a changé ?

loan Grillo : Je pense que le Mexique a davantage changé que Lopez Obrador n’a changé. Ses politiques, ses discours n’ont pas véritablement changé depuis ses premières candidatures à la présidentielle en 2006 et en 2012. Ce qui a changé, c’est le Mexique. Les derniers dirigeants du pays, la situation économique, la violence, la corruption, ont provoqué un effet de ras-le-bol vis-à-vis des électeurs. Electeurs dont la méfiance envers les institutions et les courants politiques dit “Main Stream” ou traditionnels s’est amplifiée ces dernières années. Les électeurs voient Lopez Obrador comme une opportunité de changement, d’une nouvelle alternative.

Qui est Andres Manuel Lopez Obrador ?

Andres Manuel Lopez Obrador est un élu de l’état de Tabasco au Mexique, il a grandi dans un petit village et est l’enfant de magasiniers. Il intégra le monde politique dans les années 1970, et a dédié sa vie à la politique. Il se décrit comme une forme de contrepouvoir anti-establishment, et son parti comme anti système. Il a débuté au sein du PRI (parti révolutionnaire institutionnel), parti qu’il a quitté lors de son revirement pro-mondialiste et pro-marché, pour intégrer un parti d’extrême gauche avant de fonder son propre parti appelé Morena en 2014 (mouvement de régénération nationale) .

AMLO est parfois présenté comme le “Chavez” mexicain. Cette comparaison est-elle justifiée ?

Cela ne correspond pas vraiment à la réalité. Chaque pays compte différentes sortes de politiciens influencés et modelés par leur histoire nationale. Chavez était un populiste d’extrême gauche. Au regard de l’expérience des partis populistes de gauche, il est difficile de donner une définition exacte de ces mouvances. Les politologues ont beaucoup de mal à définir clairement le mot populisme. Lopez Obrador se qualifie comme un candidat antisystème qui fédère par son discours une grande frange méfiante de l’électorat mexicain. Si l’on regarde l’histoire des populistes latinos américains, on peut voir une grande diversité dans l’action politique en fonction des pays.

Une des grandes différences entre Obrador et Chavez réside dans le fait que ce dernier était un militaire et si l’on regarde le régime vénézuélien et son histoire, on constate très clairement la place importante que l’armée détient vis-à-vis du pouvoir. Ce n’est pas le cas d’Obrador.

L’OCDE indique que le pays est le plus inégalitaire au monde, les statistiques font état de 29 000 homicides en 2017, comment expliquer la situation du Mexique aujourd’hui ?

La recrudescence de la violence est un drame, et c’est un des grands enjeux que le Mexique se doit de résoudre. Ces crimes sont majoritairement perpétrés par des bandes organisées. Les cartels ne trempent pas seulement dans le trafic de marijuana, de cocaïne, de Crystal-met mais également dans le kidnapping, le trafic d’êtres humains, le vol de carburant pétroliers, ou l’exploitation sauvage de mines. Ces groupes sont très fragmentés et dispersés dans tout le pays même si l’état du Guerrero recense la plus grosse concentration de crimes par habitant. Ils sont capable d’une organisation sans faille leur permettant d’abattre leurs rivaux, des gens ordinaires ou des journalistes.

En quoi Lopez Obrador peut-il être susceptible de répondre à cette situation ?

Je ne vois pas de réponse concrète qu’Obrador pourrait apporter en termes de sécurité. Il a mentionné une forme d’amnistie pour certains criminels mais sans pour autant exposer un plan élaboré de fond. Il suggéra également de faire venir le Pape sur le territoire mexicain pour propager un sentiment de paix. La solution d’Obrador face à ces défis est la création de plus d’emplois pour que les gens soient moins incités aux crimes mais c’est une mesure très compliquée à mettre en œuvre.

L’éventuel futur président mexicain devra faire face à de nombreux challenges, mais je ne vois pas de solution claires. Dans la mesure où il réussirait à améliorer la conjoncture économique par l’investissement étatique, il pourrait éventuellement réduire -mais faiblement- le problème urgent de la criminalité. Il a également émis l’hypothèse de gérer les problèmes de criminalité à une échelle beaucoup plus locale. J’espère qu’il sera en mesure de résoudre ce qui mine aujourd’hui le quotidien des mexicains même si je ne me fais pas d’illusions sur la réelle situation du pays.

Comment anticiper les futures relations entre Lopez Obrador et Donald Trump ?

Depuis que Trump est arrivé au pouvoir, un sentiment de peur s’est fait ressentir, que son élection serait catastrophique pour le Mexique notamment en provoquant la ré-immigration de ses ressortissants ou encore en sous tirant de l’argent au gouvernement dans le cadre de la construction du mur frontalier. Une année et demie plus tard, les décisions prises par l’administration Trump n’ont pas été si radicales que ce à quoi nous aurions pu nous attendre : les chiffres des expulsions d’immigrants mexicains ont été les mêmes que ceux observés lorsqu’Obama était à la maison blanche. De plus, les tarifs douaniers mis en place n’ont pas trop fortement affecté l’économie.

Il y’a plusieurs possibilités suite à cette élections. Lopez Obrador est tout comme Trump un nationaliste, populiste, et on peut les considèrer tous deux comme des personnalités à la stature imposante. Ils pourraient tout à fait s’accorder. Mais ils pourraient également se confronter de manière virulente ce qui n’apporterait absolument rien au Mexique et à sa population. Au contraire, il est plus sage d’éviter l’affrontement avec Donald Trump : il y perdra davantage qu’il n’y gagnera.

Post Scriptum, 2 d’abril del 2019.

La carta del president mexicà demanant al rei d’Espanya un acte de reconeixement de responsabilitat pels estralls de la conquesta castellana del que actualment és el seu país ha desfermat una onada d’impostada indignació entre les elits mediàtiques i polítiques espanyoles certament desproporcionada. Un estat democràtic no hauria de tenir recança a l’hora d’afrontar la seva història, però aqueixa actitud és inimaginable en el cas espanyol on preval la reacció ignorant, fanàtica i violenta a tot qüestionament del seu supremacisme fallit.

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